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Discussion: Le topic de l'UE

  1. #3931
    Quand on sait que c'est une limite qui a été fixée au doigt mouillé (1% on a déjà dépassé, 2% ça fait trop rond, partons sur 3% !), ça fait un peu marrer.
    C'est la faute à Arteis

  2. #3932
    La limite est arbitraire, mais ce qui est intéressant, c'est qu'elle soit la même pour tout le monde. L'intérêt de la mesure, c'est de limiter le dumping au sein de l'UE (et au passage les risques financiers d'un état qui ferait défaut). Et pour ça, il est nécessaire de mettre des limites.

  3. #3933
    Citation Envoyé par Orhin Voir le message
    Quand on sait que c'est une limite qui a été fixée au doigt mouillé (1% on a déjà dépassé, 2% ça fait trop rond, partons sur 3% !), ça fait un peu marrer.
    Le problème c'est que si tu veux changer la limite à la hausse, l'Allemagne et les pays nordiques pousseront des cries d'orfraie.
    Et si tu veux la changer à la baisse, ce sont les pays du Sud et de l'Est qui beugleront.
    Dernière modification par AttilaLeHein ; 19/06/2024 à 19h49.

  4. #3934
    Ah je ne dis pas le contraire.
    D'ailleurs au moment où elle a été mise en place, chaque pays avait sa petite préférence.
    Mais on a tendance à oublier qu'elle a été (de fait) fixé assez arbitrairement.
    C'est la faute à Arteis

  5. #3935
    Citation Envoyé par Orhin Voir le message
    Ah je ne dis pas le contraire.
    D'ailleurs au moment où elle a été mise en place, chaque pays avait sa petite préférence.
    Mais on a tendance à oublier qu'elle a été (de fait) fixé assez arbitrairement.
    Ben lorsque des politiques négocient un truc ça finit souvent en limite un peu arbitraire. Prend n'importe quel taux, seuil, plafond, forfait, etc. de n'importe quelle réglementation, il a été fixé arbitrairement

  6. #3936
    Citation Envoyé par Praetor Voir le message
    Ben lorsque des politiques négocient un truc ça finit souvent en limite un peu arbitraire. Prend n'importe quel taux, seuil, plafond, forfait, etc. de n'importe quelle réglementation, il a été fixé arbitrairement
    Bien sur, mais là je pense plus aux réflexions des politiciens français qui ont transpirés dans la presse.
    Pour le coup ça faisait vraiment lancé de dé.
    C'est la faute à Arteis

  7. #3937
    https://legrandcontinent.eu/fr/2024/...e-pascal-lamy/

    « Les Européennes 2024 ont marqué la fin du souverainisme à la papa », bilan et perspectives de Pascal Lamy
    Bonne interview de Pascal LAMY, qui évalue l'impact sur l'UE des recompositions nationales en cours.

    Moins pessimiste que ce que l'on pourrait croire, notamment sur les institutions, l'écologie ou la défense européenne à l'aune de la guerre en Ukraine.

    L'Europe a toujours su grandir face aux crises, la pandémie l'a récemment prouvé.
    Dernière modification par Foksadure ; 24/06/2024 à 11h49.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  8. #3938
    https://www.lemonde.fr/afrique/artic...3288_3212.html

    Sous fond de tensions entre la Belgique et le Rwanda, Kagame a fait reculer l'UE sur la nomination d'un diplomate belge comme envoyé de l'UE pour la région des Grands Lacs.

  9. #3939
    Avant-goût.

    Meloni qui - en tant que présidente du groupe des droites extrêmes conservatrices et réformistes au Parlement Européen - fustige la reconduction de Von der Leyen, en dénonçant devant les parlementaires italiens un entre-soi anti-démocratique. Sans avoir proposé d'autre candidat(e).

    https://www.theguardian.com/world/ar...ommission-jobs

    Giorgia Meloni rails against pro-Europe parties’ deal on top EU jobs

    Italian PM says deal that cut out her Eurosceptic block ignores EU’s rightward shift

    (...)

    In an angry speech to the Italian parliament, Meloni said the top jobs deal reflected a view that “citizens are not mature enough to make certain decisions” and had been taken by those who believe “that oligarchy is basically the only acceptable form of democracy”.
    Discours à usage interne bien sûr, mais la parole se libère et on tire sur les vieilles ficelles habituelles.
    Dernière modification par Foksadure ; 27/06/2024 à 09h35.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  10. #3940
    Hier se déroulaient les élections générales britanniques. Comme attendu, les travaillistes l'emportent facilement.

