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  1. #31
    Citation Envoyé par Pierce Inverarity Voir le message
    Selon ce critère, la capacité à révéler des faits gênants pour le pouvoir : à mes yeux on ne garde plus que Le Monde, Médiapart et le Canard Enchainé.

    Des révélations faites par le Figaro qui bousculent le pouvoir politique ? ... je devais être trop petit pour m'en souvenir.


    Faut arrêter avec le Figaro : préférez les Echos.
    Je ne prendrais pas que ce critère, mais également avoir un directoire critique des écrins du gouvernement. C'est le cas du monde ou du Figaro. Même, si plus rarement, quand le gouvernement semble plus proche de leur ligne. Ce qui n'est jamais, à mon avis, le cadre de RT.

  2. #32
    Citation Envoyé par fycjibe Voir le message
    Même, si plus rarement, quand le gouvernement semble plus proche de leur ligne.
    On en revient au peu ou prou ... quoi.

    Le Figaro, c'est quand même un journal qui a publié des sondages directement envoyés par l'Elysée (et sans mentionner ce commanditaire lors de la publication évidemment). Les publirédactionnels JV.com sont plus réglos que ça. Donc pour moi, la ligne rouge est largement franchie à ce moment-là : on n'en est plus à juste retenir ses critiques envers des copains. C'est un assujettissement pur et simple au pouvoir.
    La différence avec RT, la vraie : c'est qu'en dehors de la Métropole, personne n'a rien à foutre de ce que peut raconter le Figaro. alors que RT s'exporte.

    L'image de sérieux que ce journal conserve en France tient globalement plus à l'image de sérieux que les lecteurs s'accordent eux-même entre eux plutôt qu'à la portée critique de sa rédaction.
    J'en ai encore un peu, je vous le mets quand même ?

  3. #33
    Un média financé par un état dont la tête n'a pas changé en 20 ans et un autre privé ce n'est pas peu ou prou la même chose. Même si le second soutient plus ou moins régulièrement la ligne économique du gouvernement de son pays.

  4. #34
    Pendant un moment j'aimais bien Euronews, mais récemment j'ai l'impression qu'ils ont été bouffé par le Qatar ou pas loin et ça se sent: ils multiplient les pubs déguisées en "Business News/World Trip" pour caresser le Qatar dans le sens du poil.
    Et leur orientation pro-européenne commence à se voir aussi quand ils parlent immigration, brexit, pays de l'Est... Dommage.

    Sinon, en anglophone, un journaliste indépendant peu connu sur YT que j'aime bien c'est Tim Pool.
    Il y a deux-trois mois je vous l'aurais décrit comme étant "anti big gouvernemnt" (c'est ainsi qu'il se décrit d'ailleurs) mais au vu de ses dernières vidéos, il a avalé la boite de pilules rouges

    Il reste intéressant et bien sourcé, mais il faut garder ça à l'esprit.

    Sinon il reste l'Encyclopedia Dramatica

  5. #35
    Citation Envoyé par fycjibe Voir le message
    Un média financé par un état dont la tête n'a pas changé en 20 ans et un autre privé ce n'est pas peu ou prou la même chose. Même si le second soutient plus ou moins régulièrement la ligne économique du gouvernement de son pays.
    tout est de la faute de Poutine ...

    Les journalistes du Figaro, affectés par un plan de départs qui concerne 45 d'entre eux (71 salariés en tout), se montrent de plus en plus critiques à l'égard de la ligne éditoriale adoptée par leur journal.

    "Où en sommes-nous de l'indépendance de la rédaction vis-à-vis de notre actionnaire ?", s'interroge le Syndicat national des journalistes (SNJ), dans un communiqué publié en interne le vendredi 26 septembre. Les journalistes ont, en effet, été choqués de ce qu'Etienne Mougeotte, directeur des rédactions, parti faire une interview de Vladimir Poutine, parue dans Le Figaro du 13 septembre, s'y soit rendu avec Serge Dassault, propriétaire du Figaro.

