Cinéma : Autant en emporte les ouins ouins

[Teto]

Tu étais présent ?

Bien sûr, sinon je n'en parlerais pas.
Edit : Mais comme tu poses la question je me suis relu et effectivement je ne dis jamais clairement que j'y étais.

[Wulfstan]

Bien sûr, sinon je n'en parlerais pas.
Edit : Mais comme tu poses la question je me suis relu et effectivement je ne dis jamais clairement que j'y étais.

Parce que tu aurais pu l'entendre d'un ami qui y a assisté ou autre.

Je note juste que tu dis :

Bref un bon petit discours de gars de droite limite nationaliste/réac'.

D'un type qui était fondamentalement anti-Shinzō Abe, d'un pacifiste convaincu qui répugnait à l'idée de faire de nouveau du Japon un pays prêt à faire la guerre et essayait de faire passer un projet de loi pour que ça ne se reproduise pas malgré les intentions affichées du premier ministre, qui préférait à la citation "Si tu veux la paix, prépare la guerre" une autre (qu'il mésattribuait apparemment à Prévert) "Si tu veux éviter la guerre, répare la paix.", et qui pensait la diplomatie comme le seul moyen efficace d'y arriver.

On le sent bien le discours de droite réac', non ?

De ce que j'ai lu sur ses intentions pour le film, c'est avant tout une volonté de dénoncer l'individualisme qui avait gagné la société Japonaise au sortir de la guerre (tous ces adultes qui refusent d'aider les gosses, l'ouvrier qui essaye de leur faire les poches, la femme qui les héberge puis les met à la porte sous couvert de patriotisme, le médecin qui diagnostique mais n'aide pas, etc.), son instinct de préservation malavisé, et de décrire la pauvreté matérielle de l'époque. Le sort des enfants en est symptomatique, seuls, ils n'y survivent pas (on pourrait même y voir un double discours sur l'isolationnisme dangereux du pays).

En fait pour lui les 2 enfants symbolisent le Japon moderne, méprisant les valeurs du Japon Eternel (personnage de la Tante), et qu'au final ce qu'il leur arrivait était de leur faute, ils auraient obéi à leur tante et rien d'autre que la mort tragique de leur mère ne serait arrivé.

T'es sûr que les souvenirs étant lointains, ce n'était pas plutôt une opposition vivre ensemble / individualisme ? Les enfants ne peuvent représenter un quelconque Japon, ils sont trop jeunes pour ça, brisés, laissés à eux-mêmes, ils sont plutôt symptomatiques d'une isolation subie du reste de la société.

Hotaru no Haka est nihiliste, et très fortement manipulateur, puisque il utilise le martyr de 2 jeunes enfants pour dire ce qu'il pense de la société japonaise. Il peut aller se faire foutre.

Et le fait que décrives comme un nihiliste un pacifiste engagé qui exprimait sa sympathie envers ce que doit supporter la jeunesse japonaise...

Au final, les propos que tu aurais été entendu ne semblent jamais avoir été repris ailleurs et sont contredits par plusieurs déclarations publiques faites tout le long de sa carrière.

[Woulfo]

Qu'est-ce que c'est bien Marriage Story.
Adam Driver et Scarlett Johansson sont au top, de magnifiques joutes verbales, du bon film !

[Teto]

T'es sûr que les souvenirs étant lointains, ce n'était pas plutôt une opposition vivre ensemble / individualisme ? Les enfants ne peuvent représenter un quelconque Japon, ils sont trop jeunes pour ça, brisés, laissés à eux-mêmes, ils sont plutôt symptomatiques d'une isolation subie du reste de la société.

