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  1. #91


    Je crois qu'on a été servis là. Allez, sauve nous tout ça et deviens le stratège qui sommeille en toi !

    Bon par contre je reconnais que ça part violemment en vrille a toute vitesse. Y a pas un forum où d'autres font de même que toi ? Un endroit où l'arbitre expose tous ses messages ? J'aimerais bien être une petite souris dans la machine.
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  2. #92
    Citation Envoyé par silence Voir le message
    Un endroit où l'arbitre expose tous ses messages ? J'aimerais bien être une petite souris dans la machine.
    "J'ai jeté une brouette de dès. Il a perdu."


  3. #93
    Notez que prendre une branlée le jour de l'anniversaire de Waterloo, c'est thématique.


    Citation Envoyé par silence Voir le message
    Bon par contre je reconnais que ça part violemment en vrille a toute vitesse. Y a pas un forum où d'autres font de même que toi ? Un endroit où l'arbitre expose tous ses messages ? J'aimerais bien être une petite souris dans la machine.
    Alors dans le genre "petite souris" (mais en anglais) il y a la fameuse série de vidéos qui a lancé toute cette affaire, que j'avais présentée sur le topic des wargame et qui a donné envie de Bah. C'est l'arbitre qui présente (sur papier la première vidéo, puis sur Tabletop) la partie au fur et à mesure qu'elle se déroule et je trouve qu'il fait un boulot assez fantastique pour raconter ça comme si c'était tiré d'un livre d'histoire.
    https://www.youtube.com/playlist?lis...TS4cS_wh3KmBeL


    Après, y'a des résumé de parties, comme celui là, sur la campagne de Salamanque (ou on reconnait quelques noms connus, du coup. ) :
    https://didier-rouy.webs.com/Compte%...01812%20VF.pdf

    Si quelqu'un trouve un autre AAR détaillé (qui ne soit pas celui de Bah que je meurs déjà d'envie de lire) qu'il n'hésite pas.

  4. #94
    Alors ça donne quoi ?
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  5. #95
    Y'a eu un petit contretemps suite à un loupé de mails avec le MJ.
    La situation n'a pas bougée, mais là j'ai eu quelques réponses donc j'ai pu faire mes choix et donner mes instructions.




    Nous allons donc faire un petit exercice de ce que Seymos et ses collègues appellent "décider dans l'incertitude", et que mes collègues de jeu appellent "choisir un peu au pif".

    Premier rappel : La bataille est mal engagée. Les troupes Espagnoles ont un corps quasi aussi qualitatif que le mien, et ils sont plus nombreux que prévus. La situation n'est pas désespérée, mais mes chances de l'emporter de façon décisive sont faibles.

    Deuxième rappel : les troupes qui m'arrivent potentiellement dans le dos, et qui pourraient sceller le sort de mon IIIeme corps. Ce sont elles qui m'inquiètent le plus car je n'ai eu aucune alerte de leur arrivée, et de leur force dépends tout le danger de la situation.


    Pour réfléchir à tout ça, voici la situation la plus exacte possible à 10h le 3 juillet (les pions avec des chevaux sont des patrouilles de cavalerie) :





    Passons en revue les possibilités :


    1 - La "patrouille à la con" :

    Depuis le début de la partie, j'affronte régulièrement de petits détachements de 200 cavaliers espagnols qui semblent se balader sur la carte de façon aléatoire. Je ne sais pas s'il s'agit de patrouilles volontairement renforcées par un joueur (normalement les patrouilles font une trentaine de cavaliers), d'une doctrine Espagnole, ou d'une façon de récupérer des infos chez les rebelles, en tout cas j'en ai déjà rencontré trois de ce type (et détruit deux).

    Il ne serait donc pas impossible qu'il s'agisse d'une simple patrouille espagnole en train de rentrer à Merida, ou de vérifier cette route.

    Dans ce cas, la situation n'est pas très grave. Ces cavaliers peuvent faire un peu de dégâts s'ils viennent fouiner sur les arrières de la bataille, surtout au niveau moral, mais ils ne bloqueront pas une éventuelle retraite.



    2 - Un contournement multi-armes de l'adversaire :

    Je l'avais initialement négligé, mais c'était une sous-estimation de ma part, et je suis obligé de revoir ma copie : Il est possible que l'adversaire ait volontairement envoyé des troupes me contourner par l'ouest, comme le suggérait LeLiquid.





    Du coup, quelques calculs :
    - Après mesure, cette trajectoire fait grosso modo 45km, avec un franchissement de rivière avant Aljucen.
    - Je pars du principe que Merida a eu l'information de ma présence à 15h00 le 2 juillet, 30mn après que j'ai enfoncé la patrouille espagnole.
    - Nous sommes désormais le 3, à 10h00. Il s'est donc passé 19h00 entre ces deux actions.

    Si les espagnols, terriblement surs d'eux, avaient immédiatement envoyés des forces faire ce contournement, et qu'ils avaient demandé aux troupes de faire une marche désespérée, une colonne ennemie pourrait se trouver sur mes arrières après une marche de 16h sur 19h.

    45km en aussi peu de temps, c'est violent, surtout vu la canicule du 2 juillet, mais pas impossible. Ca c'est vu historiquement, par exemple à Austerlitz ou Davout fait faire 110 km à ses soldats en 48 heures (36 heures de marche !) pour rejoindre le champ de bataille à temps. Et c'est cet aspect de marche forcé que j'avais sous estimé.

    Si une force avait effectivement effectué cette marche, elle pourrait frapper mon armée dans le dos avec des effets désastreux. Elle pourrait également bloquer mon armée en retrait, même fatiguée, et je devrais prendre plusieurs heures pour l'enfoncer ce qui permettrait à mes poursuivants de me rattraper.

    Problème ici : mon piquet de cavalerie à Nava n'a rien signalé. Il y a toujours la possibilité que la cavalerie Espagnole l'ait neutralisé avant qu'il envoie un messager, mais ce serait quand même pas de bol.



    3 - Un contournement de cavalerie de l'adversaire :

    Même réflexion que précédemment, mais avec uniquement de la cavalerie qui pourrait faire cette marche en seulement 12h.

    Je pense qu'elle serait trop fatiguée pour bloquer le passage de mon armée en retraite, mais elle pourrait suffisamment me ralentir pour que mes poursuivants me rattrapent, et ça, ça ferait du dégât.



    4 - Un troisième corps en route pour Merida :

    Ce serait l'hypothèse la plus catastrophique.
    On peut imaginer qu'un quatrième corps soit en route pour Merida et que, suivant les traces du précédent, il me débarque dans le dos sans vraiment l'avoir planifié, en ayant éventuellement forcé le pas au son du canon.



