[Canard lecture] Vous lisez quoi, episode four : Le Guin über alles

[dralasite]

Et là je crois que ça s'appelle de la "cosy fantasy".

C'est mignon comme expression! Et c'est parlant!

[TwinBis]

Il y avait déjà Becky Chambers, et sa trilogie Wayfarers, sur le créneau, mais avec un background SF plutôt que fantasy.

J'avais tenté le premier volume, je n'ai pas tenu longtemps.
Mais c'est sympa dans le principe.

[Jeckhyl]

J'avais besoin d'un petit plaisir coupable, j'ai ressorti les Dresden Files.

Je dois devenir moins exigeant, ou plus con, avec l'âge car je trouve la série meilleure que dans mes souvenirs.

Je pense qu'à l'époque je n'avais pas apprécié à sa juste valeur le décalage entre le perso présenté badass avec manteau noir et grigris en argent, qui passe tout le reste du premier roman à se débattre habillé en bas de jogging et rouge de chambre. Alors que ce décalage décrit finalement totalement le côté badass ! Un peu comme un John McLane affrontant les méchants vêtu d'un Marcel.

En même temps je n'en suis qu'au troisième tome, j'ai le temps de me lasser.

[Merwin Tonnel]

J'avais besoin d'un petit plaisir coupable, j'ai ressorti les Dresden Files.

Je dois devenir moins exigeant, ou plus con, avec l'âge car je trouve la série meilleure que dans mes souvenirs.

Je pense qu'à l'époque je n'avais pas apprécié à sa juste valeur le décalage entre le perso présenté badass avec manteau noir et grigris en argent, qui passe tout le reste du premier roman à se débattre habillé en bas de jogging et rouge de chambre. Alors que ce décalage décrit finalement totalement le côté badass ! Un peu comme un John McLane affrontant les méchants vêtu d'un Marcel.

En même temps je n'en suis qu'au troisième tome, j'ai le temps de me lasser.

Tiens j'ai justement commencé Ghost Story (le tome 13) ce week-end. J'y vais à petites doses avec Dresden, j'en lis rarement plus de 2 dans l'année sous peine d'overdose de one-liners geeks faussement cools, de descriptions de décolleté et d'action effrénée, mais à chaque fois que j'y reviens c'est avec un vrai plaisir. C'est du pur page-turner mais l'univers s'est vraiment étoffé au fur et à mesure des tomes et l'auteur développe une vraie mythologie et belle galerie de personnages qui vont au-delà de la simple enquête de la semaine.

[Stelteck]

Je pense qu'à l'époque je n'avais pas apprécié à sa juste valeur le décalage entre le perso présenté badass avec manteau noir et grigris en argent, qui passe tout le reste du premier roman à se débattre habillé en bas de jogging et rouge de chambre. Alors que ce décalage décrit finalement totalement le côté badass ! Un peu comme un John McLane affrontant les méchants vêtu d'un Marcel.
En même temps je n'en suis qu'au troisième tome, j'ai le temps de me lasser.

Trop bien cette série !! Ca me rappelle que je n'ai pas lu peace talk, la dernière ?

Je trouvais les histoires de faeries au début un peu brouillonnes, mais quand il est passé à des trames plus simples il m'a totalement conquis. La charge au dinosaure j'étais

[Merwin Tonnel]

Trop bien cette série !! Ca me rappelle que je n'ai pas lu peace talk, la dernière ?

Je trouvais les histoires de faeries au début un peu brouillonnes, mais quand il est passé à des trames plus simples il m'a totalement conquis. La charge au dinosaure j'étais

La charge au dinosaure c'est typiquement les outrances de cool factor que je trouve un peu trop appuyées pour être efficaces.

