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Affichage des résultats 61 à 90 sur 368
  1. #61
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    Punaise Ruvon t'as eu des moments durs aussi...t'as bien failli faire une jolav Soyez heureux dans votre nid douillet!
    J'ai pas tout suivi, faire une jolav, ça correspond à quoi ?

  2. #62
    (Jolaventure était un éminent membre de CPC, qui avait perdu l'usage d'un bras)
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  3. #63
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    (Jolaventure était un éminent membre de CPC, qui avait perdu l'usage d'un bras)
    Merci, je visualise bien le pseudo et l'ai déjà lu en tant que gros lurker, mais je n'avais aucune idée que cela lui était arrivé.

  4. #64
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    (Jolaventure était un éminent membre de CPC, qui avait perdu l'usage d'un bras)
    Mais pourquoi tu en parle au passé ?
    Citation Envoyé par Noël Lagoia

  5. #65
    Citation Envoyé par Tahia Voir le message
    Mais pourquoi tu en parle au passé ?
    il est banni je crois.

  6. #66
    Bon allez, désolé pour le pavé, c'est rigolo de décrire sa vie. Si vous voulez du drama, passez votre chemin

    Spoiler Alert!
    Alors... jusqu'où remonter ?

    On va dire collège + lycée classique, Bac S spé maths, puis première année de classe prépa en MPSI à l'époque (je ne sais pas si les appellations ont changé ou pas). On est en 2002-2003 sur l'île de la Réunion.
    L'année se passe correctement à mes yeux, je suis dans le ventre mou de la classe (ie ~20e sur 40). Je suis le genre de gars qui s'en fout de poser des questions cons mais ça arrange tous ceux de la classe qui n'osent pas.

    J'ai quelques contentieux avec le prof de physique, un mec nerveux, chauve qui se ronge les ongles. Un incident aura particulièrement marqué l'année scolaire. Un matin où l'absence du prof de Lettres aura permis au prof de physique de grapiller 2h pour nous offrir 4h de cours dans la même matinée, le cours commence sur les référentiels et les changements de référentiels.

    Comme à mon habitude, je pose les questions qui me paraissent évidente, et là je me prends une soufflante qui ressemble à : "Ecoutez je suis pas venu ici pour me faire emmerder par des questions à la con, vous aviez qu'à mieux suivre le cours d'avant". Ça calme un peu tout le monde, moi le premier.
    Début du chapitre suivant : "On va voir ça, blabla, ça on l'a déjà vu je vais pas ré-expliquer". Je me dis que j'ai pas DU TOUT apprécié, donc j'attends la pause pour voir son comportement. À la pause... il se barre au moment de la sonnerie sans un regard, direction sa salle des profs.

    Je décide donc de me barrer aussi, puisque autant j'ai pas de problème avec les hiérarchies, autant tu me parles pas comme de la merde. Il a déjà de la chance que je lui ai pas volé dans les plumes pendant le cours, voire que je me sois pas barré immédiatement après sa tirade.

    Retour en cours... il voit que je suis absent, il commence le cours, puis au bout de quelques minutes, il vient voir mon voisin (en prépa, ton voisin de classe c'est un peu ton seul ami) pour lui demander où je suis. Mon pote lui dit qu'il ne sait pas (j'étais parti réviser mes maths dans une salle vide), et le prof lui dit d'aller me chercher en disant qu'il n'aime pas les caractériels et que si je reviens pas je vais avoir des problèmes.

    Il met 5 minutes à me retrouver, et là c'est décidé : je reviens, je ne dis rien pendant le cours et à la fin il va m'entendre.

    Je continue le cours, j'en profite pour corriger les erreurs de calcul du prof qui s'empresse de me remercier à chaque erreur corrigée. À la sonnerie de fin il vient me voir "vous venez à mon bureau svp". Oh ben oui tiens. J'arrive à son bureau, et là il s'excuse, me disant qu'il a mal réagi qu'il aurait pas dû, que j'ai bien fait de revenir, et que pour lui l'incident est clos. J'apprécie les excuses, mais je les aurais préférées devant tout le monde.

    J'ai naïvement cru que c'était vrai (spoiler: c'était pas fini). À la fin de l'année, 7 élèves ne passeront pas en 2ème année : les 6 derniers et moi. Le prof a annoncé en conseil de classe que je lui avais dit que je ne comptais pas bosser ma physique l'année suivante et il passait prof en 2e année donc il ne voulait pas de moi (c'était évidemment faux, mais c'est dur de contrer un argument massue comme ça pour les délégués qui furent pris au dépourvu). Je me retrouve donc à demander un équivalent pour un DEUG MIAS (le système LMD n'existait pas encore).

    SUPINFO avait ouvert à la réunion, mais la 2ème année non. Je savais que je voulais faire de l'informatique et je me retrouvais à la fac.

    Vu que j'avais déjà vu 80% du programme en prépa, je m'inscris en parallèle au CNAM pour un diplôme de génie informatique d'entreprise, dont je décide de prendre les 12 UE en une année, histoire d'avoir un peu de contenu (je finirais 9 UE / 12, en n'ayant pas fait les 3 projets annuels).

    Année où je me découvre une passion encore plus grande qu'avant pour les jeux vidéos et l'informatique, on fait des LAN de CS & Q3 tous les 2 jours, c'est la fac quoi

    Je finis alors ma 2ème année de fac sans encombre particulière (si ce n'est quelques bagarres avec l'administration pour changer).

    Je veux partir en métropole pour rejoindre tous mes potes, et ma copine me dit que si je pars maintenant, elle ne viendra pas. Je décide donc de rester, en lui disant que l'année suivante, je partirais, qu'elle me suive ou non.

    Je reste donc pour rentrer en 3ème année à SUPINFO Réunion. Ici en école d'ingé avec des potes, je ne bois pas et ne fume pas, donc je fais partie de la bande des nerds de services qui jouent et font des LANs. Heureusement on est en 2004-2005, WoW commence à sortir et jouer aux jeux vidéos comme un gros nerd n'est pas si mal vu dans une école d'ingés.

    Les formateurs sont des profs "classiques" (SUPINFO est affilié à la CCI locale donc bénéficie du réseau de profs) pour les matières générales, et des étudiants des années supérieures qui viennent donner cours pour les matières techniques.

    On suit les cours de l'année, je découvre un peu Linux à ce moment là, sans que ça soit un kif particulier, et je re-découvre Mac OS X lors des cours dédiés. Le prof remarque que j'ai déjà une bonne connaissance du truc (mon père n'a que du Apple depuis que je suis petit, j'ai joué à mes premiers jeux sur Apple IIe), et me propose d'essayer de devenir formateur.
    Les plus :
    - plus de cours dans les matières qui ne m'intéressent pas
    - on se déplace un peu partout en France
    - on ne paye pas son année scolaire (~6000€)
    - On a le même diplôme que tout le monde à la sortie

    Les moins :
    - On n'a pas de cours sur des matières qui peuvent nous intéresser
    - Pas autant d'expérience parce que les stages sont à l'école pour la partie pédagogie
    - On se spécialise à mort pendant l'école

    J'accepte et je décide donc de devenir formateur. Les stages d'été de 3 mois sont des stages à SUPINFO Paris où on apprend à donner cours, à gérer une classe, à écrire un support de cours et un slide. Ce fut super enrichissant et je ne regrette pas du tout mon choix.

    Je pars donc vivre à Paris (avec ma copine qui m'a suivi) et je deviens formateur. Je donnerai cours à Paris / Strasbourg / Nice / Tianjin (Chine) / Réunion / Tours et autres, pendant ces 2 années j'ai participé à l'écriture de 2 livres techniques sur Mac OS X (publiés chez Eyrolles et Dunod, donc des points en plus sur le CV). Je me forme un peu en parallèle à Linux puisque Mac OS X est basé sur Darwin, et la ligne de commande / le terminal sont un outil génial quand tu veux tripatouiller ton système.

    Le chef du labo Apple est un mec génial, qui sait gérer des étudiants / ado / nerds avec un talent de fou, et je le respecte encore pour ça

    Et je finis avec mon diplôme en poche en 2007 pour rentrer dans la vie active. J'essaye de mettre que je suis "Admin système Apple" sur mon CV, mais en 2007, Apple n'est pas encore la société ultra présente et déployée qu'elle est aujourd'hui, et ça ne marche pas. Je transforme mon CV en Admin systèmes Linux / Unix, j'ai 3 appels par jour. Toutes les boites veulent mon CV, me disent qu'il est génial mais me proposent un salaire de "junior" puisque je sors d'école (bonjour la contradiction).