    Dans ce cas, mon IIIeme corps serait tout bonnement perdu. Ma meilleure chance serait de forcer l'offensive dans la bataille, de l'emporter, puis de fuir en avant vers Merida, qu'il faudrait ensuite que je passe avant d'être rattrapé. Inutile de rêver.

    Notez qu'ici aussi j'ai un piquet de cavalerie en place sur la trajectoire. Mais même problème qu'a Nava : il aurait pu être neutralisé par surprise.



    Conclusion :

    Je vous la fait courte, après réflexion, j'en ai conclu que :
    - Les options 1 et 3 me semblent les plus probable. Fort heureusement, ce sont aussi les moins graves.
    - Dans les quatre cas, l'arrivée sur l'arrière de la bataille viendrait me faire perdre un affrontement déjà compliqué.
    - Donc dans dans tous les cas, il faut que je décroche immédiatement pour sauver un maximum d'hommes, et bousculer le plus efficacement ce qui se trouvera sur mon chemin.

    Il me faut donc décrocher !


    Le choix suivant est donc de savoir si je charge Grouchy du combat d'arrière garde, ou si je donne ce rôle à de l'infanterie. Gros dilemme là aussi, car les cavaliers de Grouchy sont inestimables et je risque d'en perdre près d'un millier dans l'affaire.
    Mais si je n'engage pas Grouchy, je risque de ne pas réussir à décrocher, et donc laisser le temps à la force de renfort de me frapper dans le dos.

    Ce coup-ci, je décide de prendre le risque. J'ai trop besoin de Grouchy pour l'éclairage et neutraliser les éclaireurs adverse.


    Je donne donc l'ordre à 10H de rompre le combat !

    La division Grouchy partira en tète, avec ordre d'enfoncer sans sommation ni délicatesse tout ce qu'elle rencontrera sur la route. Les deux divisions Musnier et Gobert, un peu amochées, utiliseront le terrain défensif dans lequel elles se trouvent pour décrocher sans que cela ne soit détecté trop facilement par l'ennemi et suivront la cavalerie. Partirons ensuite les canons et les débris de la division Frère. La division Morlot, la plus en forme, sera la dernière à quitter le terrain, et aura la lourde tâche de décourager les poursuivants.

    Que le sort des armes nous soit favorable !

  6. #96
    3 juillet 1808 (toujours)

    Les ordres de replis sont donnés, et ils mettent quelques temps à se mettre en place.
    Au bout d'une demie heure les premiers signes se font sentir : la fumée se fait moins dense, les tirs plus épars.

    Grouchy, désengagé, part rapidement vers le nord. L'infanterie se replie derrière lui à contrecœur, laissant morts et blessés aux mains de l'ennemi et subissant une dernière fois le feu ennemi sans pouvoir riposter.


    L'espagnol est lent à réagir. Sa cavalerie, fatiguée suite à son lourd engagement sur le flanc droit, ne se révèle pas en état de poursuivre efficacement.
    L'avantage français joue alors à plein : plus mobile, plus rapide, ne s'encombrant pas de charriots (qui de toute façon auraient été vides. ) mon corps romps le contact et entame sa marche vers le nord !

    C'est au moins ça de fait !



    Deux heures plus tard, plus au nord, Grouchy arrive au niveau d'Aljucen. Les cavaliers sont toujours là.

    Conformément aux ordres, Grouchy n'attends pas, et lance sa cavalerie sans ménagement. En face, l'espagnol, lui, ne s'y attends pas.

    L'affrontement est bref, sanglant. Quand le bruit des sabres et des sabots se tait, cent cinquante cavaliers espagnols ont été tués ou dispersés. Il n'y en avait pas plus à cet endroit.

    Grouchy lance rapidement ses hommes sur la route derrière. L'attente est interminable, mais un messager finit par revenir au galop.


    La route est libre ! Le IIIeme corps vivra !

  7. #97
    Ça va, tu ne regrettes pas trop d'avoir fuis ?
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  8. #98
    Imagine t'on le général Napoléon fuire une bataille ?

  9. #99
    C’est passionnant à lire, merci!
    (Mais effectivement, on aurait préféré une bataille avec un plan génial et inattendu permettant une victoire surprise).

  10. #100
    Du coup niveau bouffe ça suffira jusqu'à la prochaine ville / Dépot ?

  11. #101
    A quoi bon se poser la question quand on a aucune alternative ?
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  12. #102
    Citation Envoyé par Mouflon Voir le message
    (Mais effectivement, on aurait préféré une bataille avec un plan génial et inattendu permettant une victoire surprise).
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Imagine t'on le général Napoléon fuire une bataille ?

    Oui bah ça va hein. Je fais ce que je peux avec mes compétences !

    Et Napoléon, lui, il a fuit un pays entier sous prétexte que les mecs en cramaient les villes. Alors pouet pouet !
    Qu'il vienne rétablir la situation en Espagne s'il est si fort que ça !



    Citation Envoyé par silence Voir le message
    Ça va, tu ne regrettes pas trop d'avoir fuis ?
    Pas vraiment de regrets parce que je ne pouvais pas prendre le risque d'être pris à revers.
    Une victoire ici aurait eu une portée assez limitée de toute façon. Je n'aurais pas eu les moyens de poursuivre au delà de Merida.

    Par contre, je suis évidemment curieux de savoir si j'aurais pu l'emporter.

    Et je suis aussi très curieux de savoir si ces cavaliers se sont retrouvés là volontairement (pour me faire flipper, avertir d'un éventuel renfort, ou gêner les messagers), ou si c'était un gros coup de bol de leur part.



    Citation Envoyé par Chataigne Voir le message
    Du coup niveau bouffe ça suffira jusqu'à la prochaine ville / Dépot ?
    Ca va être le gros sujet des prochains jours. Mon corps est tiré d'affaire dans l'immédiat, mais ma situation est toujours un peu pourrie.

    Pour rappel, le ravitaillement en nourriture marche de façon un peu particulière : Une armée à 0% en vivres ne perds pas d'hommes, ni même vraiment de moral.
    A la place, le jeu considère que les hommes ne sont plus nourris par l'armée, mais qu'il se débrouillent : Ils chassent, récoltent, volent et mangent ce qu'ils trouvent sur le terrain (ce qu'ils font déjà à 50% sur le terrain Espagnol pour rappel, puisque je tiens 20 jours avec 10 jours de vivres).
    Le gros soucis, c'est que ces hommes sont du coup bien moins organisés, bien moins combattif et bien moins efficaces que s'ils étaient nourris officiellement. Leur capacité de combat est donc désastreuse.

    Donc pour résumer : Je peux encore me balader sans ravitaillement pour aller chercher un dépôt. Par contre il ne faut pas que je rencontre d'ennemi sur le passage.


