[Canard lecture] Vous lisez quoi, episode four : Le Guin über alles

[Wulfstan]

Allez hop, je suis près pour le rassemblement du corbeau.

Sans déconner faut pas y aller demain. Vous allez me promettre de pas y foutre les pieds.

[Foksadure]

Et là le typographe lui répond : dans la police, y'a des sales caractères.

Excellent bouquin, d'ailleurs.

[LaVaBo]

J'avais arrêté avec Excession et Inversion qui m'avaient pas passionné (l'un plus que l'autre peut-être) et je m'étais dit que je retrouverais plus l'enthousiasme à la lecture de l'usage des armes ou l'homme des jeux.
Je vais peut-être tenter la Sonate d'hydrogène (et la plage de verre) à l'occase, alors.

Inversion est pas dingue, tout comme Trame, l'autre bouquin dans l'univers de la Culture mais avec peu de Culture dedans.

Excession par contre, est pile dans le canon de la Culture, et, pour moi, un très bon tome de la série. Mais si tu as abordé la Culture par ce tome, ça doit faire beaucoup à assimiler d'un coup.

[ducon]

J’ai fini ça :


C’est le même univers que le film mais pas vraiment la même histoire. Il n’y a pas de Soylent green, juste du soylent ; pas de recyclage des morts, juste une histoire apocalyptique.

Je commence ça :

[Tremex]

Passage dans un "Cash Converter" pour tout autre chose et voilà-t-y pas qu'une étagère de "Albin Michel Superfiction" me tend les bras. Et hop, 20 livres de plus ("seulement", car j'en ai déjà) !

Donc pour commencer, Les ingénieurs du Cosmos, de C. D. Simak. Publication originale en 1950, d'après sa nouvelle de 1939 (dixit la préface).

Ça tient pas trop mal la route pour de la SF de 70 ans d'âge, même si ce n'est pas le plus poétique/nostalgique... des œuvres de Simak. Vers l'an 6 000, un vaisseau en partance vers Pluton pour assister à la première tentative de voyage interstellaire tombe par miracle sur une épave où repose une jeune dans sa solution d'hibernation/longue vie. Mille ans à réfléchir dans sa boîte...
Et nantie de ce renfort, l'expédition arrive sur Pluton pour recevoir un message de détresse d'une race technologiquement supérieure mais ayant besoin d'aide pour sauver l'Univers, rien que ça. Ajoutez du voyage temporel, de la cinquième dimension, du multivers, de l'énergie que l'on dirait maintenant de point zéro, une race ennemie implacable (et quelques autres ET) etc., et ça vous fait un "soupe opéra" trop épais pour 230 pages mais restant digeste.
Le passage du voyage temporel dans le futur a un petit air de H. G. Wells pas désagréable, et au retour notre couple de héros suffit une aventure de plus qui préfigure l'un des meilleurs épisodes de Star Trek, celui où une intelligence supérieure oblige le commandant Kirk à littéralement réinventer la poudre pour lutter contre un ennemi plus fort et qui s'est retrouvé aussi obligé à ce combat sans armes.

Donc pas inintéressant... Allez, plus que 19 ! Et le dernier CPC acheté ce matin. Et pis ptêt retourner enfin à la bibliothèque municipale. Mais vu le bazar au ciné, pas pressé de reprendre mes habitudes pré-confinement. C'est encore assez désagréable dans les conditions actuelles.

[Foksadure]

Pour changer de timeline, on peut découvrir des auteurs ou des œuvres en se perdant dans la très dense Histoire Revisitée.

[Gobbopathe]

L'auteur était passé dans le podcast "c'est plus que de la SF", j'avais tiqué aussi

[Manu71]

Fini My absolute darling, de Gabriel Tallent, edité chez Gallmeister.

Le 4ème de couverture:
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu’elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie.

J'ai beaucoup aimé. C'est très glauque, mais original, avec des personnages finement écrits (le père est impressionnant, dans toute son horreur et son humanité), pas de 'noir' gratuit, un style plutôt fluide et précis. Pour un premier roman, c'est à mon sens un coup de maître.

[cosmicsoap]

Plop !
J'ai vu hier une interview d'Amélie Nothomb que j'ai trouvé intéressante et frapadingue.
Je n'ai jamais lu aucun de ses romans et je suis curieux. Sauf qu'elle en a écrit un paquet.
Si je devais n'en lire un seul, lequel me conseilleriez vous ?