    Je finirai par prendre une SSII à taille un peu plus humaine, où je bosse pendant 2 ans chez des gros clients, où j'apprends comment marche Linux en entreprise (protip : on ne sait pas quand on n'a utilisé Linux qu'à la maison à quel point c'est pas pareil).

    C'est aussi à ce moment là que je commence à avoir des problèmes de dos (lombalgies) qui me suivront encore aujourd'hui.

    En 2009 ma copine me dit qu'elle veut accomplir un de ses rêves : bosser sur les bateaux de croisière. Ça fait déjà 8 ans qu'on est ensemble, y'a pas de problème de confiance ou quoi, elle va se former et partir 6 mois. On décide qu'à son retour on rentrera à la Réunion, histoire de faire un break de la métropole. Tous les potes ont quitté Paris pour aller ailleurs, donc l'attrait de la vie étudiante à Paris avec ses potes a disparu, et la vie coûte cher.

    Je préviens ma boite plus de 8 mois à l'avance, qui apprécie beaucoup le geste, et on trouve le meilleur moyen pour que tout se passe au mieux avec les clients chez qui je suis. 2 mois avant la fin de mon contrat, ma mission se termine, je me dis que j'ai gagné 2 mois de glandouille, mais non, mon directeur commercial me reçoit dans son bureau : "tu sais scripter ? alors j'ai de quoi occuper tes 2 prochains mois". Me voilà chez EDF en train de faire du scripting shell avec polymorphisme pour traiter l'edition de facture en attendant que la boite qui dev la nouvelle solution rattrape son retard...

    Août 2009 : je rejoins ma copine sur le bateau de croisière pour 15 jours où elle bosse et je vais faire les excursions avec elle. Le soir de l'arrivée sur le bateau je la demande en mariage (et elle dit oui).

    Fin 2009 début 2010, c'est retour à la Réunion, préparation du mariage qui a lieu en Juillet, et en fin 2010 on part pour 3 mois de road trip en Nouvelle-Zélande en camping car. J'ai tenu un blog avec une entrée par jour et des albums photo pour la famille, un exercice super intéressant (j'ai d'ailleurs le blog toujours en ligne si ça intéresse certains).

    Début 2011, retour en métropole, à Montpellier là où mes parents sont propriétaires d'un appartement que je reprends en fin de bail. Je contacte ma SSII parisienne qui veut se développer dans le sud. On bosse ensemble pendant 1 an (je fais quelques semaines à Paris le temps qu'ils trouvent une mission pour moi), puis comme la mission ne me convient pas, je m'en vais.

    Je postule chez Dell, qui finit par me prendre dans une équipe où je n'y perds pas trop en terme de salaire, et ça fait 8 ans que j'y suis. J'ai fait 7 ans au support technique en grimpant les échelons petit à petit, puis en 2019 je passe du côté qui paye (avant-vente) en faisant du Linux, donc tout le kif pour moi.

    Pendant ces années, j'ai aussi participé au forum CPC assez activement et à l'administration des serveurs, ce qui amène Doc TB à me suggérer à Ivan pour la succession à l'administration des serveurs divers et variés de CPC à son départ (ce que je fais toujours depuis).

    Pour la partie moins drôle, un de mes frangins est à tendance bipolaire et fait des crises assez violentes. Je l'ai même emmené aux urgences psychiatriques un jour de crise où on n'en pouvait plus.

    Il a menacé de se suicider, a changé 4 fois de carrières en 5 ans avec à chaque fois "la vocation de sa vie", et je ne sais pas s'il sera un jour bien dans sa peau

    De mon côté j'ai acheté un appartement où je vis, puis le 2e sur le palier et j'ai ouvert entre les deux en 2016, ma copine qui est devenue ma femme depuis a accouché de nos 3 enfants (2011 / 2014 / 2018), et je m'enracine à Montpellier en achetant une maison cette année et en revendant les appartements...
    Dernière modification par Wobak ; 19/08/2020 à 15h14.

  7. #67

  8. #68
    Avant de commencer cette review, je précise que j'ai fait tout le jeu avec le perk "soutien généreux d'une famille aimante". Cela conditionne forcément l'expérience un peu différemment de celles et ceux parmi vous qui ont connu des gros soucis familiaux et/ou financiers. Donc un gros respect à vous tous, et une incitation à fortement relativiser tout ce dont je pourrais éventuellement me plaindre.

    Spoiler Alert!
    J'ai passé le primaire à m'ennuyer un peu à l'école sans faire d'histoires. On m'a montré à des gens intelligents qui m'ont collé l'étiquette de surdoué et décidé de me faire sauter le CM2. Si les résultats ont suivi, je ne me suis jamais vraiment intégré dans ces groupes de gens plus âgés que j'ai vite sentis dressés contre moi (on n'aime déjà pas beaucoup les premiers de la classe en général, alors quand en plus ils ont une tête de petit con et des pantalons de velours ridicules, c'est le jackpot ).

    Resté dans le même bahut, je me suis traîné ce boulet jusqu'au lycée. Une fois en 1ère, un type de ma classe passe devant moi et un camarade en nous gratifiant d'un joyeux "salut les petits pédés ". C'était la fois de trop, je me suis battu, moi le petit ange, moi l'élève modèle. J'ai eu le nez cassé, mais on ne m'a plus emmerdé. Je me trimbale encore un caractère solitaire et introverti hérité de ces années de merde, où les jeux vidéo ont commencé à devenir un refuge.

    J'ai traversé le lycée sans rêve, sans ambition, sans projet concret d'orientation. Bac S en poche, je vais en prépa intégrée d'école d'ingénieur. Pourquoi faire ? Aujourd'hui encore je n'en ai aucune idée. C'est un choix "raisonnable" par défaut, c'est là que vont les bons élèves qui ont de bonnes notes en maths. Le truc con, c'est que j'étais littéraire mais que je ne le savais pas encore.

    Mauvaises notes (pour la première fois de ma vie), bêtise crasse et humiliations répétées de la part du professeur principal (qui est aussi le dirlo de la prépa), je vais tenir un trimestre. Merde, jusqu'ici j'étais sur des rails, là on commence à se rendre compte qu'il y a une erreur de script. Bon, ce n'est pas grave, un simple incident de parcours sans doute. Dans quoi j'étais bon en terminale ? Langues, histoire ? Ni une ni deux, le cocon familial me reprogramme pour tenter l'entrée à Sciences Po (concours commun des IEP de province) à la rentrée suivante.

    Et je le réussis (super bien classé en plus, ce qui achève de dissiper les inquiétudes familiales quant à mon orientation). Je rentre à l'IEP Lyon et je m'y plais plutôt pas mal en 1ère année. Puis arrive la 2ème année et son choix de filière. Merde, on y revient : il faut se projeter dans l'avenir, et je n'ai aucune idée de ce que je veux faire. Je vais finalement en "PA" (politique et administration) pour bouffer du droit administratif. Encore un choix par défaut, mais ce sera le dernier.

    Les cours ne me passionnent pas. Sauf un des "CO", un cours optionnel où je suis allé par hasard, et qui est animé par le professeur d'histoire de la musique du conservatoire. Je l'écoute parler de musique avec des étoiles dans les yeux. Puis je passe le reste de la semaine à me faire chier avec du droit constitutionnel. Je commence à entrevoir la vie vers laquelle je m'oriente, et je la trouve super triste. Je passe le reste de l'année à fomenter une réorientation 100% musique. Je ne cherche même pas mon stage obligatoire de 3ème année. Mais mes camarades continuent à signer mes fiches de présence pour le lol, tant et si bien que Science Po me croit toujours étudiant chez eux.

    Nous voilà en 2005. J'ai le bac depuis 3 ans et je repars une nouvelle fois à zéro. J'ai une vocation sincère pour la 1ère fois de ma vie. Par contre, j'ai un peu merdé avec mes points de DEX sur la feuille de stats, je suis déjà "vieux" par rapport aux attentes du conservatoire et un pianiste assez médiocre pour mon âge. Mais c'est pas grave, d'abord je vais travailler comme un damné, ensuite la musique c'est vaste, il y a plein de métiers, j'ai une naïveté bonne volonté sans limite, je trouverai forcément quelque chose à faire.

