le pied de biche c'est la vie !! (nique ta porte)

[Sapro]

[znokiss]

Pour ma part j'ai vécu dix ans avec cinq copains chez l'un d'eux, sans adresse ni attaches à part mes petits boulots et la musique.

Dix ans de squat en europe, j'ai tellement appris !!

Hop, je profite de ce topic singulier (mais sympa) et pose une question absolument naive et premier degré. Dans ce genre de situation, comment tu gères les machins administratifs comme les impôts, les assurances et autres ? T'es inscrit quelque part ou bien osef ou encore totalement "off-grid" ?
Et pour vous qui semblez être revenu dans un mode de vie plus habituel, comment se passe le "retour" à ce niveau ? Vous réapparaissez comme ça, plop, aux yeux de l'administration ?
Aucun jugement, hein, ce sont de vraies questions, et n'hésitez pas à me dire si c'est déplacé

[SilverPig]

T'es domicilié à la CAF. Ton courrier arrive là bas, pour le retour ça se fait tout simplement avec ta nouvelle adresse.

[Raoulospoko]

Hop, je profite de ce topic singulier (mais sympa) et pose une question absolument naive et premier degré. Dans ce genre de situation, comment tu gères les machins administratifs comme les impôts, les assurances et autres ? T'es inscrit quelque part ou bien osef ou encore totalement "off-grid" ?
Et pour vous qui semblez être revenu dans un mode de vie plus habituel, comment se passe le "retour" à ce niveau ? Vous réapparaissez comme ça, plop, aux yeux de l'administration ?
Aucun jugement, hein, ce sont de vraies questions, et n'hésitez pas à me dire si c'est déplacé

Le CCAS de ton bled est obligé de te fournir une adresse administrative. Tous ne le font pas en te trouvant des excuses bidons genre t'as pas de taf.

Le retour a la vie "réel" se passe presque bien. C'est un peu juste un changement d'adresse mais en vérité pour ma part si je n'avais pas eu d'enfant je serais resté dans cette vie. C'est un peu dur car tu dois justifier ton ancien mode de vie, ça passe pas toujours... T'as l'impression d'être un criminel au yeux des gens qui ne connaissent pas ce mode de vie.
Un voleur, un profiteur... Bref ce genre de réflexion qui n'avance a rien...
Surtout quand tu fais des choses dans le quartier genre des ateliers réparation, des concerts, des bouffes de quartier, de l'aide aux devoirs ou aux sans pap....

[Epervier]

Amusant un topic comme ça sur CPC. Bon, il y avait déjà des topics pour un peu tout et n'importe quoi , mais là c'est un sujet particulier. Soit ça va partir en politique française, soit purement en questions/réponses, soit en guide d'aide à l'ouverture de squats ! Mais sinon, je ne sais pas trop de quoi on va parler.
Perso, je vis aussi en squat. Ça fait pas mal d'années. (Je le vis bien, mais j'aimerai avoir mon appart et une bonne situation tout de même quand je passe sur le topic des screenshots et que je me mets à rêver d'un pc de compét', autre que mon pc portable et ses touches de clavier manquantes. :joue du violon: )
Sans trop m'étaler, ça faisait un moment que j'avais envie d'en parler sur le topic au sujet du covid-19, car la situation est pas mal complexe depuis le confinement. Mais je n'avais pas grand chose à dire de plus qu'une brochette d'anecdotes, donc je ne l'ai pas fait... Là je vais balancer deux trois trucs.
Le confinement complique beaucoup de choses, forcément. Pas seulement à la maison, ici on s'en tire bien, mais de ce qu'on entend aussi par les copains qui vivent ailleurs, les gens de certains milieux qui gravitent autour de tout ça ou des gens qu'on connait en ville. Dès le premier jour, les amendes aux SDFs, la fermeture des associations -qui hébergent, qui conseillent, qui filent de la bouffe-, le blocage de tas de gens chez eux alors qu'ils vivent dans des conditions de merde, la galère pour les toxicomanes (même si heureusement, les ordonnances sont automatiquement renouvelées)... Et pour le coup, la solidarité quand on est tous bloqué chez soi, c'est une vrai galère à mettre en place. Le 115 est à la traîne ici, ça a réquisitionné mais, sans surprise, pas vraiment de suivi ni de soutien, le problème est plus caché que résolu.
Et là, la fermeture des marchés -certains à la maison y travaillent, et surtout on y a pas mal de plans pour ramener des légumes-, le couvre-feu qui empêche d'aller faire les poubelles des magasins et boulangeries... pas mal d'accès à la bouffe habituelle sont arrêtés. Et plus de restos du coeur non plus, entre autres.
La charité, la solidarité tout autant que les débrouilles sont grippées.
Dans certaines villes, ça craint de plus en plus d'après les infos qui nous arrivent. La situation se tend, mais si il doit se passer quelque chose, ça "implosera" plutôt qu'exploser. Ce ne sera pas des "émeutes" mais plutôt du pétage de plomb individuel qui va arriver, je pense.

