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  1. #91
    A titre d'optimisme a propos de la supropulation/transition démographique, une petite vidéo:


  2. #92
    Citation Envoyé par nova Voir le message
    Après en France, il est tout à fait possible de s'occuper de ses enfants financièrement en ayant des revenus faibles. Il ne faut pas oublier que le systeme social Français est prévu pour. On va pas relancer le débat du pour ou contre mais il existe c'est un fait.
    Et je connais des familles à faibles revenus avec 5 enfants qui à défaut d'avoir les moyens de vivre la grande vie s'en sortent.
    Vu d'ici (usa) fonder une famille en france c'est genial!
    Tout est cher ici, les gens font banqueroute pour pouvoir se soigner

  3. #93
    Ne sommes nous pas l'idiot d'un autre?

  4. #94
    Citation Envoyé par ian0delond Voir le message
    bod bof. Qu'est ce qui attribue au PdR l'autorité pour décider de oui ou non on change de constitution?

    Déjà faudrait que ca soit un vrai sujet de débat pendant les élections présidentielles tout les 5 ans. Ca demande un sacré alignement des astres pour que ca soit sérieusement mis sur la table. Le PdR c'est un bon début, mais insuffisant.

    Il y a bien l'article 89 sur les révisions de constitutions

    Ca pose la question de si le changement de régime constitue bien une révision ou si c'est encore autre chose, et même si c'était le cas le PdR a pas sur ses épaules la responsabilité de la légitimité de la République.

    Je vois pas trop le rapport avec le PdR détenteur du feu nucléaire. On est en fait pris en otage, si la Bretagne décide d'être une Catalogne française et fait son referendum dans son coin on la raye de la carte?
    A chaque élection il y a au moins un candidat qui veut réformer la constitution et changer de modèle, donc si c'est une priorité pour le peuple, le peuple vote pour lui. A priori c'est pas le cas puisque les candidats élus n'avaient pas fait de la réforme de la Ve République un objet de campagne. On en revient à mon argument initial : si c'est pas un sujet de campagne, c'est peut être aussi parce que la majorité s'en fout, et que ça concerne que quelques individus avec un programme politique derrière.

    La question de la légitimité du PR via son élection au suffrage universel direct en vis-à-vis de son rôle de chef des Armées et détenteur du feu nucléaire est centrale dans la réforme portée par de Gaulle en 1962 qui survient après l'attentat de Bastien-Thierry et alors que la France se dote de la bombe. Et d'ailleurs, de Gaulle passe par l'article 11 et pas 89 pour cette réforme constitutionnelle. C'est bien le peuple qui décide du mode d'élection du PR, et pas le Congrès. C'est effectivement un signe de presidentialisation du régime, mais qui rééquilibre en réalité le pouvoir du parlement et celui du président.

    D'ailleurs, on peut remarquer deux choses à l'occasion de cette crise :
    -de Gaulle n'avait pas de majorité parlementaire, et ce dès la création de la Ve République, donc dans sa constituon la Ve République reste un régime parlementaire et pas présidentiel
    -c'est bien le Parlement, et pas la Constitution qui fixe le mode d'élection de l'assemblée, et donc le Parlement qui décide lui-même de la façon dont il est élu. On peut pas faire plus parlementaire comme régime.

    Xe up sur la Ve République et son régime présidentialo-parlemantarisme monarchique.

  5. #95
    Ca suppose que t'as une vrai corrélation entre les débats lors d'une élection et des priorités des électeurs et qu'un vote = un accord total avec l'ensemble des propositions et pas un compromis pour chaque électeur. Peut être que tu as raison et qu'on s'en fout, mais je ne me rappelle pas avoir vu de sondage qui demandait si une réforme de la constitution était une priorité pour les français. Je ne sais pas quel serai la réaction s'il y avait l'annonce de la création d'un comité pour la préparation d'un projet de constitution (sans connaître le contenu à part une vague promesse d'être plus en phase avec la société actuelle) pour un futur referendum.

    Tu peux faire plus parlementaire en virant l'élection présidentielle et la logique d'exécutif bicéphale. Mais je suis plutôt agnostique pour savoir c'est quoi la constitution démocratique la plus mieux. Je suis pas particulièrement envieux des britanniques alors qu'ils sont supposés être le régime parlementaire de référence. Et le décorum monarchique c'est rigolo.
    Il y a l'élection parlementaire qui suit de peu la présidentielle qui fausse un peu le jeu. Il y a quand même eu une petite panique sur les plateaux télé sur une "France ingouvernable" cette année, on verra la résilience des institutions même si je m'inquiète pas trop.

    L'article 11 est connu comme le "référendum législatif" et le 89 comme celui pour la constitution, mais c'est peut être juste dû à l'usage et que si jamais on passait par là on pourrait dire que ça passe. Mais là j'ai l'impression que dans le livre des règles et son "esprit" il faudrait faire article 89 pour ajouter un alinéa à l'article 11 pour doter ce pouvoir au Président.