    Dans le détail, le Labour aura une majorité de 90 députés au-delà du seuil de majorité absolue, un large succès. Il s'agit de la plus grosse marge en députés depuis 20 ans, et fait plus que les 80 députés de rab qu'avait obtenu BoJo lors de son grand succès il y a 5 ans.

    Keir Starmer sera donc le 5e PM travailliste de l'histoire Royaume-Uni, après avoir mené une campagne très, très centriste, et avoir purgé le parti de tous les Corbynistes résiduels, le plus souvent sur des accusations d'antisémitismes. Cette stratégie a laissé peu de prise à des polémiques (à comparer à l'outre-manche…), mais a suscité peu d'entrain. Il est dur d'estimer le succès dans l'absolu de cette position, puisque par exemple Corbyn a réussi à être réélu en tant qu'indépendant face à un candidat travailliste officiel, et deux autres indépendants ont été élus sur des positions très pro-Palestine, toujours face à des travaillistes.

    En effet, la victoire des travaillistes est surtout due à l'usure du pouvoir et à l'effondrement des conservateurs. Le Labour n'obtient que 1.7% de voix supplémentaires en 5 ans. En revanche, les tories perdent 20% des voix. Les mensonges de BoJo, l'incompétence de Lizz Truss et la campagne déplorable de Rishi Sunak (à se demander si son équipe de relations publiques ont voulu sa réélection ; le nombre de gaffes et d'images désastreuses dans sa campagne est impressionnant) ont donné une image d'incompétence aux Tories, qui enregistrent une défaite historique. Plusieurs ministres sortant sont battus, et Lizz Truss devient le premier ex-PM à être défait dans sa circonscription.
    Le Labour l'emporte également en Écosse face au SNP, indépendantistes globalement plus à gauche, qui passent de 46 sièges à seulement 9. Il s'agit d'une combinaison d'usure du pouvoir, de leadership défaillant depuis le retrait de Nicola Sturgeon l'année dernière, et globalement d'une impasse pour la cause indépendantiste qui n'a pas d'horizon clair pour sa cause.

    La défaite des Tories profite donc aux travaillistes, mais aussi au Libs Dems, qui obtiennent 71 siègent (contre 120 pour les conservateurs), un succès historique sur un siècle. Leur stratégie de campagne a clairement été gagnante, focalisée sur certaines circonscriptions (au total, leur nombre de voix est quasiment le même qu'il y a 5 ans), avec un leader assez iconoclaste qui se faisait interviewer sur des manèges ou autres attractions.
    L'autre grand vainqueur des élections est le parti Reform UK, successeur spirituel du British Party, lui-même émanation de l'UKIP. Ce parti, clairement d'extrême-droite et populiste (à la différence de ses prédécesseurs plus iconoclastes), obtient 14% des suffrages, contre 23 pour les conservateurs, même si à cause du scrutin uninominal à un tour n'enverra que 4 députés à Westminster. Après avoir longtemps hésité à se présenter, Nigel Farage a enfin gagné une élection parlementaire, après 7 autres tentatives infructueuses.


    Et dans tout ça, quelles futures relations avec l'UE ? (restons dans le sujet du topic après tout.)
    Difficile à dire. L'UE a été un sujet consciencieusement évité pendant la campagne. Globalement, l'opinion publique britannique majoritaire est que le Brexit a été un échec, mais aucune majorité ne se dégage pour rejoindre l'UE ou même le marché unique. Keir Starmer a évité d'en parler durant sa campagne pour éviter de diviser sa base électorale, ses électeurs des classes plus populaires restant pro-brexit. Pour autant, avec sa majorité élargie, il sera capable au pouvoir de faire un peu bouger les choses.
    À mon avis, tout ce qui est réintégration du marché unique dans les cinq années à venir est mort, les britanniques préférant passer à autres choses et éviter de rouvrir les débats. Pour autant, on devrait assister à une politique européenne plus accommodante, avec des accords de coopération divers et variés pour faciliter les relations entre le RU et l'UE.

