J'ai vu DUNE en VO et salle IMAX hier.
Le bouquin jusqu'à la fin de l'histoire de Darwi Odrade je l'ai lu au lycée, c'est à dire il y a loooongtemps.
Par contre avec les adaptations en jeux vidéos, j'ai l'impression qu'on m'a déjà raconté l'histoire mille fois.
J'y allais donc pour l'esthétique et le spectacle, et de ce point de vue j'ai trouvé ça réussi. On est loin des machins fluo ou tape à l'oeil Marvel ou même Starwars, ça fait plaisir de voir de la SF "autrement", avec des images très épurées.
Par contre je viens de voir que la suite ne serait tournée que si les résultats financiers sont au vert... C'est naze !
Perso je suis team full VO. Je comprends tout simplement pas comment on peut apprécier le jeu d'un acteur alors que c'est pas lui qui parle .
Sinon je viens de voir Prey, sur Netflisque.
Film de repassage correct.
Le pitch a été vu un milliard de fois, c'est a peu près pas trop mal foutu, mais l'histoire n'a absolument aucun sens .
Spoiler Alert!
Perso ça fait vraiment très longtemps que je n'ai pas vu un film en VF sans grincer des dents. Je crois que le dernier c'était Quatre mariages et un enterrement, vu à la télé il y a un an ou deux chez mes beaux-parents - jamais j'aurais regardé le film en VF par moi-même, et j'ai bien grincé des dents (mais intérieurement, on va dire).
Je ne nie pas qu'il puisse exister des bons doublages, mais comme disait l'autre, à ma connaissance c'est pas la majorité du genre. Dans le doute, je reste à distance.
Et c'est bien pire avec les séries: à part quelques personnages ou acteurs vedettes, les voix ont tendance à être complètement standardisées, je trouve ça absolument insupportable. Alors oui, si je regarde un Starsky et Hutch ou un Columbo je vais être content de retrouver les voix des personnages principaux qui ont bercé mon enfance, mais tous les personnages non récurrents parlent pareil, c'est horrible.
Beaucoup de choses contradictoires.... j'ai lu que Dune 2 est en route mais que la Warner ne voulait pas que truc soit tourné en même temps, qu'il existe plus de 6 heures de rush... de quoi faire un Dune 3 improbable.... vu que Villeneuve a signé que pour 2 films.
Le service marketing de la Warner devrai périr dans les sables d'Arakis.
Non, Emile Zola n'est pas un fromage italien.
Navré du dérangement, j'ai vu quelques rétrospectives à l'Étrange
1967 - Une poupée gonflable dans le désert d'Atsushi Yamatoya : un homme d'affaires charge un tueur à gages de retrouver son épouse kidnappée.
Film noir et "pink" typique de la nouvelle vague japonaise, celui-ci est redoutable. Ma sieste a été interrompue lorsque la bande-son a quitté la salle, forçant les spectateurs à doubler le film (bruitages compris) eux-mêmes. C'était marrant 5 minutes mais on a fini par être raisonnable, direction le bar du ciné voir si le son n'y était pas. Réponse non, on lui aurait bien payé sa binche.
1973 - The Baby de Ted Post : drôle de dossier aux services sociaux... une mère de famille s'occupe ses deux filles de manière tout à fait classique mais son fils trentenaire se comporte et est élevé comme un bébé. La nouvelle assistante sociale va essayer d'en savoir plus sur ce cas bien étrange.
Je ne sais pas si c'est sensé mettre mal à l'aise ou faire rire. Pour ma part ce genre de films grotesques a tendance à me faire sourire et celui-ci m'a bien amusé. Faut s'imaginer un adulte en couche qui fait "areuh areuh", braille sans arrêt et tente de faire croire à une motricité peu développée. C'est magnifique, et tout ça avec le plus grand sérieux y compris pour les acteurs qui assistent à ce numéro.
Rien de particulier à dire si ce n'est que l'actrice qui joue la mère possessive et cruelle est très convaincante, une vraie harpie.
Je le conseille aux esprits tordus qui devraient bien se marrer, si ils arrivent à mettre la main sur le film.
1974 - Touche pas à la femme blanche ! de Marco Ferreri : la bataille de Little Bighorn (qui opposa les amérindiens à l'armée des États-Unis) mais dans le trou des Halles à Paris.
Rarement vu un truc pareil, c'est hallucinant... Vous avez bien lu le résumé, c'est un western basé sur une bataille historique transposé au beau milieu de Paris comme si de rien n'était.
Pour expliquer le contexte : à l'époque du tournage du film, ce qu'on appelait le "ventre de Paris" (un quartier populaire) est détruit laissant un cratère au beau milieu de la capitale (le "trou" des Halles) et qui sera remplacé par le centre commercial et la gare que l'on connaît aujourd'hui.
