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Sondage: Voulez vous renommer le topic ?

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Affichage des résultats 1 à 30 sur 368
  1. #1
    Coucou, voilà un petit topic pour parler si le coeur vous en dit de vos études et de votre parcours professionnel. Aucun jugement de valeur ne sera toléré, c'est pour échanger nos j'imagine très différentes expériences, poser des questions sur les différents moyens de reconversion pro etc...
    Dernière modification par SilverPig ; 15/07/2021 à 03h18.
    Citation Envoyé par Supergounou Voir le message
    Perso plus je bois des bières et prends du bide (ce que je fais, donc c'est cool), plus j'ai confiance en moi.

  2. #2
    Jolie trajectoire, et qui finit bien en plus ("clean depuis janvier")

    J'ai l'impression que c'est autant un topic "partageons nos expériences de vie" que "viens, installes-toi et fais le point 2mn sur ta vie"

    De mon côté, j'ai bien peur d'ennuyer les gens avec mon parcours bien conventionnel avec un peu de.. comment on dit déjà ?.. "ascension de l'échelle sociale" ?

    En résumé :
    Spoiler Alert!
    Fils de petit paysan bio en plaine d'Alsace, parti en prépa après le lycée, puis parti faire des murges en école d'ing' à La Rochelle, puis parti en Suisse bosser en bureau d'étude (après une petite pause road-trip en Australie le temps de pondre mon premier mioche avec la dame fraîchement rencontré pour l'occasion, ça avait fait les choux gras du défunt topic du coeur y'a .. han putain, déjà 10 ans ).

    Après 2 ans en Suisse, j'ai repassé la frontière en 2014 et.. euh, je la repasse tous les matins en fait, car nous nous sommes établi en Alsace et je bosse en Suisse voisine comme un bon petit profiteur de frontalier.

    Bref, ils se pacsèrent, achetèrent une maison et eurent beaucoup d'enfants (3 en fait, et pas un de plus).


    Par contre, un petit ras-le bol latent a commencé à devenir de plus en plus prégnant ces derniers mois, tant pour moi que pour madame.

    En vrac, je bosse trop (contractuellement 42,5h hebdo, mais j'en fait trop souvent plus), le peu de temps libre et de sous de côtés partent dans les travaux de la baraque, en chantier depuis 4 ans, donc peu de loisirs et de sorties, ça tape sur le moral de tout le monde, spécialement madame.

    Du coup, nous sommes en train de préparer de quoi faire valdinguer tout ce joli tableau d'ici une petite année.. mais j'attendrais que ça se précise un peu avant de détailler.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  3. #3
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Du coup, nous sommes en train de préparer de quoi faire valdinguer tout ce joli tableau d'ici une petite année.. mais j'attendrais que ça se précise un peu avant de détailler.
    Tu parles allemand?

  4. #4
    Quel parcours... en tous cas, feloche d'en etre arrivé là ou tu en es. C'est quand meme trés perso a devoiler... mais j'imagine que d'en parler peut exorciser, soulager, voire même féderer.

    Bon allez je me lance, warning pavé incoming.


    Ma décheance scolaire a commencé apres une premiere année de L en lycée public. 3 mecs pour 24 filles. Je vais pas me jeter des fleurs mais j'excellais dans ce domaine. On prenait regulierement mes redacs pour lire a la classe, et meme a d'autres....

    J'y ai appris des tas de trucs osef, le latin, le grec ancien. Mais je ne detestais pas, je me contentais d'un petit "au dessus de la moyenne" sans trop me fatiguer.

    Et puis grosse crise d'adolescence. Sorties tous les soirs,accompagné de la sainte trinité de l'ado rebelle: filles, alcool et weed.

    Spoiler Alert!
    Dans cet environnement de relations ou tout le monde deteste l'ecole et avoir des bonnes notes est percu comme une offense, je me suis sabordé en ne foutant plus rien. Seule ma prof de francais a essayé de me sortir de ce cycle, sans succés.

    Au milieu des 90's, et peut etre meme encore aujourd'hui, l'orientation scolaire c'est bullshit.Au lieu d'essayer de comprendre pourquoi, de m'aider a faire des choix, le conseil scolaire m'a reclassé.

    1 nouvelle année de perdue, je me suis completement bloqué a tout effort: je n'aimais pas du tout le genie electronique, alors je continuais mes abus.

    Le conseil scolaire, encore lui, et malgré l'intervention de mon ex prof de francais, qui n'etait meme plus dans le lycée, me considere comme inapte, et on me classe dans un des trous les plus sordide du lycée, un CAP d'automatisme, rempli de gars qui savaient a peine lire, se bagarraient ou arrivaient defoncés en classe.

    2 ans de plus ont passé.Il y a eu quelques bonne rigolades, mais sans m'en rendre compte j'etais en complete depression, me detestant, detestant ce que je faisais et le monde entier pour me laisser pourrir dans ce repere de cassos. Inutile de dire que je n'ai jamais eu ce foutu diplome de voie de garage, seul quelques matieres comme l'anglais, le francais et l'histoire géo me motivaient.Mais le niveau exigé ne depassait pas celui de la 6eme.

    L'environnement familial ne souhaitait qu'une chose, que je debarasse le plancher au plus vite.

    Peu apres ce nouvel echec, j'ai commis un soir la plus grosse connerie de ma vie, voler une voiture avec ma bande d'abrutis, et la planter. Heureusement les dommages etaient leger.

    Les mois qui ont suivi ont été tres durs. Il n'y a pas eu de poursuites, ca s'est arrangé a l 'amiable, en remboursant le proprio en travaillant a sa ferme.Mes super copains m'ont laissé tomber.

    Aussi dur que ce fut, ca m'a mis du plomb dans la tete. J'ai coupé les ponts avec tous ces gens malsain, suis devenu un geek de PC et de console, a l'abri dans ma bulle de repentance.

    Mais il fallait faire quelquechose... j'ai choisi un apprentissage en tournage/fraisage, dans les locaux d'un celebre constructeur d'avion.

    Encore une fois, j'en avais rien a carrer. Mais il y avait un salaire d'apprenti, qui me permettait d'acheter des clopes, de l'essence pour ma caisse, et des jeux video. Là non plus c'etait pas reluisant la compagnie. L'essentiel de la classe etaient composée de branleurs, fouteurs de bordel, et meme un jeune néo nazi. Des années plus tard, j'apprendrais que l'un d'eux a ete mélé de loin a une tristement celebre et inimaginable affaire de meurtre, regulierement montrée dans les faites entrer l'accusé et consorts.

    Mais ils etaient bon en atelier,et rapportaient les subventions de la region, alors on laissait faire.

    4 ans plus tard, avec beaucoup de prise sur moi meme pour pas tout envoyer bouler, j'ai obtenu cap, et bac pro. On va pas se mentir, il m'a ete donné pour bonne conduite plutot que talents mecanique, meme encore aujourd'hui rien que de rentrer dans une usine fait remonter l'horreur que j'eprouve a en avoir un jour fait partie.

    Ce qui m'a fait tenir, c'est mon imagination. J'ai appris pendant les longues periodes d'usine a m'isoler totalement de l'environnement pour completement plonger dans mes pensées, et ecrire un roman d'heroic fantasy, qui ressemblait beaucoup au witcher quand j'y repense, 8 ans avant d'entendre parler pour la 1ere fois de geralt.

    Les gars croyaient que je prenais des notes perdu, j'etais juste en train de fuir cet endroit horrible. J'avais toujours une feuille technique par dessus pour masquer mes pages d'evasion, veritable bouffée d'oxygene.

    Ces diplomes maudits ont marqué ma vie professionelle au fer rouge. Je n'ai connu que des echecs. Presse bouton sur une machine 1 mois, tacheron d'usine 1 semaine, j'ai mis pres de 8 ans a me sortir de cet environnement . De longues periode de chomage, entrecoupée de depression que je noyais dans de l'alcool parfois, et de contrats precaire.

    Mon salut est venu de par mon ex compagne. Ses parents tenaient une charcuterie. A leur retraite, la fille reprend le commerce, et je decide de travailler avec elle, d'apprendre le metier, en etant a la boutique comme sur les marchés locaux.

    J'ai manqué de maturité au debut: j'ai commis quelques erreurs, ait perdu quelques clients, le temps de me faire la main. Heureusement, je me suis révélé a moi meme. Je me depensais sans compter pour satisfaire le client, etre le meilleur, proposer la meilleure came possible.

    C'etait physiquement éprouvant. Mais je me donnais sans compter, ne prenant parfois meme pas de jour de repos en pleine saison.

    Oui, j'adorais ca. Mais les mentalités ont changé en quelques années. La crise monetaire de 2008 a laissé des traces indelebiles. Les magasins discount sont devenu légion, la concurrence, l'augmentation exponentielle de tout, les charges du RSI....

    .... et les clients aussi. Les plus fideles meurent de vieillesse, les moins jeunes ne font pas confiance a un plus jeune "c'etait mieux avec les anciens"

    Je me depensais des heures, pour la compta, le nettoyage, l'entretien, la boutique, pour au final un salaire de 800€/mois.

    Inutile de dire que le ménage en a souffert. De plus notre petit etait arrivé, souvent balloté chez les grands parents pour cause de boulot. J'etais meme pas là pour le voir faire ses premiers pas, occupé a satisfaire une enieme cliente casse couille qui se prenait pour une reine.

    C'en etait trop, des problemes psychologiques et d'addiction sont apparu, non pas chez moi, mais dans l'autre partie parentale.

    Un cauchemar.

    Trop c'est trop: financierement, physiquement , moralement, j'etais au bout. Je laisse son affaire a madame, bizarrement soulagée de ne plus m'avoir comme salarié/ homme a tout faire (j'ai meme appris a reparer des groupes frigorifiques tout seul...)

    Dans la logique des choses, là ou il y a du boulot, c'est dans les grandes surface. Alors je tente ma chance, avec mon experience comme seul diplome.