Bref, ce topo concerne plus les gens vraiment précaires que la situation dans les squats précisément, puisque selon les gens/le bâtiment occupé, ça change du tout au tout.
Chez nous, on a su s'organiser pour que la bouffe ne soit pas un problème. Alors on est pas mal de bouches à nourrir, et pas beaucoup avec de l'argent, mais on a l'expérience du temps passé ensemble pour s'en sortir royalement.

[SilverPig]

Je comprends bien ce que tu veux dire par imploser,, ça doit pas être évident et je pense que ça doit être comme ça dans beaucoup d'endroit où des communautés vivent. En tout cas bon courage.

[Raoulospoko]

Amusant un topic comme ça sur CPC. Bon, il y avait déjà des topics pour un peu tout et n'importe quoi , mais là c'est un sujet particulier. Soit ça va partir en politique française, soit purement en questions/réponses, soit en guide d'aide à l'ouverture de squats ! Mais sinon, je ne sais pas trop de quoi on va parler.
Perso, je vis aussi en squat. Ça fait pas mal d'années. (Je le vis bien, mais j'aimerai avoir mon appart et une bonne situation tout de même quand je passe sur le topic des screenshots et que je me mets à rêver d'un pc de compét', autre que mon pc portable et ses touches de clavier manquantes. :joue du violon: )
Sans trop m'étaler, ça faisait un moment que j'avais envie d'en parler sur le topic au sujet du covid-19, car la situation est pas mal complexe depuis le confinement. Mais je n'avais pas grand chose à dire de plus qu'une brochette d'anecdotes, donc je ne l'ai pas fait... Là je vais balancer deux trois trucs.
Le confinement complique beaucoup de choses, forcément. Pas seulement à la maison, ici on s'en tire bien, mais de ce qu'on entend aussi par les copains qui vivent ailleurs, les gens de certains milieux qui gravitent autour de tout ça ou des gens qu'on connait en ville. Dès le premier jour, les amendes aux SDFs, la fermeture des associations -qui hébergent, qui conseillent, qui filent de la bouffe-, le blocage de tas de gens chez eux alors qu'ils vivent dans des conditions de merde, la galère pour les toxicomanes (même si heureusement, les ordonnances sont automatiquement renouvelées)... Et pour le coup, la solidarité quand on est tous bloqué chez soi, c'est une vrai galère à mettre en place. Le 115 est à la traîne ici, ça a réquisitionné mais, sans surprise, pas vraiment de suivi ni de soutien, le problème est plus caché que résolu.
Et là, la fermeture des marchés -certains à la maison y travaillent, et surtout on y a pas mal de plans pour ramener des légumes-, le couvre-feu qui empêche d'aller faire les poubelles des magasins et boulangeries... pas mal d'accès à la bouffe habituelle sont arrêtés. Et plus de restos du coeur non plus, entre autres.
La charité, la solidarité tout autant que les débrouilles sont grippées.
Dans certaines villes, ça craint de plus en plus d'après les infos qui nous arrivent. La situation se tend, mais si il doit se passer quelque chose, ça "implosera" plutôt qu'exploser. Ce ne sera pas des "émeutes" mais plutôt du pétage de plomb individuel qui va arriver, je pense.

