Discussions à l’office parlementaire des choix technos autours du devenir du stock d’uranium appauvri (0,4% d'U235, issu du processus d’enrichissement de l’uranium naturel à 0,7% d'U235), dans le sillage de l’arrêt du projet de réacteur de 4e génération Astrid.
Car en l’absence à moyen terme de débouchées dans des réacteurs de 4é génération, ce stock (un peu plus de 300 000 tonnes) devrait être considéré comme un déchet nucléaire selon l’ASN (*).
Bon c’est très peu radioactif (se tenir à côté d’un fût ne présente aucun danger, non ?), ça tient dans un grand hangar, par contre c’est toxique et surtout la durée de vie est très (très²) longue. Du coup la solution de stockage pour ce type de déchet, qui serait transparente pour nos p’tits fillots, pourrait être l’enfouissement et serait à priori non réversible.
Arguments contre la classification en tant que déchet, qui pourrait signifier la perte de ce stock :
- On peut le voir comme un stock stratégique, car il est toujours possible de le ré-enrichir à 3,7% d'U235, ce qui permettrait d’obtenir du combustible pour 8 bonnes années de fonctionnement avec nos réacteurs actuels. Par négligeable, dans l’éventualité de futures tensions sur l’approvisionnement d’uranium (mais ça ne permet de résorber le stock, car à l’issue du ré-enrichissement il nous restera encore sur les bras genre 200 000 tonnes d’uranium très appauvri).
- Dans un futur où on aurait remplacé nos centrales par des réacteurs de 4é génération, ce stock représente une autonomie en combustible de mille ans.
(*) Mais c’est le gouvernement qui doit décider je sais pas quand le devenir de cet uranium appauvri.