Envoyé par
Oldnoobie
Bon ben, lecture faite, le test n'oublie pas grand-chose :
- les deep dive et la forge avec ses overclocks en guise de "endgame",
- le luxe de cosmétiques perso, pioche et les perks via les binouzes.
- préciser qu'il existe différents types de missions (pas juste descendre miner et remonter en tirant) et pas juste un renouvellement de par la variété des environnements... et donc l'utilité de customiser son perso (3 profils enregistrables par classe) afin de l'adapter aux conditions de la mission (dégâts élémentaux, resurrection express, bonus au pod de recharge, etc...).
Je tique quand même sur trois choses :
- l'intro cliché, injuste et facile : "les orphelins de Left 4 Dead. Voilà plus de dix ans qu’ils n’ont aucun shooter coop’ digne de ce nom à se mettre sous la main."
Je ne vais pas la ramener avec Evolve, mais c'est vachement sympa pour le fort honnête WWZ (certes TPS mais bien un shooter) et ça évacue un peu vite les deux Vermintide qui sont de la même famille des shooters coop malgré l'usage majoritaire de l'arme blanche (m'enfin c'est comme si on virait Hexen des FPS ou qu'on oubliait que chaque perso de Vermintide a une arme à distance indispensable aux combats). Et ça se trouve j'en oublie (Ghost Recon Wildlands ? The Division ?).
- La critique du franchissement comme cœur du jeu " à force de passer le plus clair de notre temps à escalader des rochers ou à chercher comment rejoindre l’autre bout d’une caverne, on a parfois l'impression d'accomplir une corvée", alors que d'une part c'est ce qui fait l'originalité du titre et même la seule partie d'une mission où l'on cogite un peu, et d'autre part que les outils de franchissement sont entre les mains de n'importe quelle classe et donc redondants (qui n'a jamais lancé sa tyrolienne pour franchir un mur de falaise pendant que le foreur le perce en diagonale ?).
- La note de 8/10 à un jeu "captivant" avec "une durée de vie et une profondeur inédites" qui viendrait combler "10 ans sans shooter coop digne de ce nom", "élève modèle des accès anticipés pendant plus de deux ans", "un beau succès" "qui a bénéficié de mises à jour massives et régulières". Mais qui a "un défaut mineur". A mon sens, de base ça aurait fait un beau 9/10 que ça me semblait pas volé. Mais plus loin, le défaut reproché, un manque de rythme, n'en n'est pas un. A part le genre spécifique des shooters solo frénétiques "Serious Sam" (et encore), les jeux coop de ce type reposent sur une mécanique de vagues entrecoupées de moments de progression, où l'on s'oriente, où l'on loote des munitions, où l'on se soigne, où l'on essaie de se repérer, et... où l'on mine. Je me demande s'il a tenté le Danger4. Mais plus gênant, ce reproche d'une traversée du terrain omniprésente nie le pilier central du jeu : des cavernes plus simples, ce sont des missions réduites à 5 minutes de durée, des parties sans réfléchir à foncer devant, des remontées simplistes sans tension quand, dans le noir, on cherche par où sortir d'une salle un peu complexe et ravagée. Ce sont des outils de franchissement qui deviennent anecdotiques et donc des classes peu distinctes. Ce sont des combats "bateaux" où l'on dézingue un troupeau d'insectes sur un sol plat et uniforme, où l'on n'a aucun souci à se barrer, poursuivi par un Detonator, un Cuirassé Glyphide ou autre saloperie explosive ou cracheuse. Ce sont des spots de minerais faciles à repérer, des cavernes plus souvent semblables, des jeux de lumières avec deux fois moins d'ombres projetées. On perd ces moments où on se dit "merde, où sont les autres ?" parce qu'on n'a pas regardé son radat depuis 5 minutes. On ne peut tout simplement pas simplifier les maps DRG sans tuer le jeu.
Enfin, et pour finir sur un détail qui participe de la haute qualité du jeu, j'aurais loué la diversité des armes et de leur gameplay : lance-flammes, cryo-canon, grenades à phéromones, hologrammes, laser à trois bandes, canon portatif, tourelles automatiques et autres joyeusetés participent du fun constant.
Pour l'essentiel, c'est ptet un papier correct pour celui qui hésite, et c'est là qu'il joue son rôle, grosso modo.