Voici le topic pour réagir aux articles du CPC 404.
Voici le topic pour réagir aux articles du CPC 404.
Dernière modification par Izual ; 03/03/2020 à 11h35.
Canard not found
Le jeu vidéo est une chose trop grave pour le laisser aux canards
Pas uniquement sur Twitter.
Apparemment, The Suicide of Rachel Foster est plus proche de Matzneff que de Nabokov, il commence à avoir plusieurs personnes qui pointent le propos exécrable de l'oeuvre.
Olivier Bénis a retro-pédalé en avouant qu'il n'avait joué qu'à la première partie et la rédac de jv.com semble se pencher sur le sujet.
https://www.gamecrate.com/indiewatch...xcusable/25254
Du coup, il est possible d'avoir quelques clarifications sur le test ? J'ai trouvé le papier de Gamecrate plutôt convaincant et les stream du jeu semblent abonder dans ce sens.
Bien sûr. C'est un peu difficile d'argumenter sur Twitter, donc je vais étayer mon interprétation ici (donc spoilers à tout va, forcément, et les sujets abordés par le jeu sont très lourds, donc mon message le sera aussi).
Je considère évidemment que la relation entre Rachel Foster et le père du personnage principal est abusive, par le rapport enseignant-élève, et l'importante différence d'âge (ajoutons à ça le fait que Rachel, en plus du fait de n'être qu'une adolescente, soit présentée comme dyslexique et harcelée à l'école, dans une position d'extrême vulnérabilité). Mais je ne la trouvais pas glorifiée, et c'est mon ressenti, parce que je n'ai pas éprouvé la moindre empathie pour le personnage du père et je n'avais pas le sentiment qu'on cherchait à m'en donner : j'étais très mal à l'aise pendant la majorité du jeu, et je me suis dit que c'était l'intention des développeurs. Le père finit isolé de tous, dans un hôtel où des gens ont fait des tags qui le qualifient de « PIG », et sa relation me paraît présentée comme malsaine. Il y a des rappels du jeune âge de Rachel (son appareil dentaire, la reconstitution de sa chambre qui fait vraiment très enfantine – c'est vraiment horrifiant à découvrir). Des gens de son entourage tentent effectivement de légitimer ses actes, prétextant que c'est « une histoire d'amour », que Rachel « était mature pour son âge », mais je les considère comme des narrateurs non fiables qui paient les conséquences dévastatrices de leur déni (Irving se suicide sans doute, Nicole fait soit de même, soit elle sombre dans la folie en voulant rester dans l'hôtel pour toujours). Je n'ai jamais vu Rachel autrement que comme une victime, pour moi le problème est bien Leonard (et certainement pas Nicole et sa mère, je préfère le préciser), et je n'ai pas considéré que ses actes étaient « légitimés », au vu de la fin extrêmement sombre. Pour cette raison, je n'ai pas évoqué ça dans le test, et j'imagine que c'est peut-être pour ça que d'autres ne l'ont pas fait : je n'ai initialement pas pensé que ça puisse être perçu autrement que comme un récit dont la toute fin nous montre les conséquences de faits aussi graves, tant sur la victime que sur l'entourage du père, qui refuse de voir l'horreur de ce qu'il a commis.
Ceci dit, à la lecture de l'article de Gamercrate et tous les éléments mis bout à bout, je comprends les réactions suscitées par le jeu, et je ne nie pas que l'absence de positionnement moral clair puisse être problématique. J'aimerais vraiment savoir si les développeurs avaient en tête de nous faire ressentir toute l'horreur de cette histoire et qu'ils s'y sont mal pris, ou s'ils cherchent effectivement à minimiser les actes du père. Là pour le coup, ce serait indéfendable.
Très bel article de Noël Malware sur FF7.
Merci pour cette clarification salutaire. C'est une nuance qui n'est pas forcément évoquée et il y a un silence radio autour des développeurs qui n'offre pas forcément un débat serein.
Néanmoins je trouve le papier de Gamercrate toujours aussi déroutant et pertinent dans les arguments qu'il avance. Au final, c'est soit une énorme maladresse d’écriture qui va laisser sur le carreau plus d'une personne soit un jeu qui minimise vraiment la portée d'un tel acte.
Perso, j'ai vraiment du mal à mettre de côté la seconde option.
Encore merci.
Pour l’absence de positionnement moral, c’est peut-être pas plus mal, parce que si c’est mal amené, ça peut faire genre « hé t’as vu, c’est pas bien d’être pédo, t’es d’accord hein ». Alors que si le jeu prend pas parti, c’est toi joueur qui doit te positionner tout seul.
Difficile de ne pas avoir de positionnement moral sur une affaire de ce genre (sans parler de l'aspect juridique), il est bien présent dans le jeu mais difficile à cerner et ambigu.
Ne pas prendre parti, c'est prendre parti, si tu vend ton oeuvre juste comme "Un récit d'amour et de mort où la mélancolie se mêle à la nostalgie" alors que ça parle d'une relation entre un homme de 50 ans et une ado de 16 ans, c'est chaud. J'ai beau le prendre dans n'importe quel sens, je trouve ça détestable.
