J'ai bouclé la campagne solo de
Hot Wheels Unleashed (2021) en une grosse quinzaine d'heures.
Je laisse ici de côté la déception de voir ce Mario Kart-like vendu 50€ avec un multi aussi lacunaire, mal fichu et déserté à peine quelques jours après une sortie surhypée, et aussi la politique de DLC "day one" et season passes pour un jeu déjà beaucoup trop cher.
Ne pouvant pas, en tout état de cause, profiter du multi, j'ai décidé d'essorer tout de même un peu le solo histoire d'en avoir pour mon argent.
Les bases de la conduite sont simples et la prise en main est immédiate, avec seulement trois touches : accélérateur, frein, et un boost que l'on charge en dérapant dans les virages à l'aide du frein. Ce n'est cependant pas si aisé à bien optimiser, sachant que les circuits deviennent rapidement un peu tortueux et semés d'embûches : loopings, obstacles, sauts au dessus du vide (intérêt à bien viser, sinon vous êtes bon pour un respawn), voire même une araignée géante qui répand ses toiles sur la piste. L'IA est plutôt bien foutue, pas de rubber banding trop visible, et suffisamment performante pour mettre de la pression au joueur même en difficulté normale.
Bref, tout cela donne un première impression plutôt bonne, malgré la DA plutôt bof et la musique pourrave. On passe sur l'interface d'un autre âge et on se lance donc dans le mode carrière, tout seul hein car le multi en écran partagé n'est pas supporté dans ce mode-là (faiblesse rédhibitoire et incompréhensible).
Alors le mode carrière c'est une sorte de "ville" (une carte à deux balles, hein, n'allez pas rêver d'un open-world en 3d) dans laquelle le joueur doit relever un certain nombre de challenges en tous genres.
Bon, très exactement
deux genres : course simple (3 tours) contre l'IA, ou bien contre-la-montre avec un chrono à atteindre.
Il y a une cinquantaine de courses et une trentaine de contre-la-montre. Comme il n'y a (évidemment) pas 80 circuits et que le nombre d'environnements (moches) est limité, il y a beaucoup de redites.
Les cinq "boss races" constituent de rares moments de relief (tout relatif) : une course simple, toujours, mais sur un circuit un peu plus complexe que la norme et perturbé par un "boss" qui le parsème d'obstacles uniques : des plaques de glace, des mini-tornades...
Voilà. Ca dure tout de même une quinzaine d'heures comme ça (pour le 100%), ce qui suppose une certaine résistance à l'ennui. La courbe de difficulté est un peu bordélique, avec certains time attacks VRAIMENT tendus, et des choix de design parfois douteux (l'araignée géante par exemple peut facilement te pourrir un run en foutant ses toiles partout… et il y a des circuits avec 3 araignées). Il n'y a aucune forme de scénarisation ni d'enrobage digne de ce nom. La progression est aussi bordélique, puisqu'on débloque principalement de nouvelles caisses avec l'ouverture de "blind boxes" (aléatoires, donc) glanées en solo ou achetées avec la monnaie du jeu. Dans la pratique, on obtient peu de voitures vraiment compétitives, perso j'en ai eu une rapidement, je l'ai upgradée au max et je n'en ai presque plus changé.
Et la répétitivité rend les défauts plus saillants. Je me suis vite rendu compte que la conduite commençait en fait à me déplaire, surtout avec des voitures améliorées. Trop de vitesse et trop peu d'adhérence pour rouler "proprement" en toute circonstance, du coup on passe la moitié du tour à se cogner contre les murs et à compenser en boostant (l'IA le fait aussi). Toutes les caisses qui ne sont pas ultra-plates comme les simili-F1 se retournent bien trop facilement, foutant des runs en l'air pour un oui ou pour un non. Si l'on prend un saut légèrement de travers, il est très difficile de rectifier la trajectoire en vol pour éviter la chute. Ca ne serait pas trop grave pour du multi en mode yolo/détente, mais celui-ci est déjà mort donc bon…
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