Le projet de Marco Ferreri est le suivant : le trou des Halles ressemble à un désert miniature alors on va tourner un western dedans. On se retrouve donc avec des indiens et des cavaliers qui se frittent sur un chantier avec les grues, les immeubles et Saint-Eustache en arrière-plan. Pas inintéressant d'ailleurs, les indiens du film seraient la classe populaire qui s'oppose aux dominants qui viennent mater la rébellion afin de construire des infrastructures modernes et plus lucratives.
Vallée de la Little Bighorn, Montana (1876)
Et ce casting bon dieu... Mastroianni en roue-libre, Piccoli qui cabotine comme si sa vie en dépendait, Deneuve à l'ouest (très far) Noiret qui fait dans le lourdingue et j'en passe. La rumeur veut que Marco Ferreri aurait été insatisfait de son chèque pour la Grande Bouffe et se serait vengé de son producteur en faisant le film le plus cher possible, objectif bide de catégorie A. D'où le casting, d'où les tonnes de figurants, chevaux, costumes, etc.
Ça tape vite sur le système, à réserver aux vieux détraqués et aux amateurs de nanars bien gras.
1979 - Scum d'Alan Clarke : trois jeunes délinquants sont transférés dans un "borstal", une maison de correction britannique particulièrement dure. L'ordre est déjà bien établi, difficile de s'y faire une place.
Excellent film de prison, qui représente très bien un système répressif et ses rouages où chaque personnage va évoluer à sa manière. C'est du classique, certains se feront une place de force, d'autres subiront très durement l'ordre établi, le détenu à part qui suit la voie de la sagesse qui va débattre avec le dirlo et les matons (personnage formidable et passionnant à suivre qui permet aussi de faire des pauses entre deux scènes éprouvantes).
Le film est très intéressant car il montre un système carcéral hiérarchisé où l'on fait "régner l'ordre" grâce à l'autorité du niveau supérieur (ce qui va de soit) mais aussi en cautionnant les crimes des détenus les plus forts afin que les autres ne fassent pas de vague. Ici on a des matons qui accordent des privilèges au caïd de la prison qui, en échange, terrorisera tous les autres détenus (ce qui leur passerait l'envie de se révolter).
Le film est dispo sur LaCinetek. Sinon je crois me rappeler que le remake (Dog Pound) avait été très bien reçu.
1982 - Dark Crystal de Jim Henson & Frank Oz : l'équilibre de la planète Thra doit être rétabli avant la "grande conjonction" en reconstituant le "cristal" dont un morceau manque. C'est Jen le Gelfling qui s'y colle.
Première fois que je le vois, évidemment la qualité des décors et des marionnettes est saisissante. Le film dégage quelque chose que des images de synthèse sont incapable de susciter, sur grand écran c'est un régal.
Ceci dit le protagoniste n'a visiblement pas bénéficié du même soin que les autres personnages (tartignole et tronche figée, pas idéal) et faut dire que le film se traîne pas mal. La faute aux marionnettes à mon avis, étant donné qu'elles ont bien du mal à sa mouvoir ça donne beaucoup trop de scènes où elles bavardent ou piaillent en cercle (on frise le supplice chez les Skeksès).
Les qualités surpassent les défauts, à voir quand même et pourquoi pas le faire découvrir aux plus jeunes. Il me semble qu'il y avait un film ou une série Netflix dans les tuyaux.
1989 - Les Poissons Morts de Michael Synek : un pécheur de timbres est poussé à bout par son employeur et le monde impitoyable dans lequel il essaye de survivre.
Adaptation littérale de la nouvelle éponyme de Boris Vian, que l'on peut retrouver dans le recueil Les Fourmis (que je conseille). Je dois admettre que je suis épaté par cette adaptation qui arrive à mettre en images la fantaisie et le surréalisme des écrits de Vian tout en lui donnant une teinte très sombre (le noir et blanc est somptueux). C'est pas du tout comme ça que je m'imaginais du Vian mais ça marche très bien. Excellente bande-son de Michel Portal, j'aimerais mettre la main dessus.
Attention tout de même, on parle d'une nouvelle d'une vingtaine de pages étirée sur une heure et demie. Ça peut lasser (l'ouverture est bien trop longue) et je pense que l'intérêt est plus limité si l'on n'a pas lu le livre. De toute façon le film est quasiment introuvable.
