[Canard lecture] Vous lisez quoi, episode four : Le Guin über alles

[Lupuss]

Grâce à l'excellentissime site d'info Ars Technica j'ai découvert il y a quelques années Andy Weir et son fameux livre The Martian (avant qu'il ne soit adapté en film :snob: ). Je viens de terminer Artemis du même auteur et c'est très bon! Le monsieur tourne dans le même genre: des nouvelles de "hard sf".

[Manu71]

Tiens, j'ai appris l'existence hier d'un bouquin de Dan Simmons appelé L'abominable.
En 1924, la course pour parvenir au plus haut sommet du monde s'interrompt brutalement suite à la terrible disparition des célèbres alpinistes George Mallory et Sandy Irvine. L'année suivante, trois hommes – un poète britannique vétéran de la Grande Guerre, un guide de montagne français et un jeune idéaliste américain – tentent à leur tour leur chance. Mais quelqu'un, ou quelque chose, les poursuit, et, à 8 500 mètres d'altitude, alors que l'oxygène vient à manquer, l'expédition vire bientôt au cauchemar.
Qui est à leurs trousses ? Et quelle vérité se cache derrière les disparitions de 1924 ? Tandis qu'ils poursuivent leur ascension jusqu'au sommet du monde, les trois aventuriers vont découvrir un secret plus abominable encore que toutes les créatures mythiques jamais imaginées.

En lisant ça comme ça, je me dis qu'il a tenté de refaire un truc dans le style de Terreur, que j'avais bien aimé... Y'a des canards qui auraient tenté ? Comme le monsieur est assez inégal...

Sinon, j'ai vu que son dernier bouquin, Le cinquième coeur, était un Sherlock Holmes...je me laisserai peut-être tenter aussi.
C'est marrant, il faut 5 à 7 ans pour que ses bouquins soient traduits en français, je croyais que c'était plus rapide que ça.

[Chiff]

Dans mes souvenirs y'avait eu un clash avec son traducteur officiel qui avait arrêté de le traduire à cause de la position politique un peu réac' de Simmons qui lui avait gueulé dessus en retour.

Du coup les gens ne sont peut-être plus motivés pour le traduire

[Manu71]

Dans mes souvenirs y'avait eu un clash avec son traducteur officiel qui avait arrêté de le traduire à cause de la position politique un peu réac' de Simmons qui lui avait gueulé dessus en retour.

Du coup les gens ne sont peut-être plus motivés pour le traduire

Vu la galère pour trouver du boulot quand tu es traducteur, ça m'étonnerait quand même.
Et je pense qu'il y aurait des trucs bien pires que ça qui ne seraient pas traduits, j'ai du mal à croire à une "fronde des traducteurs".

[Tremex]

Puisqu'on est dans la terreur, La guerre qui ne peut pas avoir lieu, de Jean-Pierre Dupuy.

Livre sur la dissuasion nucléaire, étudiée d'un point de vue philosophique. Intéressant mais j'ai pas l'agrég de philo, moi, donc c'est dur . Résumé : ça ne peut pas marcher car une dissuasion parfaitement efficace ne peut pas être efficace... J'hésite à troller ça sur le fil des militaires .

Sinon, dans un autre style (mais je ne veux pas aller sur le fil BD vu mes goûts pour les vieilleries des années 70s) : L'arabe du futur, tome 1, de Riad Sattouf. Je l'aimais bien dans "Charlie", donc petit retour aux sources. C'est marrant, style graphique un peu incertain mais sympa, et c'est historiquement pas mal du tout de voir raconter d'un tel point de vue la politique arabe des années 70-80s.

Et pour finir temporairement sur les cadeaux de Noël : Carbone & Silicium, un roman graphique (BD ?) de Mathieu Bablet sur deux I.A qui cherchent à survivre de corps en corps malgré leurs restrictions de base, dans une humanité de plus en plus dans les choux au fil du temps. Style graphique aussi un peu curieux, mais j'ai bien aimé. Et puis sur plus de 200 pages l'auteur a le temps de peaufiner le scénario, même graphiquement.