    Et c'est là que ça se corse.

    Actuellement, il me reste 8 jours de vivres (en comptant le fait de fourrager). Le temps d'atteindre Plasenzuela, à l'ouest de Truxillo, puis d'y passer deux jours pour reposer et rassembler les hommes, j'en serais à 4 jours de ravitaillement. A ce stade, autant dire que je n'en ai plus, et ne plus chercher l'affrontement. Il me faut donc ensuite foncer sur un dépôt.

    A - Le plus proche est celui de Badajoz. Mais l'ennemi en tient les accès sous sa menace. Et même si j'arrivais à l'atteindre, je risquerais de me faire enfermer dedans, ce qui n'arrangerait pas nos affaires.

    B - Le dépôt le plus sûr est celui de Tolède. Mais il est à 7 jours de marche (donc 17 aller retour + repos). L'avantage est que je pourrais y récupérer les 4000 hommes que j'avais laissé en garnison dans le coin, ainsi que les 400 cavaliers de Grouchy que j'avais laissé à Murat.

    C - Il existe une troisième possibilité, ceci dit. Plus risquée, mais plus conforme aux ordres de Murat.
    C'est de foncer sur Lisbonne en passant dans les lignes ennemies (mais au large de l'adversaire), et d'y rejoindre le général Junot et son armée du Portugal. Là bas, je pourrais me ravitailler, et joindre (enfin) mes forces à un autre corps pour pénaliser l'éventuel débarquement anglais. Par contre, le voyage sera pas de tout repos.


    Quelques cartes pour se faire une idée :







    Pourquoi cette troisième solution ne sera pas de tout repos ? Et pourquoi c'est envisageable de passer par les lignes ennemies ?

    Et bien parce que le Portugal a une particularité que j'ignorais complètement. Cette particularité, c'est ce fleuve, le Tage, qui coupe le pays en deux par son centre.

    Vous savez combien il y a de ponts sur le Tage au Portugal en 1808 ?

    Allez, devinez pour rire.

    Et bien, il y a en a très exactement Zéro !!!!! Nada ! Peau d'balle ! Queud !
    Sérieusement, qui m'a filé une nation qui laissé géographiquement son foutu pays coupé en deux ! Hein ?

    Blague à part, le Portugal -nation maritime- utilisait lourdement le large fleuve comme voie fluviale. Les traversées se font donc par bac ou par bateau, et c'est d'ailleurs comme ça que le Général Junot a fait traverser ses hommes de Badajoz. Il a réquisitionné les bateaux de la ville, et les a utilisés comme pont fluvial pour traverser l'embouchure du Tage.

    Le premier pont accessible est en fait en Espagne, à Alcantara. La ville dont venaient les Portugais et un des corps espagnol, qui devient du coup une cible majeure.



    Du coup, même si joindre Lisbonne est inenvisageable par la rive nord, la joindre par la rive sud reste une possibilité.

    Comme il n'y a pas grand chose au sud, et que ce sont des positions derrière deux de nos forteresses, il y a la possibilité qu'il n'y ait pas d'ennemi en force là bas. Ils n'ont pas grand chose à y faire.


    C'est donc l'idée qui me trotte dans la tète pour le moment. Je vais y réfléchir, et voir si Murat me donne des ordres.

  13. #103
    J'imagine que tu es pris par autre chose mais, depuis que Bah a repris son AAR, je m'interroge d'autant plus sur ta situation. Tu nous as laissé après un grand moment, un petit mot pour nous donner des nouvelles serait super.

    Pas obligé de ressortir le grand jeu, ça devait être bien long à faire. Et puis on a Bah, ce génie de la stratégie dont l'AAR est incroyable. Je veux juste m'assurer que tu as bien fuis en bon français, sans même savoir que tu avais déjà perdu ?

    (Certains mots sont inspirés par l'ennemi, sauras tu les reconnaître ? Attention, ce n'est pas facile. )
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  14. #104
    Heeeeey salut tout le monde ! la pèche ? Les enfants ont grandi dis donc ! Déja à l'école ? Pfiouuu, que le temps passe vite !


    En effet, j'ai eu quelques resserrages de temps libre qui ont malheureusement sacrifié la mise à jour de cet AAR. J'avoue que j'attendais qu'il se passe un truc cool pour m'y remettre, mais comme ça tarde à venir, j'ai tardé à reprendre.

    Je vais découper ce que vous avez manqué en trois posts que j'enverrais au fil de l'eau. Ca sera plus simple. J'essaie de faire ça dans les jours qui viennent.

  15. #105
    Comme je disais, ne te mets pas la pression, savoir qu'on aura des nouvelles est déjà super.

    Et, en attendant, le Generalissimo Bah del Desastre va bien trouver un guêpier où se fourrer pour notre plus grand bonheur.

    En vrai, même les moments d'incertitude et de flottement des prises de décision sont très sympas a suivre avec vos deux contributions.
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  16. #106
    Et c'est parti pour la première phase : le repli !



    Vous vous en rappelez peut être, à la base j'étais en route pour lever le siège de Badajoz.
    J'ai voulu sécuriser mon flanc et éviter une traversée ardue en prenant d'abord la ville de Merida, à l'est. J'ai réalisé trop tard qu'une forte concentration Espagno-portuguaise s'y trouvait, qui m'est allègrement rentrée dedans. Je me suis replié avec un peu de casse et une grosse frayeur à cause de cavaliers dans mon dos.









    3 juillet 1808 (et oui, encore)


    Il est 22h, le soir de la bataille. J'apprends que les espagnols ont cessés la poursuite et redescendent vers Merida. Je les fait immédiatement suivre par une patrouille et ordonne de rassembler mon armée au nord, à l'ouest de Truxillo.

    L'idée est désormais de reposer les hommes, réorganiser tout ce beau monde, et décider de l'action suivante.

    J'ai déjà exposé mes possibilités au post précédent. Je me permet donc de m'auto-citer :

    Actuellement, il me reste 8 jours de vivres (en comptant le fait de fourrager). Le temps d'atteindre Plasenzuela, à l'ouest de Truxillo, puis d'y passer deux jours pour reposer et rassembler les hommes, j'en serais à 4 jours de ravitaillement. A ce stade, autant dire que je n'en ai plus, et ne plus chercher l'affrontement. Il me faut donc ensuite foncer sur un dépôt.

    A - Le plus proche est celui de Badajoz. Mais l'ennemi en tient les accès sous sa menace. Et même si j'arrivais à l'atteindre, je risquerais de me faire enfermer dedans, ce qui n'arrangerait pas nos affaires.