    Sur le long terme, le futur des relations va sûrement se jouer dans la recomposition à droite. Actuellement, les tories sont coincés entre les Libs Dems et Reform UK. À cause du scrutin uninominal à un tour, si les tories ne parviennent pas à refaire le vide autour d'eux, ils ne sont pas prêt de revenir au pouvoir. Mais la question est de savoir quel sera leur futur ligne politique, après dix années de dérive droitière. Vont-ils se recentrer pour concurrencer les libéraux, ce qui permettra d'envisager un futur rapprochement entre le RU et l'UE ? Ou au contraire, se diriger toujours plus vers l'extrême-droite, focalisée sur l'immigration, pour éviter la concurrence de Farage et de Reform UK ? Dans ce cas, difficile d'imaginer une volonté future de s'ouvrir au monde et sur les autres pays européens.

  11. #3941
    Merci pour le resume!
    Citation Envoyé par Arthropode Voir le message
    Le Labour l'emporte également en Écosse face au SNP, indépendantistes globalement plus à gauche, qui passent de 46 sièges à seulement 9. Il s'agit d'une combinaison d'usure du pouvoir, de leadership défaillant depuis le retrait de Nicola Sturgeon l'année dernière, et globalement d'une impasse pour la cause indépendantiste qui n'a pas d'horizon clair pour sa cause.
    Pour le SNP, un des gros problemes est que le parti est dans un scandale sur les finances du parti, des histoires de depenses personnelles payees avec le budget de la campagne, etc. Jusque la, le parti maintenant une aura d'integrite, surtout par rapport aux partis unionistes. Mais ce scandale prouve que le SNP n'est qu'un parti comme les autres, et decoit beaucoup ses electeurs. Ca, et aussi comme tu le dis la fatigue par rapport a une independance qui n'arrive pas.

    Pour l'UE, Starmer est souvent accuse par les medias de Murdoch et les opposants a droite d'etre un europhile deguise, attendant la moindre occasion pour annuler le Brexit (="le vote du peuple") et rejoindre l'UE. Ca devrait le dissuader de tenter un rapprochement trop significatif avec les voisins, s'il ne veut pas attiser la popularite des partis tres a droite.

    Quant a l'avenir des Tories, Priti Patel et Suella Braverman, les 2 anciennes ministres de l'interieur, tres a droite, ont ete reelues. Braverman semble avoir des ambitions de mener le parti, et ce sera certainement pour l'emmener encore plus a droite.
    Les calipers, c'est pas garanti

  12. #3942
    Bon, ça m'a fait sourire :

    Spoiler Alert!
    Selon des gens bien informés ou pas, serait approuvé par Noël Malware, Izual, et Agar
    Et si vous voulez lire des trucs (et des blagues sur Star Citizen de temps en temps) : https://koub.substack.com/

  13. #3943
    Citation Envoyé par Arthropode Voir le message
    Hier se déroulaient les élections générales britanniques. Comme attendu, les travaillistes l'emportent facilement.

    Dans le détail, le Labour aura une majorité de 90 députés au-delà du seuil de majorité absolue, un large succès. Il s'agit de la plus grosse marge en députés depuis 20 ans, et fait plus que les 80 députés de rab qu'avait obtenu BoJo lors de son grand succès il y a 5 ans.

    Keir Starmer sera donc le 5e PM travailliste de l'histoire Royaume-Uni, après avoir mené une campagne très, très centriste, et avoir purgé le parti de tous les Corbynistes résiduels, le plus souvent sur des accusations d'antisémitismes. Cette stratégie a laissé peu de prise à des polémiques (à comparer à l'outre-manche…), mais a suscité peu d'entrain. Il est dur d'estimer le succès dans l'absolu de cette position, puisque par exemple Corbyn a réussi à être réélu en tant qu'indépendant face à un candidat travailliste officiel, et deux autres indépendants ont été élus sur des positions très pro-Palestine, toujours face à des travaillistes.

    En effet, la victoire des travaillistes est surtout due à l'usure du pouvoir et à l'effondrement des conservateurs. Le Labour n'obtient que 1.7% de voix supplémentaires en 5 ans. En revanche, les tories perdent 20% des voix. Les mensonges de BoJo, l'incompétence de Lizz Truss et la campagne déplorable de Rishi Sunak (à se demander si son équipe de relations publiques ont voulu sa réélection ; le nombre de gaffes et d'images désastreuses dans sa campagne est impressionnant) ont donné une image d'incompétence aux Tories, qui enregistrent une défaite historique. Plusieurs ministres sortant sont battus, et Lizz Truss devient le premier ex-PM à être défait dans sa circonscription.
    Le Labour l'emporte également en Écosse face au SNP, indépendantistes globalement plus à gauche, qui passent de 46 sièges à seulement 9. Il s'agit d'une combinaison d'usure du pouvoir, de leadership défaillant depuis le retrait de Nicola Sturgeon l'année dernière, et globalement d'une impasse pour la cause indépendantiste qui n'a pas d'horizon clair pour sa cause.

