Le plan était simple, s'infiltrer discrètement dans la forteresse des hommes lézards, prendre les informations et repartir comme des ombres. Drusilia décida quand même de préparer quelques boules de feu au cas ou il faille passer en force, mais c'était peu probable.
Une fois arrivés à destination nous décidâmes de laisser le bateau à l'ancre à bonne distance afin de ne pas éveiller les soupçons.
La chaloupe s'échoue sans un bruit sur la plage déserte et une fois les sorts de "lumière" habituels lancés, nous nous enfonçons dans les profondeurs de la citadelle. Visiblement seul le dernier étage est encore émergé.
Ça ne correspond pas à ce que nous avaient dit les hommes lézards, mais en même temps leur compétences en architecture semblaient plus qu'approximatives.
Rapidement on tombe sut quelques patrouilles et on s'infiltre avec brio à grands coups de tartes dans la gueule et de boule de feu. Je ne connaissais pas les Sahuagins, mais visiblement ils n'ont pas l'air bien malin (et c'est l'experte qui parle !). Par contre qu'est ce qu'ils cognent les salopards !
L'étage est encore en travaux. Des traces de burin un peu partout, une déco douteuse, quelques passages secrets et beaucoup de Sahuagins. Un groupe de mérous semblait garder une espèce de prison, mais sans prisonnier. Drôles de coutumes chez les poiscailles.
Après plus d'une heure d'exploration, nous finissons par entendre des bruits de marteaux et de burins provenant d'une salle proche. Je procède à une rapide reconnaissance en étant invisible. Différents humanoïdes de races diverses et variées visiblement réduits en esclavage sont en train d'agrandir ce qui semble être un hall menant aux niveaux inférieurs sous la garde de plusieurs sahuagins.
On leur saute dessus, l'effet de surprise et notre férocité nous permettent d'en venir rapidement à bout. Les esclaves n'ont pas levé le petit doigt. Visiblement leurs tortionnaires les ont brisés.
On panse nos blessures, boit un petit coup, vérifie que nos sorts de respiration aquatique sont toujours opérationnels et Drusilia en profite pour invoquer un poulpe en remplacement de sa chouette.
L'eau est froide et ça sent la marée, mais on n'a visiblement pas le choix, la suite de l'exploration se passera sous la mer. La structure sous-marine ressemble étrangement à ce que nous avons vu en surface, mais visiblement ici ils ont fini les travaux. La déco est toujours moche, mais au moins il n'y a plus des burins qui trainent partout.
L'infiltration se poursuit. Pour le moment nous n'avons pas été repéré. Enfin plus personne de vivant ne peux témoigner de notre présence. On finit par pénétrer dans une pièce particulièrement spacieuse ou une vingtaine de sahuagins visiblement vindicatifs se jettent sur nous. Le combat est âpre et nous sommes obligé d'utiliser ce qui nous reste de ressources mais nous finissons par l'emporter.
En fouillant, on tombe sur une petit pièce qui abrite les œufs des créatures. On commence à les éventrer, mais ils éclosent dans la foulée et une nuée de têtards assoiffés de sang se jettent sur nous. Je plains les mères de ces créatures, donner le sein ne doit pas être simple !
On se débarrasse des poissons, mais notre petite troupe commence à accuser le coup. Drusilia n'a plus de sorts, Bombaril et Hotaru pissent le sang et Caryl, bon ben Caryl quoi. On fait une petite pause dans la partie sèche et d'un commun accord décidons de rentrer faire notre rapport. On n'a pas réussi à éliminer la menace Sahuagin. Mais était ce l'objectif ? Je commence à avoir un doute, infiltrer j'ai jamais très bien compris ce que ça signifiait, un rapport avec un objet pointu et une cage thoracique généralement.
Quand on arrive à l'entrée de la citadelle il nous semble que la marée est montée. Les vagues lèchent les bords de la caverne et plus aucune trace de notre chaloupe. Ah, il y avait une faille dans le plan visiblement. On essaie de regarder ce qui se passe sous la surface, mais les remous et la nuit tombante ne facilitent pas la tâche. Une première vague manque nous submerger et nous faisons retraite dans la caverne proche.
La seconde nous cueille de plein fouet et c'est à ce moment que les intelectuels de la bande commencent à se dire qu'elles ne sont pas très naturelles ces vagues. Mais c'est un peu tard. Un vortex nous aspire tandis qu'un filet lesté entrave la plupart d'entre nous. Deux groupes de Sahuagins se jettent sur nous et nous forcent à rendre les armes.