Jeux du moment : TEKKEN 8
J'avais vu Dark Crystal à sa sortie (oui je suis vieux), et je l'ai revu avec grand plaisir il y a quelques années. Possible qu'il y ait eu un petit facteur nostalgie (mais j'ai jamais été trop fan des effets spéciaux numériques, les marionnettes ça me va).
"mais comme d'hab tu es face au spermatozoïde d'un truc chouette qui s'est perdu dans une chaussette en cherchant une ovule avec ses petits camarades." Goldanus
"La seule personnalité qu'a ce mec-là, c'est ce côté impersonnel, cette faculté à tout tout niveler en fait."
Je viens de sortir de la séance et je ne peux pas leur donner tort. C'est carré, mais dénué de prise de risque ou d'émotion.
Et long. Pour faire la coupure avec la suite au milieu de nulle part en plus. Le film est mal construit effectivement.
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Prochain film de Del Toro, qui sortira chez nous en janvier prochain :
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.
Dune a fait un bon démarrage et est pressenti autours du million d'entrée sur la première semaine, donc c'est déja loin d'être un échec en France, meilleur démarrage d'un film US depuis Fast and furious
A noter que les sorties sont complètement éclatées, il sort dans 3 semaines aux UK, aujourd'hui aux US, la semaine prochaine en Asie (? pour la chine). Le 2 Décembre en Australie (covid)
Et il sera piraté dans 1 mois, comme quoi tout se joue maintenant pour l'avenir de cette licence
Grand maître du lien affilié
J'ai aussi squatté l'UGC histoire de patienter entre les séances de l'Étrange
The Suicide Squad de James Gunn : une nouvelle bande de criminels est envoyée au casse-pipe pour une mission périlleuse, sauvetage du monde à la clé.
"The Suicide Squad" correspond aux cinq premières minutes du film, après il y a tromperie sur la marchandise. Reste un film d'action assez banal, l'humour n'a plus rien de particulier de nos jours genre énaurme et cradingue de laboratoire, truc de déglingo pour ado.
Les acteurs sont bons et je reconnais que les petites touches de passé pour rendre certains personnages sympathiques marchent bien. Moins de Margot Robbie cette fois-ci, c'est heureux.
Il y a quelques messages étranges, une haine ardente contre les oiseaux (Twitter ?) et un truc à propos des enfants qui revient régulièrement dans le film.
Je ne sais pas exactement comment je m'y suis pris pour voir les trois films, celui-ci est certainement le moins mauvais du lot.
Old de M. Night Shyamalan : des touristes se retrouvent bloqués sur une plage où ils vieillissent à très grande allure.
J'aimerais demander à Shyamalan si ses films sont bien sensés faire rire ou si c'est involontaire. Est-ce qu'il serait vexé de voir que la salle rit devant son truc ? Les dialogues délirants des personnages qui essayent d'expliquer l'inexplicable avec une précision scientifique sont redoutables, je conseille de voir le film dans une salle pleine. Même ceux qui semblaient être venus pour le mystère n'ont pas résisté.
Cela dit j'admire le jusqu'au-boutisme de Shyamalan qui y va sans frein de secours et ne se contente pas d'un twist 10 secondes avant le générique. C'est agréable de voir quelqu'un ne pas faire les choses à moitié : on fait quand même l'effort de venir au cinoche, merci à Shyamalan de sortir le grand jeu pour l'occasion (il n'est pas le seul d'ailleurs).
France de Bruno Dumont : une présentatrice star du JT est partagée entre son absence de scrupules et une conscience qui commence à la gagner.
Tous les ans j'essaye de voir un film détestable pour voir tous les autres sous un jour (encore) meilleur. C'est loupé avec celui-ci. Léa Seydoux est excellente, son rôle pas aussi superficiel que je ne l'avais pensé (encore un beau personnage de femme au pouvoir mais tiraillée, il y en a pas mal en ce moment) Paris est très bien filmé et j'ai été sensible à l'ambiance à la fois inquiétante et planante que l'on doit surtout à la musique de Christophe.
Je n'irai peut-être pas jusqu'à le conseiller, c'est très répétitif et faut quand même dire que montrer une journaliste vedette monter ses reportages pour se donner le beau rôle à la téloche... c'est quand même pas un scoop pour qui que ce soit. De ce point de vue le film est hors d'âge, faut le vouloir pour être vexé par une banalité pareille.
Les sorcières d'Akelarre de Pablo Agüero : l'inquisition sillonne le Pays basque à la recherche de sorcières à juger et punir. Un groupe de jeunes filles en font les frais et sont jetées en prison. Pour s'en sortir, elles vont tenter d'intriguer et même de séduire le juge.