Dans le meilleurs des cas, c'est une publicité mensongère.
Pour le moment, je ne sais pas quoi en penser, quelle sont les véritables intentions des auteurs ?
Le flou me semble plus présent que dans un Lolita par exemple où la deuxième partie offre très clairement un visage manipulateur et sombre de Humbert Humbert. Possible que Rachel Foster tente la même chose mais impossible d’en être sûr à 100% pour ma part.
Dernière modification par Ruadir ; 26/02/2020 à 12h40.
Votre discussion me rappelle les films de Lars von Trier. Qui suscitent souvent beaucoup de controverse, parce que souvent il ne donnent pas de conclusions morales claires ou satisfaisantes.
Je trouve que ses films sont très pénibles pour cette raison. Tu regardes Breaking the Waves, et c'est une véritable descente aux enfers. Tu en ressors choqué et déprimé, sans trop comprendre le message. Qui a mal fait ? Que faut-il faire ? Pourquoi me montre-t'on cela ? Sauf que c'est justement cet état qui t'apprend probablement le plus. Perso c'est des films que je trouve magnifiques longtemps après. Justement parce qu'ils te renvoient à ta propre responsabilité. Tu n'es pas un voyeur extérieur qui dit "bouh c'est mal" bien confortablement sur ton socle moral. Mais t'es pris dans la tourmente de l'incertitude morale.
Voilà c'est surtout ca que je voulais partager. Ci-dessous je rentre plus dans le débat sur la polémique. Mais je mets tout ca en spoiler. Parce que j'ai pas joué au jeu (j'ai pas le cran de jouer sur un sujet comme ça) et j'ai pas de légitimité d'en parler.
Spoiler Alert!
En tout cas merci Ellen Replay pour les précisions ci-dessus ! Ca doit pas être facile de tester ce genre de jeu ...
Dernière modification par Kompre ; 29/02/2020 à 01h13.
Je me permets d'appuyer cette remarque. Ça m'a rappelé de bons souvenirs, et j'ai surtout vu les histoires d'amour de FF7 d'un autre oeil. Quand j'y ai joué, j'avais environ 13 ans, soit à peu près la fin de l'époque ou on se dit "les filles c'est nul" et du coup je n'avais jamais ni Tifa ni Aeris dans mon équipe, et leurs histoires me paraissaient ennuyeuse. Et merci beaucoup d'avoir mis en lumière les scrupules de Rude, c'est un petit détail qui n'apporte rien au jeu en lui-même, mais qui lui donne un peu de profondeur...
J'ai aussi beaucoup aimé l'article sur Frostpunk. J'aime bien l'exercice. Jamais pensé à développer le concept dans le mag, genre AAR ?
Au vu de la qualité des dossiers d'Alt236 et de leur côté "trans-courant", je trouve dommage qu'ils ne bénéficient par d'autant de pages que certains dossiers-tests disons… très très très "de niche" pour rester poli (suivez mon regard…) !
Perso j'ai trouvé ça franchement creepy...
Pas de jugement de valeur et rien ne me choque dans le fond, mais a-t-on vraiment besoin d'articles genre presse féminine dans CPC?
Sinon, j'attends avec impatience le comparatif des meilleures waifus avec qui le PC peut moyenner dans les jeux Bioware...
Y'a d'autres sujets plus importants à évoquer, comme le fait qu'on laisse un putain de jeu en tour par tour s'appeller Baldur's Gate 3. 20 ans d'attente pour rien, merci la Gelbique
Ça doit être dur de se sentir autant agressé par un article et par un jeu vidéo pas encore sorti.
Je ne comprends pas bien l'histoire? Il est interdit de commenter sauf pour dire des choses flatteuses ?
Alors que dire de ton commentaire dans ce cas: au moins, je parle du contenu du magazine...
Le temps-réel pausable est clairement la marque de fabrique de l'infinity engine: c'est comme ça... Et l'article a été bien clair: ceux qui s'attendent à l'ancien système ne seront pas contents. C'est pas moi qui le dit.
Je suis très déçu de découvrir un gros spoiler dans l'article de Alt236 au sujet du jeu The Witness, auquel je suis actuellement en train de jouer (oui je sais, le jeu est sorti en 2016, mais certains d'entre nous pratiquent le "patient gaming"). Je suis persuadé que la mention de la "fin alternative" du jeu aurait pu être bien moins explicite sans affecter significativement le contenu de l'article.
Si je puis me permettre un aparté, je crois que cet "incident" signe pour moi le "dernier clou du cercueil" vis-à-vis de cette rubrique du magazine, dont je dois avouer que l'intérêt et la réelle substance sont souvent discutables, et dont le ton est un peu trop souvent prétentieux à mon goût.
Bonjour, je ne découvre que maintenant le n°404 (une belle saloperie, cette épidémie de variole bubonique), et je voulais graver dans le marbre du forum cette phrase:
"Anthem va être redeveloppé presque de zéro, comme l'avaient été Final Fantasy XIV, No Man's Sky et Arielle Dombasle en leur temps."