La description de ce qu’elle voit en Israël les premiers jours de son séjour est d’emblée très critique. Hausner, qu’elle trouve « très antipathique », qui « fait constamment des fautes », est pour elle « le type même du Juif de Galicie ». Elle évoque « la foule orientale » qui traîne devant le Tribunal. Et elle résume ainsi sa première impression : « En haut, les juges, l’élite du judaïsme allemand. En dessous, les procureurs, des Galiciens, mais toujours des Européens. Le tout organisé par une police qui n’est pas rassurante, ne parle qu’hébreu et a le type arabe ; parfois, des types à l’air particulièrement brutal. Ils obéissent à n’importe quel ordre. Et aux portes, la populace orientale, comme si on était à Istanbul ou dans un autre pays semi--asiatique. »