    Les années suivantes comptent parmi mes plus belles. Je fais du piano à temps plein ou presque, sans vraiment parvenir à devenir bon pianiste (entouré de gens beaucoup plus jeunes et plus doués que moi, une expérience nouvelle), je picore tout ce que je peux au conservatoire régional (qui a fini par me prendre en classe de piano sur indulgence du jury), j'abandonne rapidement la fac de musicologie qui est complètement naze... bref, je suis hors des clous, sans perspective professionnelle immédiate, mais ma famille me donne le filet de sécurité nécessaire pour que je puisse creuser ce filon dans une relative sérénitude. Je mets aussi le pied à l'étrier en commençant à donner des cours de piano à domicile via une structure privée qui me fait confiance - un métier parmi d'autres que j'aurai fait au final pendant plus de 10 ans en marge de ces très longues études.

    Les années se passent jusqu'en 2009-2010, époque où je commence à me faire à l'idée que j'ai peut-être mieux à faire que de trimer 6 heures par jour pour devenir un mauvais pianiste, d'autant que mon corps commence à mettre des barrières (tendinites à répétition et même un début de dystonie). Par bonheur, je me suis découvert une passion pour l'histoire de la musique, un talent pour l'analyse... et j'entends parler d'un cursus licence/master de culture musicale au conservatoire national supérieur.

    Je présente le concours, je l'ai, et c'est reparti pour une L1... à 25 ans. Il y a eu des hauts et des bas dans ce cursus mais je l'ai mené à terme, puis complété par deux ans de formation pédagogique afin de décrocher le précieux sésame permettant d'enseigner dans les conservatoires. Durant ma deuxième année (en 2017 donc), je commence à enseigner un quart de temps à Évreux tout en vivant et étudiant à Lyon, je fais l'aller-retour dans la même journée tous les samedis (2x4h de train), c'est crevant et tout le salaire part dans les billets de TGV, mais c'est super. Enfin ! Parce que d'un autre côté, la formation pédagogique est pénible et ça fait bien 2-3 ans que je n'en peux plus du tout des études et de ne pas être financièrement autonome.

    Avec la fin de ma formation, je me retrouve pour la première fois de ma vie sur le marché de l'emploi pour du vrai boulot à plein temps. Dans un secteur réputé difficile voire sinistré, et avec une spécialité de niche. J'envoie plusieurs candidatures mais la rentrée arrive sans que je ne sois pris nulle part, je me prépare donc à reprendre mon quart temps ébroïcien en espérant vaguement que le poste se développe et que ça vaille le coup d'aller vivre là-bas. Et puis le jour de ma pré-rentrée, le téléphone sonne, et ma compétence "teuch de cocu" va proc à plein régime : un camarade de promo m'informe que son bahut, un gros conservatoire de province, s'apprête à faire la rentrée sans professeur de culture musicale, et que si j'envoie un CV là, tout de suite, maintenant, je serai reçu comme le messie. Je tente au culot, le dirlo me rappelle fissa : j'ai un entretien rapidos, sans concours, sans procédure formelle de recrutement statutaire. J'y vais, j'ai le poste - et le jour même je trouve un super appart' à deux pas du conservatoire, loué vraiment pas cher par un particulier adorable.

    Du jour au lendemain, je décolle de Lyon après 15 ans de vie étudiante et je m'installe à Angers. Pour la première fois de ma vie, je suis financièrement indépendant, j'ai un boulot à plein temps... à bien des égards, c'est un nouveau chapitre de ma vie d'adulte. J'ai continué à enchaîner les lancers de dés favorables : recrutement formel sur le poste (bien que toujours contractuel), puis réussite du concours de la fonction publique avec inscription sur liste d'aptitude, nomination en tant que fonctionnaire stagiaire, et titularisation à venir à la rentrée.

    Je ne m'étalerai pas sur les histoires de cœur. Tout ce qui compte est que j'ai fini par trouver en 2015 une demoiselle italienne prête à me suivre dans mes délires (notamment vidéoludiques... on s'est rencontrés sur Left 4 Dead 2 !) et que nous sommes installés ensemble depuis maintenant 2 ans. Son dernier passage sur le forum l'a laissée un peu carbonisée, mais j'espère qu'elle reviendra bientôt vous insulter.



    EDIT : putain Wobak, ton professeur de prépa... je trouvais déjà les miens malveillants mais alors là.

  9. #69
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    edit 42% pour le changement de titre, done!
    Seulement 19 votants et moins d'une journée de vote, sympa la démocratie

  10. #70
    Je préférais largement le premier titre... là on va se retrouver avec des histoires où les gens applaudissent à la fin.

  11. #71
    Je rechangerai si ça évolue dans l'autre sens Les votes sont toujours ouverts!
    Citation Envoyé par Supergounou Voir le message
    Perso plus je bois des bières et prends du bide (ce que je fais, donc c'est cool), plus j'ai confiance en moi.

  12. #72
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    Je rechangerai si ça évolue dans l'autre sens Les votes sont toujours ouverts!
    Rechange, il y a égalité !

  13. #73
    Au delà du parcours on peut juste en faire un topic autour des histoires de vie de canard.

    Tant que ça dégénère pas comme les topics interdits, ça peut être super sympa de lire ce genre de chose, toutes ces histoires persos sont intéressantes!

  14. #74
    Ouais je sais pas trop, ça peut vite devenir nimp même avec de la bonne volonté. L'intérêt était quand même ce qui nous a amené jusque là. Même moi avec mes histoires de chats je suis hS Par contre raconter des anecdotes en détail qui émaillent leurs parcours comme l'ont fait certains c'est plutôt cool et ça peut expliquer les trajectoires.
    Citation Envoyé par Supergounou Voir le message
    Perso plus je bois des bières et prends du bide (ce que je fais, donc c'est cool), plus j'ai confiance en moi.

  15. #75
    Classe : Graphiste
    Espèce : Fils d'immigrés de première génération
    Buff : Bagou (+5 cha) Curieux (+2 Int, 10% d'EXP en plus)
    Malus : Dépression (-5 à la Svg) Addiction à la Weed (-10 en PV, -4 Const, -4 Dex, -10 For, - 30 Int)

    J'ai grandi en banlieue ouest dans une famille de 4 enfants avec des parents aimants, présents et surtout self-made comme on dit.
    A l'école du collège au lycée j'ai passé mon temps à glander et engrainer mes camarades dans les pires plans. (Drogues douces, alcool au Monop, Vol des clés du collège, etc...)
    J'étais pas méchant mais j'avais cette capacité à attirer les gens et à les faire se comporter comme des petits voyous. Ce qui m'a valu 2 renvois de 2 collèges et d'un lycée en 2nde. Ce qui poussera mon père à dire à mes 17 ans, soit tu pars dès tes 18 ans de la maison, soit tu trouves une voie.
    J'ai décidé de me lancer dans le graphisme car, j'aimais l'informatique, le dessin, les règles à la con et surtout ça payait bien à l'époque.

    J'ai donc opté pour un Bac Pro Production Graphique et Imprimé en 3 ans avec 2 semaines en alternance dans une boite parisienne, ce qui m'a fait découvrir deux choses, l'indépendance financière et le patron abusif et raciste.
    J'ai aussi pris mon envol en emménageant dans une chambre de bonne et en commençant à envoyer chier mon boss dès qu'il l'ouvrait. Ce qui me fit passer la dernière année sous les ordres d'un homme que je haïssais et dont mon but était de le poignarder dans le dos tôt ou tard. J'avais de bonnes notes et surtout c'est là que j'ai développé mon bagou en comprenant comment faire marcher mes profs dans ma direction. Cette dernière année de bacpro a été décisive car c'est là que j'ai perdu un très bon ami de cours suite à une méningite fulgurante. Et le pire c'est que le jour où sa mère m'a contacté en pleure mon boss m'a dit "Rien à foutre, il l'a surement mérité si il avait ton état d'esprit." Je crois que ça a été pour moi le déclencheur d'une colère interne et enfouie.

    J'ai avalé mes sanglots, repris le boulot et j'ai passé le bac en Juin, je devais passer Juillet Aout dans ma boite à temps plein car étant apprenti, mon boss me refusait mes congés et préférait mes les payer. J'ai alors passé le bac, pris contact avec mon médecin et demandé un arrêt de 2 mois. Ca a mis tout le monde dans la merde, car j'étais en charge de 3 grosses mise en page, mais j'avais ma vengeance. Et surtout j'ai eu mon diplôme.