[fycjibe]

Fini My absolute darling, de Gabriel Tallent, edité chez Gallmeister.

Le 4ème de couverture:
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu’elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie.

J'ai beaucoup aimé. C'est très glauque, mais original, avec des personnages finement écrits (le père est impressionnant, dans toute son horreur et son humanité), pas de 'noir' gratuit, un style plutôt fluide et précis. Pour un premier roman, c'est à mon sens un coup de maître.

Lu le mois dernier, je confirme ce que tu en dis. À lire !

[anis7]

Plop !
J'ai vu hier une interview d'Amélie Nothomb que j'ai trouvé intéressante et frapadingue.
Je n'ai jamais lu aucun de ses romans et je suis curieux. Sauf qu'elle en a écrit un paquet.
Si je devais n'en lire un seul, lequel me conseilleriez vous ?

J'avais beaucoup aimé Stupeur et tremblements.

[Shosuro Phil]

Plop !
J'ai vu hier une interview d'Amélie Nothomb que j'ai trouvé intéressante et frapadingue.

J'ai jamais rien lu d'Amélie Nothomb, mais je l'ai pas mal entendue à la radio, et je crois qu'on peut dire que "frappadingue", c'est un peu une définition du personnage qu'elle joue dans les médias. Avec possiblement un fond de vérité, mais c'est trop léché pour être réellement son état usuel.

[Tremex]

J'avais aussi lu "Stupeur et tremblements", pas de mauvais souvenir, ce doit être son ouvrage "de référence" parmi la multitude qu'elle (a) écrit. Normalement on parle "du Nothomb" annuel.

A part ça, sauvetage de livres chez un copain (déménagement pas fini, or le toit commence à prendre l'eau, pas glop), et parmi le stock je dégotte Siècle bleu : ombres et lumière, la suite de Siècle bleu, donc.

J'avais déjà chroniqué le premier opus ici il y a maintenant pas mal de temps, et pas trop aimé. En plus j'étais resté sur ma faim car ça finissait abruptement et c'est seulement là que j'avais compris trop tard qu'il y avait une suite.
Et la voici donc lue. Bon ben bof aussi. C'est très bien documenté, mais moi je voulais de la SF, pas un "thriller" à la Tom Clancy ou un article du Monde Diplo sur les méchants financiers pourris. Or c'est pas mal ça, l'histoire. L'idée d'origine, exploiter la Lune pour son Hélium-3, ce qui aurait pu donner une sorte de "space opera" local, disparaît rapidement dans un méchant complot. Ajoutez à ça une couche d'ésotérisme/New Age, et un épilogue que je trouve dispensable (il aurait fallu une fin plus abrupte, avec les méchants vaincus, et laisser faire l'imagination), donc sucrer les 40-50 dernières pages.

Bref, quitte à faire un bouquin perché avec une Terre à l'agonie, je recommande justement -encore une fois- "Terre I - Terre II", soit respectivement "La chose au cœur du monde" et "Message de l'Univers" de David Brin, qui fait moins dans le Wikipédia et bien bien mieux dans l'ambiance de monde en perdition.

Je vais finir par croire que la SF française récente est rarement passionnante (et non, je n'ai jamais lu Damasio. Z'avez qu'à revendre d'occasion au lieu de les garder précieusement).

Je retourne à mes vieux Albin Michel, au moins à l'époque ils ne se prenaient pas forcément au sérieux et c'est peut-être pas plus mal. Et plus court à lire, a minima.

[Tremex]

Aussitôt dit, aussitôt fait, Les maisons d'Iszm de Jack Vance, en Albin Michel SF.

Les iszmiens font pousser des maisons végétales (oui oui, comme dans "l'écume des jours"), qu'ils revendent fort cher dans l'Univers entier. Celui qui arrivera à prélever ne serait-ce qu'une graine sur leur planète brisera le monopole. Alors autant dire que lorsqu'un botaniste débarque pour étudier la végétation, ils sont encore plus paranoïaques que d'habitude...
Et voilà le dit botaniste témoin d'une tentative de vol, et impliqué dans un complot, dans ce qui est de l'espionnage scientifique. Ne riez pas de l'intrigue, l'Occident a fait pareil avec la porcelaine et la soie chinoises.
Livre court et assez sympathique, un petit air de P. K. Dick sur la fin avec le héros dépassé par des enjeux trop élevés.