    La société des rédacteurs (SDR) du quotidien s'est entretenue avec M. Mougeotte, mardi 30 septembre, pour lui demander des explications. "J'ai obtenu une interview avec M. Poutine, seul. J'en ai parlé avec M. Dassault, qui m'a proposé de m'accompagner dans son avion. J'ai ensuite réalisé seul cette interview. Nous avons ensuite dîné avec M. Poutine, dîner au cours duquel M. Dassault était présent", nous a répondu M. Mougeotte.

    M. Dassault s'est alors entretenu avec M. Poutine des problèmes d'une entreprise implantée à Corbeil-Essonnes (Essonne), dont il est le maire (UMP). M. Mougeotte assume totalement cet épisode. Il a concédé, devant les membres de la SDR, avoir fait une erreur en ne prévenant pas le correspondant du Figaro à Moscou.

    (La rédaction du "Figaro" dénonce l'omniprésence de Serge Dassault - LE MONDE | 01.10.2008 à 14h27)


    Privé ... mais appartenant à Dassault, et ses contrats d'armements avec des états. Faut pas regarder de trop trop près non plus. (des Mea Culpa de Mougeotte au Figaro y en a pas eu qu'un ...)

    La question n'est pas privée = indépendance /publique = propagande. La question c'est celle de l'indépendance tout court et de la déontologie. Lucet bouscule des ministres sur la télévision publique depuis de nombreuses années, pas le Figaro. L'analyse n'a pas tellement besoin d'être poussée plus loin que ça.
    Après on peut tourner en rond pendant longtemps à se demander si le Figaro c'est mieux que RT et pour quelles raisons (made in France, c'était le journal de référence en 1880 ...). Mais à quoi bon ? soit c'est indépendant et réglo, soit ça n'a d'intérêt qu'éventuellement pour ses pages Cultures. Ils sont de toutes façon très loin du podium de la crédibilité.

  6. #36
    C'est pas pour moi une question de privée/indépendance vs publique/propagande, mais plutôt que d'un côté tu as une défense d'intérêt privé vs une stratégie étatique.

    Je ne nie pas que le Figaro était la propriété d'un homme ayant des raisons de défendre une certaine politique, et de l'influencer si possible. Mais ce n'est pas la même chose que ce que fait rt. Et la différence n'est pour moi pas mince quand tu cherches à t'informer et que tu essai de classer les différentes sources. Sinon tu classe tout en 3 catégorie : les complotistes, les anti tout ce qui se fait comme politique à peu près partout et le reste. C'est sur que dans le reste tu va avoir avoir beaucoup de choses et tu pourras avoir le Figaro avec rt ainsi que Mediapart ou the Sun. Je préfère être un peu plus fin dans ma catégorisation. Ça me permet par exemple de penser que Bild et der Spiegel ne sont pas dans la même catégorie.

  7. #37
    Partant du principe qu'on ne peut pas tout lire, j'ai aucun problème à trancher radicalement mes choix (et d'autant moins quand se pose la question de l'abonnement). Ce qui est important cependant c'est d'être conscient de la valeur et de l'orientation d'une source quand on te met un document sous le nez, pour comprendre ce qu'il dit et surtout pour quelle raison c'est dit dans ses pages ; on est d'accord. Mais ça vaut autant pour le gorafi que pour le Figaro, pour RT ou le Média.

    Et donc le Figaro ...
    - ne fait jamais de révélations (ce qui traduit en fait qu'il consacre très peu de ressources aux enquêtes.)
    - est assujetti à un groupe industriel très particulier dans le paysage français
    - a été pris plusieurs fois en défaut au niveau de la déontologie ces dernières années

    Est ce que des éditoriaux engagés à droite appuyés par des sondages ont de la valeur ?

    (Soit dit en passant : j'ai la dent pas loin d'être aussi dure envers Libération.)

    Alors ma catégorisation elle est encore plus simpliste que ça : un média insulte-t-il mon intelligence ou pas ? C'est le cas du Figaro, de RT, des chaînes infos, de la plupart des hebdos...
    Encore une fois, on peut couper les cheveux en 4 jusqu'à obtenir un classement qui positionnera le Figaro devant RT si vous voulez, et ensuite se féliciter qu'un journal traditionnel français reste quand même moins pire qu'un network de propagande russe. Sacrée réussite.
    N'empêche qu'au bout du compte : toujours aucun des deux n'aura passé les qualif'. Et je ne sais pas vous, mais moi je suis d'une nature assez paresseuse.

