Le contexte économiques entre colons et la RCE est très peu exploité, alors qu'il est le socle de la présence d'Holden sur Ilus bien après que les tensions aient été crescendo et de manière beaucoup plus convaincante dans le livre. Il manque toute la trame apportée par les tourments de Basia (personnage déjà connu sur Ganymède), ou les relations entre Murtry et Havelock (ex-collègue terrien de Miller sur Cérès qui certes à le défaut d'avoir été tué dans la saison 1). On nous sert à la place une sur-représentation de Naomi qui ne sert à rien, un go direct aux ruines à peine arrivé qui permet d'accuser Holden de déclencher le chaos sur cet univers jusque là paisible, une amourette à deux balles entre Amos et son alter-ego musclée de la RCE qui n'est que suggérée à petites touches dans le livre (comme tout ce qui concerne sa vie sexuelle sinon qu'elle est "particulière"). Le docteur Okoye est réduit à sa portion congrue alors que le personnage est central dans le bouquin, et plutôt attachant dans sa manière d'être, ses relations avec Holden et Fayez, et dans sa curiosité à la fois scientifique et ingénue face à l'écosystème particulier de la planète. Dont on ne voit
rien sinon une allusion vite expédiée au cours d'un dialogue de bar entre Amos et un ceinturien. Et les fameuses créatures métalliques en nuage, bien tranchantes et plus pratiques à modéliser pour les effets spéciaux.
Je ne sais pas si c'est un clin d'oeil aux premières saisons, mais le décor de la base sur Ilus fait encore très cheap et étriqué comparé au reste de la réalisation, et les scènes de (modestes) foules sont un peu grotesques. Tous ces pauvres gens obligés de trimballer ou de s'abriter derrière des caisses en plastiques vides ou des baraques de chantier.
Quant aux trames Avasarala, son nouveau mari, Bobbie, Drummer et Ashford (pourtant mes personnage favoris)...
En visionnant les premiers épisodes de la saison 4 avec toutes ces omissions, ces raccourcis et ces trames parallèles inventées, j'étais persuadé qu'Ilus n'allait être qu'un prétexte pour passer dès mi-saison à la suite avec le personnage d'Inaros (consonance curieuse avec "Inners" quand on y pense), dont on peut dire que au moins l'acteur est bien choisi, avec juste ce qu'il faut d'exaltation inquiétante, et colle aux bouquins.