J'ai eu une discussion avec mon frère et associé hier sur la question de notre assolement 2023 justement. Pour résumer, le prix des intrant et carburant (notamment de l'azote qui a fais du X4 en 2 ans) est tellement prohibitif qu'on réduirai notre surface d'orge et de blé d'environ 30% pour mettre des cultures moins voir pas consommatrice d'azote (Tournesol, pois, luzerne). Ca reste à confirmer. Si les prix du blé/orge monte encore ou si le prix des intrants baisse on peu encore revoir notre position. Concernant le maïs, on est pas dans une région très concerné mais la réflexion risque d'être la même. Avec d'autre contrainte: en général, le maïs est mis dans des terres plus difficile a travailler. Donc tout n'est pas forcement possible au niveau agronomique.
Tout à fais. La subtilité, encore plus dans des périodes de volatilité comme ces derniers temps, c'est qu'on organise nos semis 1 ans avant de les faire et qu'on peux vendre la récolte presque 1 ans après celle ci. Ce qui donne en gros 3 ans entre la décision de semer et la vente du dernier grain. Pour résumer, quand on prend nos décision, on ne sais pas de combien seront nos cout de prod et a combien sera vendu la récolte.
Alors je ne pourrais pas répondre pour l'Europe (car c'est une décision européenne) mais dans notre exploitation, l'autorisation de remettre les jachère en culture vas nous faire augmenter nos surfaces cultivé de... 0ha! Simplement parce qu'on a pas de jachère. On nous impose à la place des SIE(Surface d'intérêt écologique) qui sont un savant calcul de surfaces de bande d'herbe, certaines cultures comme la luzerne, bord de bois, etc... multiplié par des coefficients pour au final avoir un pourcentage minimum.
Au niveau européen, j'ai entendu 4Mha remis en culture (ca fais moins de 10% de la surface cultivé en France). A voir si les gens vont être motiver pour semer des trucs avec des couts de production exorbitant et un prix qui n'est pas garantie de rester aux niveaux actuelle à moyen terme.