    Et j'ai trouvé. Ce a quoi je ne m'attendais pas: un travail d'usine. Ceux qui ont bossé en GMS sauront de quoi je parle...A une celebre enseigne bleu et blanche, nous avions interdiction de parler au client, les hotesses sont la pour ca. Une deshumanisation totale du commerce, pour n'etre que de la viande rentable a chaque seconde passée, a la recherche du moindre profit avec des techniques parfois border line.

    J'ai ensuite atterri, pour un bout de temps, dans un magasin bio. J'y ai retrouvé une partie de ce que j'avais perdu: plus de contact clientele, de la mise en valeur de beaux produits, et meme des amis plus que des collegues.

    Mais... un terroriste du bio/local en responsable adjoint, en guerre ouverte avec la responsable, a fusillé ma carriere naissante au rayon FLEG. Manipulateur pervers narcissique, il a compris que pour avoir les bonnes graces du directeur et avoir la place du chef, il fallait que le rayon FLEG soit digne des plus grandes epiceries fine mondiales. Alors il me chargeait pour n'importe quel detail insignifiant. Allais jusqu'a refaire mes etals, et meme rajouter des trucs abimes /pourris pour montrer au tout puissant patron.

    Plus loin, certaines personnes ont utilisé la meme technique pour avoir les faveurs, en me designant comme coupable quand il y avait une connerie. Ca marchait: j'encaissais sans rien dire.

    Ecoeuré, j'ai demandé a partir des FLEG, et me suis retrouvé... a la caisse, et en mise en rayon. J'ai tellement encaissé que j'en ai attrapé a plusieurs reprise une tendinite.

    Quand a la mise en rayon, j'ai un jour passé 6h un samedi calme a balader un chariot de boites de thon, et en remettre une quand une partait. L'estime de soi est au plus bas.

    Un jour de vacance, un grave evenement perso m'a fait comprendre que je ne pouvais plus m'absenter aussi loin et longtemps de mon domicile, parce que je me tapais 120kms aller/retour pour aller m'humilier et gagner 1059€ net.

    C'est en devenant ami avec un electricien qui venait s'occuper du magasin que j'ai compris: j'aime ce metier.

    Il est vivant! on utilise ses mains pour creer quelque chose qui sera vraiment utile au client. Sa lumiere, sa prise, ca semble peu de chose pour beaucoup, mais c'est énorme de se dire que son travail manuel va avoir une vraie utilité a quelqu'un.

    On bouge sans arret de chantier en chantier, aucun jour ne ressemble a l'autre, le salaire est motivant et ce secteur ne semble pas connaitre de crise d'emploi.

    Je suis donc reparti de zero, avec des conditions dignes d'un film de pierre richard que j'ai evoqué dans le le topic de la loose.

    Le covid, un 1er formateur decédé, le deuxieme qui s'est barré, l'absence totale d'infrastructure et materiel adapté, la fermeture du centre d'hebergement, et un divorce en cours.

    Mais rien n'a entaché ma volonté de devenir electricien. Et j'y parviendrais, coute que coute, j'effacerais ces 20 ans de merde pour enfin m'epanouir.


    voila,j'ai pitié de vous, j'ai mis un spoil, je me suis un peu ecarté du sujet initial, mais c'est la 1ere fois que je peux en parler sans avoir honte de moi.desolé pour vos yeux.
    penser a mettre une signature moins grosse

  5. #5
    Bordel les mecs, vos histoires mettent des choses en perspective... Chapeau à vous de vous en être sortis.

  6. #6
    Compliquées vos vies.

    Pour ma part j'ai fait bac S ou je pigeais que dalle, mais ma mère ne m'avait pas laissé le choix.
    Parti en médecine par conviction que je pourrais bosser

    Puis fac de droit peinarde: présent à environ la moitié des cours, ordi et warhammer l'autre moitié. J'ai même bossé pendant ma licence.
    La fac s'était facile, je lisais les cours pendant les vacances avant les examens et je decrochais 10 de moyenne.
    J'ai juste zappé que le diplôme n'apporte rien si on n'a pas de réseau. Pas pris en DESS, concours d'avocat raté. Wow qui sort.,.je connais personne à la fac..
    J'ai plus rien foutu pendant 2-3 ans, chez mes parents sans sortir.
    Donc la j'ai 26 ans, pas de présent ni d'avenir, 80kg,(mais ni drogue ni alcool) il m'arrive un truc particulier.
    Je reprends ma vie en main un peu, je commence le régime, je rencontre une fille, je prends un appart. La fille s'est barrée, je vis toujours du rsa mais je retrouve une vie sociale, le sport, l'envie.
    Pôle emploi m'attrape, puis on m'embauche pour 6 mois qui deviennent 18 mois.
    Je suis pas bon mais je prends goût au salariat, je bosse vraiment le concours et je rentre dans la fonction publique à 31 ans.

    J'aurais jamais de droit à retraite mais à roule
    De mauvaise foi moi ? Noooon ?

  7. #7
    Bravo à toi de t'être accroché SilverPig, ça n'a pas du être de la tarte...

    J'ai eu aussi un parcours assez atypique : bac ES en poche en 2004, alors que ma passion de toujours c'est l'histoire et l'archéologie et que ma famille s'attendait à ce que j'aille en fac d'histoire pour finir archéologue, je décide finalement de faire... du droit. Sans trop savoir quel boulot faire après (je visais commissaire de police, un moment).

    La première année fut assez simple. La seconde, beaucoup moins. Les cours "majeurs" me faisaient chier, je me plaisais plus dans les cours à coeff' faible (science po, histoire du droit, droit constitutionnel). Ma moyenne fut un naufrage, j'ai heureusement réussi à faire une validation des acquis pour me barrer en histoire. Cependant c'est lors de cette L2, en 2006, que j'ai découvert CPC
    La fac' d'histoire c'était cool, j'en garde d'excellent souvenirs mais je ne vais pas bien loin non plus. En fait les cours, la liberté de l'université, ce n'était pas fait pour moi. Et en réalité je ne savais pas trop ce que je voulais faire après comme métier*.

    * (au lycée, en seconde, j'avais voulu me diriger vers un bac pro optique parce que ça m'intéressait énormément, mais mon prof principal me trouvait trop intellectuel pour ça et a gentiment forcé mes parents à me coller en ES)

    Je décide donc de suivre les pas de mon père et d'entrer dans l'armée de l'air, en 2009 (ce qui m'a valu la rupture avec ma petite amie de l'époque). Projet de courte durée : je m'éclate la jambe lors d'un parcours du combattant à l'école de sous-off' (genou explosé + déchirure musculaire), on m'annonce un an avant de pouvoir reprendre la formation et mon ex qui me demande de revenir avec elle si je quitte l'armée. C'est donc ce que je fais. Vous vous doutez de l'enculade, elle n'est jamais revenue avec moi.

    On est donc en 2010, je n'ai pas de "vrai" diplôme, je suis retourné vivre chez mes parents. Mon ex m'a joué un sale coup, financièrement ce que j'avais de côté commence à diminuer, mon chat adoré claque, bref je me tape une belle dépression sévère (au point d'avoir songé au suicide). Finalement une de mes cousines me propose de postuler pour devenir pion dans le lycée où elle est pionne, en Gironde. J'ai le poste, je déménage là-bas, première fois que j'habitais seul dans mon appartement et que je dois vivre comme un adulte (ce fut la plus belle année de ma vie, avec un emploi du temps peinards et des sorties beuveries un week-end sur deux. Et sinon je jouais comme un gros porc ).
    Je ne ferais qu'un an, parce que les contrats d'AE sont d'un an renouvelables que 6 fois max (donc 6 ans, bravo vous avez suivi) et j'aimerais avoir un vrai boulot. A la télé, je vois la pub pour la pénitentiaire et je me dit "bah pourquoi pas, au moins j'aurais un boulot stable".

    On est en 2011, j'ai mon concours et je commence l'école que je finis en mars 2012. En même temps je me met en couple. On a passé 5 ans séparé, elle vivant en Gironde et moi au gré de mes affectations (on aura deux enfants, deux maisons). Ce fut un boulot particuliers, j'en garde pas que des mauvais souvenirs mais c'est clair qu'avec le recul, je n'y retournerais pas si on me laissait la possibilité de le faire.

    Finalement début 2017, je commence à aller assez mal : mes collègues ou supérieurs avec qui ça se passait bien, vraiment sérieux, sont tous partis ou presque. Ma mutation en Gironde n'avance pas (voire recule) et je décide me barrer pour trouver un boulot en Gironde et enfin vivre avec ma (ex) femme et mes filles. Je postule un peu partout et je finis donc par être pris dans mon boulot actuel, tech informatique pour le SDIS de la Gironde, en septembre 2017. Toujours fonctionnaire (c'est le principal ), mais territorial.
    La suite vous la connaissez si vous avez suivi le topic de la lose ces deux derniers mois, puisque je me suis séparé (mal) et que j'ai à peu près tout perdu (sauf mon boulot, heureusement).

    Voilà voilà
    Hi, I'm Elfo !

  8. #8
    Il est bien ce topic. Sacrées histoires les gars et bravo pour vos parcours.

    Moi, je suis sorti de terminale S y'a un peu plus d'une dizaine d'années. A l'époque, disputes avec les géniteurs fréquentes, hors de question de faire une école d'ingé son, trop cher etc.. Encore pire concernant le fait de faire le MAI. Bon. Soit.
    Le conseiller d'orientation me déconseille tout ce qui touche à l'informatique. C'est " un miroir aux alouettes" et y'a pas de boulot dedans. Quel con bordel. Et je l'ai cru.
    Hors de question de faire ingé comme le père, ça m'intéresse absolument pas. Je me dis donc sur la base de " J'aimerais bien tout savoir du fonctionnement du corps humain" que je vais aller faire médecine.
    J'ai eu la première année en bossant 12h par jour, sans prépa, à l'aide d'un ami du lycée en binôme, ce qui faisait qu'on se portait l'un l'autre.
    Mais j'ai très vite déchanté sur la médecine, dès la troisième année j'ai su que ça n'allait pas.
    Sur un redoublement ( à cause d'un 9.5 à une matière, car il fallait la moyenne à toutes les matières séparément), je passe une année en tant qu'aide soignant pour rentrer de l'argent. Je me suis éclaté. C'est un métier à la con sur bien des aspects, mais j'étais indépendant, je gagnais ma croûte et je pouvais faire plaisir à mes proches avec mes 1200 euros par mois.