    La défaite des Tories profite donc aux travaillistes, mais aussi au Libs Dems, qui obtiennent 71 siègent (contre 120 pour les conservateurs), un succès historique sur un siècle. Leur stratégie de campagne a clairement été gagnante, focalisée sur certaines circonscriptions (au total, leur nombre de voix est quasiment le même qu'il y a 5 ans), avec un leader assez iconoclaste qui se faisait interviewer sur des manèges ou autres attractions.
    L'autre grand vainqueur des élections est le parti Reform UK, successeur spirituel du British Party, lui-même émanation de l'UKIP. Ce parti, clairement d'extrême-droite et populiste (à la différence de ses prédécesseurs plus iconoclastes), obtient 14% des suffrages, contre 23 pour les conservateurs, même si à cause du scrutin uninominal à un tour n'enverra que 4 députés à Westminster. Après avoir longtemps hésité à se présenter, Nigel Farage a enfin gagné une élection parlementaire, après 7 autres tentatives infructueuses.


    Et dans tout ça, quelles futures relations avec l'UE ? (restons dans le sujet du topic après tout.)
    Difficile à dire. L'UE a été un sujet consciencieusement évité pendant la campagne. Globalement, l'opinion publique britannique majoritaire est que le Brexit a été un échec, mais aucune majorité ne se dégage pour rejoindre l'UE ou même le marché unique. Keir Starmer a évité d'en parler durant sa campagne pour éviter de diviser sa base électorale, ses électeurs des classes plus populaires restant pro-brexit. Pour autant, avec sa majorité élargie, il sera capable au pouvoir de faire un peu bouger les choses.
    À mon avis, tout ce qui est réintégration du marché unique dans les cinq années à venir est mort, les britanniques préférant passer à autres choses et éviter de rouvrir les débats. Pour autant, on devrait assister à une politique européenne plus accommodante, avec des accords de coopération divers et variés pour faciliter les relations entre le RU et l'UE.

    Sur le long terme, le futur des relations va sûrement se jouer dans la recomposition à droite. Actuellement, les tories sont coincés entre les Libs Dems et Reform UK. À cause du scrutin uninominal à un tour, si les tories ne parviennent pas à refaire le vide autour d'eux, ils ne sont pas prêt de revenir au pouvoir. Mais la question est de savoir quel sera leur futur ligne politique, après dix années de dérive droitière. Vont-ils se recentrer pour concurrencer les libéraux, ce qui permettra d'envisager un futur rapprochement entre le RU et l'UE ? Ou au contraire, se diriger toujours plus vers l'extrême-droite, focalisée sur l'immigration, pour éviter la concurrence de Farage et de Reform UK ? Dans ce cas, difficile d'imaginer une volonté future de s'ouvrir au monde et sur les autres pays européens.
    Merci pour l'analyse.

    Assez rigolo de constater que la question la plus cruciale sur le continent, brexit or not brexit, a été soigneusement évitée pour ne pas froisser les convenances post-channel.

    So british
    L'expertise CPC, c'est mon dada.

  14. #3944
    Nous avons un problème avec l'élu d'un pays membre de l'EU et de l'OTAN.

    Sur la photo, il y en a un qui est convoqué à la Cour internationale de Justice et qui n'a pas fait preuve de bonne volonté.

    Viktor Orban rencontre Vladimir Poutine ce vendredi : un affront inédit à l'Union européenne et à l'Ukraine

    https://www.lalibre.be/international...IYELZABABSXUA/

  15. #3945
    Très bon résumé Arthropode, merci.

    Citation Envoyé par fractguy Voir le message
    Assez rigolo de constater que la question la plus cruciale sur le continent, brexit or not brexit, a été soigneusement évitée pour ne pas froisser les convenances post-channel.
    C'était le sujet du dernier Affaires Étrangères de la saison, la semaine dernière :

    https://www.radiofrance.fr/francecul...paisee-4010465

    S'il devait y avoir un rapprochement avec l'UE, cela ne se passera pas en frontal, mais avec des assouplissements en terme de circulation des personnes (étudiants par exemple), ainsi que j'imagine dans les domaines industriels ou militaires.