  8. #38
    Ne te focalise pas tant sur le Figaro. Le monde aussi était mis dans la même catégorie. Ainsi que d'autres journaux que je considère comme équivalent dans d'autres pays. Et c'est pour moi faux de les mettre tous au même niveau que RT.

  9. #39
    Le Monde c'est différent, et ça reste valable à mes yeux (d'ailleurs je suis abonné). Il y a encore des moyens mis dans l'investigation par exemple qui portent leurs fruits régulièrement.
    Mais il faut être conscient qu'il est plutôt sur la pente descendante, qu'on observe ici et là des écarts manifestes. Panégyriques à l'égard de Niel, bienveillance à l'égard de start-up qui lui sont associées ... bon.
    D'autant que tout en perdant de son caractère irréprochable, il y l'intention de valider/invalider le travail d'autres avec le décodex. Si je vois très bien l'idée bienveillante au niveau des usagers de facebook et twitter, au niveau de la vie démocratique avoir une institution qui décrète d'où vient la vérité est forcément problématique. Et le fait d'être juge et partie, n'arrange rien.

  10. #40
    Sur les vrais sujets de la vie réelle, il y a une source (ou plutôt une meta-source qui a ses propres sources et te fait une synthèse). C'est le forum Hardware.fr. Sans exagérer, à chaque fois que j'avais un sujet sur lequel j'ai besoin d'information "globale" (et pas d'actualité nécessairement), tu peux trouver un sujet, avec un first post qui détaille tout ce que tu peux avoir besoin de savoir, et même plus. Les chaises de bureau ? Un sujet pour. Les matelas ? Un sujet pour. Les pizzas ? Un sujet pour. Les banques, et comment investir son argent ? Un sujet pour. Faire des disques de pisse coloré et congelé pour foutre sous la porte d'un voisin chiant ? Un sujet pour.

    Même si l'excellent site est mort, l'excellent forum est toujours en état, et avec une mine de connaissance sur pas mal de sujets.

  11. #41
    Je ne sais pas si vous débattez sur le bon plans. Les faits que l'on estiment sois-même "objectifs" quand il s'agit de classifier d'autres points de vue n'ont que peu de valeur. La seule chose qui permette vraiment de catégoriser les journaux sont les avis des journaux eux mêmes sur leurs confrères. (Abandon d'une base absolue pour du pure relativisme) Le Monde est ainsi considéré par la quasi totalité des journaux d'opposition comme "aux ordres" de ses possesseurs depuis sa vente, et donc par extension comme un porte-voix (imparfait, pas sous contrôle "total" - fantasme de conspi - comme la plupart de leurs confrère ne le sont pas non plus par ailleurs) de l'establishement du pays.
    Il importe peu ensuite de débattre du détails : "Est ce que le monde révèle de temps en temps des "affaires"" "est-ce que ces affaires changent véritablement quelques choses ou est-ce, que, justement c'est simplement quand on lâche la grappe aux journalistes et qu'on desserre le collet qu'ils font véritablement leurs travail, dans la limites des bornes autorisés" "quel est la part de contrôle direct et indirect et d'"indépendance" réel du journal" "est-ce que ce journal est utilisé par son gouvernement pour une propagande locale, régionale, nationale ou à l'étranger, ou pas du tout etc etc... car les réponses sont trop subjectives pour trancher. Exemple :