    A côté de ça, ce mec avait surement raison, j'étais déjà addict à la weed, j'avais pas de copines, juste des "potes" et je sortais souvent claquer ma maigre paie dans le 9e.
    J'avais donc un comportement tout sauf pro, tout sauf mature, mais j'avais 18-20 ans et je voulais vivre, quand je voyais que mon pote avait été emporté en 48h sans même pouvoir dire au revoir à qui que ce soit.

    A la suite de ça, j'ai décidé de partir en école de 3D à la Défense, revenir chez papa et maman et prendre un prêt à la banque pour financer tout ça, pas de bol, l'école où je suis arrivé n'a été qu'un déplaisir. Pas de cours le matin, aucun prof, juste des intervenants pas du tout pédagogue et la 3D me faisait chier. J'ai donc pris un job le matin, Ouvreur à Radio France et Libraire BD le week end.
    Avec cette thune je remboursais le prêt tant bien que mal.

    Ca a duré un an, j'ai eu ma premère copine, je suis parti en colloc avec un pote, et là je me suis mis à consommer encore plus de beuh. Résultat, ma copine déçue après 9 mois de relation, me fait cocue, je l'apprends, je finis en dépression et déclenche un ulcère, un trou à l'osoephage et finit par une jolie fissure annale dû à une alimentation de dépressif. (Dominos, Pizza Hutt etc midi et soir)

    J'abandonne la 3D et pars en école d'Art Appliqué en plein 7e arrondissement. Là je décide de me reprendre en main, je continu les 2 boulots, je me défonce au vélo d'appartement devant Deadwood, Rome et les Tudors pour au final rencontrer une élève d'une grande beauté orientale avec qui tout devient sain. Elle tolère ma consommation de beuh, cherche quelqu'un avec qui sortir, danser et vivre sa meilleure vie.
    Après 3 ans, on apprend que son visa étudiant ne sera pas transformé en visa travail car la préfecture a perdu le dossier et que la date butoir est dépassée, on trouve un avocat, rien n'y fait. Je finis par lui proposer un mariage gris, car on s'aime mais bon.

    S'enchaine ensuite un BTS Design Graphique et Multimédia aussi en alternance, qui me permettra de tenir 3 années supplémentaires dans les études, j'évolue dans mes compétences, du simple graphiste print, j'apprend le webdesign, le design sur tablette, le "digital" et un peu de vidéo.
    Je passe mes week-ends à peindre des figs, jouer à des JV et fumer des joints.
    Je commence aussi à devenir colérique, aggressif, paranoïaque et me brouille avec des collègues, des amis et ma femme.
    Tout le monde veut ma peau, mon argent, ma place et je commence à clairement déconner. Un jour j'assiste à un vol à l'arracher dans les transports et je saute sur le gars et son pote, je réussi, mais je finis avec une tendinite au genou droit.

    Mon ex femme commence à se plaindre de mon changement, on essai de se rabibocher mais rien n'y fait, elle m'exaspère, elle m'inspire du mépris et une perte de temps, étant devenue tout sauf désirable à mes yeux. Elle passe ses journées à envoyer des CV en pyjama, à me faire perdre mon temps pour corriger ses mails et ne veut plus qu'on se touche comme avant. Tout devient une tannée pour elle.

    J'obtiens au même moment mon BTS et commence comme Freelance pour un service publique, la belle vie, je me fais 10k par mois une fois les charges déduites et je bosse seulement 20 jours.
    Mon ex femme sans doute à bout de me voir 10 jours par mois à la maison fumer des joints et saigner EU4, me met au défi de trouver un CDI sinon elle me quitte, car pour elle j'étais pas capable de tenir cette hygiène de vie.

    Je trouve un CDI dans un labo Pharma au service "Graphique", là on me dit "Ok la paie sera faible mais tu peux te barrer à 16h. et y a 7 semaines de congés." Banco, je signe, je commence à fumer plus, mon boss étant lui aussi gros consommateur, je lui en fourni, on passe nos repas à en griller, le matin dans le parking, le soir avant de prendre les transports. Je commence aussi à regarder les filles autour de moi, j'arrive à mes fins avec une pauvre fille du standard à qui je fais un coup de trafalgar. Et fier de mon action j'entreprend de travailler au corps ma collègue directe, de 13 ans mon ainée avec un tempérament de feu et dont le regard me laissait rêveur. Bref, je sentais une attirance pour elle bien plus forte que toutes les autres et j'ai donc décidé de l'avoir à l'usure.
    Cela finit par se concrétiser, et mon comportement de gros débile immature n'étant pas encore effacé, je l'ai fait poireauter elle et sa fille 2 ans, lui faisant croire que j'allais divorcer.

    Je bousille l'ambiance au bureau, bousille cette pauvre fille qui n'a rien demandé, et bousille aussi mon couple.
    J'entre dans une période d'autodestruction que mon psy caractérisera par "Vous ne pouvez pas plonger tout seul, vous emportez un maximum avec vous." Bingo, je fous la merde dans ma famille, dans ma belle famille et dans la famille de ma collègue.
    Je reste persuadé que la terre entière m'en veut, et je perds les pédale un beau dimanche matin de 2018 en collant une droite dans un mur. Je me brise 2 métacarpes et finit 1 mois dans le platre avec une belle fugue du domicile conjugale dans l'appart de ma soeur sur Paris, caché de tous.

    Mon ex femme dépitée, empacte toute mes affaires et à mon retour me fait savoir qu'il y aura un divorce et que je devrais partir, qu'elle a désormais la nationalité Française, donc qu'elle s'en fou si ça se finit.

    Je pars, recupère l'appart de ma fugue et décide de rebondir, ma collègue m'en veut, tout devient toxique entre nous et ma boite veut que je démissionne. Je refuse, je me bats, je pars avec 24k euros.
    Je décide de partir au Mexique 5 semaines sur un coup de tête, pour me payer une dernière fois du bon temps et me foutre en l'air.
    J'ai trouvé le lieu, ce sera le Yucatan, là bas il y a des falaises, des lagunes peuplées de crocodiles, bref, personne saura rien et ce sera tant mieux.

    Alors que je quitte Cancun direction Mérida, je m'arrête à Tulum 1 semaine et je rencontre une fille du coin. On parle, sort, mais on ne se touche pas. Je lui explique ma vie, mes choix et le fait que je me rende compte que j'aurai passé ma vie à détruire mon entourage. Elle m'explique que c'est ça la vie, et que l'imperfection, les dégâts que l'on cause sont indirectement de belles choses. Elle me fait relativiser, je décide de l'inviter à finir le voyage avec moi. On passera 3-4 semaines à bourlinguer ensemble, mais sans jamais consommer. C'était pur, sain et j'avais besoin de ça. Elle était magnifique mais j'avais besoin de son esprit pour me sortir de cette spirale dépressive.

    Retour en France, je trouve un nouveau CDI en 4 jours, je débute très vite et prend mes marques, j'explique à cette boite que "Je veux faire de la vidéo, du son et devenir plus qu'un graphiste mais le garant de la communication digitale de la boite."
    Je me forme le week end sur premiere et after effect.
    Je décide d'arrêter la weed, de faire du sport et aujourd'hui j'ai perdu 17 kilos depuis septembre, j'ai pas refumé sur un joint et surtout, je n'ai plus été en colère depuis ce voyage. J'ai eu des moments difficiles certes, mais j'ai plus jamais gueulé, douté de moi ni perdu confiance en la vie.

    Aujourd'hui du côté pro, j'ai réussi à monter en live un Webinair de 5 jours qui à cause de la crise du covid devait avoir lieu en IRL, 500 inscrits, 300 présents aux évènements live, j'ai appris à utiliser des machines de régisseur et répondre à des problèmatiques sans savoir.

    Pfiou,
    Si vous voulez un conseil, la weed c'est de la merde, ce n'est pas doux et ce n'est pas cool.
    Le travail c'est la santé, et les voyages aussi.

  16. #76
    Citation Envoyé par Wobak Voir le message
    ma femme depuis a accouché de nos 3 enfants (2011 / 2014 / 2018)
    C'est pas commun comme nom pour des gosses !