Bref, ce topo concerne plus les gens vraiment précaires que la situation dans les squats précisément, puisque selon les gens/le bâtiment occupé, ça change du tout au tout.
Chez nous, on a su s'organiser pour que la bouffe ne soit pas un problème. Alors on est pas mal de bouches à nourrir, et pas beaucoup avec de l'argent, mais on a l'expérience du temps passé ensemble pour s'en sortir royalement.

Tu m'étonnes, par habitude il y a toujours un endroit de prévention chez nous et je tiens un stand dans les concerts, festival....
Bah là c'est mort...
C'est déjà pas simple d'avoir du matos de prev mais là ça crains...

- - - Mise à jour - - -

Big up en tout cas !!!
Me suis encore fait arrêter par les keufs en faisant les poubelles du Leclerc du coin, avec prise de photos par le directeur toussa toussa...
Vole de poubelles quoi...
Comme demander Znokiss, ben même en revenant a une vie plus régulière, tu garde des bonnes habitudes comme la récup, les poubelles des magos...
Mais ya toujours un gland pour faire chier...
En tout cas c'est pas un topac pour expliquer comment ouvrir sinon je l'aurais créé dans la partie bricolage
Et les modos auraient kiffer
Ya bien des topics sur la guerre, la politique et même les fringues....
Bah fuck off autant échanger

[znokiss]

Merci pour les retours.

Bah fuck off autant échanger

Ouaip, je pense que sur le ton de l'échange et tant que ça détaille pas trop de trucs hors la loi et que ça se limite au partage et à l'information, ce topic ne pose pas de soucis.

[Raoulospoko]

Ben c'est le but

- - - Mise à jour - - -

Sinon si tu veux arrêter de payer ton elec mp moi

Bon je déconne, j'en parlerai pas ici mais y'a des sites comme squat.net et tant d'autres qui le font très bien.
Il y a beaucoup de brochures aussi mais je ne me rappelle plus du lien...

[Raoulospoko]

Merci pour les retours.


Ouaip, je pense que sur le ton de l'échange et tant que ça détaille pas trop de trucs hors la loi et que ça se limite au partage et à l'information, ce topic ne pose pas de soucis.

C'est aussi quand tu retournes a une vie "normale", tu te sent vachement seul...

- - - Mise à jour - - -

Allé pour le plaisir !!!

[akaraziel]

Quand les flics ont vu que l'ont vider des packs de bières du bar et que l'ont commencer a en boire les insultes ont fusées

C'est un peu de la provoc aussi, c'est sûr que ça n'allait pas arranger la situation.

Dès le premier jour, les amendes aux SDFs

Si c'est avéré, faudrait être complètement stupide pour verbaliser des SDF pour le non respect du confinement.

Le 115 est à la traîne ici, ça a réquisitionné mais, sans surprise, pas vraiment de suivi ni de soutien, le problème est plus caché que résolu.

C'est un peu partout pareil malheureusement, et le combo période hivernale + confinement n'a pas aidé.


Mais sinon ça implose déjà, beaucoup n'y pensent pas mais le confinement implique aussi plus de différents familiaux (allant de la simple engueulade qui gêne le voisinage aux violences intra-familiales).
Pour en revenir aux squats, je serais pas étonné de voir les mêmes problèmes malgré l'entraide habituelle. Les conditions de vie n'en sont que plus difficiles.
Bon courage à vous en tous cas.

[Raoulospoko]

Avant le covid vivre en squat était déjà une sorte de confinement.

[Raoulospoko]

https://www.lemonde.fr/societe/artic...5291_3224.html

Faut être abonné pour avoir la totalité de l'article, mais je peu faire un résumé pour ceux que ça intéresse.

[akaraziel]

Réservé aux abonnés.