Sinon, en 2020, l'auteur a sorti Peace Talks et Battle Ground coup sur coup (les deux tomes sont liés), donc tu dois avoir 2 livres à rattraper

[Stelteck]

La charge au dinosaure c'est typiquement les outrances de cool factor que je trouve un peu trop appuyées pour être efficaces.
Sinon, en 2020, l'auteur a sorti Peace Talks et Battle Ground coup sur coup (les deux tomes sont liés), donc tu dois avoir 2 livres à rattraper

A merci !!
C'est peut être de l'outrance mais j'ai vraiment bien aimé l'épisode qui la contient, car il est de construction plus simple et se concentre sur l'essentiel. (Tu as un méchant méchant, etc.....). Je te dis au début les épisodes faeries c'est vraiment le bordel.
Par la suite une fois pris dans l'histoire et les personnages, on peut apprécier des trucs plus compliqués. (Tiens genre ghost Stories c'est bien perché mais si on arrive la dans la série, on a déja fait l'effort de s'immerger dans le monde et du coup on est prêt à ce genre de délire).

[Sassanos]

Bonjour.

Mis à part Pique-nique au bord du chemin, quels sont les romans des frères Strougatski qui valent la lecture ?

[Savage-Bisounours]

Bonjour.

Mis à part Pique-nique au bord du chemin, quels sont les romans des frères Strougatski qui valent la lecture ?

J'ai bien aimé Il est difficile d'être un Dieu aussi.

[leeoneil]

Pas mal de découvertes dans les pages précédentes, merci !

J'ai lu 2 bouquins de mon côté récemment.
Je continue la redécouverte de Jules Verne, avec "Le chancellor".
Un naufrage, une histoire de survie. Court et intense, malgré comme d'hab' des incohérences.
Mais c'est encore une fois super précurseur !

"Les fils de la poussière" polar d'Arnaldur Indriðason (à vos souhaits !)
ça partait bien dans l'idée, un polar islandais !
Bon apparemment c'était son premier bouquin, l'ile n'est pas du tout exploitée, et ça part en couille totale à la fin.
Bof bof.... à part les nom/prénoms rigolos ce n'est pas super intéressant.

[kilfou]

Hey les canards, les Imaginales c'est dans 15 jours.
Qqn a prévu d'y aller ?

Si oui, on peut ptet s'organiser un truc, voilà le thread dédié.

Si non mais qu'il y a des auteurs de littérature qui vous intéressent, je peux ptet faire dédicacer qq bouquins et vous les envoyer après.

[Tremex]

Beaucoup de périodiques mais peu de livres en ce moment, faut dire aussi que c'est assez chargé au boulot.

Bref. Le nez de Cléopâtre, de Silverberg.

Relecture d'un livre d'uchronie probablement moins connu que "Rêves de fer" par exemple. Formé de six nouvelles dont les deux dernières me semblent sortir du sujet, mais ça reste agréable à lire.

Demain les loups de Fritz Leiber, donc un "grand ancien" de la SF.

Le quatrième de couverture laisse à penser que l'on va tomber dans du "post-apo" à la Mad Max, mais c'est plus compliqué que cela. C'est un ensemble de quatre nouvelles semblant se dérouler sur des siècles, et donc seule la deuxième décrit plutôt des "loups", après une guerre atomique.

La première est "marrante" : une entreprise fabrique un "mémoriseur" à porter sur soi, pour gérer son agenda, se rappeler des trucs, etc. Sauf que après amélioration, le machin pèse 26 livres (environ 12 kg !) et devient conscient, ce qui fait que Skynet prend le contrôle de ses porteurs humains... Pour un truc écrit en 1966, ça s'impose. Avec les limites que l'on prêtait alors aux capacités de miniaturisation, retrouvées aussi dans "Homme-Plus".
Un résistant parvient à modifier le cours des choses (non, pas de voyage dans le temps !) et on passe à la nouvelle post-apo.
Puis à deux autres nouvelles où l'humanité se reconstitue ne bien, c'est bien moins noir que donc la couverture laissait présager.