    Finalement, j'ai tenu 6 ans en médecine. Passant de stage en stage espérant trouver la lumière qui me fera rester, mais en vain, j'appréciais pas être un robot, ce que je voyais de la pratique future me désenchantait au plus haut point. Je suis donc parti... en psycho. Car l'aspect maladie mentale me plaisait en médecine, et la vision psycho et psychanalytique des choses me bottait pas mal. J'avais bossé des consults avec des psy et le contact patient était déjà plus intéressant qu'en tant que psychiatre.
    Bon. Seulement, on m'a pris en tant que seconde année. Pas d'équivalence voyez. Donc j'étais avec des petits jeunes où on avait rien à partager, et de nouveau en full time sur les bancs de la fac, ça m'a gavé un peu, et surtout qu'ayant besoin d'argent j'ai cumulé avec un métier d'employé polyvalent en gare sncf, j'avais grosso modo 70h par semaine de prises. J'ai pété un cable et j'en pouvais plus des études.En sus la tentative de suicide d'une nana qui m'a foutu au centre de sa merde contre ma volonté m'a fait me dire que je voulais pas travailler avec des malades tous les jours, j'en avais plein le cul.

    Malgré l'appui parental, à 25-26 piges je voulais pouvoir faire des projets et m'avancer dans la vie.
    J'ai donc commencé une alternance BTS. Sur un miracle j'ai chopé une entreprise. Personne ne voulait de moi, à chaque fois j'avais le sourcil levé et la question fatidique " et donc... vous avez arrêté médecine ? " et le jugement. Pétage de plomb au bout de 500CV j'ai commencé à envoyer partout, même lorsque c'était pour des bac +5/+8 et c'est une de ces dernières entreprises qui m'a contacté sur base de mon profil atypique, le courant est passé direct, j'ai été pris.
    A la suite de mon bts en alternance j'ai été pris à plein temps en tant que cadre ingénieur malgré mon bac plus 2 seulement, car ils considèrent que je fais le taff d'un ingé, donc pas de lézard je suis ingé et point.

    Et voilà pour moi en somme. J'y suis toujours et je suis plus tranquille.

  9. #9
    Bordel j'avais zappé ton histoire amiral_slip, et bah mon gars je te tire mon chapeau vu ton histoire
    Hi, I'm Elfo !

  10. #10
    Pour ma part, un parcours scolaire un peu atypique, mais rien de foufou:
    Spoiler Alert!
    Je foire une première S dans les grandes lignes et me redirige vers un bac technique "Génie Energie" que j'obtiens avec une petite mention en 2009.

    Suite logique de ce bac, je pars en IUT Thermodynamique option climatique/énergétique que j'obtiens. Mais je ne sais pas quoi en faire ensuite. Je rentre chez les parents et m'inscris à la fac. Astrophysique option géologie. Je rencontre une fille formidable et m'installe vite dans son appart'. Vivre chez les parents c'était devenu infernal après les 2 années en studio pour l'IUT. On vit de pas grand chose, les apl et aides payant à peu près tout. Je dégote des petits jobs, surtout l'été où je pars bosser au Portugal. Je m'y fais un petit pactole que je met de côté.

    Vers la fin de la deuxième année je me suis rendu compte que si je voulais bosser dans ces domaines, fallait aller jusqu'au Doctorat. L'effort à fournir m'a donné la flemme et j'avais en tête de faire de l'informatique. Allez hop, double cursus sur la troisième année avec un début d'IUT info. Evidemment, je foire les deux, mais j'y découvre la passion du système et du réseau. je me renseigne chez une école de glands finis pour faire de l'alternance. On m'y prend, mais manque de bol (et de temps), je trouve pas d'entreprise. L'école garde mon dossier pour l'année suivante.

    Entre temps, mon ex a touché le gros lot: son père biologique (qu'elle n'a jamais connu) décède et elle hérite d'un joli lopin de terres en champagne, maison, voitures et véhicules agricoles en tout genres. Elle revend le tout et achète un appartement. J'y paie et effectue les travaux de rénovation avec mes économies. Bref tout va bien. Et puis vient sa dépression. Elle perd son boulot de surveillante. Plus ou moins poussée à démissionner. Je rentre un soir pour la trouver inconsciente sur le canapé, une pile de boites de médicaments sur la table. Elle passe la moitié de l'année qui suit entre weekend à l'appart' et semaine en maison de repos. Moi ça sera petits boulots jusqu'à trouver enfin une boite pour mon alternance.

    C'est un boulot de merde dans une boite bien merdique, J'avais le choix entre deux employeurs, j'ai pris le mauvais pour être plus proche de la maison et pouvoir arriver vite si mon ex me le demandait. ça n'a pas loupé, je me fatigue sur tous les fronts et me démène pour elle. Je voyais bien qu'elle allait mieux, mais j'avais la trouille qu'elle replonge. Jusqu'au jour où elle annonce qu'elle veut faire une sleeve. c'est une décision qui me préoccupe avec sa santé. Sa psy lui refuse. Et elle décide de trouver des médecins plus arrangeants. C'est trop pour moi, je m'en vais.

    Je galère à me trouver un appart' et finis chez mon père puis en coloc'. J'obtiens mon diplôme et trouve une boite pour continuer sur le niveau ingénieur. Je me remet avec mon ex quelques semaines. Elle est devenue d'une jalousie maladive et je découvre qu'elle fouille mon téléphone pour foutre en l'air mes relations avec des gens que j'aimais bien. Je m'en re-vais et finis mon diplôme d'ingé deux ans plus tard. quelques mois de WoW pour décompresser, un contrat qui se signe bien trop tard à cause du covid, me voilà à Marseille, avec 3 brouzoufs en poche (enfin je suppose, tant que je regarde pas mon compte y'a des sous dessus ) et pas grand chose dans la tête.

  11. #11
    Snot, wahoo aussi, pas facile du tout ton histoire.
    C'est fou à vous voir poster tous depuis des années, de plus ou moins loin, de découvrir vos parcours parfois diablement compliqués.

    Silverpig, aussi bravo. Je sais qu'on tombe un peu tout en s'en rendant compte mais sans pouvoir mettre fin à ce genre d'abus et que c'est super compliqué de s'en sortir après.
    Dernière modification par Zonderziel ; 13/09/2020 à 23h42.

  12. #12
    Mes appréciations au collège qui ne m'ont jamais lâché : "Peut mieux faire; Aucun effort, Manque de travail, Strict minimum" Soit une moyenne continue de 9, sans redoublement parce que "ça ne servirai à rien dans son cas"
    Bac ES.
    Fac d'histoire, validé (en chattant à mort) la licence, rien de préparé pour la suite, je refais une année pour réfléchir (géo) validé, finalement je me lance dans une maitrise d'histoire, réussis contre toute attente. Un peu d'espace vert à la mairie en été, j'aime bien . Commence un DEA que j'abandonne au bout de 3 mois sans même prévenir mon directeur de stage. Les concours c'est pas pour moi, j'ai en face des mecs qui bossent comme des dingues alors que je me suis contenté toute ma scolarité d'être présent en cours et d'écouter le prof. Très peu de vie sociale, de teuf, de sortie, de substances, tout ça c'est pas mon truc. Une histoire amoureuse interrompus qui m'a mis en veille sentimentale pour les années à venir.
    Je glande à la maison sur CS:GO. Intervention de mes parents "On ne t'a jamais rien dit vu que tout les ans tu as validé ta fac, que tu nous as coûté deux billets de bus et un sandwich par jour, on ne t'en voudra jamais de ne pas trouver de travail, mais on attends de toi que tu en cherches c'est le minimum sinon on te fout à la porte"
    Je regarde les annonces, je tombe sur trois trucs différents : concierge, pornographe et croupier. J'ai choisis le 3eme (bon j'ai quand même fais un entretien pour le deuxième). Après un test épique et un début chaotique dans un casino d'un bled paumé j'ai trouvé ma place, c'est ce que je fais depuis maintenant 14 ans, mon "projet" c'était de changer tout les 2 ans, pour découvrir la France, finalement je n'ai testé que 3 établissements, le dernier depuis 10 ans, fuyant toute forme de responsabilité, de promotion, je me sens bien, pourquoi changer ?
    Ça casse pas des briques sur un canard...

  13. #13
    Citation Envoyé par Zonderziel Voir le message
    Ca met des années de mon côté en effet, malgré la rupture y'a 5ans, y'a eu reprise de contact y'a deux et j'suis toujours bloqué sans rien gagner ou presque.
    Au grand temps du topic du coeur l'on m'aurait traité de triste bite.

    Snot, wahoo aussi, pas facile du tout ton histoire.
    C'est fou à vous voir poster tous depuis des années, de plus ou moins loin, de découvrir vos parcours parfois diablement compliqués.
    Franchement, y'a eu une période pas joyeuse, mais à part ça c'était plutôt la belle vie insouciante ces quinze dernières années.

    Niveau relations, j'en ai vécu qu'une vraie de 6ans. Sinon beaucoup de trucs éphémères.

  14. #14
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    Je vois qu'on est plusieurs à avoir connu des histoires de couple difficiles. Même si ce n'était pas le sujet original, on peut mettre ça dans le leveling. Pour ma part 2 relations, une de 10 ans et une de 6 ans, foirées à cause de vous vous en doutez bien...Aux canards en séparation, accrochez vous, ça fini par passer (même si moi ça a mis des années...)
    Ma seule "vraie" relation c'est celle qui vient de se terminer, quasiment 8 ans et demi.
    Avant quand j'étais à la fac', j'ai eu une relation d'un peu plus de deux ans (avec la fille dont je parle dans mon histoire. Paradoxalement c'est devenu ma meilleure amie maintenant...), et après quelques histoires éphémères qui ont tenu 2-3 mois (dont une qui est passée dans feu le topac du coeur (pas celle avec le parchemin, petits coquins )).
    Hi, I'm Elfo !