    B - Le dépôt le plus sûr est celui de Tolède. Mais il est à 7 jours de marche (donc 17 aller retour + repos). L'avantage est que je pourrais y récupérer les 4000 hommes que j'avais laissé en garnison dans le coin, ainsi que les 400 cavaliers de Grouchy que j'avais laissé à Murat.

    C - Il existe une troisième possibilité, ceci dit. Plus risquée, mais plus conforme aux ordres de Murat.
    C'est de foncer sur Lisbonne en passant dans les lignes ennemies (mais au large de l'adversaire), et d'y rejoindre le général Junot et son armée du Portugal. Là bas, je pourrais me ravitailler, et joindre (enfin) mes forces à un autre corps pour pénaliser l'éventuel débarquement anglais. Par contre, le voyage sera pas de tout repos.






    4 juillet 1808

    On se repose et se réorganise.






    5 juillet 1808

    Ma patrouille m'informe que les troupes Espagnoles sont rentrées à Médira, et que la ville est en liesse. La population considère qu'une grande victoire a été remportée contre l'envahisseur français, et la population locale -déjà bien remontée par la concentration de troupes- est désormais ouvertement hostile. A plusieurs occasions, mes patrouilles de la région préfèreront rentrer plutôt que d'envoyer un messager, considérant que le risque qu'il soit lynché par les locaux est trop élevé. Certains piquets sont même obligés de quitter leurs postes, repoussés par les habitants.







    Je reçoit un courrier de mon piquet de Badajoz : les cavaliers espagnols qui surveillent la ville (et que mon piquet avait aidé à repousser) sont de retour. Et ce coup-ci, ils sont trop nombreux et agressifs pour être repoussés.


    De mon coté, après analyse, c'est le choix B qui s'impose.
    Le choix A est suicidaire : Tous mes calculs montrent qu'à moins d'être vraiment des branques, les Espagnols seront à Badajoz avant que j'y soit et que je sois ravitaillé. Je n'ai pas l'intention de relivrer bataille en infériorité et le ventre vide.
    Du coté du choix C et de Lisbonne, le tentation est grande jusqu'à ce que mon génie m'informe que la traversée du détroit par bateau prendrait sept jours (!!!). Passer sept jours dans un cul de sac, dos à la mer, sans ravitaillement, avec une armée qui fait le grand écart entre deux rives ? On oublie.

    On retourne donc sur les fondamentaux : on rentre à Tolède, on se renforce avec les troupes laissées sur place, et on demande de nouveaux ordres au maréchal Murat. Il faut se regrouper avec d'autres corps, et monter une opération propre.
    J'envoie un courrier à Murat et au général Junot (à Lisbonne) pour les informer. Je reste volontairement vague sur le courrier de Junot, vu les chances qu'il soit intercepté.


    --------------------------
    Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Plasenzuela, au nord de Mérida, le 06 juillet à 00h00
    Pour remise au Général Junot, commandant en chef de l’Armée Du Portugal, à Lisbonne

    Général,

    C'est le cœur lourd que je vous écrit cette missive, car je n'ai même pas encore eu l'occasion de recevoir votre première réponse.

    La force présente à Merida se révèle être trop conséquente pour que je puisse manœuvrer dans le secteur. Je me vois dans l'obligation de le quitter pour préparer d'autres campagnes.

    Sachez que la force de Mérida cible la forteresse de Badajoz, et qu'ils considèrent l'arrivée des anglais comme imminente, si tant-est qu'ils n'aient pas déja débarqué.
    Ces derniers doivent les aider à prendre la ville, sans doute à l'aide d'un train de siège.

    Que le sort des armes vous soit favorable.

    Vive l'empereur, et vive la France.

    Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey

    --------------------------






    6 juillet 1808

    Départ de tout mon corps en direction de Tolède.
    La région est devenue invivable : Certaines patrouilles que je rappelle sont tout bonnement introuvables, d'autres ont préféré rentrer à cause de l'hostilité locale.







    7 juillet 1808

    Un courrier de Murat arrive. Il me félicite pour mon initiative en direction de Mérida, et m'informe qu'il m'envoie des renforts. Bien entendu il y a sept jours de décalage par rapport à ma situation, du coup ses encouragements résonnent bien tristement.
    J'attends avec impatience le courrier d'insultes censé suivre, après qu'il ait reçu mon compte rendu de la bataille.





    8 au 11 juillet 1808

    La marche se poursuit sans encombres. Les vivres manquent pour la division Frère qui avait été déroutée pendant la bataille de Merida et avait laissé une partie de ses bagages sur place. Mais les hommes survivent en se nourissant sur le terrain. Tant qu'on ne rencontre pas l'ennemi, tout va bien.

    Le 9, je reçoit miraculeusement un courrier d'une de mes patrouilles loin au nord qui n'est pas exactement rentrée par le chemin que je pensais. Elle m'envoie un courrier espagnol capturé au nord est du Portugal. Je vous le met tel quel, histoire que vous puissiez profiter de cet extrait de littérature espagnole :

    --------------------------
    Freire et moi nous rendons au vers Reding pour VZ. Je vous informerai de la suite.

    Bonjour Général

    Général Cuesta

    28.06.1909

    -------------------------

    Voila, ça vous avance bien hein ? Bah moi aussi.







    12 juillet 1808

    Je ne suis pas loin de Tolède quand un message funeste arrive de ma patrouille de Badajoz : il m'informe que la citadelle est tombée le 9 au matin, sans même une journée de siège, par le simple poids des assaillants. La garnison de 3000 hommes n'a rien pu faire.

    Dans le chaos de la chute, mes hommes ont pu glaner de précieuses informations. Je sais que la ville a été attaquée par les forces combinées de quatre divisions espagnoles : Reding, Coupigny, Cuesta I et Cuesta II, accompagnées de deux divisions portugaises : Silveira et Sepulveda. Cette force totalisait près de 30 000 hommes, accompagnés de 2000 sabres. Il n'y a pas eu de siège. Vu la faiblesse relative de la garnison, l'ennemi semble avoir réussi à forcer les murailles par le simple poids du nombre.

    Cette nouvelle est désolante, car l'adversaire ne disposant pas encore de matériel de siège j'espérais vraiment que la ville puisse tenir au moins une ou deux semaine. Mais elle me rassure aussi face à mon choix : le 9, c'est exactement la date ou j'étais censé arriver en ville si j'avais choisi l'option A. L'adversaire a attaqué au nord et au sud de la rivière en même temps, certainement pour prendre au piège toute force présente sur place. Si j'avais fait ce choix, j'aurais donc enfermé mon corps complet sans ravitaillement dans une forteresse, ce qui aurait été catastrophique.

    Vu ma proximité avec Madrid, j'envoie un courrier qui récapitule toutes ces informations à Murat, dont je n'ai pas encore eu de nouvelles.