Une lecture sympathique et assez grinçante. Du même auteur, j'ai "Notre-Dame des Ténèbres" en attente, réputé bien dystopique, lui, et surtout j'ai enfin complété mes volumes du "cycle des épées", ce sera l'une de mes lectures pour les vacances de l'été .

Mais comme quoi, entre cette nouvelle, "l'ère du satisfacteur", "un logic nommé Joe", la "tridi" de Farenheit 451 et j'en oublie sûrement, il y a eu plus d'un auteur à pressentir les ravages causés par une informatisation massive/accès à des réseaux "sociaux" bien avant Internet et les intelliphones.

[leeoneil]

Demain les loups de Fritz Leiber, donc un "grand ancien" de la SF.
.

Un rapport avec "Demain les chiens" (écrit en 1952, donc plus vieux) ?
Ce sont des nouvelles également, dans un monde où les chiens ont pris le controle de la planète...
D'après tes résumés je ne vois pas trop le rapport cela dit...

J'ai lu "Dans les forêts de Sibérie" de Sylvain Tesson.
J'avais bien aimé son récit de voyage à travers les steppes mongoles à dos de cheval.

Là il nous raconte 6 mois dans une cabane au bord du lac Baïkal.
C'est probablement un bon aventurier, mais un mauvais écrivain.
On ne ressent pas l'ennui (il faut savoir faire des phrases longues pour ça, lui il coupe tout à la hache).
On ne ressent rien, et il ne lui arrive rien, à part de se bourrer la gueule tous les 2 jours.
Wahou !

[Olorin]

Un rapport avec "Demain les chiens" (écrit en 1952, donc plus vieux) ?

Probablement l'éditeur français qui a voulu surfer sur le succès du Simak.
En VO les titres des 2 bouquins n'ont aucun lien entre eux (ni avec les titres français d'ailleurs). City vs The night of the wolf

[leeoneil]

Ah oui je suis un peu con de ne pas avoir pensé à regarder les titres originaux !

[DoomedOne]

Merci de l'info, je note pour le livre de Panziola (ils l'ont à ma bibliothèque celui-là!)

Je viens de terminer Les batailles nocturnes/Carlos Ginzburg
https://images-na.ssl-images-amazon....4,203,200_.jpg
Une enquête sur l'évolution d'une croyance populaire dans le Frioul (Italie) au XVI-XVIIème, où des gens (qui se faisaient appeler Benandanti) partaient en rêve affronter, avec des tiges de fenouil, des sorciers armés de branches de sorgho pour protéger les récoltes. Cela raconte comment ce mythe (que l' on retrouve dans d'autres endroits d'Europe) s'est peu à peu transformé sous l'action de l'Inquisition* : les Benandanti, qui au départ étaient pour le Christ, et luttaient contre le Diable ont fini par passer de "l'autre côté" pour rentrer dans le cadre de la sorcellerie diabolique combattue par l'Église. (*tout le livre est d'ailleurs bâti sur ses archives, des procès verbaux de jugement sont même reproduits à la fin)

La mode des sorcières a du bon: le Sabbat des Sorcières de Ginzburg a été réédité en folio poche alors que jusqu'à présent il n'existait qu'en grand format (qui coûte une blinde). C'est la continuation des batailles nocturnes dans une perspective plus large, sans micro-histoire ni recours aux archives. Enfin je me retrouve avec les deux éditions mais je ne l'ai toujours pas lu
Les anthologies d'essais de Ginzburg valent le détour comme À distance. Neuf essais sur le point de vue en histoire ou Le Fil et les traces qui mêlent des études érudites sur l'histoire de l'art, la littérature, la religion etc.

[Maalak]

Dites, je viens de me taper l'Iliade et l'Odyssée parce que je voulais enfin connaître les vraies histoires au lieu de me contenter de ce que les films américains nous en ont montré, mais j'ai été assez surpris par la fin de l'Iliade qui finit grosso modo à la mort d'Hector.
Alors, certes, on devine des éléments de la fin du siège de Troie en parcourant l'Odyssée, mais ce n'est que là ou il y a un autre texte qui raconte la chute de la cité avec la mort d'Achille ou le fameux cheval de Troie ?
A moins que ce soit la version de mon bouquin qui se trouve tronquée, mais ça serait quand même assez ballot.

