Merci pour vos réponses les canards !
JPS alias Snow pour les intimes... et LTF !
Vous me gonflez ici... j'aime pas le miel, mais a vous lire j'ai envie d'en manger
Coin,
Dites, je viens de voir une vidéo youtube sur un couple qui va se lancer dans l'apiculture en loisir/avantage potager. Ils parlent d'eau et de maladie.
Pour le point d'eau, je suppose que les apiculteurs mettent un point d'eau à côté des ruches ? ça va paraitre bête mais j'extrapole avec le comportements d'un de mes chats, il préfère directement boire à la source, à même la plante (quand ma mère arrose) ou au robinet par exemple. Pour les abeilles est-ce pareil ? Bref, est-ce que le point d'eau c'est vital auprès des ruches ou est ce "une réserve" ? Ah oui, et ça consomme beaucoup un essaim ?
Ils parlent aussi de maladie. Par curiosité, le traitement se fait comment ? Gazage, concentration du traitement sur la reine, piqûre () ?
Les pollinisateurs, cette bande de drogués.
J'ai pire : je connais un apiculteur qui n'aime pas -trop- le miel ! Mais il fait de l'élevage, la production de miel est secondaire pour lui. Dans mon département, la récolte semble d'ailleurs assez honnête, et plus encore comparé à la catastrophique année 2017. Le printemps humide a joué, végétation restée très verte (très net en Corse par exemple).
@ Maalak : en fait la nicotine elle-même serait un stimulant de la mémoire des bourdons, elle améliorerait donc l'efficacité de la pollinisation. Et c'est pour cela qu'il y en aurait dans le nectar de certaines plantes, alors que c'est une substance toxique de défense à la base. Et puisque les néonicotinoïdes ont les mêmes cibles d'action, pas étonnant qu'ils puissent aussi être addictifs. Et à plus faibles doses vu leur puissance.
L'article est là : https://www.nature.com/articles/s41598-017-01980-1
@ Redfox270 : les abeilles savent très bien chercher de l'eau toutes seules (elles ont des butineuses spécialisées), mais un point d'eau de qualité contrôlée est toujours mieux. Consommation d'eau : théoriquement proche celle d'un animal de quelques kilogrammes, mais les abeilles récupèrent pas mal d'eau de condensation dans la ruche elle-même, ça limite les besoins.
Pour les maladies, pas grand-chose à faire : tout traitement risque de se retrouver dans le miel, donc à part pour l'acarien Varroa, il n'y a guère que des méthodes de prophylaxie : quarantaine, transvasement en ruche propre, ou destruction.
Honnêtement, je suis un peu pareil.
Pourtant, je suis quelqu'un de plutôt sucré, mais là, je trouve souvent que c'est "trop".
Bon par contre, quand c'est en simple goût (gâteau, bonbon, etc.) et pas pur, là ça va.
La France bannit les néonicotïnoides et fâche les agriculteurs
http://www.rts.ch/info/sciences-tech...iculteurs.html
"La vaseline, c'est un truc que j'utilise systématiquement" - vf1000f24
Bonne nouvelle, mais il y aura bien d'autres saloperies pour remplacer...
À noter que c’est une décision prise en 2016 et que l’UE avait décidé dès 2013 de les bannir pour la fin 2018.
https://www.lesechos.fr/industrie-se...di-2200824.php
Les études ont montré qu'ils ont une influence.
Cela dit : - rien ne dit que ce qui remplacera les néonics sera mieux
Et : - les apiculteurs ont eu beau jeu d'accuser les néonics de tout, omettant que parfois, c'est nous qui faisons des erreurs et butons nos colonies.
C'est comme tout : quand on fait une bonne année, c'est parce qu'on a trop bien géré ; mais quand on fait un année de merde, c'est à cause des néonics.
(à ce sujet d'ailleurs, hop une vidéo que j'aime beaucoup : https://www.youtube.com/watch?v=mrXtwcGkroI)
Dernière modification par Jeckhyl ; 01/09/2018 à 13h09.