    13 juillet 1808

    Je reçoit un courrier de Junot (Lisbonne), ici aussi avec plusieurs jours de décalage. Il est étonné de mon deuxième message lui annonçant mon retrait, car de toute évidence il n'a pas reçu mon premier courrier lui annonçant mon arrivée dans ce secteur.
    Il m'annonce qu'il fera de son mieux pour tenir Badajoz.






    14 juillet 1808

    Arrivée à Tolède !


    Je ravitaille mes hommes et les met au repos : Ils l'ont bien mérité.

    N'ayant rien à faire de plus sur place en attendant le repos complet (et n'ayant toujours pas reçu d'ordres) je décide de prendre quelques cavaliers avec moi et de galoper sur Madrid pour y discuter avec mon supérieur en tète à tète et avoir enfin une vision correcte de la situation !

    Je quitte la ville à 6h du matin. Direction la capitale !

    Dernière modification par Bopnc ; 15/10/2021 à 11h12.

  17. #107
    Ce flou artistique dans les communications, c'est génial !
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  18. #108
    Merci pour la mise à jour, je trouve que c'est toujours un gros plus d'avoir les deux points de vue sur ce genre d'AAR.

    Vivement la suite !

  19. #109
    Je viens de découvrir le topic de Bah et j'enchaine par celui çi. J'adore, merci beaucoup pour ces AAR sur ce jeu de fou.

    EDit : C'est peu être un peu tard pour ça, mais le nom du jeu apparait quand même dans ton premier post, dans la citation.
    Dernière modification par pierrecastor ; 15/10/2021 à 17h50.
    Citation Envoyé par scie_sauteuse
    (pas de vulgarité, tout ça)

  20. #110
    Citation Envoyé par pierrecastor Voir le message
    EDit : C'est peu être un peu tard pour ça, mais le nom du jeu apparait quand même dans ton premier post, dans la citation.
    Bon ça va. En seulement dix mois ils ont sans doute pas eu le temps de le voir.

    Merci pour l'info, et merci à vous pour les encouragements.


    Citation Envoyé par silence Voir le message
    Ce flou artistique dans les communications, c'est génial !
    Pour les communications, oui, c'est l'enfer.

    C'est inhérent à la période, bien sur, mais c'est aussi dû au fait qu'on soit des novices en la matière et qu'on ne se connaisse pas. On n'a pas mis grand chose en place au début pour savoir comment échanger efficacement. Ca sera un des thèmes de la deuxième partie de mon rattrapage, d'ailleurs (demain, peut être).

    Et pour couronner le tout, ici le contexte est vraiment hyper compliqué : Les distances sont énormes, l'hostilité de la population joue contre nous, et l'insurrections occupe le terrain entre nous et Lisbonne. Résultat, Murat ne peut pas vraiment centraliser et réagir après avoir dispersé ses corps, chacun doit rester autonome. Quand à Junot, il est quasiment inaccessible et quand il réponds c'est forcément avec deux semaines de retard. Autant dire qu'il pourrait aussi bien être sur une autre planète.

    J'avoue que quand j'ai écrit à Murat au nord de Merida, avant la bataille, j'ai calculé le temps que ça mettrait à faire l'aller-retour et je me suis au final senti très seul.

    Y'avait un petit coté "Warhammer 40 000" sympa. J'imaginais lancer un appel à l'aide dans les profondeur de l'espace, et me dire qu'un jour, peut être, longtemps après ma défaite, une armée de secours viendrait reprendre la ville.

  21. #111
    Citation Envoyé par Bopnc Voir le message
    J'imaginais lancer un appel à l'aide dans les profondeur de l'espace, et me dire qu'un jour, peut être, longtemps après ma défaite, une armée de secours tomberait dans le piège d'un nid de tyranides.
    Fixed.
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  22. #112
    Coucou !
    J'ai découvert le tapis par hasard et c'est un super AAR, j'adore!

    En plus ça m'a permit de patienter dans les moments de creux de cette nuit (accouchement du deuxième )

    Bon courage pour la suite et lâche rien!

  23. #113
    Citation Envoyé par Elemorej Voir le message
    Coucou !
    J'ai découvert le tapis par hasard et c'est un super AAR, j'adore!

    En plus ça m'a permit de patienter dans les moments de creux de cette nuit (accouchement du deuxième )

    Bon courage pour la suite et lâche rien!
    Vas faire ton AAR toi.

  24. #114
    Citation Envoyé par Elemorej Voir le message
    Bon courage pour la suite et lâche rien!
    Félicitations ! J'étais dans ta situation y'a quelques mois. Je te retourne les encouragements.


    Concernant la suite de l'AAR, désolé du retard imprévu mais j'ai préféré passer mon samedi aprèm aux urgences finalement.

  25. #115
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    Vas faire ton AAR toi.
    Un AAR? Quel AAR?


    Pas sur que ma femme l'aurait bien prit si j'étais sur ppt et steam pendant son travail


    Citation Envoyé par Bopnc Voir le message
    Félicitations ! J'étais dans ta situation y'a quelques mois. Je te retourne les encouragements.


    Concernant la suite de l'AAR, désolé du retard imprévu mais j'ai préféré passer mon samedi aprèm aux urgences finalement.
    J'ai lu ça, ça m'a bien fais rire d'ailleurs ! Merci !

    Ahhh c'est revigorant les urgences, je comprend le choix
    Rien de grave?

  26. #116
    Citation Envoyé par Elemorej Voir le message
    Rien de grave?
    Non, juste quelques côtes meurtries. Et qui piquent encore un peu.




    Bon allez, deuxième round un peu à l'arrache, parce que si j'attends des conditions idéales vous l'aurez jamais !



    Deuxième phase du rattrapage : La pas-drôle de guerre !



    14 juillet 1808

    Mes hommes viennent d'arriver à Tolède. Les laissant se ravitailler et se reposer sur place (ils l'ont bien mérité), je galope avec quelques cavaliers en direction de Madrid.

    J'atteins la ville vers 14h, et me rends immédiatement chez le maréchal Murat !

    Vous n'imaginez même pas le plaisir qu'il y a à pouvoir discuter directement, sans délai, sans faux semblant, sans crainte d'être intercepté ! C'est trop bien !



    Les communications :

    Ma première préoccupation a été d'échanger avec Murat l'intégralité des messages que je lui avais transmis depuis le début de l'insurrection, histoire de voir s'il y avait des trous, et de recouper les emplacements de ces trous.
    En effet, vous vous en souvenez peut être, mais au tout début de la campagne j'avais malencontreusement laissé passé une patrouille de 200 cavaliers venus de Valladolid en direction de Madrid, et n'avait jamais pu remettre la main dessus.
    Comme j'ai croisé plusieurs autres patrouilles du genre, je soupçonnait (et soupçonne toujours) l'adversaire d'écumer les routes d'Espagne avec des cavaliers -en particuliers dans les environs de Madrid- pour intercepter un max de communications.