Sinon, pour ce qui est des bouquins, j'ai globalement plutôt bien aimé en faisant abstraction des lourdeurs (j'ai quand même sauté un passage dans lequel on nous nomme pendant une dizaine de pages les divers chefs de clans grecs, car ça n'a pour ainsi dire aucune utilité vu qu'on les oublie immédiatement tant il y en a ), et c'est amusant de voir avec nos yeux d'aujourd'hui comment les héros grecs sont en fait surtout de gros enfoirés de pillards et d'assassins, même le fameux Ulysse n'étant pas en reste en matière de piraterie.

Ah, et tant que j'y étais, j'ai un peu flingué ma nuit de sommeil d'hier soir pour revoir le film Troie avec Brad Pitt qui passait à la télé afin de juger de sa fidélité à l’œuvre originale. Eh bien, je crois qu'en fait, le titre est surtout la note à lui attribuer, et plutôt sur 20 que sur 10.

[Marmottas]

Ah, et tant que j'y étais, j'ai un peu flingué ma nuit de sommeil d'hier soir pour revoir le film Troie avec Brad Pitt qui passait à la télé afin de juger de sa fidélité à l’œuvre originale. Eh bien, je crois qu'en fait, le titre est surtout la note à lui attribuer, et plutôt sur 20 que sur 10.

Avant d'avoir un avis aussi critique, avais tu vu les 2 premiers films pour dire ça ?

[TwinBis]

J'apprécie beaucoup cette utilisation des balises spoiler pour respecter les canards du forum, même 2800 ans après la sortie du bouquin !

[Monsieur Cacao]

Faudrait pas spoiler que dans la Bible

Spoiler Alert!

Jésus meurt

.

[Basique]

Sinon, pour ce qui est des bouquins, j'ai globalement plutôt bien aimé en faisant abstraction des lourdeurs (j'ai quand même sauté un passage dans lequel on nous nomme pendant une dizaine de pages les divers chefs de clans grecs, car ça n'a pour ainsi dire aucune utilité vu qu'on les oublie immédiatement tant il y en a ), et c'est amusant de voir avec nos yeux d'aujourd'hui comment les héros grecs sont en fait surtout de gros enfoirés de pillards et d'assassins, même le fameux Ulysse n'étant pas en reste en matière de piraterie.

Ben c'est un des trucs que les gens oublient souvent. Achille est le héros. Ulysse est une merde qui se fera punir parce que c'est une merde qui préfère la ruse à la gloire.

[Jeckhyl]

Faudrait pas spoiler que dans la Bible

Spoiler Alert!

Jésus meurt

.

Et quand Jésus meurt, Jésus crie ? :zno:

[Gobbopathe]

Dites, je viens de me taper l'Iliade et l'Odyssée parce que je voulais enfin connaître les vraies histoires au lieu de me contenter de ce que les films américains nous en ont montré, mais j'ai été assez surpris par la fin de l'Iliade qui finit grosso modo à la mort d'Hector.
Alors, certes, on devine des éléments de la fin du siège de Troie en parcourant l'Odyssée, mais ce n'est que là ou il y a un autre texte qui raconte la chute de la cité avec la mort d'Achille ou le fameux cheval de Troie ?
A moins que ce soit la version de mon bouquin qui se trouve tronquée, mais ça serait quand même assez ballot.

Dans l'Eneide, de Virgile

[FericJaggar]

Ben c'est un des trucs que les gens oublient souvent. Achille est le héros. Ulysse est une merde qui se fera punir parce que c'est une merde qui préfère la ruse à la gloire.