Ça m'a plu, les actrices et les acteurs sont tous impeccables et le jeu de séduction entre les jeunes filles et le juge qui a bien du mal à résister à la tentation qu'il est sensé réprimer est assez amusant. Le film est une certaine parenté avec le dernier Verhoeven tout en étant moins grotesque (ce qu'on peut regretter ou non d'ailleurs).
L'atmosphère n'est pas si anxiogène, le film est plutôt malicieux (ce n'est pas une collection de scènes de torture). Pour ceux que la période intéresse c'est à voir, les autres peuvent aussi se laisser tenter.
Malignant de James Wan : inénarrable.
Encore un qui n'y va pas avec le dos de la cuillère pour notre plus grand plaisir ! C'est hallucinant.
On est tout de suite mis dans le bain avec un film d'horreur au doux fumet des âneries qu'on pouvait voir au début des années 2000.
Ensuite il faut tenir le coup pendant près d'une heure, devant un film d'horreur banal avec sa grande maison (de film d'horreur bien sûr) et des meurtres qu'on a déjà vu cent fois.
Et là on est récompensé de notre patience au centuple : du grand n'importe quoi avec des bastons improbables, du gore version cartoon et des répliques d'une stupidité peu commune. On s'est marré comme rarement, il faut vraiment le voir pour le croire. Et c'est écrit à six mains (!)
Je tiens à signaler que c'est bien "fait", on sent bien le réalisateur compétent qui se fout de la gueule du monde. C'est pour ainsi dire le Torque du film d'horreur, allez-y avec des amis vous ne le regretterez pas.
BAC Nord de Cédric Jimenez : trois policiers de la BAC vont jouer le jeu des trafiquants qu'ils cherchent à arrêter, au risque de franchir la ligne.
Je l'ai regardé comme un film d'action, et un très bon. Trois flics versus leur hiérarchie et les criminels, avec du suspens et de l'action. Je ne pense pas grand chose du fait divers et le film ne m'en inspire pas plus, je dirais que cette histoire sert surtout de prétexte pour faire un film musclé avec de la dramaturgie pour rythmer le tout et servir (très bien) les comédiens et comédiennes. On a évidemment vu des films plus subtiles sur les banlieues et la police mais l'intérêt n'est pas là.
On a quand même une des scènes les plus époustouflantes de l'année avec l'assaut d'un immeuble qui est filmé comme un braquage en zone de guerre, ça vaut le déplacement !
Jeux du moment : TEKKEN 8
Ca va tranquille l'apologie du piratage ? Je sais que Denis Villeneuve est un réaliste clivant mais vous pouviez pas attendre une production Marvel pour dire ca ? Ils sont pas à 200 millions de $ près eux.
Ces acteurs ne sont pas des joueurs.
"mais comme d'hab tu es face au spermatozoïde d'un truc chouette qui s'est perdu dans une chaussette en cherchant une ovule avec ses petits camarades." Goldanus
J'ai l'impression de voir la Forme de l'Eau version feu. (j'avais pas trop aimé la Forme de l'Eau)
Quand on me dit Del Toro, film noir, grande dépression, escroc ... j'imaginais un autre truc, avec une image peut-être plus proche de ses films espagnols. Là, c'est Tim Burton ...
J'espère que c'est vraiment un effet du trailer, pour surfer sur son dernier succès.
- - - Mise à jour - - -
C'est pas de l'apologie du piratage de dire que ça existe.
Et ce que dit Tom Palmer c'est que ce n'est pas tout que des versions pirates existent day one : il faut surtout en avoir des copies de qualité. (et ça déjà, c'est plus rare)
C'est pas un hasard si le film le plus piraté de ces derniers mois est Black Widow, un film qu'il était facile de capturer en excellente qualité sur Disney+ day one.
Pas facile pour le coup (pour l'excellente qualité). Il n'y a qu'une team qui fait ça de mémoire et qui garde sa technique pour elle pour ne pas que Disney implémente de contre-mesure (parce que excellente qualité veut dire que tu vas au-delà de capturer l'écran).
Et pour contredire tompalmer une fois de plus, la sortie blu-ray se fait 12 à 16 semaines aux US après la sortie en salles, et la sortie en VOD juste une ou deux semaines avant. Donc les copies de bonne qualité seront disponibles en janvier 2022, ou au mieux fin décembre 2021. Pas pour promouvoir hein, mais pour information.
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.
Ah mais c'est un métier qui exige du savoir-faire, je conteste pas ça.
Mais ce que je veux dire : c'est certainement plus simple de pirater correctement et rapidement un fichier qui est accessible à n'importe qui moyennant quelques dizaines de dollars que devoir se débrouiller pour accéder à des fichiers réservés aux professionnels.
T'as déjà une étape en moins.
Tout à fait !
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.