[Raoulospoko]

Alors, deux baguettes, six bananes, une boîte d’œufs, trois tomates, un filet de patates… Reculez ! Reculez ! » La file indienne s’est transformée en un serpentin confus. Une bénévole tente de maintenir un semblant d’ordre tandis qu’une quinzaine de personnes essayent d’avancer vers elle. Certaines se cachent le bas du visage avec un bout d’écharpe ou le col d’une doudoune. Personne n’a de masque ni de gants. Les enfants gigotent dans les poussettes.

Face à eux, des stocks de pâtes, des cageots d’asperges, des boîtes de céréales… entreposés sur des grandes tables, que tente de répartir un petit groupe de personnes, dans l’agitation et la nervosité. Mercredi 1er avril, dans le plus grand bidonville de Bordeaux, une distribution de nourriture a été organisée. Une première, rendue nécessaire en cette période de confinement.

Les provisions données sont calculées en fonction de la taille de la famille et de l'âge des enfants.
Les provisions données sont calculées en fonction de la taille de la famille et de l'âge des enfants. UGO AMEZ POUR "LE MONDE"
Etalés sur deux hectares d’une friche industrielle de la rive droite de la Garonne, les lieux abritent quelque 350 personnes, en majorité des familles roms de Bulgarie, installées dans des caravanes ou des cabanes de fortune. Et qui redoutent aujourd’hui une pénurie alimentaire.

[Raoulospoko]

Les chantiers du bâtiment sont à l’arrêt, les hôtels et restaurants sont fermés, les activités de ferraillage et de mendicité sont rendues impossibles par le confinement, de même que les points d’aide alimentaire se sont raréfiés… « On ne peut plus travailler, ni sortir », rapporte Kalinka, une jeune femme de 19 ans. Elle-même ne s’est pas aventurée en dehors du bidonville depuis trois semaines. « Pour nous, c’est difficile de manger », reconnaît-elle. Kalinka faisait la manche en attendant que la saison agricole reprenne. De mai à octobre, la jeune femme et son mari travaillent dans un domaine viticole de l’appellation Pessac-Léognan. Mais cette année, l’incertitude menace : « Pour l’instant, le patron ne veut pas nous faire signer de nouveau contrat », confie-t-elle.

Les associations Médecins du monde et Les enfants de Coluche organisent une distribution alimentaire, mercredi 1er avril, dans le plus grand bidonville de Bordeaux.
Les associations Médecins du monde et Les enfants de Coluche organisent une distribution alimentaire, mercredi 1er avril, dans le plus grand bidonville de Bordeaux. UGO AMEZ POUR "LE MONDE"
Bricolage
« Les personnes nous alertent parce qu’elles vont mourir de faim, pas du Covid-19 », résume Morgan Garcia, coordinateur de la mission squat et bidonville de Médecins du monde (MDM), présent mercredi aux côtés des associations Les enfants de Coluche et Bienvenue. « Tout ce joli monde s’est regroupé au travers d’un appel de la métropole, explique un des membres des Enfants de Coluche. Le comité d’entreprise de la SNCF nous a mis ses locaux à disposition pour stocker les aliments et le Parti communiste de Bègles a loué un camion frigorifique. » Plusieurs tonnes de denrées, surtout issues des banques alimentaires, ont été distribuées. De quoi tenir quelques jours. « C’est une situation exceptionnelle », souligne Morgan Garcia. Mais elle se reproduit à de maintes reprises sur le territoire.

Une jeune mère est venue remplir sa valise de nourriture lors d’une distribution alimentaire dans un bidonville de la rive droite bordelaise, le 1er avril.
Une jeune mère est venue remplir sa valise de nourriture lors d’une distribution alimentaire dans un bidonville de la rive droite bordelaise, le 1er avril. UGO AMEZ POUR "LE MONDE"
« Environ 2 500 personnes vivent en squat et en bidonville sur la métropole bordelaise, bien souvent sans accès à l’eau ou à des sanitaires », rapporte Aude Saldana-Cazenave, responsable MDM en Aquitaine. Des populations étrangères en majorité et sans filet de sécurité dans la crise économique et sanitaire.