  15. #15
    Citation Envoyé par Nelfe Voir le message
    Ma seule "vraie" relation c'est celle qui vient de se terminer, quasiment 8 ans et demi.
    Avant quand j'étais à la fac', j'ai eu une relation d'un peu plus de deux ans (avec la fille dont je parle dans mon histoire. Paradoxalement c'est devenu ma meilleure amie maintenant...), et après quelques histoires éphémères qui ont tenu 2-3 mois (dont une qui est passée dans feu le topac du coeur (pas celle avec le parchemin, petits coquins )).
    Ahahaha, pour avoir parcouru ce dit topic à l'époque, tu étais tellement un héros !

    J'ai eu que des histoires longues moi. Dont celle en court qu'il faut que je termine selon mes termes pour en sortir définitivement vu que ça m'empêche d'évoluer sur ce plan.
    J'en tire une conclusion en tout cas c'est qu'on ne peut sauver que soi.

  16. #16
    Certains parcours sont durs, bravo à vous pour vous en être sorti.

    J'ai un parcours banal et linéaire : bon en math, BAC S, prépa+école d'ingé, salarié en tant qu'ingé info depuis 9 ans. Je le mets en spoiler, il n'a rien d'extra-ordinaire par rapport aux autres.

    Spoiler Alert!
    Pas grand'chose ne prédestinait ce parcours. Mes parents sont artisans, et le reste de la famille (cousins, oncles, tantes) fait plutôt des métiers manuels. Réfléchir 8h par jour devant un PC, c'est dur à concevoir pour eux. Mais on a toujours soutenu mes passions, même si elles s'écartaient de la norme dans ma campagne.
    Gros lecteur depuis mes 10-12 ans, j'ai jamais manqué de livres. On m'a jamais engueulé alors que je bouquinais jusqu'à 2-3h du mat'.
    On a eu très vite une PS1, et on m'a jamais fait de remarques quand je passais 3-4h sur Formula One 97.
    Je suis devenu accro à la NBA vers 15 ans, donc on m'a vite donné CanalSat sur la TV (pas commun à l'époque). Jamais une remarque quand je veillais pour regarder un match à 2h du mat'.

    Forcément, je suis en décalage avec mes camarades, qui sont plus en mode "sortie-alcool-filles/garçons". J'entre à l'age adulte en étant introverti, avec peu d'amis. ça me gêne pas plus que ça, mais je sens que ça met les gens mal à l'aise.

    Le cursus en école d'ingé me convient bien. Réfléchir sur des problèmes sans intérêt de maths et de physique, c'est dur et abrutissant. Mais ça me plaît.
    Et dans l'histoire, sur ces 6 ans décole, je me décoince sans m'en rendre compte. Je me suis fait de vrais potes. J'ai osé faire 2 ans de bi-diplôme au québec (moi qui ne pensais jamais quitter ma cambrousse), et j'ai même rencontré ma future femme.
    à 26 ans, diplôme d'ingé info en poche, main dans la main avec ma compagne, mode bisounours ON.

    Commence la vie de presta en SSII. J'étais pas du tout préparé à faire le grouillot chez des clients, mais ça aussi c'est formateur. On apprend plein de trucs sur le métier, mais surtout sur le droit du travail, en SSII.
    Avec ma femme, on découvre Orléans (on connaissais pas, et on a pas aimé ), on déménage ensuite à Nantes (notre coin d'origine). Bref, la ptite vie tranquille d'un couple ordinaire. Il ne manque que les enfants, le Scénic et le chien.

    Mais côté boulot, ça commence à sentir le sapin en 2016. J'enchaîne 3 missions absolument ineptes, pas stimulantes, dont une à 50km de chez moi. Je galère à rester motivé, le commercial galère à me placer...
    Début 2017, c'est l'apothéose à l'envers. 2 décès familiaux en 4 mois, naissance de ma 1e fille, 1 mission à 75km de chez moi avec grosse pression sur les délais... Le cocktail de merde, secouez 3 mois au shaker...
    J'ai essayé de bien faire ma mission, avec heures supp' et compagnie. Mais j'avais une dépression qui pointait le bout de son nez, car trop de choses en tête (décès, naissance, pression du client...).
    ça a finit en burnout, propre et net. je me suis effondré chez le client, qui a stoppé la mission. La SSII a stoppé mon contrat par rupture conv' (propre et net aussi, alors que j'étais au fond du trou, merci bonsoir).

    J'ai profité du chômage pour me remettre en question, avec l'aide d'un psy pendant 6 mois. ça a bien porté ses fruits. je suis toujours introverti, mais j'arrive à dire "non" au taf' quand ça va pas .
    Fin 2017, une opportunité pro me tombe dessus. Changement radical d'environnement : grosse COGIP télécom scandinave (celle qui connecte les gens), dans une région splendide mais où il pleut tout le temps (Côté d'Armor), à 400km de tous nos repères (famille, amis).
    On a tenté le coup, on est installé depuis dans les côtes d'Armor. On regrette pas, malgré les contraintes : distance, climat, plan social en cours dans ma boîte...

    On a acheté notre maison l'année dernière. Ma 2e fille est née il y a 3 mois.
    Il y a 3 ans, quand j'étais pas bien, je pensais pas être aussi heureux un jour. Je suis un adulte qui fait son taf' correctement, et je redeviens un gosse à la maison devant mon PC, mes légo et mes filles.

  17. #17
    Citation Envoyé par cailloux Voir le message
    Je regarde les annonces, je tombe sur trois trucs différents : concierge, pornographe et croupier. J'ai choisis le 3eme (bon j'ai quand même fais un entretien pour le deuxième)
    Citation Envoyé par Supergounou Voir le message
    Perso plus je bois des bières et prends du bide (ce que je fais, donc c'est cool), plus j'ai confiance en moi.

  18. #18
    Citation Envoyé par Ventilo Voir le message
    Wow qui sort.,:
    Je sais pas de combien d'abandon d'étude / échec professionnel ce jeu est responsable mais ça doit faire peur
    Ca m'a couté un an : fin d'étude / début vie professionnelle avant que je me mette un gros seau d'eau froide sur la tête pour me reprendre en main.
    Dernière modification par Roupille ; 17/08/2020 à 17h57.
    ZzZzZzZzZz

  19. #19
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    C'est vrai que WOW est réputé pour saccager la vie sociale. Moi au contraire le JV a été une aide: après deux semaines d'alcoolisation intense qui se sont terminées en apothéose au mois de janvier, et après 4 jours de sevrage physique abominable, j'ai passé un mois entier à ne faire que jouer et à finir RDR2, TW3 et GTAV, ça m'a permis de me vider la tête et d'évacuer toutes les pensées négatives que j'avais. Auparavant je ne jouais quasiment plus, trop de merdes dans la tête et trop de temps passé à me défoncer. Ca a fait mieux que toutes les cures que j'ai pu faire et à l'issu de ce mois de jeu j'ai jeté mes médocs et avec le temps c'est allé de mieux en mieux, j'ai pu pour la première fois depuis mon adolescence penser clairement. Les JVs, remboursay par la sécu!!!!
    Oui surtout que dans la plupart des cas il s'agit d'un symptôme et non d'une cause. Dans mon cas, c'est la transition vie d'étudiant Bisounours / vie pro qui a été difficile ( pôle emploi,. ..). Et wow me tendait ses bras rassurants et confortables
    Du coup, pour gérer ma crise de vocation 4 ans après ( privé / public ), j'ai fait autrement je me suis remis au sport. Et c'est aussi addictif "Life is a bitch"

    Et maintenant, je suis bien dans le public ( j'espère que Lee Tchii ne me lit pas ).
    Dernière modification par Roupille ; 17/08/2020 à 20h11.
    ZzZzZzZzZz

  20. #20
    J'ai eu une bonne carrière de merde, mais quand je vous lis, je me dis qu'heureusement ma femme a toujours été là, et qu'elle m'a toujours fait confiance malgré des choix professionnels assez foireux.

  21. #21
    merci pour le soutien, et je vous retourne tous le compliment, tout votre vécu est passionnant, on merite tous un coup de chapeau a affronter la vie
    penser a mettre une signature moins grosse

  22. #22
    Avec les parcours de cabossés de la vie qu'on lit ici, elle fait un peu pitié, mon histoire de premier de la classe..
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  23. #23
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Avec les parcours de cabossés de la vie qu'on lit ici, elle fait un peu pitié, mon histoire de premier de la classe..
    Arrête, t'es un cassos comparé à ma vie de CSP+ sur des rails ( ).

    J'ai rush le pex (Bac S => prépa => Grande École d'ingé 1 => Grande École d'ingé 2 => HEC), je suis passé direct aux raids en esquivant les donjons (1er job direct dans un grand groupe, je ne suis pas passé par la case SSII), j'ai rapidement eu accès au stuff épique (expat') et j'ai plein de PO.

    Après ma vie privée est un désert, pas grand chose à raconter (mariage -> divorce, on était trop différents). Malheureusement je suis bien plus doué avec les maths qu'avec les humains. Je sais que ça fait petit garçon privilégié qui se plaint, mais l'argent ne fait pas le bonheur (mais je le garde quand même, n'y pensez même pas ).

  24. #24
    Aha, le langage MMO, j'y arrive vraiment pas
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    ni à affronter les boss copines cheatés
    J'ai évité de m'étendre, mais avant de me poser un peu, y'en a eu des vertes et des pas mures (hem ).
    Par contre, je pense qu'il va falloir rester évasif sur ce sujet précis sous risque de voir les serveurs du topic se faire rapidement débrancher. Et ça ne sera pas pour cause de manque d'affluence..
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  25. #25
    La vache, je viens de lire vos histoires et je me dis que en comparaison, ma vie a été un long fleuve tranquille.