Et technologiquement daté au sens où aujourd'hui, la moindre trace d'ADN suffirait. Mais en 1954, date d'origine du livre, le génie génétique était quelque peu balbutiant. Autre petit regret, Vance aurait pu insister un peu plus sur l'histoire des tentatives d'espionnage, pour mieux faire ressentir l'ambiance. Un petit chapitre en plus pour cela. Il s'y connait pourtant en romans policiers. D'un autre côté, je me plaignais que le précédent livre faisait trop "thriller", je ne vais donc pas insister.

Allez, si je me débrouille bien, j'en lis un autre cet après-midi. Tant pis pour les "replay" d'émissions qui s'accumulent (vive Captvty !!).

[cosmicsoap]

J'ai noté "Stupeur et tremblements" que je vais ajouter à ma liste de lecture.
Merci les coincoins !

[Porca Petan]

Pour ceux que le sujet intéresserait :

Mémoires Vives d'Edward Snowden est sorti il y a 2 jours en format poche aux éditions Points. Commercialisé au prix de 7.90€.
Moi qui était intéressé depuis la sortie du livre en 2019, j'ai profité de l'occasion !

[Tremex]

Les étoiles sirènes de Richard et Nancy Karrigan. Leur seul livre ? Une petite recherche ne donne guère d'infos sur eux.

Je suis maudit... Le quatrième de couverture parle d'un mystérieux message capté par l'humanité, et qui pourrait donner un avantage décisif au pays qui le déchiffrera en premier. A moins que ce ne soit un piège d'une civilisation retorse .

Ce que ne dit pas la couverture, c'est que seuls les Popov (livre de 1970) l'ont capté. Et on part alors dans une histoire d'espionnage de type Guerre froide. Pas mal menée au demeurant, mais ça occupe plus des deux-tiers de l'ouvrage, tintin pour la "grande" SF. La fin retombe trop pas mal sur ses pattes, mais finalement les implications d'un "Premier Contact" sont donc peu développées.

Ce n'est pas forcément honteux : Asimov avec "Destination cerveau" ou Herbert avec "Le dragon sous les mers" ont fait aussi dans la "guerre froide". Donc OK dans l'ensemble.

Mais préférer par exemple "La voix du maître" de Lem ou "Champ mental" de Herbert. Plus "Le temps des genévriers" de Kate Wilhelm, pas mal aussi même si le message venu de l'espace y sert surtout de prétexte.



Pour Snowden, je repasse à la librairie dans quelques jours, je vais voir ça. Merci.

[Foksadure]

Dans les mémoires de Snowden, on n'apprend pas grand chose, et le style (ou la traduction) font plus penser à une chronique d'adolescent-petit-génie-de-l'informatique que lui aurait commandé un magazine généraliste qu'à un Machiavel des temps modernes. Décevant et contre-productif AMHA, bien que cela n'enlève rien au courage du garçon - fut-il l'idiot utile de service.

En ce moment, je découvre les courts romans de Jean Mazarin dans la collection Fleuve Noir Anticipation, après avoir lu son uchronie très documentée "L'Histoire détournée".

Les thématiques de ses nouvelles sont celles des années 70/80 (3ieme guerre mondiale, pollution, catastrophes industrielles, fin du pétrole, classes paupérisées contre castes de nantis, zones de non-Droit contre enclaves transnationales, sociétés bureaucratiques et technologique à la Brazil, etc...) dont les conséquences sont anticipées dans un futur proche, parfois même franco-français, et ma foi assez bien vu sur certains détails. Rien à voir avec de la hard-SF, plutôt du du J. G. Ballard ou Christopher Priest, le développement littéraire en moins.

En effet, le traitement semble obéir au même cahier des charges que les SAS, "Gérard de Villiers présente" et autres romans de gare pour public plutôt masculin qu'on trouvait par hasard dans certaines bibliothèques familiales : suspense, action, flingues et bagnoles, violence, gore, sexe, le tout mâtiné d'apparente beauferie (misogynie, racisme), mais avec des pointes d'humour et des outrances assez réjouissantes dans les situations ou les descriptions.