    L'Irlande du Nord devient dès lors une sorte de laboratoire, puisqu'elle applique les normes de l'UE.

    https://www.theguardian.com/technolo...-the-eu-and-ni

    ‘Hard to argue against’: mandatory speed limiters come to the EU and NI

    All new cars must have the devices from 7 July, adding fuel economy as well as safety. Will mpg become the new mph?

    (...)

    Technology that will be required across Europe from this weekend may change that culture, because from 7 July all new cars sold in the EU and in Northern Ireland must have a range of technical safety features fitted as standard. The most notable of these is intelligent speed assistance – or colloquially, a speed limiter.

    The rest of the UK is theoretically free, as ministers once liked to put it, to make the most of its post-Brexit freedoms, but the integrated nature of car manufacturing means new vehicles here will also be telling their drivers to take their foot off the accelerator. Combining satnav maps with a forward camera to read the road signs, they will automatically sound an alarm if driven too fast for the zone they are in.
    Dernière modification par Foksadure ; 06/07/2024 à 13h09.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  16. #3946
    Pourquoi est-ce que les questions du type brexit ou pas n'ont pas pu se régler par une sorte de "mariage en chambre à part"?C'est à dire que pour éviter qu'un pays soit tenté par une sortie de l'UE, on aurait pu proposer un système où il regagne une souveraineté sur certains points mais pas sur d'autres. Regain d'autonomie sur les questions qui causent de grosses frictions, et consensus sur ce qui génère de l'argent ou est bénéfique pour tout le monde.

  17. #3947
    J'imagine que parce que pas d'une part, ils ont peur de l'effet boulier que cela pourrait lancer, et que d'autre part ils ont envie d'aller vers une Europe encore plus intégrées (ce qui n'est pas forcément le souhait des populations dans tout les pays mais c'est celui d'une bonne partie de l'establishement). Donc pas de grosse raison de proposer cela de la part des politiques je pense.

    Ensuite, je pense que la plupart des points d'achoppements entre l'UE et ces pays impliquent la gestion économique et notamment la gestion avec l'exterieur, et de fait implique le contrôle des frontières économiques et donc automatiquement la régulation des flux de personnes. Laisser aux pays le contrôle totale sur les flux économique et sur les flux de personnes revient peu ou prou à sortir complétement de l'UE de toute manière.

  18. #3948
    Citation Envoyé par Ultragreatsword Voir le message
    Pourquoi est-ce que les questions du type brexit ou pas n'ont pas pu se régler par une sorte de "mariage en chambre à part"?C'est à dire que pour éviter qu'un pays soit tenté par une sortie de l'UE, on aurait pu proposer un système où il regagne une souveraineté sur certains points mais pas sur d'autres. Regain d'autonomie sur les questions qui causent de grosses frictions, et consensus sur ce qui génère de l'argent ou est bénéfique pour tout le monde.
    C'est plus ou moins ce qu'ils avaient auparavant, avec plein d'exceptions aux règles européennes spécifiquement pour eux.
    Puis les populistes ont déboulé en promettant que quitter l'UE permettra de mettre fin au chômage, remplir les caisses de la NHS, rendre tout le monde riche et ressuscité l'empire britannique, avec ce Grima Langue de Serpent IRL qu'est Farage à leur tête.

    Puis une fois le Brexit voté, les britanniques se sont heurté au mur de la putain de réalité pendant que Farage s'est barré du pays au lendemain de la victoire du Brexit.

  19. #3949
    Citation Envoyé par AttilaLeHein Voir le message
    C'est plus ou moins ce qu'ils avaient auparavant, avec plein d'exceptions aux règles européennes spécifiquement pour eux.
    Puis les populistes ont déboulé en promettant que quitter l'UE permettra de mettre fin au chômage, remplir les caisses de la NHS, rendre tout le monde riche et ressuscité l'empire britannique, avec ce Grima Langue de Serpent IRL qu'est Farage à leur tête.

    Puis une fois le Brexit voté, les britanniques se sont heurté au mur de la putain de réalité pendant que Farage s'est barré du pays au lendemain de la victoire du Brexit.
    Farage a été élu député pour la première fois hier.