  17. #77
    Citation Envoyé par SilverPig Voir le message
    Punaise Mimo GG pour ton parcours pro malgré les merdes et les histoires que tu as dû traverser. La Weed c'est dangereux, comme toutes les drogues, pour les gens qui peuvent être fragiles. Et même forts, quotidiennement c'est très perturbateur sur l'humeur et ça rend parano. J'ai fumé pendant 6 ans intensément ado puis jeune adulte, tout en buvant et j'ai su que ça ne me faisait que reculer, j'avais peur de tout. J'ai stoppé net, mais j'ai compensé par de plus grandes quantités d'alcool...Au moins quand j'ai arrêté la beuh j'ai pu aller bosser et être indépendant. En tout cas bravo d'avoir surmonté ça, y a plus qu'à te trouver une tite louloutte T'es en contact avec la fille du Mexique?
    Sinon tu nous a pas dit quand tu avais trouvé le temps dans tout ça pour poncer du MMO
    En contact pendant 6 mois puis elle a trouvé un copain, un chat et vit sa meilleure vie, ce que je pouvais que lui souhaiter. J'ai préféré couper les communications et lui laisser l'excellent souvenir de notre rencontre. J'ai surtout tilté que l'addiction en plus de la parano et de l'agressivité m'a fait devenir un peu pervers narcissique, aujourd'hui j'ai une grosse remise en question sur mon comportement général, et chose cool c'est que j'apprends beaucoup des gens sains de mon entourage pro.

    Sinon oui, j'ai une louloute depuis février qui est hasard du calendrier Mexicaine.

  18. #78
    Y a encore de sacrés témoignages sur cette page, je salue encore une fois la volonté de certains.

    Citation Envoyé par Wobak Voir le message
    Bon allez, désolé pour le pavé, c'est rigolo de décrire sa vie.
    Mais ce n'est pas du tout lisse et barbant comme annoncé. Remboursay !
    On ne rit vraiment de bon cœur que dans les cimetières.

  19. #79
    De meme, c'est passionnant a lire. Le parcours de certains ouvre des perspectives sur ses propres experiences. GG a tous.
    penser a mettre une signature moins grosse

  20. #80
    Citation Envoyé par La Mimolette Voir le message
    Classe : Graphiste
    Espèce : Fils d'immigrés de première génération
    Buff : Bagou (+5 cha) Curieux (+2 Int, 10% d'EXP en plus)
    Malus : Dépression (-5 à la Svg) Addiction à la Weed (-10 en PV, -4 Const, -4 Dex, -10 For, - 30 Int)
    Je comprend mieux les questions sur le Mexique. Mais c'est sûr qu'une jolie rencontre dans le Yuccatan qui est un endroit paradisiaque ça devient vite romantique.
    Signature merde !

  21. #81
    Citation Envoyé par Félire Voir le message
    Je comprend mieux les questions sur le Mexique. Mais c'est sûr qu'une jolie rencontre dans le Yuccatan qui est un endroit paradisiaque ça devient vite romantique.
    Ouaip, ajoute à ça qu'un bon ami à ouvert une boulangerie à Guadalajara, j'étais à deux doigts de tout plaquer et partir y vivre.
    Finalement, j'ai préféré évoluer en France mais ça me tente toujours... T'imagines pas. Tous les Fr que j'ai rencontré là bas ont l'air de vivre leur meilleur vie.

  22. #82
    Citation Envoyé par La Mimolette Voir le message
    Ouaip, ajoute à ça qu'un bon ami à ouvert une boulangerie à Guadalajara, j'étais à deux doigts de tout plaquer et partir y vivre.
    Finalement, j'ai préféré évoluer en France mais ça me tente toujours... T'imagines pas. Tous les Fr que j'ai rencontré là bas ont l'air de vivre leur meilleur vie.
    Fais bien attention où tu vas, ces dernières années le pays devient vraiment de plus en plus violent. Surtout en dehors des zones touristiques.
    J'ai vécu 9 mois à Irapuato, et en ce moment là bas c'est très très chaud. Et c'est pas pour rien que beaucoup de Mexicaines quittent le pays.
    Signature merde !

  23. #83
    Ce sera Saltillo / Monterrey ou Mexico DF vu mon secteur pro.
    Mais ça dépendra des offres à dispo, car les postes plafonnent tous à 7k pesos, ce qui n'est rien.

  24. #84
    Merci pour ce topic, et bravo aux courageux auteurs de témoignages !

    Je vais essayer de m'y mettre, l'exercice est intéressant (et salutaire, je pense) et ça me permettra d'enfin répondre (au moins en partie) au MP de Nelfe*...

    * PS : je ne t'oublie pas, simplement pas trouvé le temps pour répondre convenablement depuis le retour de vacances...

  25. #85
    Respect pour vos différents témoignages. Je ne sais pas si j’aurai votre courage pour m’ouvrir de la sorte, même si ma vie semble un long fleuve tranquille à côté de beaucoup de vos histoires personnelles.

  26. #86
    Bon j’ai aucune intention de faire pleurer dans les chaumières hein je vous préviens !
    Spoiler Alert!
    Si je pouvais résumer mon environnement familial dans ma jeunesse, ça serait sur 2 événements très simple et très symbolique :

    1) Je descends en bas de mon immeuble pour allez à la cabine téléphonique la plus proche : (ba oui les portables à l’époque ça existait pas trop)
    -Allo la police ? Bonjour je vous appelle parce que mes parents sont en train de s’entre-tuer vous pourriez venir s’il vous plait ?
    - Bonjour vous avez quel âge ?
    -14 ans monsieur !
    -Bougez pas, on arrive !
    - Merci !

    2) A 18 ans je rentre chez moi en début de soirée, je vis enfin avec mon père qui à attendu que j’ai mon BAC pour divorcer de ma mère, et je croise un gars sortant de chez nous :
    - C’était qui papa ?
    -Un gars qui est venu me demandé comment je me suis débarrassé de ta mère.

    Voilà voilà, j’entrerai pas plus dans les détails mais c’était juste pour poser le décor ! Je ne l'ai pas trop mal vécu, je me suis simplement dit que moins je faisais de vague plus vite ça passerai. Une sorte de pragmatisme que j'ai toujours je pense, qui peut parfois me faire passer pour un glaçon dans la vie privé dans certains cas, mais je m'améliore avec le temps.

    Alors du coup, j’ai donc passé ma scolarité jusqu’au lycée sans encombre en tant que bon élève vu que c’était la seule façon de ne pas être à la maison et de ne pas être emmerder à la maison par ma mère. Puis ensuite le lycée où en première S ce fut le drame : tous mes potes se sont retrouvé dans la même classe que moi, mais tous… alors qu’en seconde on était dans différentes classes. C'est magic l'assemblé qui nous avaient rassemblé. Bref année scolaire pas terrible, prof de math qui m’a dégoutté de la matière, résultat : demande de redoublement du conseil de classe ! Bon moi je n’étais pas spécialement contre ; c’est la première fois que je me retrouvais en « échec scolaire » de ma vie, mais bon je n’étais pas non spécialement triste.

    Sauf que mon père me dit : « tu te débrouilles, tu passes en terminal et t’as ton bac ! ». Je ne savais pas à l’époque qu’il n’attendait que ça, vu qu’il s’est bien gardé de me le dire le coquin… Bref Terminale S moyenne, obtenu de justesse au rattrapage en n’ayant même pas réussi à avoir la moyenne en physique chimie (8 à l’écrit 9 au rattrapage). L’été viens ensuite, et un matin mon père me réveille et me dit :
    -On y va !
    -On va ou ?
    -On se casse ! J’ai trouvé un appart on part définitivement !

    Je pense sincèrement que ça a été un des plus beaux jours de ma vie, un jour que j’ai attendu depuis que j’étais môme. Bref le plus beau cadeau que mon papa ait pu me faire dans la vie.
    Viens ensuite la suite logique, la Fac se sciences car je n’avais qu’une simple idée en tête : faire prof comme papa ! Je me pointe donc à la fac en DEUG « sciences de la matière » en n’étant même pas sur à 100% que c’était le bon cursus pour faire prof de physique car les math ne m’intéressait plus depuis la première, mais j'avais tapé juste au final Le temps des cybercafés venait de débuter, n’ayant pas un rond pour avoir un PC, j’ai donc squatté des cybercafés et découvert et joué à counter strike comme un gros geek. J’ai aussi découvert le JDR et j’y passais des weekend entier avec mes potes de l’époque. Je n’ai donc pas forcément été très assidue en cours, j’ai donc fait 2 premières années.