[TwinBis]

Vu la galère pour trouver du boulot quand tu es traducteur, ça m'étonnerait quand même.
Et je pense qu'il y aurait des trucs bien pires que ça qui ne seraient pas traduits, j'ai du mal à croire à une "fronde des traducteurs".

L'affaire en questions:
http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=5856

(oui Simmons a bien sûr continué à être traduit)

[ducon]

J’ai fini ça :


Il commence par évacuer le mépris de classe, ce n’est pas son objet. Il parle à la fin des trois mouvements qui ont utilisé le mot (en Russie vers 1860, proche des anarchistes, aux États-Unis vers 1890, avec un parti qui a vécu une vingtaine d’années, en France vers 1930, avec un mouvement d’écrivains populaires).
Il étudie les moments politiques populistes (nommés ainsi faute de mieux) importants comme Napoléon III, Perón et pas mal d’autres en Amérique du Sud. Le Pen et Mélenchon y sont rattachés, ainsi qu’Orban et le PiS polonais.
En gros, il s’agit de se prétendre la voix du peuple, ou carrément le peuple lui-même tout en éliminant tout ce qui peut faire écran (syndicats, journaux, partis, cours constitutionnelles…) Évidemment, ça se finit en dictature ou en démocrature.
Il termine par des pistes pour contrer le danger populiste : élargir la participation des gens, et évidemment pas par des mesurettes cache-sesque.

Je commence ça :

[LeKKDKnarCKK]

Je commence une période livres de voyage et d'aventure après être tombé sur un top 100 fait par Les Others

J'ai adoré Les conquérants de l'inutile de Lionel Terray, et L’Odyssée de l’Endurance ! Là je suis à la moitié de Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson mais suis assez déçu par le style.
Pas mal de réflexions intéressantes, mais tout est un peu survolé, rien n'est vraiment développé. Un peu frustrant

Vous auriez des recos à me faire de bouquins pour m'évader et réfléchir à la place de l'homme vis à vis de la nature ? (c'est ma réflexion du moment)

[Manu71]

P.. je suis en train de lire le Dictionnaire amoureux du polar, de Pierre Lemaitre, et ma liste de livres à lire est en train d'augmenter exponentiellement. Et même ceux que j'ai déjà lus, il me donne envie de les relire.

[Gobbopathe]

Je commence une période livres de voyage et d'aventure après être tombé sur un top 100 fait par Les Others

J'ai adoré Les conquérants de l'inutile de Lionel Terray, et L’Odyssée de l’Endurance ! Là je suis à la moitié de Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson mais suis assez déçu par le style.
Pas mal de réflexions intéressantes, mais tout est un peu survolé, rien n'est vraiment développé. Un peu frustrant

Vous auriez des recos à me faire de bouquins pour m'évader et réfléchir à la place de l'homme vis à vis de la nature ? (c'est ma réflexion du moment)

2 pages plus tôt je recommandais Ascension

https://i.gr-assets.com/images/S/com...l/21531828.jpg

Ascension, de Ludwig Hohl. Une novella au style très pur de cet auteur suisse (1904 - 1980) qui relate l'ascension d'un pic européen non identifié par un binôme dont il apparaît dès le départ que l'un des deux est brisé mentalement et ne prend que des mauvaises décisions. L'auteur a pris quelques dizaines d'années à accoucher de ce texte qui a longtemps été retouché. Et nous embarquons en même temps que les protagonistes vers les plus hautes cimes et ses dangers. Comme on peut le lire en 4ème de couverture, j'y ai en effet redécouvert les mêmes sensations que lorsque j'avais lu ado le vieil homme et la mer, ce vain combat contre une nature bien plus grande que nous. Ca m'a donné envie de lire Jack London. Là aussi ne passez pas à côté de ce texte.

Et puis sinon tout Jack London

[Tremex]

Bonne année à tout le monde (enfin, on va espérer mieux ...).