    Spoiler Alert!
    C'est en avril 1973 que naît Julien "Djudjred", en proche banlieue parisienne. rien de particulier à dire niveau scolarité si ce n'est qu'à l'âge de 8 ans, ses parents décident de s'éloigner de Paris pour vivre une vie un peu plus rurale. Ils emménagent donc dans la Vallée de Chevreuse, coin pas tellement connu alors mais qui deviendra vite le point de RDV des cyclistes parisiens (merci Michel Drucker). Je finis donc mon primaire dans une petite école de campagne avec une douzaine d'élèves répartis sur les 4 classes CE1, CE2, CM1 et CM2.

    Ma mère s'aperçoit vite qu'un truc cloche avec cet enseignement : nous sommes en 1981 et dans mes bouquins d'histoire/géo qui datent de 1955, le bassin de Longwy est en pleine expansion (alors qu'en 1981, il est fermé ou sur le point de l'être). Bref, le maître d'école est resté bloqué 30 ans en arrière et il est temps de voir si une autre école ne serait pas plus adaptée. Après avoir passé un test de QI et autres pour estimer mon niveau, on me fait passer directement de CM2 en 6eme, après 2 mois de cours.
    Tout se passe bien jusqu'en seconde où, le prof de français ne m'estimant "pas assez mature" , met son véto à mon passage en 1ere. Sur le coup je le prends mal, mais avec le recul je dois dire qu'il avait plutôt raison.

    Au lycée je me fait une bande de copains qui s'agrandira vite (une 20 aines de potes voir plus) mais je ne lie aucune amitié avec les filles. Pas de relation amoureuse non plus, même si je suis en admiration devant plusieurs filles, je n'ose pas, je perds mes moyens. En y repensant, j'ai manqué plusieurs occasions évidentes, de filles qui m'intéressaient pourtant, mais à l'époque j'était totalement hermétique à ces signaux.
    J'obtiens finalement mon Bac C en 1991, dans la douleur et au rattrapage, grâce à la Bio et à l'Anglais (et pas aux Maths, la Physique ou la Chimie). Vu mon dossier, on oublie la prépa et la Fac s'impose.

    Ensuite ben c'est Fac, deug, licence et maîtrise EEA en 6 ans. J'ai foiré mon premier semestre à la Fac ce qui m'a valu 1 année de redoublement et j'ai foiré aussi un module de Licence, repassé l'année suivant avec un module de Maitrise. Les deux dernières années de Fac ont été les meilleures de ma scolarité. J'avais 20 à 25h de cours par semaine au maximum, ce qui me laissait le temps de m'occuper du BDE et de profiter des installations de la Fac. C'était un peu les vacances.
    Côté coeur, je rencontre 2 nanas à la fac, mais rien qui dure vraiment. La deuxième histoire s'est finie avec la distance et le temps, parce qu'on partait chacun étudier de son côté : moi à Rouen, elle à Nancy.
    Donc ensuite, 2 ans d'école d'ingé (hé oui avec la maîtrise) ou je survole un peu le programme, j'avais déjà tout vu en maîtrise. Du coup je passe plus de temps sur l'ordi. Les soirée étudiantes me fatiguent : les copains bourrés ou allumés, qui finissent systématiquement malades ou qui cassent des trucs. Comme en plus c'est une école orientée électronique et informatique, les filles se font rares et celles qui sont là, évitent les soirées.

    Je suis diplômé en 2000 et je trouve du boulot à peine 3 mois après avoir été diplômé. Je ne le sais pas encore mais je viens de mettre le doigt dans le piège des SSII. En 2000 c'est le pied, la bulle internet et il y du boulot partout et on a le choix des missions. 2 ans après, on rigole beaucoup moins. Ma boîte a été rachetée par ALTEN, l'ambiance est totalement merdique avec des gens qui font semblants d'être heureux et que "tout va bien" (sourires de façade) alors qu'on sait tous que c'est pas le cas.
    On m'envoie en mission à Tours. La ville est sympa mais je me demande ce que je fous là. La mission dure 1 an, les relations avec le client ne sont pas bonnes, la chef de projet est constamment stressée mais ils ont besoin de moi alors on me garde. Finalement la mission se termine et on me propose une mission à Marseille ... Je demande alors à négocier les conditions de mission. Aucune discussion possible, du coup de négocie un départ "amiable".

    30 ans : je me retrouve au chômage ... au début c'est la fête, je suis encore chez mes parents et je peux passer tout mon temps sur l'ordi. Après 2 mois je sens la déprime qui arrive. Je m'ennuie, plus rien ne m'intéresse, j'ai le sentiment de ne plus rien savoir faire.
    Un ami me propose un projet pour l'Education Nationale, il a besoin d'une maquette mais ne peux pas me payer, par contre si il décroche le contrat, c'est jackpot. On y passe 8 mois tous les deux mais finalement, le projet n'est pas retenu. Entre temps, mes recherches de job n'aboutissent pas, je fuis les SSII mais les industriels n'embauchent pas.
    Je m'inscris alors dans une formation MBA à l'ESC Lille. Formation d'un an, avec 1 semaine de cours toutes les 3 semaines (et des travaux de recherche à réaliser entre chaque semaine de cours). Ca se passe bien, j'apprends plein de choses sur la gestion d'entreprise, l'économie, les finances etc ... je reprend la confiance. A la fin du MBA, la responsable me propose de participer au programme d'échange avec l'UTS (université de technologie de Sydney) et je pars 6 mois en Australie en juillet 2005.

    Les débuts en Australie ne sont pas simples : déjà je me retrouve avec 5 ou 6 étudiants français de 24 ans. Au début ça passe mais je finis vite par les trouver agaçants, entre autre parce que je retrouve chez eux les travers des étudiants d'école d'ingénieur (soirées alcoolisées etc ...). Je fini par me faire des amis du côté des étudiants étrangers présents aux cours auxquels j'assiste et le moral remonte. Je rencontre même une jolie australienne d'origine vietnamienne (première relation depuis que j'ai quitté la Fac, 5 ans plus tôt).
    Décembre 2005, je quitte ma belle (fin de visa oblige) et je rentre en France où ma sœur vient d'accoucher de mon premier neveu. En Avril 2006 je retrouve du boulot, finalement je me suis résigné à reprendre un taf en SSII, ils embauchent vite et je vais avoir besoin d'argent (les Assedics se terminent en juin).

    En 2010 j'achète mon appartement et je quitte (enfin) le nid familial, même si je ne m'installe qu'à 15km
    Et en 2018, je quitte ma boîte pour rejoindre un grand industriel français de la Défense.
    A 47 ans je suis toujours célibataire et sans enfant, je gagne plutôt bien ma vie et je profite de ma solitude (je peux passer autant de temps que je veux sur le PC par exemple).

    J'ai gardé quelques amis du lycée, ils sont tous mariés et ont des enfants ... des fois j'ai l'impression d'avoir raté un truc. Même s'ils me répètent souvent que j'ai de la chance.
    Dernière modification par DjudjRed ; 18/08/2020 à 21h29.

  26. #26
    Citation Envoyé par DjudjRed Voir le message
    La vache, je viens de lire vos histoires et je me dis que en comparaison, ma vie a été un long fleuve tranquille.

    Spoiler Alert!
    C'est en avril 1973 que né Julien "Djudjred", en proche banlieue parisienne. rien de particulier à dire niveau scolarité si ce n'est qu'à l'âge de 8 ans, ses parents décident de s'éloigner de Paris pour vivre une vie un peu plus rurale. Ils emménagent donc dans la Vallée de Chevreuse, coin pas tellement connu alors mais qui deviendra vite le point de RDV des cyclistes parisiens (merci Michel Drucker). Je finis donc mon primaire dans une petite école de campagne avec une douzaine d'élèves répartis sur les 4 classes CE1, CE2, CM1 et CM2.

    Ma mère s'aperçoit vite qu'un truc cloche avec cet enseignement : nous sommes en 1981 et dans mes bouquins d'histoire/géo qui datent de 1955, le bassin de Longwy est en pleine expansion (alors qu'en 1981, il est fermé ou sur le point de l'être). Bref, le maître d'école est resté bloqué 30 ans en arrière et il est temps de voir si une autre école ne serait pas plus adaptée. Après avoir passé un test de QI et autres pour estimer mon niveau, on me fait passer directement de CM2 en 6eme, après 2 mois de cours.
    Tout se passe bien jusqu'en seconde où, le prof de français ne m'estimant "pas assez mature" , met son véto à mon passage en 1ere. Sur le coup je le prends mal, mais avec le recul je dois dire qu'il avait plutôt raison.

    Au lycée je me fait une bande de copains qui s'agrandira vite (une 20 aines de potes voir plus) mais je ne lie aucune amitié avec les filles. Pas de relation amoureuse non plus, même si je suis en admiration devant plusieurs filles, je n'ose pas, je perds mes moyens. En y repensant, j'ai manqué plusieurs occasions évidentes, de filles qui m'intéressaient pourtant, mais à l'époque j'était totalement hermétique à ces signaux.
    J'obtiens finalement mon Bac C en 1991, dans la douleur et au rattrapage, grâce à la Bio et à l'Anglais (et pas aux Maths, la Physique ou la Chimie). Vu mon dossier, on oublie la prépa et la Fac s'impose.

    Ensuite ben c'est Fac, deug, licence et maîtrise EEA en 6 ans. J'ai foiré mon premier semestre à la Fac ce qui m'a valu 1 année de redoublement et j'ai foiré aussi un module de Licence, repassé l'année suivant avec un module de Maitrise. Les deux dernières années de Fac ont été les meilleures de ma scolarité. J'avais 20 à 25h de cours par semaine au maximum, ce qui me laissait le temps de m'occuper du BDE et de profiter des installations de la Fac. C'était un peu les vacances.
    Côté coeur, je rencontre 2 nanas à la fac, mais rien qui dure vraiment. La deuxième histoire s'est finie avec la distance et le temps, parce qu'on partait chacun étudier de son côté : moi à Rouen, elle à Nancy.
    Donc ensuite, 2 ans d'école d'ingé (hé oui avec la maîtrise) ou je survole un peu le programme, j'avais déjà tout vu en maîtrise. Du coup je passe plus de temps sur l'ordi. Les soirée étudiantes me fatiguent : les copains bourrés ou allumés, qui finissent systématiquement malades ou qui cassent des trucs. Comme en plus c'est une école orientée électronique et informatique, les filles se font rares et celles qui sont là, évitent les soirées.