Ça non, bien que lointain, le souvenir m'est toujours resté très précis, justement à cause des mots utilisés et ce qu'ils signifient. En revanche, cela rejoindrait ce que je disais plus haut : Une mauvaise traduction de l’interprète qui n'a pas pris le temps de faire la distinction et de bien rendre ce que voulait dire Takahata qui en outre n'a pas trop pu prendre le temps de bien s'expliquer.
Mais plus j'y pense plus je suis dubitatif sur ça. Dans le sens où dans ses entretiens sur le film il n'a lui-même jamais parlé du livre d'origine (du moins jusqu'à la sortie des Yamada, car après j'ai arrêté de lire les entretiens qu'il a pu donner) et je persiste à dire qu'il s'est servi du martyr de 2 enfants pour dire ce qu'il pensait de la société japonaise actuelle et ça c'est de la pure manipulation que je n'accepte pas.

À ce propos tes propos sur sa dénonciation de l'individualisme recoupent ce que je disais, on est d'accord sur ce point. Par contre Anti-Abe ça ne veut rien dire. Ce n'est pas parce qu'il est Anti-Fillon qu'il ne voterait pas LePen...

Peut-être que nationaliste et réac' sont des termes excessifs. Mais il reste qu'humainement il était insupportable au boulot (lors de son enterrement Miyazaki a bien dit qu'au final il semble qu'il a été le seul à avoir survécu à Takahata), et que ses films ont toujours défendu une certaine idée du Japon, celui du Yamato, celui des traditions séculaires et d'un art de vivre qui ne devrait pas évoluer, du moins ses racines profondes qui font son identité unique. Omohide Poroporo ne parle que de ça, mes voisins les Yamada aussi, et je ne parle même pas de Pompoko ou Kaguya. On peut être pacifiste et nationaliste (comme certains américains avant guerre qui étaient isolationnistes parce que ce qui se passait à l'étranger ne les préoccupaient pas) Dans tout ce que tu dis en fait rien de vient contredire ce qu'il a pu dire en interview des années auparavant. Je vais être clair, après bien des années à aduler Takahata et Miyazaki je m'en suis un peu éloigné, Takahata surtout, car si Miyazaki est un vrai humaniste et un féministe convaincu, il reste que les 2 bonhommes étaient de vrais petits tyrans au boulot, que la morgue et la haute opinion de lui-même qu'a développé Miyazaki ces dernières années m'irritent de plus en plus. J'avais partagé ici des reportages de la NHK sur lui et je ne les ai toujours pas regardé, alors que du temps de Kiki je les aurait dévoré et j'aurais passé mon temps à en parler.

Mais on parle de Takahata. Toi et d'autres parlez de lui via des entretiens écrits ou des reportages, tout comme moi. Mais moi, j'ai peut-être l'avantage de le suivre depuis le début des années 90 à un moment où il était très productif, je connais bien ses films et je l'ai même rencontré 2 fois (à Aubervilliers donc, mais aussi lors d'une master-class). Je ne l'ai pas connu personnellement comme certains à Animeland qui ont même été leur ami/élève, mais au fil du temps s'est imposé une vision d'un grand cinéaste de droite plus préoccupé par la perte de repères du Japon actuel plutôt que des gens qui y vivent. On peut ne pas être d'accord avec ma vision du gars, surtout qu'elle est nourrie de choses qu'on ne peut pas trouver sur le net, mais c'est comme ça.

[Wulfstan]

Par contre Anti-Abe ça ne veut rien dire. Ce n'est pas parce qu'il est Anti-Fillon qu'il ne voterait pas LePen...

Excuse-moi mais là tu le fais exprès. Si tu es anti-le candidat de droite pour son projet de réarmer le pays, tu vas être encore plus anti-le candidat d'extrême-droite qui frétille sur son siège rien qu'en y pensant. Faut arrêter les conneries.

Et puis comme tu évites ce qui t'arrange, pour ensuite conclure sur un argument d'autorité avec une connaissance du bonhomme que nous, simples mortels, ne sommes pas en mesure d'avoir, et qui va à l'encontre de ce qu'on trouve sur le net, arrêtons-nous là.