  20. #3950
    Citation Envoyé par Ultragreatsword Voir le message
    Pourquoi est-ce que les questions du type brexit ou pas n'ont pas pu se régler par une sorte de "mariage en chambre à part"?C'est à dire que pour éviter qu'un pays soit tenté par une sortie de l'UE, on aurait pu proposer un système où il regagne une souveraineté sur certains points mais pas sur d'autres. Regain d'autonomie sur les questions qui causent de grosses frictions, et consensus sur ce qui génère de l'argent ou est bénéfique pour tout le monde.
    Car le débat public britannique n'avait absolument pas capté que l'UE voulait arrêté de faire des cas à part.

    Ca semblait presque évident pour eux à force de propagande pro Brexit qu'ils auraient accès quasi automatiquement à un deal aussi bien que la Suisse ou la Norvège, voir mieux grâce à leur génie national.
    Et comme ils sortaient d'une énorme phase d'austérité dont une partie de la classe politique avait compris que ca valait le coup de la mettre complètement sur le dos de l'UE et des immigrés, ca n'avait pas l'air de risquer grand chose.

    Médiatiquement le RU c'était déjà 5 minutes pour Hitler / 5 minutes pour les juifs, donc ces idées étaient omniprésentes et même le camp du Remain faisait des exagérations qui se faisaient débunkées et les décrédibilisaient (les "Remoaners"). Pour un observateur extérieur ça semblait complètement absurde, mais à l'intérieur ca a réussi à s'imposer.

  21. #3951
    Citation Envoyé par Jarec Voir le message
    Farage a été élu député pour la première fois hier.
    Ce qui est la preuve que le pays n'a toujours rien appris du bordel qu'à été le Brexit.

  22. #3952
    On aura de premiers indices sur les intentions européennes que s'autorise Starmer vis à vis de son opinion publique lors du 4eme sommet de la CPE (Communauté politique européenne), le 18 juillet.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Commun...urop%C3%A9enne

    https://www.theguardian.com/commenti...cy-kim-darroch

    In a fragile and dangerous era, strengthening ties with Europe is Britain’s most urgent challenge

    Keir Starmer inherits a foreign policy in-tray that includes two wars and the possible return of Trump

    (...)

    A week later (après le sommet de l'OTAN), Starmer will host the European Political Community summit: 50 European leaders meeting at Blenheim Palace in Oxfordshire. Behind the scenes, EU leaders will be curious to know what Starmer wants from them. Is it only an agreement on foreign policy cooperation, a deal to minimise checks on agri-food trade, something on youth mobility? Or will there be more ambition?

    For their part, EU leaders will respond cautiously: they’ll say, “You’re nicer people than your predecessors, but you can’t cherry-pick and we’ll have our demands, like bigger fisheries quotas”. There are no easy wins here.
    Inutile de dire que Farage - populiste consommé - saisira toute opportunité de les dénoncer pour flatter son propre électorat avide de "changement", quel qu'il soit, après qu'on leur a volé leur Brexit fantasmé.
    Dernière modification par Foksadure ; 07/07/2024 à 14h16.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  23. #3953
    https://www.lemonde.fr/international...7417_3210.html

    Royaume-Uni : le nouveau chef de la diplomatie britannique a réservé à l’Allemagne sa première visite à l’étranger

    David Lammy a rencontré son homologue allemande, Annalena Baerbock, après la victoire des travaillistes aux législatives. La ministre a souligné que le Royaume-Uni était « une partie indispensable de l’Europe ».
    https://www.lemonde.fr/international...7415_3210.html

    Union européenne : Josep Borrell recadre Viktor Orban à la suite de sa participation au sommet des Etats turciques

    Pour le chef de la diplomatie européenne, le président hongrois ne représentait que son pays, lors de cette réunion, et non l’Europe, dont Budapest assure la présidence tournante depuis le 1ᵉʳ juillet. Cette mise au point intervient après une visite à Moscou de Viktor Orban qui a provoqué un tollé à Bruxelles.

    (...)

    L’Organisation des Etats turciques est une organisation internationale regroupant les Etats de langues turciques, fondée en tant que Conseil turcique en 2009 par l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Turquie. La Hongrie en est devenue un Etat observateur en 2018.