    Ensuite viens l’été, je me suis retrouvé à bosser en colonie de vacance SNCF via un ami de mon père en tant que employé de collectivité (ménage plonge ramassage de vomi d’enfant etc…), le premier soir avant l’arrivé des gamins, toute l’équipe est là : les animateurs ainsi que les personnels technique comme moi. Et là pendant le dîné une jolie fille originaire de Rouen sort une phrase dont je me souviendrait toute ma vie: « y’en a qui font du jeu de rôle ici ? », en entendant ça j’ai tout de suite craqué pour elle. Mais le bon le monde est injuste, on ne peut pas lutter contre un bel animateur blond qui joue de la guitare, quand on a 18 ans et qu’on en parait 16 . J’ai donc lâché l’affaire tout en ayant quand même gardé contact avec cette demoiselle.

    L’été passe, j’en ressors quand même avec une autre fille, rencontré dans une seconde colonie de vacances fait ce même été. Je lui ai tapé dans l’œil sans que je m’en rende compte et elle avait très envie de découvrir le monde du JDR et des jeux de plateaux, monde qu'elle ignorait totalement avant que je lui en parle au fil de nos discussion. Ça durera un an et demi, d’abord à faire des allez retour en train Le Mans-Angers (toute ma paye gagné l’été y passera), puis elle aussi venant faire des sessions de JDR avec mes potes de l’époque.
    Au final, pour résumé elle m’a quitté, m’a « piqué » mon groupe de JDR et est maintenant marié au grand frère de l’un d’entre eux et tient une boutique de jeux de société. Bref sans moi elle n’aurait jamais découvert ce monde. J’ai quand même gardé un très bon pote de cette époque, celui dont le grand frère est donc le mari de cet ex, leur mère que je connais bien ne me remercie pas d’ailleurs.

    Mais bon toutes ces aventures m’ont amené du coup à faire 2 deuxièmes années, au rattrapage la deuxième année bien évidement. J’étais donc vraiment insouciant voulant peut être rattraper tout ce que je n’ai pas vraiment eut étant plus jeune, d’ailleurs mon père ne me disait rien tant que ça passait au final.

    Je passe en Licence de sciences physique, je sors avec 2-3 filles sans aboutir sur des relations longues, jusqu'à ce que je reprenne contact par hasard avec la jolie fille de ma première colonie, elle avait de la famille dans ma ville, et y passait donc régulièrement avec ses parents (j'en ai de la chance je sais...), entre temps je n'avais plus une gueule de gamin de 16 ans et ma licence en poche du premier coup pour une fois, (sans doute motivé par elle pour pas passer pour un glandu), de fil en aiguille à force de se voir, on se met enfin ensemble, même si c’est à distance (Moi le Mans, elle Rouen). Fille de cheminot ce ne fut pas un souci pour elle de venir me voir tous les weekend. LeLiquid en sait quelque chose

    Je passe en prépa CAPES, mais ça ne plait pas, je n’ai pas l’esprit concours, je cherche donc un passe temps pour m’amuser au lieu d’aller en cours tout le temps en attendant le weekend, avec un pote on trouve par hasard de vieux diabolo dans son garage, et on fini par accroché pas mal. Tellement que j’en faisais jusqu'à 10 h par jour, résultat : https://www.youtube.com/watch?v=ocegWwRdSqY, Mais bon je n’obtiens bien évidement pas le CAPES et me réinscrit pour une nouvelle année. (On ne peut pas tout avoir)

    Ma copine et moi en profitons pour s’installer ensemble car elle obtient son diplôme d’aide soignante et peut donc subvenir à nos besoins, je n’étais pas forcément dans une situation confortable, car me faire entretenir par ma copine n’était pas vraiment équitable. De plus cette seconde année de prépa CAPES m’a totalement démotivé, j’ai donc lâché l’affaire en milieu d’année. L’année se fini donc en diabolo et recherche d’un vrai boulot, mais bon avec une licence de sciences physique, y’a pas grand-chose à part prof en fait.
    Pas de rentré scolaire pour moi du coup pour la première fois de ma vie, apprenant ça, un ami de mon père (le même que pour les colonies de vacances) me parle des remplacements dans le privé sous contrat, je postule sans grand espoir, et puis à peine 2 semaines plus tard je reçois un appel :

    -Bonjour, vous être monsieur Tahia ?
    -Oui c’est moi.
    -Je vous appelle pour un remplacement d’une semaine en tant que prof de math et de physique pour une semaine.
    -Euh, est-ce que je peux vous rappeler dans une heure le temps que je réfléchisse ?
    -Oui bien sur pas de problème.
    On discute avec ma chérie, et on se dit que c’est maintenant ou jamais en fait ! Je rappelle et Je dis oui, et à partir de là c’est l’engrenage, j'enchaîne sur un autre remplacement pour le reste de l’année, puis sur des postes à l’année les années suivantes.

    Durant les premières années, j'en ai aussi profité avec le fait d'avoir un salaire, de parcourir toute la France et un peu l'Europe à faire des festivals de jonglerie, jusqu'à ce qu’à la consécration d’être considéré comme l’un des meilleurs au monde ,véridique hein ! Bon j'ai aucune preuve, mais qui est expert CPC diabolo ici pour me contredire ?

    Et ça fait 14 ans que ça dure. Entre temps ma copine est devenue ma femme et nous avons maintenant 2 enfants et une maison. Le diabolo est devenu depuis moins présent par manque de temps mais j’ai de bons restes https://www.youtube.com/watch?v=3XPa8LyryJ4 ! Je suis maintenant en CDI, c'est à dire que je suis prioritaire sur tous les autres remplaçants, et pour le concours, je l'ai passé sérieusement une fois en interne pour finir admissible à l'oral et me faire recalé car j'ai pris le risque de tester pour la gloire une expérience qui n'a pas marché en mode yolo. Je retenterai quand j'aurai du temps et de la motivation.
    .

    Je ne suis pas sûr que ce soit bien écrit ni même si intéressant que ça à lire et m'en excuse d'avance.
    Citation Envoyé par Noël Lagoia

  27. #87
    Citation Envoyé par Tahia Voir le message
    Je ne suis pas sûr que ce soit bien écrit ni même si intéressant que ça à lire et m'en excuse d'avance.
    Mais si c'est trop bien

    Je suis pas un expert, mais les mecs qui font du diabolo que je croise ils sont moins bons que toi

  28. #88
    Je ne suis pas sûr que ce soit bien écrit ni même si intéressant que ça à lire et m'en excuse d'avance.
    non c'est tout le contraire! passionnant de bout en bout

    Spoiler Alert!
    confession, j'aurais voulu attendre que le petit soit au moins en fin de college pour me separer de la mere, mais qui sait ce qu'il aurait du endurer pour arriver jusque la... GG papa tahia.
    Dernière modification par Pouetster ; 21/08/2020 à 10h10.
    penser a mettre une signature moins grosse

  29. #89
    Pas dit que ca interesse grand monde, mon parcours est assez banale, surtout compare a beaucoup ici, mais vla mon background:
    Spoiler Alert!

    Fils de medecin dans un petit village breton, j'ai eu la "chance" de sauter une classe en primaire. Ca m'a valu d'etre le plus jeune de la classe, et le moins pubere quand ca compte, pour le reste de ma scolarite
    A chaque changement d'ecole (primaire-> college -> second college -> lycee -> prepa), je perdais les "amis" que je m'y etais fait, et devais me constituer un nouveau groupe de personnes pour me supporter, parce qu'etre le solitaire a l'ecole, c'est etre une cible pour tous les quolibets. Faute de mieux, j'etais donc le plaisantin du groupe, avec un humour de plus en plus noir et amer. Vous avez aussi la l'origin story de mon pseudo (Kobal etant le Prince demon de l'humour noir, dans INS/MV). En vrai, je detestais ca, et je me detestais.