[Teto]

Excuse-moi mais là tu le fais exprès. Si tu es anti-le candidat de droite pour son projet de réarmer le pays, tu vas être encore plus anti-le candidat d'extrême-droite qui frétille sur son siège rien qu'en y pensant. Faut arrêter les conneries.

Je me suis arrêté là. Bonne nuit.

[Loulou le relou]

Vu A couteaux tirés, en vo, Knives Out donc, actuellement en salles :

Je l'ai vu aussi hier. Il est pas mal. Pourtant je suis vraiment pas fan de Rian Johnson.

Je confirme, je dirai même très bon polar, dans le style Cluedo / Murder party / l'assassin est parmi nous.
Surtout c'est pas chiant ( le film fonctionne pas mal sur le principe de relecture / réécriture des scènes, donc c'est facile à suivre, y'a pas trop à mémoriser ), avec pas mal d'humour noir.
Cerise sur le gâteau, Daniel Craig est excellent en détective privé (Benoît Blanc, sûrement un belge ).

A voir, mais pas du tout réservé aux spécialistes du genre.

[Tremex]

Adults in the room.

Faut aimer la politique mais c'est bien foutu, pas vu le temps passer. Et si après ça vous n'êtes pas définitivement eurosceptique, c'est que vous bossez à la BCE, ou que vous êtes allemand .

[Siunn]

Nilsou, c'est assez intéressant ce que tu écris sur Le Tombeau des Lucioles et le fond de cette histoire. Je ne connaissais pas le parcours de l'auteur, du coup je t'ai lue avec plaisir haha !

Pour In Fabric, j'irai bien le voir. Mais si le côté "Lynchien" est vendu à tort et à travers, ça va rapidement me gaver. Je suis hyper fan de David Lynch.
Par contre le petit "côté" Argento est assez visible au niveau des décors, des couleurs et peut-être même au niveau de l'aspect horrifique. A voir donc. L'histoire m'attire et la photographie n'a pas l'air trop dégueulasse.

[pseudoridicule]

Ça non, bien que lointain, le souvenir m'est toujours resté très précis, justement à cause des mots utilisés et ce qu'ils signifient. En revanche, cela rejoindrait ce que je disais plus haut : Une mauvaise traduction de l’interprète qui n'a pas pris le temps de faire la distinction et de bien rendre ce que voulait dire Takahata qui en outre n'a pas trop pu prendre le temps de bien s'expliquer.
Mais plus j'y pense plus je suis dubitatif sur ça. Dans le sens où dans ses entretiens sur le film il n'a lui-même jamais parlé du livre d'origine (du moins jusqu'à la sortie des Yamada, car après j'ai arrêté de lire les entretiens qu'il a pu donner) et je persiste à dire qu'il s'est servi du martyr de 2 enfants pour dire ce qu'il pensait de la société japonaise actuelle et ça c'est de la pure manipulation que je n'accepte pas.

À ce propos tes propos sur sa dénonciation de l'individualisme recoupent ce que je disais, on est d'accord sur ce point. Par contre Anti-Abe ça ne veut rien dire. Ce n'est pas parce qu'il est Anti-Fillon qu'il ne voterait pas LePen...

Peut-être que nationaliste et réac' sont des termes excessifs. Mais il reste qu'humainement il était insupportable au boulot (lors de son enterrement Miyazaki a bien dit qu'au final il semble qu'il a été le seul à avoir survécu à Takahata), et que ses films ont toujours défendu une certaine idée du Japon, celui du Yamato, celui des traditions séculaires et d'un art de vivre qui ne devrait pas évoluer, du moins ses racines profondes qui font son identité unique. Omohide Poroporo ne parle que de ça, mes voisins les Yamada aussi, et je ne parle même pas de Pompoko ou Kaguya. On peut être pacifiste et nationaliste (comme certains américains avant guerre qui étaient isolationnistes parce que ce qui se passait à l'étranger ne les préoccupaient pas) Dans tout ce que tu dis en fait rien de vient contredire ce qu'il a pu dire en interview des années auparavant. Je vais être clair, après bien des années à aduler Takahata et Miyazaki je m'en suis un peu éloigné, Takahata surtout, car si Miyazaki est un vrai humaniste et un féministe convaincu, il reste que les 2 bonhommes étaient de vrais petits tyrans au boulot, que la morgue et la haute opinion de lui-même qu'a développé Miyazaki ces dernières années m'irritent de plus en plus. J'avais partagé ici des reportages de la NHK sur lui et je ne les ai toujours pas regardé, alors que du temps de Kiki je les aurait dévoré et j'aurais passé mon temps à en parler.