Ulysse est surtout puni parce qu'il a entrainé le courroux de Poséidon.
D'ailleurs si tu consultes l'article wikipedia en anglais qui lui est consacré :

https://en.wikipedia.org/wiki/Odysseus

Ils précisent bien que c'est un héros très populaire chez les Grecs alors que chez les Romains il a ce statut d'anti-héros que tu mentionnes. Probablement parce que chez les Grecs, principalement marchands et diplomates, la sagesse est primordiale, Athéna est populaire alors qu'Arès est conspué. Chez les Romains, peuple martial, c'est l'inverse, Mars est une divinité majeure, très célébrée, alors que Minerve est une divinité secondaire. On a souvent tendance à mettre religions grecque et romaine dans le même sac à cause du syncrétisme (Jupiter=Zeus...), mais au final les différences sont assez sensibles.

"Homer's Iliad and Odyssey portray Odysseus as a culture hero, but the Romans, who believed themselves the heirs of Prince Aeneas of Troy, considered him a villainous falsifier. In Virgil's Aeneid, written between 29 and 19 BC, he is constantly referred to as "cruel Odysseus" (Latin dirus Ulixes) or "deceitful Odysseus" (pellacis, fandi fictor). Turnus, in Aeneid, book 9, reproaches the Trojan Ascanius with images of rugged, forthright Latin virtues, declaring (in John Dryden's translation), "You shall not find the sons of Atreus here, nor need the frauds of sly Ulysses fear." While the Greeks admired his cunning and deceit, these qualities did not recommend themselves to the Romans, who possessed a rigid sense of honour. In Euripides' tragedy Iphigenia at Aulis, having convinced Agamemnon to consent to the sacrifice of his daughter, Iphigenia, to appease the goddess Artemis, Odysseus facilitates the immolation by telling Iphigenia's mother, Clytemnestra, that the girl is to be wed to Achilles. Odysseus' attempts to avoid his sacred oath to defend Menelaus and Helen offended Roman notions of duty, and the many stratagems and tricks that he employed to get his way offended Roman notions of honour."

C'est très intéressant comme question. L'une des vertus romaines était la "moralité", d'ailleurs c'est en partie grâce à ça qu'Auguste doit son succès, il s'est présenté comme le restaurateur de l'ordre moral. Les Grecs eux valorisaient la ruse, l'inventivité, la débrouillardise.

[Maalak]

Dans l'Eneide, de Virgile

Ah, merci, je vais voir si je trouve ça pour "terminer" l'histoire après avoir fini ma nouvelle lecture du moment.
Je pense me lancer dans la Divine Comédie lors de ma lecture rétro suivante, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressé mais pour laquelle je n'ai jamais franchi le pas, il n'en sera que temps.

Quant à Achille dans l'Iliade, on en parle beaucoup, mais on ne peut pas dire qu'il agit beaucoup hormis à la fin de l'oeuvre, ce qui ne fait que mettre davantage en avant la mauvaise adaptation faite par le film.

[Gobbopathe]

Quant à Achille dans l'Iliade, on en parle beaucoup, mais on ne peut pas dire qu'il agit beaucoup hormis à la fin de l'oeuvre, ce qui ne fait que mettre davantage en avant la mauvaise adaptation faite par le film.

En effet, puisque le sujet de l'Iliade est la colère d'Achille, aka bouder sans son coin plutôt que d'étriper son prochain.
Aux échecs on dit "la menace est plus forte que l'exécution", ça s'applique bien là aussi.

[Enyss]

Dans mes lectures récentes :

Chiens de guerre , d'Adrian Tchaikovsky. De la SF plutôt sympa, qui, un peu comme Dans la toile du temps (du même auteur) explore un peu ce que pourrait être l'émergence d'intelligences non humaines, du point de vue de ces intelligences.

Lyonesse (les 3 du cycle), de Jack Vance. Je n'avais jamais lu, et ça change agréablement de la fantasy classique. Je trouve quand même le premier tome au dessus des deux autres.