    Et bien si c'est le cas, ils ont eu raison de le faire ! Car comme je le craignais il y avait des trous dans nos communications, et des beaux !

    Un message manquant en particulier pique fort. C'est mon compte rendu complet de la situation de toute la région nord, lorsque que j'avais commencé à quitter le secteur pour basculer vers Badajoz. Ce compte rendu avait été expédié un peu avant la route de Tolède, à à peine 100km de Madrid !!! Sur un de nos axes les plus surveillé que je venais tout juste de patrouiller !
    En un message totalement intercepté, l'adversaire à choppé toute la situation du nord, l'information selon laquelle j'allais au sud, et a coupé ma demande d'informations à Murat sur la situation de Badajoz ! Le Jackpot !

    L'adversaire a également intercepté intégralement le message qui suivait, parti de Tolède pour Madrid ! Au cœur de notre dispositif ! Et il s'agissait de ma deuxième demande d'information vis à vis de Badajoz ! Ce qui explique en partie le très long silence de Murat à ce moment, qui m'a envoyé dans le coupe-gorge que l'on sait à Mérida.





    Si c'était volontaire de la part de l'Espagnol, c'était un très beau coup qui nous a bien pourri la situation.

    Du coup, une de mes premières préoccupation a été de mettre en place des solutions pour éviter ça. De façon générale, désormais, j'ai pris la décision :
    - De numéroter tous mes messages pour que Murat sache s'il en a raté ou pas.
    - De faire escorter les messagers par des cavaliers, pour que j'ai des chances accrues d'entendre parler de leur interception.
    - De communiquer les informations importantes à Murat en Franc-Comtois.

    L'idée du Franc Comtois vient de Murat, qui de son coté a recensé les différents patois régionaux parlés par nos différents officiers pour essayer d'organiser un chiffrage. J'y ai également suggéré d'organiser un service de messagers plus discret, à base d'Espagnols fidèles à la couronne. Mais je ne sais pas s'il a pu le faire.




    La situation générale :


    Coté situation, tout s'éclaire un peu avec les informations de Murat, même si au final il y a assez peu de surprises.

    Pour rappel, voici mes interprétations de la situation depuis le début :

    Première phase (les flèches sont des mouvements des corps) :


    Deuxième phase (les flèches sont des mouvements des corps) :




    Le principale information, c'est la situation de Bessières et de son IIème corps que j'avais laissé prendre ma place au nord. Ce dernier a bien attaqué Salamanca, la ville fortifiée dans laquelle j'avais repéré une armée Espagnole, mais n'a a priori pas pu la prendre. Je vous met ses courriers expédiés à Murat :

    2 Juillet :
    Je viens d'arriver à Salamanque qui est protégé par une garnison espagnole estimée à quelques milliers de soldats. L'assaut n'est malheureusement pas encore possible avec les troupes que j'ai. Toutefois, conformément à vos ordres, le reste de mon corps est en train de se rassembler et il ne fait aucun doute que la ville tombera d'ici moins d'un mois. Peut-être moins avec l'aide du train de siège qui se déploiera dans les jours qui viennent. Les défenses de la ville ne tiendront pas longtemps.

    11 Juillet :
    Nous n'avons pas pu tenir Salamanque sans renfort, aussi, nous avons préféré rejoindre le Maréchal Moncey au nord de Mérida pour lui prêter main forte. Les Divisions de Verdier et Merle nous y rejoindrons également. Le Siège nous a laissé épuisé, mes hommes auront besoin d'un repos avant de reprendre le combat à Mérida.

    En gros, il a tenté le siège avec une partie de ses forces, et a échoué. Et est parti au sud pour me rejoindre sur une position ou je ne suis plus (et ou trainent 30 000 Espagnols...).

    Il n'est pas clair s'il a pu prendre la ville ("tenir Salamanque sans renforts") ou s'il a échoué à en faire le siège. Il semble qu'il manque un courrier intermédiaire ici aussi. Murat m'a précisé que les communications étaient difficiles avec Bessières. Ce qui n'est pas très étonnant, vu la distance.


    Coté est, les informations sont floues. Les IVeme et Ier corps ont repoussés des espagnols (10 000 hommes), mais sans pouvoir les détruire à priori. Ils n'ont pas rencontré de gros problèmes. Murat les avait redirigé vers Merida pour m'aider, aux dernières nouvelles. Mais ils en sont certainement encore très loin.

    Leur dernier message à ce moment est celui là :

    Maréchal, nous sommes le général Frésia et moi-même, le général Duhèsme à Teruel. Nous partons au plus vite (demain sans doute) en route pour Madrid en passant par la route qui monte vers Saragosse. Nous couperons vers l'ouest au moment opportun.
    Ici, aucune trace des armées espagnoles. Nos forces seront plus utiles vers la capitale.



    Coté Portugal, la communication est exécrable avec Junot et son armée. Pas étonnant ici non, plus, toute l'insurrection est entre lui et nous.


    En gros, ça donne (attention regardez que les flèches, la position des pièces sur le plateau est obsolète, j'ai juste réutilisé un screen précédent) :




    A l'issue de cette discussion notre priorité est assez claire :
    - Faire revenir les Ier et IVeme corps sur Madrid le plus vite possible. Murat envoie immédiatement des ordres en ce sens.
    - Se préparer à marcher sur le Portugal avec l'armée complète, cette fois.



    16 juillet 1808

    Le général Frésia, du Ier corps, débarque à Madrid à l'improviste avec ses hommes ! C'est une excellente surprise, qui nous fera tous bien rire vu que le courrier pour le rappeler avait été expédié la veille.

    Il nous informe directement que le général Duhèsme et son IVème corps sont derrière lui !

    En effet, ce dernier arrive dans l'après midi.


    Concernant la situation à l'est, les informations qu'ils nous donnent sont parcellaires, et hélas assez peu précises. Les 8000 hommes ont lutté avec les fameux 10 000 espagnols près de Teruel (point de départ de leur flèche), sans réussir à les détruire. Ils ont pris Valence et Teruel, mais ont abandonné ces villes pour revenir sur Madrid (tout en en récupérant les dépôts, excellente initiative).

    Duhèsme pense avoir laissé 2000 cavaliers à Barcelone, ce qui n'est pas super judicieux vu qu'ils ne peuvent pas défendre les murs efficacement d'après les règles. Il n'en a plus trop de nouvelles.