    Les questions sur le détails de chaque affaire sont forcement des questions de point de vue, par exemple les journaux d'opposition vont sans doute considérer que l'affaire Benalla n’impacte pas vraiment le pouvoir en pratique. La plupart des médias ont eu tôt fait, d'ailleurs (les mêmes qui se sont empressés de révéler l'affaire) de présenter macron comme une victime d'un ami dépassant le cadre de ses fonctions sans son approbation, la bourdinette quoi.
    Un avis d'opposition sera par exemple de rappeler qu'il est commun dans les gouvernements depuis les débuts du journalisme de laisser passer des scandales que les "fautifs" aurait tout à fait pu éviter ou étouffer pour éviter la suspicion. Par exemple dans ce cas, penser un instant que les unes du Monde, premier journal de France, largement diffusé sur la planète, ne sont pas rapporté au président de la république avant leur publication pourrait sans doute être présenté comme naïf du point de vue des opposants. On sait depuis l'affaire des micros du canard enchaîné que les présidents de la république française, pas fou, déploient un certains nombres de méthode pour garder à l’œil et réagir promptement aux diffusions des journaux principaux... (quand ce ne sont pas de simple fuite dans le personnel qui suffisent à alerter les personnes visés) et les périodes électorales de tout temps ont abondées d'exemples de muselières sèches déployées sur des équipes complètes de journalistes (renvois des responsables, mise aux placards, menace, décalage des sujets sensible à la période post-electorale etc etc... ) alors que les sujets a publier n'en était qu'à leurs ébauches. (Une simple recherche google "censure" accolé au nom d'un journal qui n'est pas d'opposition (tel que listé plus haut) donnent une bonne base d'exemple de méthodes (rapportées bien souvent par les propres rédactions des journaux, excédées par un contrôle mou qui devient subitement plus apparent, comme l'exemple des Echos) qui ont été mis en place durant la dernière élection en France. Et on peut passer sur les dizaines de méthodes de contrôles, punitions et récompenses "soft" que nous connaissons bien puisque dans le Jeux-Vidéos c'est leurs applications sur toutes la presse qui a conduit les anciens de Joystick à créer Canard PC pour rester indépendant. CPC qui n'a eu de cesse de les mettre en évidence dans de nombreux dossiers par la suite : s'y référer donc pour des exemples dans un domaine spécialisé) .

    TL;DR : Un point de vue d'opposition pourrait donc être, en résumé : que ce scandale n'est monté en sucette que pour le spectacle durant une période non critique pour le pouvoir.

    Je n'approuve pas forcement ce point de vue dans sa totalité (et ce n'est pas le sujet du topic, je le rappelle, sauf si vous voulez voir débarquer la modération ^^), mais certaines de ses bases argumentatives sont tout de même solides et difficiles à dezinguer par un exercice logique sans failles et non partisan, sans parler des nombreux exemples que les deux "camps argumentatifs" peuvent se balancer à la gueule, rendant la discussion infinie.
    Du coups si on veut prendre en compte ces arguments pour les rendre inopérant il existe un moyens très fiable de ne juger les journaux que lorsque que cet ensemble argumentatif est invalide : les juger en période critiques pour le pouvoir. (élections, guerres, conflits internationaux autres). C'est déjà plus fiable. Mais même ainsi, si ça reste un jugement "absolu" de nous, il sera inutile pour la catégorisation.
    ->Le mieux du mieux reste alors d'étudier comment les journaux d'un bords classent leurs journaux amis et les journaux ennemis durant une période critique pour le pouvoir.

    -->> On pourrait parler de classification purement relativiste en mesurant la distance que les journaux eux même pensent avoir avec leurs confrères dans une période suffisamment critique pour dissiper les comportements exceptionnels et de faux semblant.

    En France, en dehors des cas particulier de Mediapart et Charlie Hebdo (que les journaux d'opposition ne considèrent pas vraiment comme faisant partie de l'opposition, voir l'accusation sur médiapart dans le très classique documentaires base de la critique du journalisme d'état par l'opposition : "Les Nouveaux Chiens de Garde", par exemple) tout les journaux d'oppositions listés plus haut se considèrent entre eux comme "proche" et considèrent tous "Le Monde" comme un journal reflet de l'establishment. (c'est la version gentil, la plupart lui crache dessus sans ménagement) . La/les lignes de démarcation sont donc assez simple dans notre pays. (Une autre manière de classifier relativement est de voir ce que les journaux étranger pense du journal considéré, surtout dans des états avec une ligne directrice éloignée de la notre, c'est un exercice malheureusement plus difficile et hors de ma portée)

    Peu importe ce qu'on en pense par ailleurs ni même si les lecteurs ou les journaux en question sont "d'accord" avec l'accusation, c'est le relativiste des uns par rapports aux autres qui est intéressant ici et forme la classification finale. Pas les avis des intéressés sur eux mêmes ni les avis des lecteurs.