Limonov d'Emmanuel Carrère. Une biographie de l'écrivain/homme politique russe Limonov. Fascinant, et Carrère sait raconter les choses

[Basique]

Ulysse est surtout puni parce qu'il a entrainé le courroux de Poséidon.
D'ailleurs si tu consultes l'article wikipedia en anglais qui lui est consacré :

https://en.wikipedia.org/wiki/Odysseus

Ils précisent bien que c'est un héros très populaire chez les Grecs alors que chez les Romains il a ce statut d'anti-héros que tu mentionnes. Probablement parce que chez les Grecs, principalement marchands et diplomates, la sagesse est primordiale, Athéna est populaire alors qu'Arès est conspué. Chez les Romains, peuple martial, c'est l'inverse, Mars est une divinité majeure, très célébrée, alors que Minerve est une divinité secondaire. On a souvent tendance à mettre religions grecque et romaine dans le même sac à cause du syncrétisme (Jupiter=Zeus...), mais au final les différences sont assez sensibles.

"Homer's Iliad and Odyssey portray Odysseus as a culture hero, but the Romans, who believed themselves the heirs of Prince Aeneas of Troy, considered him a villainous falsifier. In Virgil's Aeneid, written between 29 and 19 BC, he is constantly referred to as "cruel Odysseus" (Latin dirus Ulixes) or "deceitful Odysseus" (pellacis, fandi fictor). Turnus, in Aeneid, book 9, reproaches the Trojan Ascanius with images of rugged, forthright Latin virtues, declaring (in John Dryden's translation), "You shall not find the sons of Atreus here, nor need the frauds of sly Ulysses fear." While the Greeks admired his cunning and deceit, these qualities did not recommend themselves to the Romans, who possessed a rigid sense of honour. In Euripides' tragedy Iphigenia at Aulis, having convinced Agamemnon to consent to the sacrifice of his daughter, Iphigenia, to appease the goddess Artemis, Odysseus facilitates the immolation by telling Iphigenia's mother, Clytemnestra, that the girl is to be wed to Achilles. Odysseus' attempts to avoid his sacred oath to defend Menelaus and Helen offended Roman notions of duty, and the many stratagems and tricks that he employed to get his way offended Roman notions of honour."

C'est très intéressant comme question. L'une des vertus romaines était la "moralité", d'ailleurs c'est en partie grâce à ça qu'Auguste doit son succès, il s'est présenté comme le restaurateur de l'ordre moral. Les Grecs eux valorisaient la ruse, l'inventivité, la débrouillardise.

Très intéressant. Du coup je connaissais en fait l'avis des romains et non des grecs. Cependant dans Euripide, il est pas non plus présenté comme un héros, comme peut l'être Achille. C'est globalement un fourbe. Il était peut être plutôt vu comme ce qu'on appellerait aujourd'hui un anti héros du coup ? Pas très jojo mais qu'on aime bien parce que malin.

[Gobbopathe]

Un anti-héros non, loin de là. Je pense au contraire que les grecs mettent en avant sa fourberie (qui ne doit pas être pris péjorativement je pense) comme une qualité exceptionnelle, bien + que les bons combattants cités à foison.

[maldone]

c'est une relecture, pour me remettre dans le bain poussiéreux de la nation Navajo

Les porteurs-de-peau sont les sorciers, les loups navajo qui décident d’apporter le mal à leurs congénères. Ils rôdent dans les ténèbres de la grande réserve, parfois couverts d’une fourrure d’animal, et possèdent des pouvoirs surnaturels. Trois meurtres sont commis, peut-être quatre. Une nuit, Jim Chee, le policier navajo traditionaliste, est tiré de son sommeil et plongé dans l’angoisse. Alors commence une enquête qui lui fera côtoyer le lieutenant Joe Leaphorn et les marquera tous deux profondément, dans leur esprit comme dans leur chair.