    Je me suis decide tres tot que je voulais faire des jeux videos. Ca tombe bien, je suis plutot bon en maths, alors filiere S, prepa math sup/spe, ecole d'inge informatique, parcours basique pour devenir ingenieur informaticien. A l'epoque, c'etait le parcours conseille (je parle d'un temps ou les ecoles dediees au JV demarraient a peine).
    Sauf que je fais mon stage de 8 mois dans une SSII, voisine des studios de Blizzard en France (dans cette charmante bourgade de Velizy), et je realise que l'informatique "serieuse", ca paye bien, meme un stagiaire, et que les jeux videos, ca paye super mal, et c'est bourre de gros mecs a cheveux longs et a tshirt moche. Du coup quand j'ai mon diplome, et que j'ai le choix entre un job de prestataire, et un job a Blizzard, tous les deux pour tester des trucs, bah j'abandonne mon reve d'enfant, et j'enfile mon costume.
    (en vrai j'ai meme pas postule chez Blizzard, donc je connais pas le salaire reel, mais de memoire, c'est un boulot bac+2 pour eux, et les conditions de travail semblaient bien foireuses)
    Mon stage et mon premier poste etaient en tant que "testeur logiciel" (ca a plein de noms differents mais bref). Au bout de 2 ans, jme dis que jvais tenter ma vie en tant que developpeur, parce que j'ai pas envie de m'enfermer dans une branche de l'ingienerie logicielle sans voir un autre bord, je le fais pendant 3 ans avec une super equipe. Certains collegues deviendront de bons amis. Le boulot est pas excitant, mais on rigole bien.

    Entre temps, je sors avec quelques Dames, certains du topicoeur peuvent s'en souvenir (), et au bout d'un moment, je tombe au hasard sur le profil d'une fille en Russie. On cause, on cause, et a force, jme dis que bon, je suis jamais alle en Russie, autant le faire quand je connais quelqu'un sur place, j'y vais, et bon, disons qu'on s'entendait aussi bien en vrai que sur Skype. On se promet rien, mais on garde contact. Elle fait le voyage inverse pour visiter Paris et Prague avec moi, et on se demande quand, et ou, on se reverra.

    Mais malgre ca, jsuis toujours pas super heureux. Paris me rappelle bien trop d'histoires d'amour douloureuses ou frustrantes, je vis dans un studio appartenant a mes parents (privileges++), et malgre mon bon salaire, je pourrais pas louer vraiment plus qu'un studio ici. J'ai des potes sur Paris, datant de l'ecole d'ingenieur, ou du boulot, mais je veux pas construire ma vie autour d'eux, vu que certains n'ont deja pas hesite pour demenager a Nantes ou ailleurs. Ma famille est dispersee, mes parents en Bretagne, mon frere aux Seychelles (a l'epoque) et ma soeur a Nice. Et j'ai aucun desir de vivre plus pres de l'un d'eux.

    Alors je regarde pour faire un VIE, si possible au Canada (pays de mon coeur, a l'epoque). J'en trouve un a New York, et je me dis que sur la carte, New York - Montreal, c'est pas loin, alors j'y vais. En pratique, c'est 8 heures de route, et surtout un visa different. Le boulot la bas est merdique, le siege social francais chapeaute tout et profite bien des conditions plus "souples" aux USA pour exploiter les developpeurs a New York. Sans compter que la plupart sont des etrangers dependant du boulot pour leur visa (comme moi), donc le chantage a l'emploi est encore plus efficace. Les devs sur place se vengent en maltraitant des sous-sous-traitant en Inde. On bosse beaucoup, a des horaires ridicules pour pouvoir livrer un projet sous-chiffre a temps. Mais j'en tire un petit plaisir: en tant que VIE, je suis tenu de faire 40h max par semaine (me semble), donc je note toutes les heures sup que je fais, et ca me fait un petit paquet de jours de recup a la fin, soit environ 2 mois de recuperation pour finir mon contrat, paye a rien faire. Bizarrement, la boite francaise ne m'a pas offert de job a la fin

    Pendant ces 2 mois de recuperation, j'ai epouse ma russe, un mariage civil sans chichi a la mairie du Queens. Ca rendra les demandes de visa futures bien plus faciles. On vivra pas aux USA, donc il nous faut un autre pays anglophone pour qu'elle puisse communiquer avec les locaux (elle parle pas Francais, et n'a aucune envie d'apprendre - pareillement, je parle tres peu Russe)

    Donc je quitte New York, revient brecouille chez mes parents, mais mon experience anglophone me donne une petite credibilite pour profiter de l'UE, et postuler chez des Maltais, Irlandais et Ecossais. Finalement j'obtiens un boulot chez les Ecossais, je decouvre Edimbourg le jour de l'entretien d'embauche, jme dis que c'est pas Londres, donc ca devrait aller (ie, ce devrait pas etre trop cher), et ca fait maintenant 5 ans que j'y vis.
    Au bout d'un an et demi, j'ai ete promu "lead tester", donc je suis le chef des testeurs sur place, ce qui me fait decouvrir la joie du management, et me plonge dans une bonne depression quand je prend trop a coeur les problemes d'une collegue. Cette meme collegue qui partira en 2019, pour bosser dans une boite 2 etages au dessus de la mienne, et qui m'ignore royalement maintenant. Les quelques collegues que je considerais comme ami ici ont aussi quitte la boite depuis (pour differentes raisons), et n'ont plus donne signe de vie.
    Pour pimenter la depression, mon pere meurt, crise cardiaque dans son sommeil, en 2016. Outre la tragedie pour ma mere, elle qu'a jamais vecu seule, ca me questionne pas mal sur l'etat de ma vie. On m'a toujours dit que je ressemblais a mon pere, et je refuse de finir comme lui: obese, alcoolique, colerique... Alors avec l'energie du desespoir, je me devoue plus fortement a me remettre en forme physiquement, je cours un 10k, puis un semi marathon (cette annee, j'aurais du faire un nouveau 10k avec ma femme, mais une petite pandemie a annule la course), je freine vraiment beaucoup sur l'alcool, et je fais bien attention de mieux traiter ma femme que lui ne l'a fait avec la sienne. On verra si j'arrive a tenir le cap une fois qu'on aura un gamin.

    Malgre le Brexit, j'achete une maison ici, et je serre les fesses pour la crise economique qui arrive. J'ai ma femme et mon chat, c'est deja ca.

    Niveau compagnes, ma premiere relation (quand j'avais 18 ans) fut a distance, elle etait a Valence quand j'etais a Paris, mais on etait trop jeunes, aucun ne voulait s'engager pour vivre dans la meme ville, et au bout de 3 ans, elle a rompu. Malgre ca, on a continue a se voir "en ami" pendant une grosse annee de plus, ca n'a fait qu'ajouter de l'amertume et de la douleur. Ensuite quelques relations courtes, beaucoup de deception, un peu de douleur, et enfin ma russe, que je connais maintenant depuis 8 ans, et jusqu'a maintenant, on s'entend toujours aussi bien.

    Et pour mon arrivee sur CPC, c'etait en 2006 apparemment. Je lisais le magazine apres les changements chez Joystick, mais je n'ai aucun souvenir de la raison qui m'a pousse a m'inscrire sur ce forum. Je frequente le site quotidiennement depuis que je travaille (), mais je poste pas bien souvent.


    La feuille de perso, format INS/MV (1 c'est nul, 2 c'est moyen, 3 c'est top, 4-6 c'est surhumain):
    Force: 2, apparence: 1+, perception: 1+, volonte: 3, ame: 3, agilite: 2
    Competences A La Con: casser l'ambiance 2+, passer bien trop de temps sur Wikipedia 3+, perdre des amis 3, tout abandonner et aller voir ailleurs si j'y suis 1+, trouver le Nord dans une ville sans Google Maps ou boussole 2, savoir occulte (INS/MV) 3+

    Edit: j'ai fini de lire les 4 pages precedentes. C'est vraiment cool, un bonheur de vous lire.
    Dernière modification par Kobal ; 16/10/2020 à 11h03.
    Les calipers, c'est pas garanti

  30. #90
    Très intéressant ce topic, vos histoires sont toutes assez folles, et ça permet de mettre en perspective sa propre expérience...