    Je suis diplômé en 2000 et je trouve du boulot à peine 3 mois après avoir été diplômé. Je ne le sais pas encore mais je viens de mettre le doigt dans le piège des SSII. En 2000 c'est le pied, la bulle internet et il y du boulot partout et on a le choix des missions. 2 ans après, on rigole beaucoup moins. Ma boîte a été rachetée par ALTEN, l'ambiance est totalement merdique avec des gens qui font semblants d'être heureux et que "tout va bien" (sourires de façade) alors qu'on sait tous que c'est pas le cas.
    On m'envoie en mission à Tours. La ville est sympa mais je me demande ce que je fous là. La mission dure 1 an, les relations avec le client ne sont pas bonnes, la chef de projet est constamment stressée mais ils ont besoin de moi alors on me garde. Finalement la mission se termine et on me propose une mission à Marseille ... Je demande alors à négocier les conditions de mission. Aucune discussion possible, du coup de négocie un départ "amiable".

    30 ans : je me retrouve au chômage ... au début c'est la fête, je suis encore chez mes parents et je peux passer tout mon temps sur l'ordi. Après 2 mois je sens la déprime qui arrive. Je m'ennuie, plus rien ne m'intéresse, j'ai le sentiment de ne plus rien savoir faire.
    Un ami me propose un projet pour l'Education Nationale, il a besoin d'une maquette mais ne peux pas me payer, par contre si il décroche le contrat, c'est jackpot. On y passe 8 mois tous les deux mais finalement, le projet n'est pas retenu. Entre temps, mes recherches de job n'aboutissent pas, je fuis les SSII mais les industriels n'embauchent pas.
    Je m'inscris alors dans une formation MBA à l'ESC Lille. Formation d'un an, avec 1 semaine de cours toutes les 3 semaines (et des travaux de recherche à réaliser entre chaque semaine de cours). Ca se passe bien, j'apprends plein de choses sur la gestion d'entreprise, l'économie, les finances etc ... je reprend la confiance. A la fin du MBA, la responsable me propose de participer au programme d'échange avec l'UTS (université de technologie de Sydney) et je pars 6 mois en Australie en juillet 2005.

    Les débuts en Australie ne sont pas simples : déjà je me retrouve avec 5 ou 6 étudiants français de 24 ans. Au début ça passe mais je finis vite par les trouver agaçants, entre autre parce que je retrouve chez eux les travers des étudiants d'école d'ingénieur (soirées alcoolisées etc ...). Je fini par me faire des amis du côté des étudiants étrangers présents aux cours auxquels j'assiste et le moral remonte. Je rencontre même une jolie australienne d'origine vietnamienne (première relation depuis que j'ai quitté la Fac, 5 ans plus tôt).
    Décembre 2005, je quitte ma belle (fin de visa oblige) et je rentre en France où ma sœur vient d'accoucher de mon premier neveu. En Avril 2006 je retrouve du boulot, finalement je me suis résigné à reprendre un taf en SSII, ils embauchent vite et je vais avoir besoin d'argent (les Assedics se terminent en juin).

    En 2010 j'achète mon appartement et je quitte (enfin) le nid familial, même si je ne m'installe qu'à 15km
    Et en 2018, je quitte ma boîte pour rejoindre un grand industriel français de la Défense.
    A 47 ans je suis toujours célibataire et sans enfant, je gagne plutôt bien ma vie et je profite de ma solitude (je peux passer autant de temps que je veux sur le PC par exemple).

    J'ai gardé quelques amis du lycée, ils sont tous mariés et ont des enfants ... des fois j'ai l'impression d'avoir raté un truc. Même s'ils me répètent souvent que j'ai de la chance.
    Pour une vie fleuve tranquille, j'ai quand même trouvé ça fourni et intéressant

  27. #27
    Bonjour, je dois dire que c'est assez touchant de lire vos histoires et que aussi cela permet de prendre un peu de recul sur sa propre situation.


    Spoiler Alert!
    Je vais aussi en profiter pour parler de mon parcours plutôt proche de celui de Znokiss. Je viens d'une famille où je suis le seul qui a le bac, autant dire que pour moi les études supérieurs était un univers inconnu, je ne connaissais même pas le système de prépa/école d'ingénieur.
    Mon bac en poche, je pars vers une première année de médecine. Seulement même si j'ai toujours eu des facilités dans les matières scientifiques, j'ai toujours été très mauvais pour apprendre du par coeur. Sans compter que je profitait de ma liberté loin du cocon familial et que ça me permettait de rencontrer de charmantes demoiselles. Forcément à la fin de cette année je loupe le concours de peu, et je me décide de retenter le coup.
    Jusqu'à septembre, au bout du premier mois, je pète un cable. Rester toute la journée à travailler seul devant un DVD (oui c'est le système à Grenoble). Complètement paumé je décide de passer en première année de chimio/bio. Le premier semestre me permet de me détendre en faisant la fête avec mes nouveaux camarades et de profiter du temps que j'ai avec ma nouvelle chérie. Mais surtout je rencontre un chercheur en physique qui me convint de passer au second semestre dans une filière physique, mécanique et mathématique avec un programme équivalent à la prèpa.
    Pour faire simple je romps ensuite avec ma copine après avoir découvert qu'elle avait passé la nuit chez un autre homme. Je me lance à fond dans mes études, la fête, les filles faciles et je commence à travailler comme tuteur à la fac. Ma licence en poche je suis accepté sur dossier dans une école d'ingé.
    A ce stade là je n'ai plus besoin de me concentrer sur les études, donc mes plus grosses préoccupations sont la fête et les femmes que je fréquente (a un point presque maladif). Je commence à me dire que je pars du mauvais pied, et je décide de faire une année de césure, histoire d'aller travailler 6 mois dans l'aéronautique sur Paris et étudier 6 mois en Norvège. Ce voyage permet de me concentrer sur moi-même.
    Je finis mon diplôme et pars dans l'industrie automobile sur de l'industrialisation puis de la gestion de crise. En 4 ans j'ai passé le plus gros de mon temps à l'international, principalement au Mexique, Texas, Roumanie et Italie. Ça m'a bien forgé la caractère d'aller gérer des situations de crise ainsi que de voir la violence qu'on peut trouver au Mexique. Je ne pensais pas voir un jour des morts par balle au bord de la route, ou me retrouver bloqué à mon hôtel pendant que l'usine est prise d'assaut par les cartels puis les militaires.
    Le boulot me plait mais entre temps je me suis mis en couple, la gestion de crise industrielle me fatigue je cherche à retourner vers de l'industrialisation dans ma boite, on m'annonce que ce sera compliqué.
    Ce qui nous amène à aujourd’hui j'ai démissionné sur un coup de tête. Finalement je retrouve un boulot très rapidement en tant que prestataire à côté de chez moi mais en Suisse, gros gap de salaire, ça fait à peine 8 mois que j'ai commencé mais le taf' m'ennuie j'ai rien à faire de mes journées. Mais la situation actuelle pousse pas à quitter une bonne position pour chercher à l'aveugle. Mais ça m'amène à envisager un passage dans l'ingé informatique
    Signature merde !

  28. #28
    Le topic de l'introspection, avec des vrais morceaux de canards dedans !

    Le parcours de certains ici force le respect, vous avez une sacré volonté les gars !

    Spoiler Alert!
    En ce qui me concerne si vous aimez les parcours hétéroclites et que la série "Le Caméléon" vous manque, vous allez être servi. En revanche je ne suis pas du genre concis et je suis persuadé que ce sont les petites anecdotes qui font les grandes histoires alors prenez des sucres lents avant d'attaquer le prochain paragraphe. Vous êtes prévenus.

    Je viens de plusieurs familles puisque nous sommes huit enfants au terme de 4 mariages et 1 enterrement avec 3 mamans et 2 papas comme figurants. Je ne vous ferai pas un Paint® de l'histoire, n'insistez pas. Notez juste que quand vous vous profitiez de votre enfance et de votre adolescence, moi je récupérais mes petits frères et sœurs à l’école et les gérais jusqu’au coucher.

    Ayant une passion pour la technologie et la bidouille depuis mon plus jeune âge, j'ai trouvé les dieux cruels de m'avoir donné une maman qui refuse tout écran à la maison. Lui déclamer ma flamme pour l'informatique et mon envie d'en faire mon métier en fin de troisième a déclenché une telle hostilité de sa part que je suis instantanément passé de "Raie-sur-le-côté-chouchou-des-profs-ira-loin" à "Métalleux-glande-rien-fais-chier-tout-le-monde-virez-moi-ça" en réaction. En un trimestre. Le temps que les cheveux et la barbe poussent, quoi.

    J'ai eu mon bac ES au rattrapage et je me suis inscris à la fac en Langues Étrangères Appliquées Anglais Espagnol parce que le guitariste et le bassiste de mon groupe y allaient, voilà voilà. Après un semestre à tout faire sauf aller en cours, et mon Anglais ne progressant bizarrement pas je suis parti 8 mois à Londres pour bosser dans une pizzeria du South Kensington.

    Après un remontage de bretelles en règles par ma mère à mon retour so (alors que ça y est je parle Anglais). Je me suis réinscris en fac en LEA pour une seconde... première année ! Où je ne suis pas allé en cours et où mon Espagnol n'a re-bizarrement pas progressé. Fort de mon expérience, j'ai donc filé six mois à Barcelone pour bosser dans un bar du Barri Gòtic.

    Second remontage de bretelles en règles par ma mère à mon retour alors que j'ai un super niveau d'Espagnol. C’est à n’y rien comprendre.