Y'a un truc qui me surprend un peu dans cette expérience.
Elle serait implacable si le questionnaire était imposé. Alors que là tu ne tient pas compte de la réalité de l'écart de culture G entre les personnes. Mais n'étant ni universitaire ni sociopathe je m'induis peut-être en moi même (ce qui n'est pas un mince exploit).
Tout est dans le pseudo - Vivre
Écraser bêtement la reine en remettant les cadres.
Traitements Varroa insuffisants.
Ne pas laisser assez de réserves pour l'hiver/surveillance insuffisante. Ou mal gérer les trous de miellée.
Laisser butiner dans des zones traitées (sur colza, tournesol, arboriculture. Certes ce n'est pas vous qui passez le pulvérisateur).
Étouffer ses ruches lors d'un transport.
Provoquer un essaimage par dérangements trop nombreux/forçage sur l'enfumage.
Etc ?
Dans les erreurs que j'ai faites, nourrir au sirop juste avant l'hiver. Les abeilles de la ruche ainsi nourrie
1° Non't pas bouffé
2° se sont noyées en masse
3° y'avait une putain d'humidité.
Perso je pars du proncipe que quand j'ai une couille sur une colonie j'en suis responsable et jusqu'à maintenant, hélas, ça s'est toujours vérifié .
D'ailleurs à ce sujet je me suis vachement calmé sur les nourrissements.
Là je reviens d'une visite sur les ruches, avant l'hiver.
Une des ruches était vide. C'était un essaim que j'avais capturé, il a décidé de ne pas squatter.
Il en reste quatre.
Sur ces quatre, deux ruches avec du couvain suffisant ; mais pas énorme de nourriture. A la prochaine visite je leur mettrai un pain de candy.
Une troisième ruche est parfaite. Du couvain, de la bouffe en pagaille. Je touche rien.
La quatrième est plus délicate ; c'est la ruche qui m'a filé quatre hausses de miel, et visiblement elles ont stocké un max aussi dans le corps, il n'y a que trois cadres de couvain et plein, plein de bouffe. Je crains fort un blocage de ponte. La prochaine visite, je vire les deux cadres de rive remplis de miel et je pose deux cadres vide en bordure de couvain.
Aparemment y'a beaucoup de choses
http://www.abeille-et-nature.com/ind...perte_abeilles
Parait que la monoculture est une catastrophe aussi, et cause l'effondrement de colonies.
Voilà. Par contre note aussi que j'ai blacklisté abeille-et-nature : le gars a la science absolue en apiculture ; et chacune de ses pages sert à vendre des livres, des stages ou du matos.
C'est vrai que les monocultures sont plutôt risquées pour les colonies : il y a un pic de miellée au milieu de périodes de famine.
De plus, un seul type de pollen, même en énorme quantité, n'est pas très bon pour l'équilibre des abeilles.
Et à force de sélectionner des lignées qui font plein de miel, essaiment peu (ce qui est contre nature) et restent collées aux cadres quand on ouvre la ruche, on a peut-être aussi affaibli l'espèce...
Visite de contrôle aujourd'hui (24°... Trop tôt dans la saison pour une visite de printemps, mais définitivement de bonnes conditions pour voir coment elles ont passé l'hiver et si elles ont besoin de bouffe).
2 ruches sur 4 de crevées.
Pour l'une d'entre elle c'est facile à deviner : elles sont mortes de faim. Elles étaient en grappe le nez dans les alvéoles, et plus un gramme de miel dans la caisse. L'automne a été bien trop doux, elles sont sorties bien trop tard et ont cramé bien trop de réserves. J'ai mis un pain de candy au milieu de l'hiver mais elles n'y ont pas touché ; je n'ai bien sûr pas ouvert à l'époque, par 5° (juste déposé le candy dans le nourrisseur) mais il devait déjà être trop tard.