Ils décident visiblement de nous conduire auprès de leur baron. Ce dernier est au moins deux fois plus gros que le plus gros Sahuagin qu'on a croisé jusqu'à maintenant. Il nous jauge d'un regard mauvais avant d'échanger avec un de ses conseillers.
De ce que je comprends ils prévoient de sacrifier une partie d'entre nous à leur dieu Sekolah et d'envoyer les autres dans l'arène. Ça nous parle d'un poisson à deux têtes. Ils sont même pas fichus de reconnaitre le devant du derrière de leur poiscaille. Moi je les connais les poissons à deux têtes c'est juste un mérou avec une queue un peu tordue.
Drusilia et Bombaril sont emmenés pendant qu'on prend nos armes et qu'on nous conduit en prison. En passant on aperçoit un Locatha se faire deux torturer par deux Sahuagins qui ne prennent même pas la peine de poser de questions.
Un Triton est dans la cellule en face de moi. Après quelques échanges j'apprends qu'il s'appelle Kish et qu'il est enfermé ici depuis un moment avec son lion de mer. Ah oui je connais un espèce de phoque à gros nez plein de morve.
Il se vexe et m'explique que son lion de mer est un monstre marin tout a fait capable de défoncer les sahuagins présent. Information intéressante ! A l'autre bout Caryl nous explique qu'il a trouvé un homard télépathe et qu'il a entrepris de faire ami ami avec lui...
Je sais que l'enfermement peut jouer sur la santé mentale des gens, mais la c'est du rapide. Le Locatha est finalement ramené dans sa cellule encadré par deux Sahuagins.
Le temps passe et nous avons le temps de récupérer un peu. Plus d'armes, mais nous avons la chance d'avoir pu conserver qui son cor qui sont focalisateur. Ça devrait nous permettre de faire des choses. Les gardes finissent par arriver et se dirigent vers la cellule d'Hotaru. Ce coup ci ils sont accompagnés d'un gros sahuagin qui se la joue un peu en roulant les mécaniques.
Toi mon coco on va te croquer ! A peine sa porte ouverte Hotaru leur signifie qu'elle n'a manifestement pas envie de leur obéir et commence à distribuer les tatanes. J'en profite pour subtiliser les clés de ma cellule tandis que Caryl termine de faire fondre la serrure de la sienne. Le plan est simple, tenir le punching-ball, pardon Hotaru en vie pendant qu'il bloquait le couloir, libérer le phoque géant tueur et leur balancer tout ce qu'on avait comme sorts au travers de la tronche.
Un son de cor et le sahuagin qui bloquait le couloir se retrouve immobilisé tandis que je suis déjà en train de déverrouiller la cage du lion de mer. De son coté Hotaru distribue les pralines pendant que Kish notre nouvel ami triton balance un nuage d'encre dans le couloir semant la panique dans les rangs des Sahuagins. Hotaru en profite pour revenir vers nous mais plutôt que de tenir l'entrée du couloir il se met au milieu de la pièce permettant aux affreux de nous encercler.
Tant pis, on tente quand même. Je course le Sahuagin qui fuit pendant que le lion de mer attaque le champion. Hotaru décide qu'elle s'est assez battue et s'assoit par terre. Mais c'est quoi ce bordel. Caryl donne tout ce qu'il a mais on commence à accuser le coup. Un dernier "Hurlement Discordant" met en fuite le champion sahuagin qui prend une praline de Hotaru (qui s'est relevé entretemps, la sieste était finie) et du lion de mer.
C'est la victoire ! On ramasse les armes qu'on trouve, notamment un joli sabre aux formes fluides, on libère le Locatha et on tente de chercher une issue dans le coin. On en trouve rapidement une dans la cellule d'une anguille crevée. Le Locatha avait l'air de la connaitre, mais on ne pourra rien pour elle. On se dépêche de se barrer et on refermer l'ouverture tant bien que mal. Le lion de mer nous tracte jusqu'au bateau. Malheureusement Drusi et Bombaril ne sont pas de la partie et pas de trace d'eux à bord du Bélisaire...
Après un repos réparateur on reprend le chemin de la forteresse des hommes-lézards. On aborde par le sud histoire de ne pas se faire chopper comme la fois d'avant. Au moment ou on s’apprête à engager la patrouille qui campe dans l'entrée une boule de feu vrombit dans les airs. Drusi ! Le signal est donné. On fonce dans le tas, massacre les quelques poiscailles qui restent et on met les voiles vers Saltmarsh...