    Je pense d'ailleurs que ça pourrait se classifier algorithmiquement via des algorithmes d'analyses des liens relatifs entre eux sans trop de difficulté.

    Une autre méthode proche peut être d'étudier les échanges de personnels entre journaux car bien souvent les journaux qui se pensent proche entre eux entretiennent de bonnes relations et s'échangent régulièrement du personnel. Quant aux journaux proches du pouvoirs, ils échangent régulièrement du personnel avec celui-ci et les structures officielles et publiques. Étudier ces cas de "pantouflage" et "retro-pantouflage", comme on dit, revient alors à étudier des marqueurs indirects des proximités que les équipes de différents journaux entretiennent avec d'autres journaux ou d'autres structures. Ça se démontre et s'analyse aussi par l'absurde : il est ainsi assez évident qu'on trouvera peu de personnes ayant bourlingué au "Monde" dans les journalistes de "l'Humanité". Et vice-versa.

    Voila, je crois, quelques indicateurs qui sont plus utiles pour classifier les journaux et sources que ne le sont les analyses "factuelle" sur l'influence ou le degrés d'indépendance des uns et des autres. amha.

    Par contre oui, comme l'a justement noté Seymos, certains journaux, sans forcement parler de leurs classification politique, ont du retentit à l'international (le Monde Diplo (Journal français le plus vendu à l'étranger tout confondu), le Monde, RT, Sputnik, etc etc... ) et d'autres pas tant que ça (le Figaro). Mais après si on introduit trop de sous catégorie, j'imagine que ça risque de faire un OP illisible.
    Dernière modification par Nilsou ; 30/07/2018 à 16h45.

  12. #42
    Alors le relativisme dans un paysage où de facto il y a très peu de propriétaires, et que pratiquement à chaque fois il s'agit d'un grand groupe industriel (donc avec des intérêts de politique économique convergents) ... Je suis loin d'être convaincu.

    Je te rejoins sur le fait que l'objectivité n'existe pas. Mais tout de même : les faits ça s'impose.

    Dire que, l'investigation ça ne dit pas grand chose sur la valeur d'un journal, ça me consterne un peu. (D'autant que là on parle de sources, plutôt que de qualité d'analyse.)

    Je reprends du début :
    - en très gros, on peut faire du journalisme d'investigation (le reportage) ou du journalisme d'opinion (tribune/édito) ... Les deux se côtoient aisément dans un titre. Cependant le premier est plus coûteux que le second. (Cf l'association Cpc/Mediapart/le Monde sur l'envers du jeu vidéo où si je me souviens bien il y avait un encart pour expliquer que Cpc n'aurait pas eu les moyens de monter ce dossier seul)
    - sans investigation : pas de révélation. C'est ainsi, pour trouver il faut commencer par chercher.
    - oûtre une politique classique de chasse des coûts qui s'applique dans tous les secteurs, les industriels n'aiment pas trop qu'on révèle le secret des affaires. (Exemple flagrant : Bolloré acquiert Canal+, cash investigation en fait aussitôt les frais, ou encore les procès contre les lanceurs d'alerte... )
    - fatalement, les journaux qui se retrouvent dépendant du pouvoir économique accordent plus d'importance aux éditorialistes/commentateurs (avec l'atellage low cost : sondage, micro-trottoir, clash ...) qu'aux reporters. Donc de cet équilibre, on peut assez facilement présumer du degré d'indépendance d'une rédaction.

    Là où le relativisme dont tu parles échouent selon moi c'est que :

    - le standard de qualité des journaux ayant baissé et alors même qu'ils ont de moins en moins d'arguments vérifiés pour étayer leurs propos, les éditorialistes sont de plus en plus mis en avant. Et on se retrouve donc à devoir se fier à de l'auto-critique d'un milieu déjà assez monolithique pour valider les uns et les autres selon toi ?