    Selon M. Orban, cette organisation proche d’Erdogan est « un pilier essentiel de la coopération Est-Ouest », a déclaré un de ses collaborateurs sur X.

    L’UE a rejeté en 2022 des déclarations de la Turquie sur l’adhésion de l’autoproclamée République turque de Chypre-Nord comme membre observateur de l’organisation. « L’Union européenne rejette les tentatives de l’Organisation des Etats turciques de légitimer l’entité sécessionniste chypriote turque, la prétendue “République turque de Chypre-Nord”, non reconnue au niveau international, en tant qu’observateur » au sein de l’organisation, a réitéré Josep Borrell samedi.
    Il y en a qui ont vraiment le sens des alliances rétrogrades.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  24. #3954
    Bon article du Guardian sur les attendus d'une révision des relations UE-UK, à la veille du sommet (informel) de la Communauté politique européenne (CPE), auquel doivent participer 47 dirigeants pour discuter notamment de l'Ukraine.

    https://agenceurope.eu/fr/bulletin/article/13454/19

    Ce sommet, organisé au palais de Blenheim, où est né Winston Churchill, comprendra une séance plénière d'ouverture, suivie de trois tables rondes sur les migrations, l'énergie et la connectivité ainsi que sur la défense de la démocratie, avant de s'achever par une séance plénière finale.
    https://www.theguardian.com/commenti...eurosceptic-eu

    The Brexit fantasists may be beaten, but Brexit reality is a far tougher foe
    Rafael Behr


    Only when the blinkers of Eurosceptic ideology are removed does the full scale of the task of repairing EU relations become clear

    (...)

    Starmer’s opening bid is something more amenable and available – a new UK-EU defence and security partnership, with security defined expansively to include energy supplies, climate policy and migration. That has the merit of offering Europe something it might actually want from Britain. It would restore the framework for broad strategic alignment envisaged in the “political declaration” that came attached to Theresa May’s Brexit deal and which was shredded by Boris Johnson.

    As the only European country to rank alongside France as a serious military power, Britain has hardware and expertise to offer continental democracies that feel vulnerable to Russian aggression. That anxiety is soaring in proportion to shortening odds on Donald Trump returning to the White House in November, undermining Nato and appeasing the Kremlin.

    Britain offering to deploy its security capabilities under a European banner will buy a lot of goodwill in Brussels. Whether that can be parlayed into favours on the trade side of the ledger is a different question. The official answer is no. The unofficial answer is not yet.

    (...)

    But there are things that the EU wants from the UK – fisheries access, a youth mobility scheme. Some continental governments are open to persuasion that reconciliation with London has benefits that should soften the usual Brussels allergy to anything that might enable economic competition from a non-member state.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  25. #3955
    Coucou,

    Vous savez quel est le paradoxe en Sicile ? Les sécheresses y sont fréquentes mais ça ne les empêche pas de jeter l'eau de pluie à la mer.

    Il y a un énorme problème de gestion de l'eau sur cette île. Ils ont construit par exemple le barrage Trinità en 1959 à Castelvetrano avec un bassin pour stocker l'eau. Mais n'ayant jamais reçu de tests officiels, ils ne peuvent pas l'utiliser, si bien que lorsqu'il y a la saison des précipitations, ils ouvrent grand les vannes pour évacuer l'eau dans un canal vers la mer. En plus, les réseaux d'irrigations sont vétustes, les conduites ne fonctionnent plus et les agriculteurs se retrouvent à creuser des puits illégaux afin de survivre.

    Sur les 46 réserves d'eaux que comptent la Sicile, beaucoup sont en situation critique tandis que ceux des grandes villes sont bien en-dessous de la moyenne. Et 2025 sera pire, car le renouvellement ne pourra pas être à la hauteur des besoins (sans compter le changement climatique qui va accentuer la situation).

    Si l'Italie est l'un des pays qui prélèvent le plus d'eau douce en volume absolu en surface ou en souterrain dans l'Europe, les canalisations sont dans un état si déplorable que près de la moitié de l'eau est perdue (43 litres perdus pour 100 litres prélevés). Si c'était réparé, cela aurait pu combler les besoins de trois quart des Italiens (43 millions d'habitants au bas mot). Près de 60% du réseau italien a plus de 30 ans, et 25% ont plus de 50 ans. Sâchant que le renouvellement des canalisations est de quatre mètres par kilomètres par an (sur un kilomètre de canalisations, 4 mètres y seront renouvellés), il faudrait attendre... le milieu du XXIIIe siècle avant que tout soit remplacé !