Mais on parle de Takahata. Toi et d'autres parlez de lui via des entretiens écrits ou des reportages, tout comme moi. Mais moi, j'ai peut-être l'avantage de le suivre depuis le début des années 90 à un moment où il était très productif, je connais bien ses films et je l'ai même rencontré 2 fois (à Aubervilliers donc, mais aussi lors d'une master-class). Je ne l'ai pas connu personnellement comme certains à Animeland qui ont même été leur ami/élève, mais au fil du temps s'est imposé une vision d'un grand cinéaste de droite plus préoccupé par la perte de repères du Japon actuel plutôt que des gens qui y vivent. On peut ne pas être d'accord avec ma vision du gars, surtout qu'elle est nourrie de choses qu'on ne peut pas trouver sur le net, mais c'est comme ça.

Je vais demander à ma femme ce qu'elle pense de tout ça ce soir.
Elle est sans doute bien placée pour parler de ce genre de chose, car elle est non seulement japonaise, mais aussi une japonaise qui a réussi à "fuir" son pays (i.e. à prendre du recul donc).
Car j'ai beau fouiller mais je ne vois pas de propagande dans un flim comme Pompoko… Le seul vrai jugement du Japon réel est l'abandon des traditions et la destruction de la nature pour le confort. Asterix fait pareil.
Kaguya, c'était juste l'oeuvre d'un vieux sénil qui n'a pas su s'arreter à temps…
Le reste, j'ai pas vu.

[pseudoridicule]

Je viens de regarder la BO du prochain Ghostbusters avec du son!
Alors c'est à la fois excitant et décevant. Excitant car c'est une vraie suite du premier flim (apparemment le second le compte pas). Car figurez-vous, Gozer est de retour (référence à Ivo Shandor mais surtout présence d'un monstre qu'on connait bien dans le trailer). Après tout ça ne serait pas la première fois que Gozer revient. Bref, je suis curieux.
Décevant car le flim surf clairement sur la vague nostalgie des années 80, ce qui ne peut que le desservir. Pas forcément une horrible idée, mais avoir encore des enfants nerds en personnages principaux alors que Winston, Ray et Venkman sont toujours dans le coin, ça fait un peu mal… D'ailleurs, je sens bien un role important pour Winston, pour les mauvaises raisons (PC hollywood, alors que le mec mérite bien mieux). A voir, mais je suis moins curieux pour le coup.

[Thufir]

Perso tout le discours de Teto sur je juge une oeuvre a l'aune de mon avis sur son auteur, y compris sur ce qui est completement independant du contenu du film, du genre comment il se comporte au boulot, me met tres mal a l'aise.
Pour moi cela est une logique qui releve du maccarthysme

[corentintilde]

On est à peine mercredi, gardez en un peu pour la fin de semaine.

[Next]

On est à peine mercredi, gardez en un peu pour la fin de semaine.

Et surtout pour la semaine prochaine...

[Kaelis]

The Lighthouse n'a pas de quoi susciter les controverses.

Cette date de sortie invraisemblable

[Siunn]

Kill Bill 3 dans les tuyaux. *éjac précoce*

[Durack]

Kill Bill 3 dans les tuyaux. *éjac précoce*

S'il ressemble au 1 plus qu'au 2 !

[SNOC XUA TROM]

Kill Bill 3 dans les tuyaux. *éjac précoce*

Cette fois c'est Bill qui revient ?