    En revenant en France un de mes oncles passionné d'aviation me décrit le quotidien et les conditions de travail du personnel navigant commercial (steward, et hôtesses) et me voit bien dedans vu que j'ai deux expériences réussies dans la restauration et que je parle Anglais et Espagnol, ce qui est exactement les prérequis pour postuler à un diplôme qui est obligatoire pour être embauché et délivré par la Croix Rouge : Le Certificat de Sécurité et de Sauvetage. Je me dis que ce n’est pas plus bête qu'autre chose vu que j'aime le relationnel et les voyages. Comme le diplôme n'est délivré que pour les personnes de plus de 21 ans, j'ai encore deux ans à tuer (oui oui j'ai eu mon bac très tôt grâce à l’option saut de classe de fayot du début de l’année) et je prends n'importe quoi qui me permet de ne pas revenir chez ma mère.

    En l'occurrence un poste de plongeur dans un restaurant des Hautes Alpes où on me prévient qu'il me faut un pantalon noir et une chemise blanche pour aller donner un coup de main en salle si un bus de Chinois se pointe à l'improviste. Un bus se pointe dès le premier midi. Je leur vends la moitié de la cave en rigolant en Anglais avec eux et je suis promu serveur le lendemain.

    Le surlendemain, un Espagnol s'accroche bien fort avec la réceptionniste car il ne comprend pas sa note. Je m'improvise traducteur et le gars repart content. Le patron de l'hôtel vient m’attrape pour m'expliquer que quand on parle 3 langues et qu'on a ma grande gueule, on postule au poste de réceptionniste, pas de plongeur. J'ai été propulsé réceptionniste ce jour-là et pour pendant toute la saison d'hiver. J’ai bien aimé sa tête quand j'ai lui ai demandé une prime immédiate pour m’acheter plus de pantalons noirs et de chemises blanches.

    Logé dans une alcôve de 4 m² au-dessus de l'hôtel-restaurant et corvéable à merci, je me fais néanmoins de grosses paies : 35 H déclarées, 35 H au black, sans rien pouvoir dépenser car on est on est dans un minuscule village et que mon temps de repos sert à faire mes lessives et mon repassage, manger et dormir. Dans cet ordre d’importance.

    Je reviens en ville hors-saison et passe voir une copine à la fac. Elle révise à la bibliothèque universitaire avec une codétenue. Après avoir dû demander "C'est où est la BU ?" pour les rejoindre alors que je suis censé avoir passé deux ans sur ce campus, je les retrouve et on va boire un coup. Une des premières phrases de cette codétenue à mon encontre sera : "Et puisque tu as vécu tes 5 dernières années pour faire chier ta mère, tu pensais commencer à vivre pour toi quand ?". Ça m'a fait l'effet d'une bombe et je n'ai jamais laissé cette fille sortir de ma vie. Si vous lisez ce post en 2020 : nous sommes mariés, nous avons 3 enfants et elle m’a fait mettre un siège bébé sur mon VTT, c'est donc la femme de ma vie.

    Je m'étais engagé à faire une saison d'été dans les Hautes Alpes donc j'ai tenu parole et à la rentrée suivante, j'ai une copine et du pognon. Je m'installe avec les deux pour commencer ma formation de Steward. C'est rude et c'est cher, les sélections sont agressives (100 personnes le matin, 10 le soir) et les cours de secourisme très physique. Je suis persuadé que le grand public n'a pas idée de la difficulté des tests feux\fumée\immersion qu'endurent le personnel d'Air France pour avoir le droit de leur servir des cacahuètes en attendant le prochain plan social. Sans même parler des entraînements prise d'otages et forcenés. Mais mon côté scolaire reprend le dessus et je me prends au jeu des 200 sigles à savoir pour le lendemain, des cours de secourisme dispensé dans une carcasse d'avion en feu, des avions à reconnaître à la silhouette etc.

    J’ai le diplôme. Fierté. Bonheur. Torse bombé. Mais la première affectation de Madame est au fin fond de l’Ardèche, seul département Français où il n’y a ni aéroport, ni train de voyageurs. Et le rythme décrit par mon oncle n'est plus valable depuis la fin d'Air Inter en fait : il y a tellement de vols que plus jamais le personnel ne bénéficie d'un jour ou deux à destination, il rebosse sur le prochain vol, dans une heure au pire, dans 12 heures au mieux. Le milieu ne m’a pas plu. Que des aéroports et des collègues « jetables ». Diplômé en pleine crise du chinkungunya ou du personnel qualifié est disponible pas cher car fraîchement licencié, je suis parti sur autre chose comme beaucoup de ma promo.
    Petite parenthèse ici : pour moi, madame a toujours voulu être instit'. Elle est devenue instit'. Et restera instit'. Que je ne sache pas de quoi mes prochaines années professionnelles seront faites et que je change constamment de voie au grès des vents est une source de circonspection et d’angoisse, mais elle est sacrément patiente et compréhensive avec ça.

    Après son diplôme, pendant les 5 années à se faire ballotter par l'Éducation Nationale dans tout Rhône-Alpes et où j'ai été vendeur en téléphonie mobile dans une boutique SFR, vendeur au rayon informatique d'une grande surface et PNC diplômé, elle est nommée sur quatre quart temps à une heure d'Albertville, sa ville d'origine. On y déménage. Une copine à elle y est agent immobilier et a besoin de renfort pour les états des lieux et les visites à la rentrée, je donne un coup de main et je découvre l'immobilier de location en secteur touristique de montagne : du relationnel et des langues et plein de choses à apprendre : au poil.

    Dès l'été suivant je postule pour un remplacement de congé maternité dans une grosse agence en station de ski et je ne lâche pas le patron pour qu'il accepte un entretien en face à face malgré mon absence de diplôme et ma minuscule expérience. Pendant que je patiente dans le hall le jour de l'entretien, je prends le culot de renseigner deux clients perdus sur l'emplacement des services de la station. Le patron arrive au moment où je leur tends le fascicule de l'agence en leur disant que l'année prochaine ils seront mieux renseignés par leur agence s'ils louent chez nous. L'entretien s'est fait autour d'une bière. J'ai le job.

    Quand mon CDD se termine, tout s'est bien déroulé et le patron me propose un CDI pour gérer un nouveau bureau qu'il créé sur un quartier périphérique. Je serais seul sur la transaction et la location mais je serais également autonome. C'est le job rêvé mais il maintient le salaire minimum alors que je fais 1h30 de route par jour donc je décline l'offre. J'ai droit à un discours paternaliste sur le melon qui me sert de crâne si je me permets de refuser un CDI dans la conjoncture actuelle bla bla bla mais je refuse quand même.

    Je me mets à mon compte comme agent commercial sur Albertville et ça me prend beaucoup de temps mais c'est agréable. Le problème étant l'irrégularité complète des revenus puisque certains mois j’enchaîne les ventes et les très nombreux mois d’après je ne touche rien de chez que dalle. Madame commence à être réceptive à mes demandes d’être père mais conditionne des revenus stables. Normal. Après quelques mois mon ancien patron de station me rappelle en me proposant un CDI mais avec un meilleur salaire. J’accepte avec joie. L’achat d’appartement arrive à l’automne, mon aînée arrive au printemps suivant.

    Au bout d’une saison je râle un peu souvent que la location saisonnière ne fait que du relationnel de courte durée et la transaction de moyenne durée. J’aimerai partir sur une activité de syndic pour suivre des bâtiments et propriétaires sur plusieurs années voire décennies. Le patron signe direct puisque sa formation initiale est syndic, je commence donc à gérer des bâtiments en plus du reste. J’attrape le virus de la copropriété et je ne veux plus faire que ça : c’est technique, précis, super valorisant et j’apprends énormément pendant ces 9 ans. Le forfait saison 3 Vallées est compris en bonus de ma rémunération et je skie tous les jours de l’hiver entre 12h et 14h.

    Arrive alors ce qui arrive parfois : le patron ne me voit pas grandir. Dans ses yeux je suis toujours le petit jeune à former alors que j’ai 10 ans d’ancienneté dans le secteur et il refuse année après année mes demandes d’augmentation. J’obtiens une prime annuelle mais ça ne va pas m’aider pour le projet d’achat de maison qui est à l’ordre du jour. Je demande le poste de responsable syndic à l’agence, le statut de cadre, un véhicule de fonction et un plus gros salaire. Refusé. Je me souviendrais toujours de sa tête quand je lui ai posé ma démission le lendemain. Il regrette et veut négocier.

    Trop tard, j’ai une promesse d’embauche chez le concurrent dans une vallée voisine : Cadre, véhicule de fonction, assistant personnel, salaire qui me convient. 6 mois aux anges dans ce job, la maison est achetée, mon deuxième enfant débarque.

    Et puis un de mes collègues démissionne car le métier se durcit, la généralisation des mails et des SMS fait que le gestionnaire ne se contente plus de bien faire son job et de le présenter au conseil syndical tous les mois et aux assemblées tous les ans : il est constamment pollué par des demandes tierces de moindre importance. J’hérite d’une partie de son secteur, comme les autres syndics. Puis une collègue part en congé maternité, puis une autre démissionne, puis un autre part en dépression. Et je me retrouve avec un parc qui a triplé de volume et où je ne fais que le pire du métier : faire le pompier. J’arrive après coup pour régler des problèmes non anticipés et je gueule sur entreprises et artisans pour que ça avance.

    Je suis devenu ce que je combattais dans l’immobilier : un mec débordé qui dit « Oui oui » mais à qui son patron ne donnera pas les moyens de bien faire le job. Alors on survole. On arrondit les angles. On se fâche. J’ai tenu 6 mois. Le boulot me plaît toujours mais je ne m’aime plus et je deviens un robot. J’arrête la musique. J’arrête le sport. J’arrête le sommeil. J’arrête l’intelligence. Je parle mal à ma femme, à mes gosses, je ne suis motivé pour rien quand je rentre chez moi. Je me relève la nuit pour faire des comptabilités, je rédige mes comptes rendus le weekend parce que je ne fais que de la route, du téléphone et des chantiers toute la semaine. Le coup de grâce m’est donné lors d’une assemblée générale sur Paris où mon responsable et moi avons fait le déplacement pendant le weekend avec armes et bagages pour faire voter un énorme projet de rénovation sur une des plus grosses stations des Alpes. Un an de travail de préparation. 836 propriétaires pour et 1 gros propriétaire qui vote non et fait capoter le projet à quelques tantièmes près. « Puis je vous demander pourquoi vous vous opposez à ce projet, Monsieur ? » « Parce j’ai envie et que je le peux. Rien de plus ». La vacuité de mon job me pète à la gueule, je rentre par le dernier TGV le dimanche et je repars au boulot le lundi à 6h30.