    Bien sûr, cela ne veut pas dire que les politiques publics ne font rien, mais le mécontentement des agriculteurs et habitants se fait sentir. La Sicile a un très haut de natalité comparé à l'Europe, mais c'est l'une des régions qui se dépeuplent le plus vite. C'est un agriculteur dont les citronniers carbonisent en ce moment qui nous fait cette remarque éloquente : "Sans eau, il n'y a pas de vie. C'est très grave. Les familles risquent leur gagne-pain, les jeunes préfèrent partir et les campagnes se vident".

    Source
    Poids lourd des clapiers.

  26. #3956
    https://www.lemonde.fr/economie/arti...7154_3234.html (paywall)

    En Hongrie, les entreprises étrangères se plaignent des pressions grandissantes du pouvoir

    De plus en plus d’investisseurs dénoncent ce qui ressemble à des tentatives d’expropriation du gouvernement nationaliste de Viktor Orban.
    Totor applique les méthodes de son maître - voir le docu « Le Système Poutine » de 2007 - pour prendre le contrôle des filiales d'entreprises allemandes et autrichiennes opérant dans certains secteurs (matériaux de construction, télécommunications, commerce, gestion des déchets, infrastructures, assurances), mises sous tension via amendes, chicaneries administratives, suggestion amicale d'ouvrir leur capital à des investisseurs proches du pouvoir...

    Fort heureusement, le secteur automobile est épargné : BYD peut venir s'installer tranquillement sur les plates-bandes de BMW et consorts.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  27. #3957
    https://atlantico.fr/article/decrypt...Samuel-Furfari

    La catastrophe énergétique allemande se poursuit tandis que la France rebondit

    L'Allemagne est récemment passée du statut d'exportateur net d'électricité à celui d'importateur net d'électricité. Comment expliquer les difficultés de l'Allemagne dans sa stratégie énergétique par rapport à ses voisins européens et notamment la France ?
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

  28. #3958
    Plaidoyer de Josep Borrell pour un vaste chantier de modification des Traités (notamment celui de Lisbonne) afin que l'Europe soit en capacité d'exister sur le plan géopolitique, et "géo-économique" comme on dit maintenant :

    https://legrandcontinent.eu/fr/2024/...port-draghi-x/

    Un bond en avant ? Le rapport Draghi et le futur géopolitique de l’Europe

    « Si l’impérialisme agressif de la Russie de Vladimir Poutine était réellement perçu comme un risque existentiel pour l’Union comme c’était le cas du Covid-19, le choix d’une dette commune serait vite fait. »

    Dans une pièce de doctrine, le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère Josep Borrell réagit au rapport Draghi.
    Il faudra en particulier une plus grande intégration dans des domaines clefs comme la fiscalité, notamment pour financer le budget de l’Union et soutenir ses émissions de dette, la politique étrangère et la défense. Pour ce faire, il faudra nécessairement passer par une modification des Traités.

    L’intégration de ces trois domaines au sein des compétences communautaires sera particulièrement complexe, car ils constituent le cœur de la souveraineté nationale, mais lorsque le traité actuel a été approuvé au début des années 2000, l’état du monde était très différent de celui d’aujourd’hui.

    Modifier le Traité peut sembler irréaliste. Mais ne pas le faire le serait également. Il sera en effet très difficile à l’Union de survivre si elle s’en tient uniquement aux Traités tels qu’ils existent aujourd’hui comme Mario Draghi l’a souligné à plusieurs reprises.
    Après l'étape de ma monnaie unique, on verra quels sont les États membres responsables qui accepteront de renoncer plus encore certaines de leurs prérogatives qui relèvent du périmètre régalien (i.e. lever l'impôt, assurer sa défense) pour accepter de les intégrer progressivement au sein de l'entité supranationale qu'ils ont créée. Comme c'est contradictoire avec l'élargissement de l'intégration européenne qui est également nécessaire pour contrer la Russie et la Chine, cela va raviver la mise en œuvre d'une Europe à deux vitesses ou à plusieurs cercles, avec un noyau dur des fondateurs/progressistes/locomotives, et une périphérie concentriques d'associés "à la carte", comme c'est déjà le cas pour l'Euro ou Schengen.
    « Sans puissance, la maîtrise n'est rien »

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