Ouais, et ça touche principalement des produits bios, et le meilleur, c'est ça:
https://www.marianne.net/economie/co...nd-de-lampleurDes investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.
Première révélation : si la contamination des lots indiens n’est pas systématique, elle est fréquente puisque 48 % des échantillons analysés sont non conformes. Surtout, la contamination est bien antérieure à la fin 2020. La DGCCRF a « d’ores et déjà établi que des contaminations sont anciennes, et datent au moins de 2018 ». Et donne une piste pour comprendre pourquoi les Indiens utilisent l'oxyde d'éthylène.
En 2014, l’UE impose un renforcement des contrôles des importations de graines de sésames pour identifier les infections à la salmonelle. Justement : l'oxyde d'éthylène est capable de détruire cette bactérie. Problème, comme le note le rapport : « Plusieurs sites internet indiens proposent encore aujourd’hui la commercialisation de stérilisateurs à l’oxyde d’éthylène pour plusieurs applications sur des oignons, de l’ail, tout type d’épices ou de graines ».
Et encore, regardez la suite
Autre révélation du rapport : le phénomène n’est pas circonscrit à l’Inde. « Des lots de graines de sésame en provenance du Vietnam, de Chine ou de Jordanie ont révélé des teneurs en oxyde d’éthylène supérieures à la LMR. Des graines de sésame du Burkina Faso ont également fait l’objet, début décembre, d’une alerte [avec] une teneur de 2,7 mg/kg, soit 54 fois la LMR ».
Cette alerte sur les graines de sésames, qui n’a pour le moment pas occasionné de pathologies observables, peut ressembler à un avertissement à peu de frais. Mais elle permet de pointer les dysfonctionnements dans notre modèle de contrôle. « Tout se passe comme si les autorités considéraient qu’une fois que le produit a été interdit en Europe, il ne pouvait plus se trouver dans les assiettes des consommateurs » note le sénateur Duplomb.Traduction: même en local on peut vous arnaquer.C'est le cas de la DGCCRF qui ne savait plus identifier l'oxyde d'éthylène avant la crise. Dès lors l’essentiel du contrôle est fondé sur l'autocontrôle et/ou la certification par des organismes non gouvernementaux.
De façon plus générale, l’Union européenne liste 1498 substances actives et en interdit 907... mais le plan de contrôle européen ne prévoit que 176 substances à analyser ! Certes, la France va plus loin que ce petit ratio de 12 % en imposant une recherche de 568 substances (proportionnellement trois fois plus que la norme européenne). Ce qui laisse tout de même un bon millier de polluants sans contrôle. Et cette liste étant publique, il est possible pour n'importe quel candidat à la carambouille de choisir parmi les substances interdites mais efficaces celles qui ne sont pas dans le champ des analyses...