    Sur la route je suis usé, j’en ai marre, je me dégoûte. Je passe devant une rangée de platanes et je me dis que dans un coup de volant je serais tranquille. La maison est payée et Madame et les enfants sont à l’abri du besoin.
    Cette pensée me sort de ma torpeur et je m’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence appeler un médecin. Le premier qui décroche me garde au téléphone tout le long du trajet jusqu’à son cabinet où je craque. Je pleure, je cogne, je hurle. Burn-out. 2 semaines d’arrêt le temps de contacter mon entreprise pour trouver une solution. Mon responsable me pourrit la gueule par téléphone et me traite de déserteur, de planqué et d’autres que j’oublie. Je contacte le chef d’agence et je demande une rupture conventionnelle qu’il refuse. Je le rappelle avec un deal : soit il me l’accorde, soit je démissionne sans rédiger ma passation donc 100 % de ce que j’ai dans la tête sur son parc immobilier est perdu. Il fait semblant de réfléchir et accepte. Au fur et à mesure que je rédige le document, bâtiment par bâtiment, mon sommeil revient, mes envies aussi. Pour la première fois de ma vie je pars par la petite porte d’un job et je m’en fous. Je suis au chômage avec une maison à payer et deux enfants et je ne me suis jamais senti aussi bien.

    Mon ancien patron de station me rappelle, il me propose un job, il a besoin de moi, il accepte mes conditions. Je refuse. Je veux du temps pour ma femme et pour mes enfants. Et il m’en faut aussi pour moi.
    Je m’inscris dans un club de boxe pour reprendre possession de mon corps, plusieurs entraînements par semaine de 3 heures chacun. Je me fais embaucher comme apprenti plaquiste pour me vider la tête et faire du concret avec mes mains. Je veux pouvoir mesurer le soir ce que j’ai fait la journée. Les semaines sont éreintantes mais ça fonctionne à merveille. La tête est disponible pour remettre des belles choses dedans : de la musique, de l’associatif…
    Au bout de quelques temps le patron me propose un CDI mais seul ou à deux sur le chantier, le relationnel me manque. Je décline l’offre et me demande sérieusement sur quoi je pars. J’ai 35 ans et je ne sais pas quoi faire comme boulot. Ou plutôt je ne sais pas quoi ne pas faire car tout m’intéresse et je me sens à l'aise avec dans tous les milieux.
    Un ami me demande pourquoi je n’ai jamais fait de l’informatique mon métier vu que j’adore ça depuis tout petit. Je lui réponds que j’ai raté le coche étant ado, que je n’ai aucun diplôme dans le domaine et aucune envie d’en passer un. Il m’indique un site d’annonces spécialisé IT en me rappelant que je n’ai aucun diplôme tout court et que ça ne m’a jamais empêché de me faire embaucher avec la statistique de 100 % de mes CVs envoyés transformés en embauche. Ah ben oui tiens.

    Je postule donc à un job à côté de chez moi pour bosser comme technicien de maintenance dans une boutique d’informatique. Je décroche un entretien en proposant qu’il me prépare un test d’aptitudes bien velu plutôt que de me rembarrer parce que j’ai n’ai pas de diplôme. Le type accepte et me reçoit. 100 % des réponses justes mais le patron me dit qu’il doit encore voir pas mal de candidats avant de faire son choix. Je n’ai rien su répondre et je repars tout penaud et tout déçu. Ma femme éclate de rire quand elle apprend que je n’ai pas le poste. Elle me dépose un baiser et me glisse un « bienvenu dans le monde réel » avant de s’éloigner en pouffant.

    Une semaine après je candidate dans l'usine d’une entreprise américaine qui recherche un technicien de support informatique. J’obtiens un entretien au bagout et mes tests d’aptitudes donnent 100 % pour l’Anglais et 90 % pour l’informatique (0 réponse donnée sur Linux et macOS en fait). Le courant passe super bien avec le responsable et il me propose même de prendre en main les relations avec l’IT groupe au Royaume Uni et aux USA puisque je gère en relationnel et en Anglais et que c’est la partie du job qui le gonfle. Cool. J’ai eu le boulot.

    Le lendemain le patron de la boîte d’informatique qui m’a dit devoir voir plus de candidats m’a rappelé pour me donner le poste. Quand je lui ai dit que j’avais trouvé mieux, il m’a expliqué qu’il faisait toujours mariner ses futurs employés pour qu’il ne prenne pas la confiance au moment de négocier le salaire. J’ai refusé de rompre ma période d’essai pour venir chez lui, il a dit un gros mot. Quand j’ai donné la nouvelle à ma femme je n’ai pas eu de bisou. Mais on a eu un troisième enfant depuis alors ça va.

    Je travaille toujours dans cette usine. J’apprends des choses, il y a beaucoup de relationnel et énormément de langues c’est bien chouette. Les horaires sont à la cool, je suis même à mi-temps par rapport à ma période cadre dans l’immobilier (ben ouais je suis à 35h). Je suis disponible pour mes enfants et ma femme, je fais toujours de la boxe, de la musique, et plein d’autres trucs nourrissants avec des brouettes de projets. Pourvu que ça dure.


    Je vous dois combien pour la séance ?
    Dernière modification par Blind_God_W@D ; 12/10/2020 à 13h58. Motif: privacy
    On ne rit vraiment de bon cœur que dans les cimetières.

  29. #29
    Sympa ce topic !


    De mon coté, le hasard aura plus ou moins bien fait les choses :
    Spoiler Alert!

    Je sors du lycée avec un bac ES mention bien sans avoir foutu grand chose, mais niveau orientation je suis perdu. J'ai pas été aidé, mais j'ai pas vraiment cherché non plus. J'hésite entre plusieurs choses : Histoire, Eco, tenter Sciences Po. Mais devant mon incapacité à me bouger le cul, je me dis très vite que Sciences po risque d'être compliqué, et je redoute de me retrouver cerner par des fils de bourges.. Pour cette même raison j'évite l'éco (même si à posteriori, c'était pas un bon raisonnement je pense ). Histoire alors en toute logique ? Non. Ce sera Sociologie. Me demandez pas pourquoi.

    Je réussi ma première année sans trop forcer, mais je me rend bien compte que mon absence de motivation, ça risque de poser problème en avançant dans le cursus (puis je tournais autour de 10 sur les Majeurs tandis qu'en histoire contemporaine j'étais vers les 15 par exemple..). J'abandonne la socio pour me lancer en Histoire. Mais je me rends vite compte que la Fac ne me convient pas en fait. Je suis trop fainéant, j'arrive pas à bosser tout seul.. Je décide donc de lâcher au bout de quelques mois.. Mes parents sont dans l'incompréhension.. Je me retrouve sans projet, dans l'Yonne (on y était depuis 5 ans).

    C'est la mer noire. A ce moment la j'envisage d'essayer de rentrer dans l'armée. Je regarde pour l'école d'officiers et me rend compte tout aussi rapidement que ça se fait pas comme ça.. A partir de la, j'envisage de me rabattre sur l'école des sous officiers de l'armée de Terre ou bien la Marine. Mais avant ça, je commence à préparer un petit voyage. J'ai touché beaucoup de chômage d'un coup (genre 3000 4000 euros), j'avais cotisé au fil des ans, notamment sur mes boulots d'été mais je m'étais jamais inscrit à l'ANPE vu que j'en voyais pas la necessité, mais j'ai finis par me motiver à réclamer les sous sous et j'ai tout eu de manière rétroactive.

    Avec ce petit pécul, j'envisage donc de partir faire un voyage en asie. J'avais dans l'idée de me promener en Corée, puis au Japon en mode routard.

    Comme vous le voyez, c'était n'importe quoi. C'est la qu'intervient le hasard (enfin à nouveau puisqu'il était déjà la pour mon orientation ). Une voisine a reçu un tract de la CGT, qu'elle a refilé à ma mère, qui m'en a parlé, la CGT appelait à leur apporter des CV pour rentrer à la SNCF. Je rédige CV et lettre de motive et je vais donner ça à des délégués réunis pour l'occasion à la gare de Laroches Migennes (:fear.

    Et je suis pris. Enfin c'est étape par étape. 3 ou 4 réunions/entretiens successifs, pour finalement avoir le droit d'aller à l'école. Ce sera l'aiguillage. Et ce sera Paris. L'aiguillage ça me va très bien. Et Paris encore plus, j'ai grandis en petite couronne, je voulais y retourner. Je réussi mes examens, et dans le même temps je rencontre ma compagne actuelle (on jouait à LoL ensemble ) qui vit aussi en petite couronne.

    8 ans plus tard, je suis toujours à la SNCF, et toujours avec ma nana, et on vient de décider d'essayer d'avoir un enfant.

    En résumé, le hasard fait bien les choses.


    Après je me demande régulièrement ce qu'aurait été ma vie si j'étais rentré dans l'Armée ou la Marine. Avec une pointe de regret (regret qui serait probablement dissipé instantanément si j'y foutais les pieds ). Même si la SNCF par bien des aspects arrivent à fournir des éléments qui m'attiraient dans l'Armée :

    Un certain esprit de corps, la camaraderie, une certaine tradition, un métier relativement intéressant dans le fond et surtout, faire quelque chose d'utile : Transporter les gens et les marchandises, en sécurité.



    Je sais pas si ça intéressera quelqu'un, mais perso j'ai beaucoup aimé lire le parcours de certains canards. Derrière ces pseudos et avatars débiles, il y a des cœurs qui battent.
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  30. #30
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    il y a des cœurs qui battent.
    Et pas que le coeur
    Signature merde !

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