    Le problème dans tout ça n'est pas que les éditorialistes aient une opinion, ni même que j'en ai souvent une contraire.
    Le problème est qu'on considère actuellement que les commentaires surpassent le fait, uniquement parce que le commentateur est devenu la figure principale du journalisme.

  13. #43
    Ben non ça marchera très très bien, puisque si tu étudie relativement journal après journal, le milieu monolithique dont tu parle ressortira clairement. Les journalistes des grands groupes naviguent entre eux, ils se citent les uns les autres de façon positives, partagent des postes avec des organes public ou de pouvoir économique. Bref, même l'étude relativiste permet de mettre facilement en évidence qu'il s'agit d'un groupe monolithique. Ce n'est pas contradictoire.
    L'étude relativiste à ça de bien qu'elle ne nécessite pas de dire "leur point commun c'est ça" et de le juger important ou non (opinion) ou bien ou mal (opinion). Juste en analysant factuellement les liens relatifs des journaux les uns avec les autres : pouf on aboutit au même résultat et il est alors inattaquable, quel que soit l'opinion.

  14. #44
    faux ... apparemment en 2003 seul 12% avait fait une école de journalisme. (j'ai cru comprendre que depuis la carte était moins facile à obtenir/renouveler cependant)
    Fun Fact : il existe des écoles de journalisme sans bibliothèque en leur sein.
    (source)

    Nilsou : c'est un point de vue qui se défend. Mais ça aboutit à une situation où si 99% du monde est médiocre : on en oublie jusqu'à la possibilité même de faire quelques chose de bien puisque tout le monde se trouvera déjà bon comme ça.
    Je vois pas vraiment en quoi dire que collecter et vérifier de l'information est important dans le journalisme tient lieu d'opinion plutôt que de fait. C'est la définition même de ce métier.

  15. #45
    Citation Envoyé par Pierce Inverarity Voir le message
    Nilsou : c'est un point de vue qui se défend. Mais ça aboutit à une situation où si 99% du monde est médiocre : on en oublie jusqu'à la possibilité même de faire quelques chose de bien puisque tout le monde se trouvera déjà bon comme ça.
    Je vois pas vraiment en quoi dire que collecter et vérifier de l'information est important dans le journalisme tient lieu d'opinion plutôt que de fait. C'est la définition même de ce métier.
    J'avais déjà lu cet article, un bon résumé Ils en ont fait pas mal d'autres depuis, plus complet (et plus affligeant, notamment sur la main mise du sorte de centre de formation de presse de l’Élysée sur la plupart des journalistes des grands groupes, faudra que je retrouve l'article).

    Je vois pas trop le rapport sinon entre la conversation et ton liens avec la vérification des infos... c'est un tout autre sujet
    On parlais de classer les journaux les uns vis à vis des autres, pas de leur taux d'approximation et autres "bourdes"

    Après il y a AUSSI des problèmes à invoquer la vérité des faits et la vérification d'info, c'est pas si simple. Tout simplement parce que par essence une grosse majorité des informations rapportées ne sont pas "enregistrées" par des outils "neutre" (caméra, photo etc...). La plupart sont rapportés, souvent de pleins de points de vues différents (donc partiels et partial). La encore tu partirais sur des centaines de débats infini sur la justesse des interprétations des uns et des autres. Bon courage

    La méthode que je propose je la sort pas de n'importe ou d'ailleurs, c'est comme ça que dans mon labo la branche big data classe les courant d'opinion de personnalités sur twitter, facebook ou les courants d'opinion portés par tel ou tel site internet d'info. Tu prends des infos relatives, des indicateurs de liens entre journaux (les citations des uns et des autres, les partages de postes, les CV des journaleux ) et tu dessine le diagramme des "bulles d'opinion".

    Simple et efficace, inattaquable par la mauvaise foi. Avec ce type de procédé tu montre très aisément la proximité de tes ou tel journaux avec le pouvoir, avec un pays, avec un parti. Faut pas chercher bien loin quand tu a des journaleux qui deviennent porte parole de l’Élysée (et des journaleux officiel de l’Élysée qui vont dans le même journal dans l'autre sens ), l'analyse résultante te donnera ainsi sans mal le résultat.