[jeanba]

Kill Bill 3 dans les tuyaux. *éjac précoce*

Au moment de Kill Bill2, Tarantino avait dit qu'il voulait attendre 20 ans que l'actrice qui joue petite fille du 1 soit adulte pour tourner une vengeance.
C'est une rumeur, je ne sais même pas si Tarantino a dit ça, mais j'avais adoré l'idée.
Et finalement, ça correspond ....

[Rouqanzhul]

Ca fait que dix ans depuis le premier ^^ mais il avait effectivement dit ça dans une interview

Et apparament ça serait encore avec Thurman et au plus tôt dans trois ans

Source

[Blackogg]

Ca fait que dix ans depuis le premier ^^ mais il avait effectivement dit ça dans une interview

Et apparament ça serait encore avec Thurman et au plus tôt dans trois ans

Source

Kill Bill c'est 2003 hein*. Donc dans 3 ans on sera pas loin du compte.

*Désolé mais t'es vieux, va falloir t'y faire

[jeanba]

Kill Bill c'est 2003 hein*. Donc dans 3 ans on sera pas loin du compte.

*Désolé mais t'es vieux, va falloir t'y faire

T'es méchant, j'avais fait exprès de ne pas remarquer

[pseudoridicule]

S'il ressemble au 1 plus qu'au 2 !

Clair! D'ailleurs, je conseil fortement aux canards amateurs de KB pensant aller à Tokyo dans le futur d'aller au Gonpachi de Roppongi. C'est le restau qui a inspiré le décors de la fameuse scène finale. Il y a d'ailleurs quelques souvenirs du passage de Tarantino à l'entrée du resto. J'avais eu droit à un tour complet du resto sur un gros malentendu une fois. :3615mylife:

[Yves Signal]

Les deux volets sont indissociables pour moi et s'enchaînent particulièrement bien l'un derrière l'autre.
Juste que les plus sensibles aux japoniaiseries se tourneront vers le 1 et les fans de western de droite se tourneront plutôt vers le 2.
Les vrais cinéphiles eux aimeront de façon indissociable les deux.

Non sans rire c'est le film de Tarantino qui grimpe à chaque visionnage.
J'aime énormément la place centrale qu'occupe le cinéma et cette façon qu'a Kiddo de puiser dans l'histoire globale du 7° art la force de pousser sa vengeance jusqu'au bout.

@pseudo : ce serait pas plutôt Lady Snowblood qui a inspiré le personnage de Oren-Ishii et le combat final ?

[pseudoridicule]

Les deux volets sont indissociables pour moi et s'enchaînent particulièrement bien l'un derrière l'autre.
Juste que les plus sensibles aux japoniaiseries se tourneront vers le 1 et les fans de western de droite se tourneront plutôt vers le 2.
Les vrais cinéphiles eux aimeront de façon indissociable les deux.

Non sans rire c'est le film de Tarantino qui grimpe à chaque visionnage.
J'aime énormément la place centrale qu'occupe le cinéma et cette façon qu'a Kiddo de puiser dans l'histoire globale du 7° art la force de pousser sa vengeance jusqu'au bout.

Niveau japoniaiserie, Kill Bill est plutot soft. Très soft meme. C'est surtout un bel hommage au cinema bis japonais de la belle époque, Lady Snowblood en tete.
Et je ne dis pas ça parce que je me sens visé. Pour moi une japoniaserie, c'est plutot un truc de tacheron comme Takashi Miike.

[Kaelis]

J'ai regardé la conférence de James Gray à propos de Two Lovers et c'était intéressant (bien plus que le film lui-même dans mon cas). Les questions sont parfois tarabiscotées mais Gray s'exprime très bien avec de l'humour, de l'autodérision et de la franchise (à deux reprises si il dit qu'il ne va pas se faire des amis c'est évidemment à cause du changement de proprio de 20th Century Fox, qui a produit Ad Astra).