Plusieurs tonnes de denrées, surtout issues des banques alimentaires, ont été distribuées. De quoi tenir quelques jours

Dans une lettre adressée le 27 mars à la préfecture et aux élus du territoire, quinze associations, dont MDM et le Secours catholique, ont mis en garde face au risque de « sous-alimentation ». « La distribution de nourriture et de produits d’hygiène incombe plus que jamais aux pouvoirs publics », écrivent-elles. La préfète de la Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, se veut rassurante : « Aujourd’hui, il n’y a pas de tension sur les besoins alimentaires », affirme-t-elle. Et de mettre en avant la mobilisation de ses services qui, à l’image de la ville, financent les banques alimentaires ou subventionnent les associations. Sur le terrain, l’impression d’un bricolage s’impose.

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Un squat, près de la place de la Victoire. Sept familles partagent ici l’espace d’un petit immeuble de trois étages. Mohammed, un père de famille algérien en situation irrégulière, ne sort plus que pour acheter du pain. Le salon de coiffure dans lequel il travaillait a fermé. Hamza, Algérien et sans papiers également, continue lui de livrer des repas à vélo pour la plate-forme Uber Eats. Mais son activité a considérablement ralenti depuis le confinement. Sans compter qu’il ne touche que 30 % des revenus qu’il génère, le reste revenant à la personne titulaire officielle du compte de livreur qu’il utilise.

Frédéric Raguénès, président du Squid, un centre social autogéré, réceptionne un don alimentaire de l'Ordre de Malte à destination des hommes confinés dans un squat, le 1er avril.
Frédéric Raguénès, président du Squid, un centre social autogéré, réceptionne un don alimentaire de l'Ordre de Malte à destination des hommes confinés dans un squat, le 1er avril. UGO AMEZ POUR "LE MONDE"
« Objectif zéro infecté »
Thierry Charenton, le directeur du centre social du quartier, connaît bien les familles du squat. « On fait des activités avec eux toute l’année, dit-il. On a voulu prendre de leurs nouvelles au début du confinement et ils nous ont signifié qu’ils avaient des difficultés pour avoir des produits d’entretien, d’hygiène… Même si certaines associations caritatives ont rouvert, ça ne suffit pas. » Ce mercredi, Thierry Charenton a les bras chargés de plats cuisinés, des petites portions de betteraves ou de gratins de pommes de terre. « Je suis passée à la maternelle du secteur qui reste ouverte pour les enfants des personnels hospitaliers. Je récupère tous les jours les repas non consommés. »

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Non loin, dans le quartier de Saint-Michel, c’est une bénévole de l’Ordre de Malte qui, depuis une semaine, dépose les invendus d’un supermarché sur les marches d’un autre squat. Dans ce bâtiment ouvert par le Squid – un centre social autogéré, un collectif qui représente plusieurs squats dans lesquels vivent 300 personnes −, une quinzaine d’adultes vivent aujourd’hui, dont une majorité de ressortissants d’Afrique de l’Ouest déboutés de leur demande d’asile.

Souma, un Guinéen de 36 ans, résidant dans un squat du quartier Saint-Michel, le 1er avril.
Souma, un Guinéen de 36 ans, résidant dans un squat du quartier Saint-Michel, le 1er avril. UGO AMEZ POUR "LE MONDE"
« On a lancé un appel à l’aide », explique Souma, un Guinéen de 36 ans. Bénévole du Secours catholique et habitant du quartier, Gilles Havrin a « dépanné » les résidents des lieux. « On est allé chercher du stock chez Les Restos du cœur la semaine dernière et, cette fois, on va aller leur faire des courses. » L’association s’apprête aussi à distribuer des chèques-services aux familles du département vivant dans un squat.