    C'est ensuite avec ce résultat en main qu'on peut critiquer sans doute les liens de untel avec untel. Mais je pense que l'analyse préalable peut-être tout à fait "neutre" et qu'on devrait, pour l'exercice, tenter la même genre d'approche.
    Dernière modification par Nilsou ; 03/08/2018 à 06h03.

  16. #46
    Absolument tout est attaquable avec de la mauvaise foi : c'est justement à ça que ça sert.


    Citation Envoyé par Nilsou Voir le message
    Je vois pas trop le rapport sinon entre la conversation et ton liens avec la vérification des infos... c'est un tout autre sujet
    On parlais de classer les journaux les uns vis à vis des autres, pas de leur taux d'approximation et autres "bourdes"
    à la base, il me semble qu'on cherche à valider ou invalider des sources. De mon côté, comme je le disais, je me fiche de classer le Figaro par rapport à RT : aucun ne passe les qualifications pour être considéré comme des sources valides.
    T'es entrain de dire que si un journal est validé par une majorité d'autres, peu importe si ce qu'il raconte est vérifié ou vérifiable. C'est l'école des fans, quoi.

    Après il y a AUSSI des problèmes à invoquer la vérité des faits et la vérification d'info, c'est pas si simple. Tout simplement parce que par essence une grosse majorité des informations rapportées ne sont pas "enregistrées" par des outils "neutre" (caméra, photo etc...). La plupart sont rapportés, souvent de pleins de points de vues différents (donc partiels et partial). La encore tu partirais sur des centaines de débats infini sur la justesse des interprétations des uns et des autres. Bon courage
    On est d'accord : mais là, c'est le travail du commentateur qui entre en ligne de compte pour interpréter sa vérité, et ce faisant tracer une ligne éditoriale.
    Là où nos points de vue divergent n'est pas qu'un document puisse être partial voire même carrément orientés. Notre divergence c'est que tu avances qu'un journal peut tout à fait se passer de ces documents, et au cas où il en disposerait, ne pas chercher à le recouper, à la seule condition que les confères n'y voient que du feu alors que je dis que c'est JUSTEMENT ce travail là qui crée la valeur et la crédibilité d'un journal.

    La méthode que je propose je la sort pas de n'importe ou d'ailleurs, c'est comme ça que dans mon labo la branche big data classe les courant d'opinion de personnalités sur twitter, facebook ou les courants d'opinion portés par tel ou tel site internet d'info. Tu prends des infos relatives, des indicateurs de liens entre journaux (les citations des uns et des autres, les partages de postes, les CV des journaleux ) et tu dessine le diagramme des "bulles d'opinion".
    Alors ça c'est très intéressant : le fonctionnement de twitter et de facebook fonctionne à plein sur le copier/coller (et parfois sans même regarder le contenu derrière le lien, la décision du rt/du like/partage étant souvent prise sur la la base de la simple lecture du titre associée à une photo ...) d'informations validées par son propre réseau : et donc il y a des bulles de filtre, des truc-ou-machin-sphères qui se dessinent. La méthode que tu proposes permet de mesurer la taille et l'influence de ces sphères. (je présume que bien plus que des chercheurs, les service marketing s'en servent beaucoup pour savoir à quels détenteurs de compte instagram ou youtube il faut offrir son dernier produit ...)Mais elle ne dit absolument rien sur ce qu'on trouve à l'intérieur de ces sphères.

    Donc de deux choses l'une : ou bien on part du principe que les journaux ne disent plus grand chose méritant qu'on s'y attarde et que finalement leurs contenus n'ont aucune incidence, seule compte les influences qu'ils suscitent ou que faute de pouvoir connaître la vérité absolue : autant ne pas s'y intéresser du tout et valider ou invalider les rumeurs seulement en fonction du nombre de personnes biens sous tout rapport qui les retweetent.
    Dans tous les cas : cette méthode semble plus utile pour détecter qui est le plus à même de vendre une idée/tromper son monde (cf en Angleterre des éditorialistes pro-brexit qui se sont excusés d'avoir trompé leurs lecteurs) que de déterminer si telle ou telle source est crédible.

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