    Des informateurs remontent d'autres informations à Murat, et en recoupant les différents signaux, une tendance semble se dégager. Je vous en fait un diagramme sommaire :





    Du coup, l'ordre de marche semble confirmé : Il faut aller là bas, et le plus vite possible avant que Junot ne cède. Nous n'attendons plus que les ordres sur qui doit faire quoi !



    17 juillet 1808

    Quelques discussions, nous attendons les ordres.

    18 juillet 1808

    Quelques discussions, nous attendons les ordres.

    19 juillet 1808

    Quelques discussions, nous attendons les ordres.

    20 juillet 1808

    Nous attendons les ordres.

    21 juillet 1808

    Nous attendons les ordres.

    22 juillet 1808

    Nous attendons les ordres...


    Et heureusement, le 23 juillet, un rapport de contact particulièrement intéressant est arrivé !!!
    Dernière modification par Bopnc ; 24/12/2022 à 10h21.

  27. #117
    C'est fourbe de s'arrêter là

  28. #118

  29. #119
    Quand soudain!
    Non mais tu as pas le droit en fait! La suiteeeeer!


    Effectivement c'est surprenant qu'il y ai de telles différencesd'implication.

  30. #120
    Messieurs bonjour !


    Comme vous avez pu le constater, ma vie est hélas bien trop secouée par l'arrivée du deuxième fiston pour que j'arrive à jouer ET à écrire cet AAR (déja, jouer est souvent compliqué). J'ai gardé l'espoir un moment de pouvoir compléter sur un moment de calme, mais sans jamais le trouver. Ça me désole un peu, mais il faut que je me rende à l'évidence.


    Ceci dit, comme des évènements majeurs sont en cours et vont sans doute faire basculer la partie, je vais vous faire un rapide compte rendu de ce qu'il se passe. Gardez bien en tète que c'est un résumé de plus de six mois de partie : vous manquerez une grosse partie des détails et des réflexions derrière chaque choix (qui -comme en vrai- peuvent paraitre un peu idiots rétrospectivement), mais au moins vous aurez un état des lieux de ce qui s'est passé.

    Je pense qu'à l'avenir, je vais essayer de vous balancer les cartes et les courriers. Ca me demandera pas trop de travail, et ça donnera un ordre d'idée aux plus assidus.



    Reprenons donc rapidement, je vous avais quitté le...



    23 juillet 1808

    Nous sommes donc presque tous rassemblés à Madrid, en train de nous toucher la bourse (celle qui permet de payer les équipements de luxe de la capitale, bien sur !) en attendant des ordres de Murat (notre chef) ou des nouvelles de Bessières (Perdu et dispersé au nord ouest) quand la relève d'une de mes patrouilles nous annonce un contact au nord est de Madrid !

    Une colonne d'infanterie se dirige d'est vers l'ouest, et vu sa trajectoire et les routes environnantes, on n'a que peu de doutes sur le fait que Madrid est sa cible.

    Etant donné le rassemblement général des forces espagnoles au Portugal, cette marche venant de l'autre coté est soit un moyen de prendre Madrid en fourbe par derrière, soit un moyen de nous garder sur place (et peut être un peu les deux).

    Dans les faits, cela permet au Maréchal Murat de reprendre ses esprits et d'enfin distribuer ses ordres !

    Les corps de Duhèsmes et de Fresia (qui stationnent sur Madrid) iront affronter la colonne à l'est par deux routes parallèles. Tandis que je retourne sur Tolède (ou sont mes troupes) pour préparer une campagne au Portugal (dans le but d'enfin soutenir le général Junot, isolé à Lisbonne).

    Mes ordres sont d'établir une base avancée à Talavera (au bout de ma deuxième flèche) avec un convoi de ravitaillement, pour servir de base avancée à une expédition vers le Portugal.

    Je m'exécute.










    23 Juillet -> 02 aout - Tolède

    J'envoie donc des patrouilles, puis du ravitaillement et une garnison sur Talavera.

    Pour la petite blague, il y a deux Talavera sur la carte sur la même route, ce qui m'a valu quelques bon quiproquos avec mes patrouilles qui ne comprenaient pas ce que je leur demandait.

    -------

    Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Tolède le 28 juillet à 08h30. Troisième message depuis Madrid.
    Pour remise au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne, à Madrid

    Maréchal,

    Cette fois-ci sera la bonne. Je vous informe que la ville de Talavera n'est pas occupée par l'ennemi.
    Conformément à vos ordre, j'y envoie immédiatement une solide garnison ainsi que du ravitaillement prélevé à Tolède.

    Suite à de nouveaux quiproquos avec mes messagers, je porte tout de même à votre attention une information importante : Il existe deux Talavera différentes à l'ouest de Madrid !
    - La première de ces villes est située sur la grand route qui longe le nord du Tage, dans la chaîne de montagne à l'ouest de Madrid. Son nom est difficilement lisible sur ma carte. C'est elle qui possède une fortification, et c'est sur elle que j'envoie mes forces !
    - Une deuxième Talavera est présente au sud du fleuve, un peu plus à l'ouest en prenant la branche sud de la même route, juste à l'est du carrefour de Velvis. Cette ville là est bien plus lisible sur la carte, mais elle n'est pas directement accessible à travers le fleuve et n'a pour ainsi dire aucune importance. Etant donné mon erreur initiale, je peux tout de même vous informer que la voie est libre jusque là bas.

    Je reste dans l'attente de nouvelles instructions.

    Vive l'empereur, et vive la France.

    Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey


    ------

    Le 30, le général Duhèsme me rejoint sur Tolède avec son IVème corps d'armée. Il a suivi ses ordres, très stricts et précis, mais n'en a pas trop compris la teneur (le soucis des ordres trop précis, justement). Il a attendu là ou on lui a demandé d'attendre sans contact avec l'ennemi, puis a suivi ses ordres et est descendu me rejoindre sur Tolède.

    C'est un peu décevant, et nous espérons tout deux que le Ier corps a eu plus de chance (et qu'il n'est pas tombé sur trop gros pour lui).

    Nous attendons donc d'autres ordres.


    --------------

    Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Tolède le 1er août à 08h30. Quatrième message depuis Madrid.
    Pour remise au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne, à Madrid

    Maréchal,

    Je vous informe que je n'ai pas reçu d'instruction quant à la suite à donner à mes opérations.
    La garnison que vous m'aviez demandé est établie, comme je vous en avais informé. Pour le moment je considère que je suis en attente sur Tolède.

    Je suppose qu'il a dû lui-même vous transmettre l'information, mais sachez que le général Duhesme et son IVème corps sont arrivés en ville le 30 dans la journée. Ils n'ont pas croisé l'ennemi, et Duhesme semble lui aussi être en attente d'instructions.