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« Il faut tout faire pour aider ces lieux sur le plan sanitaire », insiste pour sa part Corinne Torre, de Médecins sans frontières (MSF). L’ONG a apporté au squat du quartier Saint-Michel des savons, des gants et des masques, développe des maraudes pour détecter des cas suspects et mettre en place des protocoles d’hygiène. « On a essayé de s’organiser comme si on était une structure conventionnelle sans en avoir les moyens. On a mis un mètre cinquante entre les lits, on donne la consigne de ne pas sortir, on n’accueille plus de nouvelles personnes…, énumère Frédéric Raguènès, le président du Squid. L’objectif, c’est zéro infecté. »

Des mineurs isolés ont en outre été sortis du squat et orientés vers des hôtels la semaine dernière. « Il faut mettre tout le monde à l’abri. Si le Covid-19 se répand sur un bidonville ou un squat, ça peut être une catastrophe, prévient Aude Saldana-Cazenave, de Médecins du monde. Plus de 15 % des personnes qu’on suit ont des pathologies comme du diabète ou de l’hypertension, sont dialysées ou attendent des greffes. Ça les rend particulièrement vulnérables. »

[akaraziel]

Merci.

Entre la sous-nutrition, le manque de produits d'hygiène et les problèmes de santé de chacun, c'est très inquiétant.

[Raoulospoko]

Oui, c'est beaucoup le cas dans des lieux d'immigrés, de bidonvilles ou de gens seul a la rue...
Personnellement je n'ai jamais eu ce genre de problème avec mes amis.
J'ai un exemple, une famille d'Italie ou des gens du voyage je ne sais plus vivaient dans des conditions déplorables. Pas d'eau ni d'électricité avec plusieurs enfants. Leurs chiottes était une bouche d'égout dans la cour...
Plusieurs fois ont leur a proposé l'eau et l'électricité mais ils ont toujours refusé... Ils voulaient juste de la bouffe ou des bons alimentaire...
Après ont a eu des super contact avec des sans papiers que l'ont a aider a régulariser leurs situations.
Pareil l'on m'a déjà fait venir dans des squats pour mettre l'électricité alors que ça n'était pas possible. Trop insalubre, trop dangereux... Et les gens s'énerve quand tu dis non, mais tu ne peux pas risquer leur vie ou la tienne...

[Nab]

coin,
Ça fait plaisir de voir un topic là dessus. je cherchais un truc du genre sur cpc il y a pas plus d'un mois, j'ai pas trouvé, pas eu la foi de créer en me disant que c'était pas forcément le lieu adapté; donc merci de créer un espace de discussion et d'échanges autour du sujet de la vie en squat et de qui en découle.
Pour expliquer mon rapport à tous ça : je vie dehors/squat depuis un peu plus de deux ans maintenant, par choix je tiens à préciser, j'aurai pu aller toucher le chomdû, je sortais d'un période de travail. J'en avais pas envie (pas envie de voir ces gens là, pas envie d'avoir de comptes à leur rendre, puis j'suis sûr qu'ils m'auraient trouvé du taf vite fait..). Je l'ai pas fait, j'ai pris mon sac et j'suis tipar, j'savais pas vraiment où aller, du coup j'ai commencé par un gros tour des copains un peu partout, ça implique déjà de la récup pour grailler sur la route, beaucoup de stop, de camping sauvage à la campagne, ça m'a fait voir du pays on va dire.
Rencontré plein de gens là dedans, pas mal voyagé (surtout en france+frontières pour l'instant), appris pleins de choses sur le bricolage, le jardinage..... la vie en général quoi. Je sais pas trop de quoi parler comme expérience, j'en ai pas des masses mais bon, plus que pas mal de gens sur le forum je suppose (?) donc si il y a des questions générales qui se posent (on va éviter de trop rentrer dans les détails je suppose (pas toujours très licites..) pour le bien du topic) ce sera un plaisir de participer.