Une curiosité satirique à prendre au second degré donc, plaisante, facile à lire et à oublier (ou pas).

J'accroche moins à ses nouvelles ou saga Space Opéra, plus datées forcément.

[Porca Petan]

C'est vrai que le bouquin de Snowden est beaucoup moins intéressant que je l'espérais... Mais si ça permet de le soutenir, même de manière infime, je ne regrette pas du tout l'achat.

[Foksadure]

Mais si ça permet de le soutenir, même de manière infime, je ne regrette pas du tout l'achat.

Surtout qu'on ne sais pas s'il touche ses royalties suite à la querelle juridique récente, aux USA en tout cas :
https://www.theguardian.com/books/20...rmanent-record

Mais heureusement pour lui il a d'autres sources de revenus :
https://www.statista.com/chart/22608...g-engagements/

Comme d'autres personnes impliquées dans le scandale d'ailleurs :
https://www.lemonde.fr/pixels/articl...6_4408996.html

Business, pantouflage, conférences. Un vrai parcours d'homme politique, en accéléré.

[Tremex]

Ah, contre-ordre pour Snowden ? On y réfléchira un peu plus.

Dimanche tranquille, donc grasse mat' et une nouvelle chance à Anne McCaffrey, avec La planète des dinosaures.

Ben ce sera la dernière fois, et pour longtemps. Encore un livre confus et mal maîtrisé scientifiquement. L'intrigue décolle vers la page 110, rebondissements vers 150 mais inutilisés, mutinerie "à la planète des singes" vers 170, et le livre se termine vers 215 abruptement.

Edit Wikipedia : c'est ENCORE un cycle en fait, rien de la suite ne semble avoir été traduit. Tant mieux ? Il y a pourtant du potentiel, avec la présence de trois races aux objectifs différents, mais peu est dit sur elles. Le Cycle de l'élévation de David Brin, c'est tout autre chose, par exemple.

[Porca Petan]

Ils sont vraiment à un autre niveau aux E.U.
Mention spéciale à Trump qui passe d'un "Il faut abattre ce traitre" à "Il est envisageable de le gracier".


Sinon dans un tout autre registre, quelqu'un a lu le Roman National de Jean-Christian Petitfils ? https://www.chapitre.com/BOOK/petitf...,80106628.aspx
J'ai vu des avis assez mitigés dessus mais le sérieux de l'auteur n'est plus à démontrer.
Si vous avez des retours je suis preneur !

[Stelarc]

Plop !
J'ai vu hier une interview d'Amélie Nothomb que j'ai trouvé intéressante et frapadingue.
Je n'ai jamais lu aucun de ses romans et je suis curieux. Sauf qu'elle en a écrit un paquet.
Si je devais n'en lire un seul, lequel me conseilleriez vous ?

Aucun.

[serkal]

Bonjour à vous amis lecteurs.

Je suis tombé par hasard sur une boutique qui vend le livre "Presse Start" sur l'histoire de la presse vidéo ludique, et j'aimerais savoir si certain d’entre vous avait un avis à son propos.

Pour ma part, je viens de finir la saga des jeux vidéo de Daniel Ichbiah et je reste un peu médusé par le (non) travail de relecture. Surtout qu'ils étaient 4 à ce poste. Le contenu par contre, bien que romancé, et surement théâtralisé, m'a beaucoup plu.
J'attaque Les Racines du Mal de Maurice G. Dantec. On est plus dans le même délire.

[Anonyme230824]

Plop !
J'ai vu hier une interview d'Amélie Nothomb que j'ai trouvé intéressante et frapadingue.
Je n'ai jamais lu aucun de ses romans et je suis curieux. Sauf qu'elle en a écrit un paquet.
Si je devais n'en lire un seul, lequel me conseilleriez vous ?

Si tu devais n'en lire qu'un seul je te conseille Stupeur et Tremblement, sinon la critique et plutôt unanime sur son dernier livre Les aérostats. Quoiqu'il arrive tu perdras pas beaucoup de temps a essayer en général ça se lit très vite. Hygiène de l'assassin c'est un peu rude pour une entrée en matière.

[Jeckhyl]

J'ai commencé les Saxon Stories de Bernard Cromwell, dont est tirée la série The Last Kingdom, et c'est vraiment très sympa.

