Ensuite, pour faire des études cliniques il faut des patients. Généralement rémunérés.
Tu
trouveras ici une belle étude avec plein de chiffres et de formules sur le nombre de patients d'une cohorte et sur la durée de l'essai en fonction de la prévalence de la pathologie.
Bah ouais, une étude clinique c'est pas "pif-paf j'te file un cacheton et si t'es pas mort tout de suite c'est que c'est bon." Ça s'inscrit dans une certaine durée dépendante des pathologies. Durée qui multiplie mathématiquement le coût (des professionnels et des patients).
Les labos ont donc confié à des structures spécialisées le soin de réaliser ces tests. Ils sont moins chers parce qu'une fois qu'ils ont fini l'étude clinique sur l'obésité pour le labo A, ils utilisent les mêmes professionnels pointus pour une autre étude sur l'obésité, mais pour le labo B.
Voilà pour une autre partie des coûts et sur la manière dont ils ont été diminués sans perte de qualité dans le service rendu.
[sauce : la moitié de mon patrimoine génétique qui a dirigé un centre de recherche clinique pendant une petite 20aine d'années et vécu cette transition]
Bien entendu, les labos sont des entreprises
commerciales. Elles sont loin d'avoir le cul propre et exploitent leur marché et ses règles pour générer un max de profit.
Profit qui sert a pérenniser leur activité (et à se rémunérer grassement au passage, c'est vrai), parce que j'imagine que tu n'as pas non plus le moindre début de commencement d'idée du nombre de molécules qui passent du stade "découverte d'une molécule active" au stade "médicament commercial" en ayant passé l'ensemble des tests nécessaires à une mise sur le marché.
De mémoire (nos vrais experts préciseront sans doute) on est sur du 1/1000. Je te le traduis : Pour mille molécules dont on détecte un effet sur une pathologie spécifique, seule UNE deviendra un médicament. Ça s'arrête à différents stades mais ce sont également des coûts qui s'additionnent.