L'autre colonie c'est un peu moins évident. La ruche était forte, et reste remplie de bouffe. Le traitement pour varroa (par bandelettes) était fait comme pour les autres ruches, si je devais avancer une hypothèse au doigt mouillé je dirais que la ruche était tellement forte et tellement approvisionné qu'à un moment critique elle s'est retrouvée en blocage de ponte. Dans le doute je vais inspecter de près voir s'il y a des traces de forte pression du varroa mais ce n'est pas l'hypothèse qui me saute à l'esprit en premier.
Les deux ruches restantes (des noires comme les copines) sont en forme. Dans 15 jours, si le printemps est fermement établi, j'y retourne et leur donne du sirop de stimulation (70/30). Histoire de les booster avant de diviser. Faut renouveller le cheptel .
Ouaaa 50% de pertes c'est dur quand même ...
J'ai du mal à comprendre tes hypothèses. Je manque de culture dans le domaine.
Par exemple, en quoi un automne trop doux pose soucis ? J'aurais dis qu'au contraire ça leur laisse plus de temps pour collecter du nectar non ?
Pour la seconde ruche, qu’appelle tu "blocage de ponte" ? Enfin j'arrive à visualiser vaguement, mais je n'arrive pas à faire le lien avec un surplus de nourriture ...
Enfin : comment deux ruches très proches peuvent avoir des productions de nourritures si différentes ? L'une qui en fait trop et l'autre pas assez ...
Si l'automne est trop doux, les abeilles peuvent sortir de la ruche et donc dépenser de l'énergie. Mais ça ne veut pas dire qu'il y a de quoi butiner dehors, donc elles consomment les réserves de la ruche, qui leur manqueront en hiver.
Quand il y a trop de réserves de nourriture, elles prennent tout l'espace dans les cadres. Il n'y a donc plus de place pour pondre, d'où le blocage.
Enfin, les colonies ne sont pas identiques génétiquement, n'ont pas eu la même histoire dans la saison (forte ou faible en sortie d'hiver, ruche divisée, colonie qui a essaimé, maladies...) donc elles ne donnent pas autant de miel même si elles sont dans le même rucher.
Hoooo, merchi ^^
A première vu ça semble un peu con de leur part de ne pas conserver un minimum de place pour la ponte ^^. Elles sont un peu bizarre les abeilles ^^. Comment elles évitent le soucis dans la nature ?
Pour les automne doux, la solution ne serait-elle pas d'avoir des fleurs qui fleurissent en automne dans le coin ? Tout un tas au cas ou ^^. Genre pleins de chrysanthème ^^
Chrysanthèmes, bof. Plutôt tout plein de lierre ou de la phacélie et de la moutarde de cultures intercalaires si assez d'espace. Mais on reste avec le même problème que les marmottes ou les chauve-souris : si ça s'agite trop pendant l'hiver (pas assez froid), dépenses inutiles d'énergie.
Sur ruche faible, éviter le candi dans le nourrisseur. Directement en tête de cadres, sinon elles ne feront même pas les quelques centimètres pour l'atteindre.
Mortalité sur blocage de ponte, un peu étonnant. Ça peut aussi être un contaminant chimique quelconque, mais pour aller le prouver (on peut analyser mais c'est cher)... Restait-il quelques abeilles vivantes, et avec la reine ? Ou rien du tout ? Pour Varroa, faire un comptage sur abeilles : mélanger 300 abeilles avec du sucre glace, bien mélanger, tamiser sur grosses mailles et compter les Varroa. Si plus de quelques % présents, mauvais signe.
Il devait rester dans les deux ruches (la vide comme celle blindée de bouffe) une mini grappe de 7 centimètres de diamètres d'abeilles crevées le nez dans les alvéoles.
Je crois pouvoir éliminer les facteurs extérieurs (genre les pesticides qu'on adore invoquer quand on a des mortalités imputables à nos propres conneries ) puisque les deux autres colonies se portent comme un charme.
- - - Mise à jour - - -
Ca il faut vraiment que je le fasse. Et autre chose que je n'ai jamais fait alors que je sais que c'est une connerie : partitionner à la visite d'automne.
Le miel local est-il vraiment plus benefique qu'un miel de supermarcher?