La série se déroule durant l'invasion de l'Angleterre par les danois au IXème siècle ; la première partie de cette invasion par les guerriers danois face aux anglais pris par surprise est rapidement expédiée, et il ne reste bientôt plus qu'un seul royaume saxon à tenir, face aux danois qui s'attendent à le cueillir comme un fruit bien mûr, le Wessex, dernier royaume saxon (d'où le titre du premier livre). Wessex qui ne devrait pas poser de difficultés, le roi en date étant faible, ridiculement pieux, rachitique et pas vraiment légitime (désigné par l'église et non par les règles de succession). Bref, c'est du tout cuit (forcément, pas besoin de balise spoiler pour révéler que ce ne sera pas le cas).

Durant la toute première bataille de l'invasion, le roi du premier royaume à tomber, la Northumbrie, a été tué au combat sous les yeux de son fils, qui a 9 ans je crois au début du récit. Celui-ci se retrouve prisonnier puis adopté par les danois, et élevé selon leurs coutumes et leurs croyances, ce qui donne à la narration un côté inédit : pendant une bonne partie de l'histoire, il décrit l'invasion du point de vue danois auquel il adhère totalement, et participe lui aussi aux combats, qui sont un honneur, une façon de montrer ses prouesses, et une façon adéquate de monter au Vallalha. Il participe aux pillages, aux rapines et aux mises à sac, mais ça ne bascule pas dans le gore. Mais ni dans la gentillesse non plus. Si un gentil moine fait mine de garder ses trois pauvres sous face à l'envahisseur, il se fait joyeusement couper en deux. Il méprise les saxons et leur religion de mauviette, il apprend à tuer son homme, bref il montre l'humanité (dans le sens "normal", pas dans le sens "gentil") des envahisseurs, logiques à leurs croyances et leur caractère.

D'autre part la série semble être créditée d'un certain réalisme et Cromwell est réputé pour son travail de recherche, même si le personnage principal est complètement fictif et certains personnages principaux un agrégat de plusieurs personnages réels. Mais Cromwell réussit à décrire la vie et les coutumes des envahisseurs Danois sans que ce soit jamais lourdingue, sans qu'on ai jamais l'impression d'être face à un cours, bref sans qu'on ai jamais l'impression d'être face à du Tolkien quoi. Je ne peux me prononcer sur l'ensemble de la série, mais le premier livre est un vrai page turner.

Enfin je craignais le niveau de langue en anglais mais ça se lit facilement pour peu qu'on soit habitué aux romans modernes genre King ou Lee Child.

PS un point important : le personnage principal n'est pas une vraie tête de con come dans la série télé.

[Tremex]

Houlà, on allait passer en page 3 !

Donc juste à temps avec 24 heures de la vie en RDA. Acheté d'après une critique du "Canard" il y a quelques semaines.

L'historien Emmanuel Droit propose de mieux comprendre la vie (et l'état d'esprit) de la RDA en chroniquant quelques scènes proses dans une petite ville de province en 1974, à l'unsien, à l'école, etc. Année choisie avant que le système ne se sclérose complètement par faute de pièces, etc.
Assez court, bien documenté, très intéressant. Permet de comprendre pourquoi un pays et sa culture peuvent disparaître entièrement, phagocytés -ici- par l'Allemagne de l'Ouest, et pourquoi pourtant ses ex-habitants ont tout de même des regrets.

[Jeliel]

Pas jeune du tout mais apres avoir complété ce qui me manquait de l'ensemble de la série, j'ai décidé d'en finir la lecture.

Donc je suis reparti la dessus de mon coté :

[ducon]

J’ai fini ça :


J’avais trouvé cette biographie de Hubert Phélix Lovecraft chez une de mes grand-mères il y a déjà longtemps. Elle ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable.
Finalement, elle présente bien le bonhomme, ses travers, ses qualités, son histoire personnelle et son évolution intellectuelle tout en résumant ses œuvres majeures et en expliquant le contexte de leur rédaction. On le sait peu, mais il a beaucoup écrit de poèmes et encore plus de lettres. Son entourage est bien sûr présenté, avec eux aussi leurs travers et qualités.
Finalement, cette biographie est bien fichue et en plus, si on veut approfondir, elle est truffée de références.

Je commence ça :

[Gobbopathe]

Le fils du coupeur de joints