Le voyage de Tchekov, de Ian Watson. Auteur de SF intéressant mais pas toujours facile, j'ai mis des années à me décider à finir "L'ambassade des étoiles" par exemple.

Bref, ici, Tchekov modifie son voyage en Sibérie pour aller étudier le site de la Tougounska, l'explosion qui eut lieu en 1888 ... Et avec un certain Tsiolkovski qui lui parle de vaisseaux spatiaux et de conversion de la matière. Bref, une histoire de boucle temporelle assez abstruse, comme toutes les histories de boucle temporelles d'ailleurs.

Atlas de l'Anthropocène. C'est plus pour mon cours d'écologie, ça. Je connais l'essentiel de par ma formation et autres lectures mais c'est bien illustré, bien résumé, très parlant. Par contre ça laisse à penser que à long terme, se souhaiter une meilleure année deviendra un exercice délicat . Mais bon, c'est un débat pour un autre fil où je ne veux plus mettre les pieds à cause des départs en vrille, je n'insiste pas.

[Tremex]

L'aventure alphéenne, de Serge Martel. Rayon Fantastique, 1960, avant Fleuve Noir Anticipation, quoi. Acheté sur les bords de Seine, il reste encore un petit peu de bouquinistes, ouf.

Un pilote a disparu car il a eu vent d'une machination diabolique. Sauf que là ce n'est pas Guy l’Éclair qui vient contrer les projets du méchant docteur Mabuse, mais plutôt les Robinsons de l'espace qui viennent rechercher leur fils, cré vin diou ! Avec le méchant qui pète un boulon quand il s'aperçoit que devenir Maître du Monde quand on est vieux et sans héritier, quel intérêt...

Pas de la très grande SF mais pas mal fichu pour un auteur français de l'époque. L'Adieu aux astres, déjà chroniqué ici, était du même tonneau.


Des astres et des ombres, d'un autre tâcheron, un certain G. R. R. Martin, qui se plaint dès la préface qu'il a du mal à tenir le rythme ! A mon avis, il n'a pas dû aller bien loin dans la carrière, celui-là .

Écrit autour de 1970-1972, et bof. Des idées intéressantes mais ça fait bâclé, l'impression que ça se termine trop vite à chaque nouvelle. Une nouvelle avec une certaine Sharra, qui saute de monde en monde. Curieux, car j'ai déjà lu ça quelque part en roman. Idée refourguée à un autre auteur ?

[mathiti]

Tiens, j'ai appris l'existence hier d'un bouquin de Dan Simmons appelé L'abominable.
En 1924, la course pour parvenir au plus haut sommet du monde s'interrompt brutalement suite à la terrible disparition des célèbres alpinistes George Mallory et Sandy Irvine. L'année suivante, trois hommes – un poète britannique vétéran de la Grande Guerre, un guide de montagne français et un jeune idéaliste américain – tentent à leur tour leur chance. Mais quelqu'un, ou quelque chose, les poursuit, et, à 8 500 mètres d'altitude, alors que l'oxygène vient à manquer, l'expédition vire bientôt au cauchemar.
Qui est à leurs trousses ? Et quelle vérité se cache derrière les disparitions de 1924 ? Tandis qu'ils poursuivent leur ascension jusqu'au sommet du monde, les trois aventuriers vont découvrir un secret plus abominable encore que toutes les créatures mythiques jamais imaginées.

En lisant ça comme ça, je me dis qu'il a tenté de refaire un truc dans le style de Terreur, que j'avais bien aimé... Y'a des canards qui auraient tenté ? Comme le monsieur est assez inégal...

J'ai adoré L'abominable., il faut dire que je suis plutôt bon client de Simmons. La narration est originale et ça vaut le coup rien que pour les descriptions des techniques et des équipements d'escalade.

[vv221]

Petit presque hors-sujet : une liseuse électronique totalement hors-ligne (sans aucune capacité de connexion à un réseau), ça existe ?
On me propose de m’offrir une liseuse, mais je refuse de faire confiance avec un accès au réseau à un appareil dont je ne contrôle pas totalement l’OS.