    Avec mes respects,

    Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey


    ---------

    Et j'ai enfin une réponse le lendemain :

    Madrid, le 2 aout, 14h01
    Du Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne
    Au Maréchal d’Empire Moncey et au général Duhèsme en résidence Tolède

    Maréchal,

    Général,

    Le Maréchal Bessière est mort durant le siège de Salamanque, le général Lasalle a pris le relai à la tête de ses forces. En ce qui concerne la situation autour de Madrid, Fresia a vaincu les Espagnols dans la région de Legame et pousse l’avantage rejoint par Lasalle.

    En ce qui vous concerne, Duhèsme et vous, je vous demande de vous mettre en marche en direction du Portugal pour soutenir Junot. Vous avez carte blanche pour le déplacement et je réorienterai Fresia et Lasalle(et du ravitaillement) une fois la chasse terminée. Je vous laisse carte blanche.

    Tenez-moi au courant de votre avancée dans ce sens

    Vive l’Empereur, vive la France et vive l’Empire.

    Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne


    -----------------

    C'est donc parti vers le Portugal !








    03 aout -> 13 aout - En marche vers Alcantara

    La marche en elle même est assez simple. Nous emportons quasi toutes nos forces, et nous sommes cette fois suivi par un convoi de ravitaillement, qui -en se déployant sur une zone- pourra nous ravitailler à notre destination.

    L'idée ici est d'avancer jusqu'au village de Grimaldo, qui est le village juste avant Canaveral -ou j'avais il y a longtemps constaté la présence de piquets Espagnols- et se reposer/ravitailler sur place pour être pret pour le premier gros morceau : Alcantara.




    Alcantara, c'est pour rappel la forteresse qui tient le dernier Pont sur le Tage, ce fleuve qui court jusqu'à Lisbonne. C'est de là que sont parties les expéditions Espagno-Portugaises qui ont attaqué Badajoz (au sud, après ma première bataille), et c'est un point de passage obligé que je préfèrerais capturer avant de continuer.

    Nous n'avons aucune information sur son occupation, alors il va falloir reconnaitre tout ça.


    Nous arrivons sur place aux alentours du 10. Nous y croisons un messager venu de Lisbonne qui nous donne une très bonne nouvelle : Junot tient toujours ! Il nous partage son courrier à destination de Murat :

    ---------------

    Lisbonne le 07.08.1808 17h00
    Du Général de division Junot, en résidence à Lisbonne
    Au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne

    Maréchal,

    Le 2 aout, environ 10'000 anglais ont été aperçu sur des navires prêt à débarquer, mes troupes se déploient pour les en empêcher.

    Une colonne espagnole au nombre encore indéterminé marchant vers l'ouest a été repérée le 4 aout. J'ai envoyé des hommes pour déterminer la menace.

    Le 6 aout, un de mes hommes m'a confirmé que 10'000 espagnols tiennent la ville de Badajoz,

    Si toutes ces puissances se coordonnent il nous sera compliqué de tenir longtemps sans aide.

    Vive l’Empereur, Vive la France et vive l’Empire.

    Général de division Junot

    --------

    L'autre information importante, et à laquelle je peine à croire, c'est que la route de Lisbonne semble toujours libre ! Le messager n'a pas croisé de troupes sur le chemin !

    De notre coté, nos reconnaissances nous informent de deux choses :
    - La forteresse d'Alcantara est couverte par de la cavalerie, impossible de reconnaitre ce qui s'y trouve.
    - Une colonne Espagnole de 20000 hommes est passée par la ville il y a une semaine, et est partie en direction du Portugal.

    Il faut se grouiller pour Aider Junot, mais en même temps on ne peut pas laisser un point de passage aussi dangereux sur notre arrière. Dilemme !

    Malheureusement pour moi, mon camarade le général Duhesme est un peu particulier. C'est un compagnon de route fort sympathique, mais qui ne semble pas trop apprécier les calculs sur carte ou l'établissement d'une stratégie. Ses deux recommandations les plus fréquentes (respectivement "Direction le Portugal !!!" et "On attaque !!!") sont un peu légères sur la situation présente.

    Après avoir détaillé les enjeux, on décide d'un compromis : après un simple repos et sans perdre plusieurs jours à ravitailler, nous décidons de marcher sur la ville pour dissiper le brouillard de guerre, et savoir exactement ce qui s'y trouve.

    J'envoie donc un courrier à Murat :

    -------

    Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Zarza la Mayor le 12 août à 12h00. sixième message depuis Madrid.
    Pour remise au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne, à Madrid

    Maréchal,

    Je vous informe que nous sommes désormais en passe d'atteindre Alvas, au nord d'Alcantara, ou nous allons établir un camp et ravitailler les hommes.

    Vous avez du recevoir un message de Junot vous donnant les nouvelles de son secteur. L'armée de vingt-mille à trente-mille hommes de Badajoz semble être remontée du sud vers le Portugal, et a traversé Alcantara le 2 aout. Les anglais semblent également avoir débarqués, ou du moins être sur le point de l'être. Si nous devons livrer bataille au Portugal face à ces adversaires, le moindre renfort sera précieux.

    Notre patrouille vers Alcantara a été repoussé par une force de cavalerie que nous n'avons pas réussi à estimer. Après conciliation, le général Duhèsme et moi même avons décidé de jouer la prudence, et de prendre cette place forte avant de continuer notre route. Nous en saurons plus sur les défenses exactes de la ville aux alentours du dix-sept, peut être avant si elle est peu défendue.

    Notez que je n'ai pas reçu de courrier de votre part depuis Tolède. Pouvez vous me dire quel est le statut du train de siège ?

    Avec mes respects,

    Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey



    Et en reçoit un de sa part :

    --------

    Madrid, le 10 août,
    Du Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne
    Au Maréchal d’Empire Moncey, en route pour Alcantara

    Maréchal,

    La division dorsenne ainsi qu’un convoi est parti ce matin pour vous rejoidnre dans votre mouvement. De plus Junot est encore vivant et transmet encore ses informations depuis Lisbonne. Le messager a rencontré une colonne hispano-portugaise (20 à 40000 hommes) qui se dirigeait d'est en ouest le 4 août entre Villa Velha et Rosmarinhal (deux villages sur la grande route qui relie Lisbone et Madrid; sur territoire portugais) Attention si vous engager le combat

    Tenez-moi au courant de votre avancée dans ce sens

    Vive l’Empereur, Vive la France et vive l’Empire.

    Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne



    ----------

    Nous partons donc en direction de la ville, tenue par l'ennemi.





    (Ah ? Interruption familiale, je poste ça et je reprends après. Promis. )

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