Juste pour finir un p'tit point perso : en squat (j'y suis pas là, "bloqué" chez des amis) sans eau potable ni elec à la campagne (cambrousse = peinard de mon expérience), on a des collègues qui ont terrain avec eau potable pas très loin donc on se ravitaille chez eux. On fait un potager, le bois pour l'hiver..... "la vie à la ferme" en quelque sorte. Perso ça me fait du bien de pas avoir la pression de la ville (bruits, insécurité etc..), on a d'autres galères mais niveau récup on s'en sort quand même bien, on a nos p'tits plans quoi.J'ai pas les meilleurs souvenirs de la vie dehors en ville autrement qu'en groupe avec chiens. Tout seul c'est rush. Ça peut vite être stressant sans chiens ni personne.

Perso j'ai jamais connu d'expulsion sans me faire taper dessus, insulter, mépriser...

Malheureusement bien vrai...

bref, la bonne journée.

[Raoulospoko]

Trop bien, bonne continuation !!
Mes derniers squats étaient a la campagne aussi, ça change, ça fait du bien.

[Nab]

ouais courages à toutes et à tous en ces temps pas très clairs... Pas simple pour tous.

[Raoulospoko]

Au moins il fait beau

[Tankodesantniki]

Le lien est passé sur le topic Covid, je le remets ici:

https://www.lefigaro.fr/confinement-...03#xtor=AL-201

Ca dit que c'est la merde pour les SDF. On s'en doutait, on la déjà dit, mais ça coute rien de le redire.

[Raoulospoko]

Bah ouais, elles sont les chambres d’hôtels promises par l’état...

[Parasol]

Les "SDF"... Le Figaro...
Il paraît que le papier journal c'est pas mal pour démarrer les feux.

Oui, au moins il fait beau.
Cool ce topic sinon, ça nous change.

[Nab]

yup ça doit bien être dur la street actuellement, les quelques retours que j'ai eu récemment par des collègues qui disaient que clairement, la ville actuellement c'est bien tendu, sont alarmants. Entre les points d'eau potable fermés, les toilettes etc... Les collègues en questions me disaient avoir "fuits" dans un village pas loin de la ville où ils se trouvaient, au moins ils peuvent vivre un peu plus peinards, sans pression policière et hostilité du peu de passants. notez que certains (flics comme passants) sont très compréhensifs de la situation et font leur possible pour aider, bien sûr qu'on peut toujours tomber sur des bonnes âmes.

Bon après le point de vue du figaro il fait un peu peur mais bon, c'est pas nouveau chez eux et on n'est pas là pour en parler il me semble..
Par ailleurs un autre pote sous TSO me disait que les ordonnances peuvent être renouvelées automatiquement dans la pharmacie habituelle si pas de possibilités d'en obtenir une neuve auprès d'un centre CSAPAA ou autres organismes du genre (je sais plus c'est quelle orga qui gère la distrib de TSO).

Au passage, on m'a informé du fait que SAFE (asso) maintenait toujours ses envois postaux de matos pour la RDR et la prévention. Ça en parlait un peu au dessus il me semble. À savoir qu'ils le font gratuitement, comme par le passé.

à bon entendeur

edith : @raoul et ouais le beau temps qu'on a en bretagne fait un bien fou, c'est clair, courage à ceelles et ceux qui sont casés comme des lapins dans les tours et qui peuvent pas profiter.

[Raoulospoko]

Bon après le point de vue du figaro il fait un peu peur mais bon, c'est pas nouveau chez eux et on n'est pas là pour en parler il me semble..

[Nab]

je veux dire qu'on est pas là pour en parler pendant des plombes (corrigez moi si je me trompe ) c'est pas nouveau que ce torchon/allume feu basse qualité (il a des agrafes 'me semble) est pas très réaliste quand aux problèmes qu'on peut rencontrer et que le message qu'il porte est pas des plus tendres.

c'est plus clair comme ça ?

genre j'suis plus chaud à discuter si c'est un bon allume feu ou pas qu'à juger de la qualité et la pertinence de leurs infos.

[Eradan]

Non mais les hippies bretons en sarouel, on s'en fout de leur avis.

[Sapro]

Puis faudrait déjà que t'ai un avis....

Barba non facit philosophum.