Qu’elle ne puisse pas lire d’e-books avec des DRM serait un bonus appréciable.

[mathiti]

Petit presque hors-sujet : une liseuse électronique totalement hors-ligne (sans aucune capacité de connexion à un réseau), ça existe ?
On me propose de m’offrir une liseuse, mais je refuse de faire confiance avec un accès au réseau à un appareil dont je ne contrôle pas totalement l’OS.

Qu’elle ne puisse pas lire d’e-books avec des DRM serait un bonus appréciable.

Bonjour,
Ma kobo a le wi-fi (que j'ai configuré le premier jour) mais je n'ai jamais utilisé sa capacité de connexion : j'utilise Calibre pour les transferts de epub. Lorsque j'achète un livre (sur cultura par exemple), je reçois un fichier en .acsm qu'elle ne sait pas lire sauf si je lis ce fichier avec Adobe Digital Edition.

[Shosuro Phil]

Petit presque hors-sujet : une liseuse électronique totalement hors-ligne (sans aucune capacité de connexion à un réseau), ça existe ?
On me propose de m’offrir une liseuse, mais je refuse de faire confiance avec un accès au réseau à un appareil dont je ne contrôle pas totalement l’OS.

Qu’elle ne puisse pas lire d’e-books avec des DRM serait un bonus appréciable.

Les Kobo ont le wifi; il est désactivable, mais j'imagine bien que tu ne vas pas vouloir faire confiance si tu te méfies de l'OS. Elles sont capables de lire des ebooks avec DRM - quand j'achète un bouquin, depuis la liseuse, sur le store Kobo, il arrive avec des DRM que je dois ensuite virer avec Calibre.

Mais si tu n'es que partiellement parano, tu peux désactiver le wifi sur la liseuse, et ne l'alimenter que via un PC (typiquement, avec Calibre). Tu te couperas de certains stores, qui ne permettent de récupérer les bouquins qu'à travers le DRM Adobe (qui ne passe pas à travers Calibre, en tout cas je n'ai pas réussi à le faire).

Pour le contrôle de l'OS... je ne serais pas surpris qu'il existe des versions libérées d'un OS installable sur le hardware, mais là ça sort largement de ce que je suis prêt à faire. Il y a déjà des lecteurs d'epub alternatifs qui existent (Koreader), mais encore une fois ça n'est pas la même chose.

[Merwin Tonnel]

Petit presque hors-sujet : une liseuse électronique totalement hors-ligne (sans aucune capacité de connexion à un réseau), ça existe ?
On me propose de m’offrir une liseuse, mais je refuse de faire confiance avec un accès au réseau à un appareil dont je ne contrôle pas totalement l’OS.

Qu’elle ne puisse pas lire d’e-books avec des DRM serait un bonus appréciable.

Même réponse que mathiti mais avec mon Kindle. Il a dû être connecté au Wi-Fi le premier jour, il y a 8 ans, et depuis il est en mode avion perpétuel. Je charge les bouquins en passant par le PC avec Calibre, ça me permet de gérer ma bibliothèque (mettre les bonnes métadonnées persos, changer parfois la couverture, faire sauter certains verrous, voire modifier le CSS des certains ebooks, etc.).

[Shosuro Phil]

Ah au fait: il y a un topic dédié aux liseuses dans la section hardware (j'avais pas fait gaffe, je pensais qu'on était sur ce topic).

[leeoneil]

Moi je n'ai pas lu grand-chose pendant cette pause hivernale.
J'ai découvert "Les pauvres gens" de Dostoïevski, c'est son premier roman.
Je n'avais lu que l'idiot du même auteur, et je crois que je vais devoir lire ses autres grands classiques, car ça m'a bien emballé. C'est du "Gogol" un peu copié/collé quand même. Le réalisme déprimant d'une russie pré-révolutionnaire.

[Bah]

J'ai jamais essayé Jack Aubrey...( juste vu dans Master ans Commander).