Ça commence sur Two Lovers et ça dévie sur le cinéma en général à mi-chemin. Notes pour ceux qui ne voudraient pas s'y jeter à l'aveugle :

Spoiler Alert!

01:02 - La liberté du réalisateur pour faire Two Lovers
05:18 - Les très mauvaises réceptions à la projo test, à Cannes, la très mauvaise distribution aux États-Unis et le sauvetage du film par la critique américaine
06:41 - Les différences de perception d'un film entre les gens qui le font et ceux qui le regarderont.
07:53 - Le cap passé par Gray avec Two Lovers et de l'écriture du personnage principal
10:19 - Le travail d'adaptation des Nuits blanches de Dostoïevski, en particulier avec Ric Menello
14:44 - L'écriture avec Ric Menello et les sources d'inspiration et de réflexion pour Two Lovers
22:37 - Parenthèse sur ses goûts en cinéma et la culture américaine avec laquelle il tranche
24:39 - Petit sujet et grand traitement, sophistication de la mise en scène (j'ai rien compris) et déviation sur l'industrie du cinéma aujourd'hui (hégémonie super-héroïque, films d'auteurs caricaturaux et le reste qui serait là où sont les films intéressants)
32:36 - Parenthèse sur la vérité et le réalisme au cinéma (c'est un peu déroutant)
34:53 - Comment le cinéma associe d'autres formes d'art (question alambiquée, j'ai mal compris). Gray part sur la rapidité d'évolution du cinéma (par nécessité). Petite parenthèse sur les gens qui critiquent un film vu dans un avion
40:11 - Critique des salles de cinéma et de leur utilisation (France mise à part selon lui).
42:17 - Faire un film "grand public" spectaculaire (donc cher) en restant exigeant. Ça c'est la question, James Gray corrige en précisant que la question n'est pas d'avoir peur de faire un film trop élaboré que les "débiles" ne comprendraient pas. Au contraire les spectateurs sont demandeurs et il faut absolument faire la différence entre "exploiter" et "satisfaire" le goût des spectateurs. Rien de nouveau de la part d'un réalisateur expérimenté de nos jours mais c'est très intéressant avec des exemples à l'appui. Sa comparaison entre Pinocchio et Toy Story synthétise bien son opinion sur le sujet.
53:42 - Le meilleur conseil à donner pour un auteur/scénariste

[SNOC XUA TROM]

Les deux volets sont indissociables pour moi et s'enchaînent particulièrement bien l'un derrière l'autre.
Juste que les plus sensibles aux japoniaiseries se tourneront vers le 1 et les fans de western de droite se tourneront plutôt vers le 2.
Les vrais cinéphiles eux aimeront de façon indissociable les deux.

Non sans rire c'est le film de Tarantino qui grimpe à chaque visionnage.
J'aime énormément la place centrale qu'occupe le cinéma et cette façon qu'a Kiddo de puiser dans l'histoire globale du 7° art la force de pousser sa vengeance jusqu'au bout.

Les western de droite ?
T'es sur que t'as pas regardé la classe américaine ?
Y'avais des animaux préhistorique ?

[Kaelis]

Au moment de Kill Bill2, Tarantino avait dit qu'il voulait attendre 20 ans que l'actrice qui joue petite fille du 1 soit adulte pour tourner une vengeance.

C'est vrai, ça me dit quelque chose cette histoire... À voir si c'est pas une des ses nombreuses idées en l'air.

[cailloux]

A couteau tiré

Une sorte d'enquête cluedo, avec des passages assez drôle, ça se laisse regarder.

[Siunn]

Ca fait que dix ans depuis le premier ^^ mais il avait effectivement dit ça dans une interview

Et apparament ça serait encore avec Thurman et au plus tôt dans trois ans

Source

Il est malin ce Tarantino. Ce serait en effet une chouette idée. Mais on parle de quelle gamine ?! La fille d'Uma ou celle de Vernita Green?
Ah non c'est bon, j'ai lu l'article La fille de Vernita donc.