    C'est parti pour la mienne, somme toute assez banale et pas forcément passionnante, mais le principe du topic c'est de partager

    Spoiler Alert!
    Je suis fils chéri d'une famille modeste de la campagne rennaise, mes parents travaillent tous les 2 en pharmacie comme employés et m'ont toujours protégés et soutenus, parfois même trop.
    Je suis un jeune garçon timide, pas sûr de lui, qui ne sort quasiment jamais, passionné par la musique (je joue du piano depuis mes 7 ans, que j'abandonne pour la batterie), pas à l'aise avec les filles, bref pas super mature quoi... Un vrai profil de geek même si à l'époque je n'avais pas de PC (mais je faisais des jeux vidéos avec mon voisin sur son Atari assez souvent ^^)

    Premier de la classe pendant mes années de lycées et ne sachant que faire de ma vie, mes parents me poussent vers la prépa, et je choisis la filière SVT/Bio. C'est l'occasion de quitter le cocon familial la semaine où j'ai ma chambre près de la prépa et donc un semblant d'autonomie. J'ai passé les 2 années à bosser comme un taré, et à me passionner pour la géologie, pour finalement décrocher les meilleurs écoles du concours et décider de partir dans une école d'ingénieur agronomique (Paris-Grignon pour ceux qui connaissent). Choix que j'ai fait après avoir eu les résultats du concours donc, là encore sur conseil d'amis de mes parents.
    Au final était-ce le bon choix ? Je ne saurai jamais, mais je le ne regrette pas vraiment.

    La première année dans cette école c'est un peu l'occasion pour moi de faire tout ce que je n'ai jamais pu faire pendant mes années de collège/lycée/prépa: la fête. Non stop ou presque au début de l'année, je me mets à boire sérieusement, je rate les cours, un truc inimaginable pour moi.
    Je me constitue aussi un très bon groupe d'amis, que j'ai un peu perdu de vue maintenant malheureusement, et ensemble on se raisonne un minimum vers le milieu de l'année pour revenir à un rythme fête/études plus raisonnable et ne pas foirer complètement notre année, chose qui n'est jamais arrivé à aucun élève de cette école...

    Je finirai les 2 années d'école qui suivent avec eux, en colloc sur Paris (2 années en colloc avec 4 meufs canons, et j'ai pas su en profiter ). Je pars au Mexique (il revient souvent ce pays dans les histoires de canards xD ) pour mon stage de fin d'études, une manière pour moi de me mettre à l'épreuve et rentrer dans la vie d'adulte. Gros choc, je me retrouve tout seul au fin fond du désert mexicain, grosse déprime les 2 premiers mois, et puis ensuite je me suis habitué.
    Niveau cœur, à cette époque c'est toujours le platitude absolue, je suis tellement pas doué avec les filles que j'ai du passer à côté de pas mal d'occasion, que ça soit en école d'ingés ou au Mexique (bon là bas j'ai eu 2-3 propositions de mariage mais fallait mieux pas les accepter )

    Fin du stage, retour chez mes parents au chômage à la fin de mes étude. Et là je galère pendant 2 ans. 2 années passées à envoyer sans conviction des tonnes de CV, mais surtout à jouer sur le PC, nouvelle passion que je me suis découverte (et les premiers MMOs qui explosent à ce moment là également). A cette époque je fais aussi énormément de photo, je suis un membre important d'un très gros forum de photo (qui a fermé depuis), j'en deviens modérateur, j'y fais beaucoup de rencontre, des IRL, j'envisage même de faire de la photo mon métier un moment. Lors d'une IRL en Belgique, je vais rencontrer en vrai une fille avec qui j'échange depuis un moment. Elle est en couple mais craque complètement pour moi après notre rencontre, s'en suit une période assez trouble où elle me fera croire que tout est possible pour finalement me laisser tomber au dernier moment, préférant rester avec son mec de l'époque, qu'elle larguera quelques mois après... Pour un mec déjà pas à l'aise, ça m'a pas aidé du tout...
    Bref, niveau coeur (et cul soyons honnête ) ça ressemble toujours au désert mexicain...

    Niveau boulot c'est pas beaucoup mieux. Je suis pigiste pour Ouest-France dans ma commune le temps de trouver un vrai boulot, je couvre les cérémonies officielles, le conseil municipal, les tournois de foot, l'AG des anciens combattants, etc... Pas forcément inintéressant mais pas rentable du tout. Je fais ça pendant mes 2 ans de chômage, et l'été j'arrive à trouver un petit boulot pour 2 mois dans une boîte à Lille qui fait de la photo-interprétation d'images satellites (une des spécialités que j'avais appris en école d'ingé) pour les contrôles des aides agricoles européennes.
    Je ferai 2 étés dans cette boîte où je me plais bien.
    Là encore, je suis en colloc avec une fille super sympa et mignonne, sans savoir comment l'aborder, alors qu'à la réflexion elle était clairement attirée par moi, c'était pas difficile...

    Bref, je finis pas postuler sans trop y croire dans une boite publique à Paris qui cherche quelqu'un pour faire l'assistance utilisateur et la recette sur l'appli que j'ai utilisée les 2 étés. Je suis pris sur le fil, pour un contrat de 6 mois à Paris. Ville que je voulais fuir à tout prix. Grosse déprime en arrivant. Je galère à trouver un logement, je déteste les gens, et surtout je m'étais fait agresser lors de ma première visite à Paris pour passer les oraux de mes concours, et je vis toujours avec cette peur intérieure dès que je sors.

    Au final, je finis pas trouver une colloc à Saint-Mandé, tout près du boulot, dans une maison avec jardin, le truc inespéré. J'ai une chambre au sous-sol, pas super salubre mais je m'en fous, je peux avoir ma batterie, et un des colloc est guitariste, on monte un groupe, c'est le bon temps. Je finis donc pas m'habituer à cette vie, et bon de toute façon c'est pour 6 mois

    Sauf que niveau boulot, j'ai ma carte "chance+5" qui rentre enfin en jeu. Je suis prolongé 9 mois de plus suite à un départ en congés maternité de ma chef de projet. Je me retrouve à la remplacer. A son retour, on lui propose un autre poste, je deviens chef de projet MOA à sa place. Et je suis titularisé dans la fonction publique, sans avoir passé aucun concours, sur décision du PDG. Je serai un des derniers à profiter de ce genre de nomination.
    Je fais mon trou petit à petit, soutenu par mon chef avec qui je m'entends très bien. C'est un petit projet, une petite équipe de 3/4 personnes mais j'arrive à faire évoluer les choses, et ça me plaît.
    Le projet arrive à un stade où il faut reconcevoir une nouvelle appli. C'est un chantier énorme, et un gros enjeu pour ma boîte. Je deviens le chef de projet de ce nouveau gros projet (pas directement ni sans encombre mais je passe les détails), à gérer une équipe de 20 personnes, à coordonner avec l'équipe de dèvs à distance. J'ai énormément appris sur ce projet, qui aura été très difficile, notamment humainement, où j'ai su résoudre de gros conflits entre personnes, pour au final aboutir à un logiciel fonctionnel. J'en suis assez fier, car au final ça n'avait rien à voir avec ma formation de départ, j'ai tout appris sur le tas, je me suis formé moi-même à plein de choses, même du dèv informatique. Après ça j'ai changé de boite mais en restant dans le même type de boulot, et avec toujours cette volonté de faire évoluer les pratiques et les mentalités dans le bon sens. Je suis maintenant Product Owner sur un projet en Agile, beaucoup plus petit mais important malgré tout, et c'est grâce à moi si on travaille en Agile.

    Entre temps, côté coeur, mon colloc guitariste sort avec une polonaise en Erasmus. C'est avec une de ses copines que je sors, seulement 2 semaines avant qu'elle parte de France suite à la fin de ses études (en juin). Super timing... Mais je suis fou amoureux d'elle, c'est ma première réelle relation, je veux pas la perdre. Je vais la voir en Pologne plusieurs fois pendant l'été qui suit, puis tout au long de l'année suivante on se voit en gros une fois par mois, soit en France, soit en Pologne. Je tombe aussi amoureux de la Pologne, pays que je ne connaissais pas du tout et qui est magnifique. Elle finira par venir refaire des études (Sciences Po) à Paris pendant 2 ans, et c'est à ce moment qu'on s'installe ensemble, puis qu'on a notre premier enfant.

    Depuis on en a eu un deuxième, elle bosse dans la même boite que moi (en tant que contractuelle par contre), et on réfléchit maintenant à quitter Paris en 2021 parce cette vie ne nous convient pas trop. On ne profite pas de Paris, on aime pas spécialement sortir, on passe nos soirées sur PC/tablette pour elle, il faut qu'on trouve un autre rythme, sinon c'est notre couple qui va en pâtir. La Pologne n'est pas trop une option même si on y a pensé un moment, mais niveau boulot ça serait compliqué pour nous deux.


    Voilà voilà mon histoire assez banale, ça fait du bien mine de rien de faire ce retour sur son passé.

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