Je savais pas que Master and Commander c'était Aubrey, du coup j'ai regardé le film. On voit vraiment bien la différence entre les deux supports. Le film rend super bien la promiscuité et la fureur, mais pas du tout la routine, l'ennui et la politique.

Y'a aussi un autre truc très différent et qui enlève une partie du charme et du contexte du livre, c'est la position du capitaine et la place de la tradition. Dans le film il discute beaucoup avec ses subordonnés, il est tout le temps au milieu des hommes, les mecs discutent même ses ordres. Dans le livre c'est un être suprême qui est seul. Il mange la majorité du temps seul, si des officiers sont à sa table les conversations sont quasiment absentes, c'est lui qui doit parler, on ne parle pas de service etc. Les autres n'ont quasi rien le droit de dire. Idem avec les marins, on s'adresse pas au capitaine, on le laisse seul, on n'a pas le droit d'être n'importe où par rapport à lui (pas le droit de lui couper le vent sauf erreur). Dans le film c'est quasi une démocratie, dans les livres y'a un poids constant de cette tradition qui pèse sur tout le monde, capitaine compris et qui amène une ambiance assez dingue. Et si Killick est bien représenté dans le film, du coup il perd un peu de son mordant. Y'a deux personnages durant les 21 tomes qui peuvent se permettre des trucs, c'est Mathurin et Killick, du coup ça ressort bien moins dans le film vu que tout le monde est un peu à la cool.

[vv221]

(…)

(…)

(…)

Toutes mes confuses pour la digression, je n’avais pas vu le topic approprié. C’est maintenant corrigé, je suis allé poster au bon endroit

Merci pour vos conseils dans tous les cas !

[Manu71]

Je savais pas que Master and Commander c'était Aubrey, du coup j'ai regardé le film. On voit vraiment bien la différence entre les deux supports. Le film rend super bien la promiscuité et la fureur, mais pas du tout la routine, l'ennui et la politique.

Y'a aussi un autre truc très différent et qui enlève une partie du charme et du contexte du livre, c'est la position du capitaine et la place de la tradition. Dans le film il discute beaucoup avec ses subordonnés, il est tout le temps au milieu des hommes, les mecs discutent même ses ordres. Dans le livre c'est un être suprême qui est seul. Il mange la majorité du temps seul, si des officiers sont à sa table les conversations sont quasiment absentes, c'est lui qui doit parler, on ne parle pas de service etc. Les autres n'ont quasi rien le droit de dire. Idem avec les marins, on s'adresse pas au capitaine, on le laisse seul, on n'a pas le droit d'être n'importe où par rapport à lui (pas le droit de lui couper le vent sauf erreur). Dans le film c'est quasi une démocratie, dans les livres y'a un poids constant de cette tradition qui pèse sur tout le monde, capitaine compris et qui amène une ambiance assez dingue. Et si Killick est bien représenté dans le film, du coup il perd un peu de son mordant. Y'a deux personnages durant les 21 tomes qui peuvent se permettre des trucs, c'est Mathurin et Killick, du coup ça ressort bien moins dans le film vu que tout le monde est un peu à la cool.

Sans avoir lu les bouquins, j'avais été surpris aussi par le côté "On est une bande potes" du film, à contre-courant de que je savais du fonctionnement des marines de l'époque. Il n'y a que la scène où Aubrey fait fouetter le gars qui a bousculé l'officier qui semblait plus "dans l'air du temps".

[Bah]

L'ambiance du livre à ce niveau est sans pareille. Tu sens la chape de plomb, tu sens que personne ne lui parle parce que ça se fait tout simplement pas. Un moment dans le film il dit qu'il va attaquer le corsaire et y'a un officier qui lui demande si c'est une bonne idée vu la puissance dudit corsaire. Dans le livre il aurait pas osé le penser. C'est à la limite de la mutinerie de dire un truc du genre.

Le seul personnage qui peut lui parler avec un peu de libertés c'est Mathurin, parce qu'ils sont amis et parce qu'il est pas dans la marine. Et ça reste très feutré, c'est pas des potes qui parlent de tout et rien. Ils parlent d'ailleurs quasiment pas de service.

[Manu71]

L'ambiance du livre à ce niveau est sans pareille. Tu sens la chape de plomb, tu sens que personne ne lui parle parce que ça se fait tout simplement pas. Un moment dans le film il dit qu'il va attaquer le corsaire et y'a un officier qui lui demande si c'est une bonne idée vu la puissance dudit corsaire. Dans le livre il aurait pas osé le penser. C'est à la limite de la mutinerie de dire un truc du genre.

Le seul personnage qui peut lui parler avec un peu de libertés c'est Mathurin, parce qu'ils sont amis et parce qu'il est pas dans la marine. Et ça reste très feutré, c'est pas des potes qui parlent de tout et rien. Ils parlent d'ailleurs quasiment pas de service.

Je vois le tableau, très fidèle et plus intéressant que le film effectivement. Le problème c'est que cinématographiquement, ça passe difficilement sans donner une image de gros connard au commandant. Le public préfère avoir un commandant "humain et tolérant" à la Star Trek.

[Bah]

C'est clairement plus facile à poser dans un livre que dans un film. Idem pour faire avancer l'histoire, c'est plus simple s'il parle à des gens. Mais ça me laisse un petit goût de solution de facilité.

Et ce qui est intéressant c'est que même dans le livre il est décrit comme plus tolérant que la moyenne, c'est plutôt un progressiste. Mais un progressiste militaire du début du 19ème...

[Manu71]

Et ce qui est intéressant c'est que même dans le livre il est décrit comme plus tolérant que la moyenne, c'est plutôt un progressiste. Mais un progressiste militaire du début du 19ème...

Pas de grande cale avec lui ?

[Bah]

Il est même pas trop fan des coups de fouets.

[zifox]

J'ai commencé à relire le diptique Illium / Olympos, et c'est resté aussi bon que dans mes souvenirs.



Dans un futur où les Dieux grecs sont installés sur Mars et commandent à distance la guerre de Troie qui se passe sur une terre quasi vidée de ses habitants, des érudits humains sont utilisés pour comparer le résultat à l'Iliade d'Homère. Des environs de Saturne, une équipe de machines scientes est envoyée comprendre ce qui se passe. Pendant ce temps, quelque part sur terre quelques uns des rares humains restant tentent de comprendre qui ils sont.

Ca parait décousu et bordélique au départ, mais ça se lit très bien, c'est bien écrit (j'ai ilium en VF et olympos en VO, la VF est bonne) et le mélange de SF avec pas mal d'humour est très original.

[Shosuro Phil]

J'ai commencé à relire le diptique Illium / Olympos, et c'est resté aussi bon que dans mes souvenirs.

Le pitch m'évoque plus une série animée des années 80...

J'ai trouvé! Ulysse 31! ("je suis Nono, le petit robot...")

[Wulfstan]

C'est clairement plus facile à poser dans un livre que dans un film. Idem pour faire avancer l'histoire, c'est plus simple s'il parle à des gens. Mais ça me laisse un petit goût de solution de facilité.

Et ce qui est intéressant c'est que même dans le livre il est décrit comme plus tolérant que la moyenne, c'est plutôt un progressiste. Mais un progressiste militaire du début du 19ème...

Dans la réalité les capitaines invitaient quand même leurs officiers à manger avec eux le soir, alors peut-être pas tous en même temps comme dans le film et pas tous les soirs, mais leur vie était déjà assez solitaire comme ça sans qu'ils veuillent en plus s'isoler à outrance. Ça leur permettait d'éduquer les très jeunes officiers (mineurs) dont ils avaient la charge et de renforcer les liens avec leurs subordonnés directs.

Ce n'est pas particulièrement progressiste à l'époque pour un capitaine de s'isoler comme un ours mal léché tous les soirs pour bouffer tout seul entouré de ses serviteurs.