    Mais bon je réagissais surtout à la base sur la question de la légitimité de la constitution actuelle pas tellement que la Veme est bien ou non.
    Je n'ai pas le souvenir qu'au cours de ma courte vie de citoyen qu'on ai eu une vrai débat nationale sur la remise en cause de la Veme République et pas au plus un point parmi d'autres dans le programme. Il y a bien eu la France tu l'aimes ou tu la quittes mais je suspecte que c'était un moyen d'esquiver la question.

  6. #96
    Assez clairement dans une élection présidentielle, il peut y'avoir pas mal de facteurs qui font que tu vas pas voter pour celui qui propose une réforme complète, même si tu penses qu'il en faut une. Ca paraît beaucoup plus sain de débattre spécifiquement autour de cette question qui n'est pas vraiment un truc à prendre par dessus la jambe.

  7. #97
    Pour moi, si ça n'est pas un point clivant (aka une proposition majeure d'un programme), c'est que ça n'est pas un point de préoccupation majeur de l'électorat. Le changement pour le changement, je vois pas l'intérêt, surtout quand on a un état et des institutions stables, qui permettent l'alternance et même les recompositions politiques.

    L'argument du parti unique monarchique dû à la préséance de l'élection présidentielle sur les législatives (qui ne s'appuyait que sur l'exercice pratique en fait, puisqu'en théorie rien ne garantit la majorité absolue au vainqueur de la présidentielle, on vient d'en avoir un exemple) est en plus sans fondement, puisqu'un président élu peut dissoudre l'assemblée, convoquant de nouvelles élections (ce que le grand pourfendeur de la Ve République Mitterand a fait par deux fois...). Remettre en cause ce pouvoir c'est remettre en cause un des fondements de la Ve République qui est l'équilibre entre le président et le parlement.

    En réalité le modèle est assez bien équilibré, surtout avec la réforme de 2008 qui a donné pas mal de pouvoir au PM, et donc au Parlement, tout en ménageant les pouvoirs exceptionnels présidentiels, essentiels à la sauvegarde de la Nation (tout ce qui est défense notamment), et qui permettent de passer outre une instabilité politique en temps de crise.

  8. #98
    Citation Envoyé par ian0delond Voir le message
    Ca suppose que t'as une vrai corrélation entre les débats lors d'une élection et des priorités des électeurs et qu'un vote = un accord total avec l'ensemble des propositions et pas un compromis pour chaque électeur. Peut être que tu as raison et qu'on s'en fout, mais je ne me rappelle pas avoir vu de sondage qui demandait si une réforme de la constitution était une priorité pour les français. Je ne sais pas quel serai la réaction s'il y avait l'annonce de la création d'un comité pour la préparation d'un projet de constitution (sans connaître le contenu à part une vague promesse d'être plus en phase avec la société actuelle) pour un futur referendum.
    La "Démocratie" est toujours assez haut dans les sondages, mais toujours en dessous du pouvoir d'achat et de la sécurité dans les priorités des français. Le truc, c'est que démocratie, ça veut pas dire changement de régime. Parfois c'est juste "prendre plus en compte la voix des citoyens", être plus participatif, limiter les avantages des élus etc etc.

    Et, en vrai, le seul problème, c'est ce que je disais dans le topic de l'environnement : C'est que les "gens" ne font pas confiance dans leur parti politique ni les corps intermédiaires. Sauf qu'en fait, c'est là que ça se joue la démocratie.

    Si y'a une solution à ce problème, ce n'est pas changer la constitution, ça serait simplement de faire la promotion de s'inscrire à un parti, ou une association politique ou un syndicat.

    Je trouve ça toujours intéressant d'aller dans les réunions publiques de sa commune. Quand, systématiquement, c'est toujours les même vieux qui y vont, forcément, tu vas pas avoir une nouvelle maternité qui va s'ouvrir dans le coin. Et c'est comme ça pour toutes les strates de la république; C'est fou le nombre de moyen pour un citoyen lambda de faire entendre sa voix. Au près de ton maire, de ton député. Et collectivement, en étant dans un syndicat/association, tout le temps et pour n'importe quoi au niveau local, régional ou national, on demande leur avis voire leur approbation.
    Dernière modification par Molina ; 28/09/2022 à 14h57.

  9. #99
    la "démocratie" tu le dis ca veut tout et rien dire. Je pense qu'on a pu le voir avec 2005+Lisbonne et ce que ça continue à provoquer comme réaction que les gens aiment bien savoir que leur avis compte. La question de la légitimité c'est même pas savoir ce qu'il faudrait changer, ou changer mais juste dire si oui ou non tout le monde est ok pour continuer avec la forme actuelle. Passer à une VIeme République ou un IIIeme Empire ca va pas régler la plupart des problèmes des français, mais je pense que ca serait sain si juste on savait et si c'était acté qu'une majorité des citoyens est à l'aise avec ce premier pilier de notre société.

    La Veme est stable, elle peut surement encore tenir plusieurs décennies, mais un moment faut au moins avoir l'impression d'être d'accord avec les termes du contrat social. Quand la génération qui a pu voter en 58 sera complètement partie, je sais pas si juste imposer le caractère sacré de la république ca peut contenir correctement une forme de malaise.

  10. #100
    Typiquement, la lecture de 2005 est particulièrement éclairante sur la façon de voir comment s'exerce la démocratie.

    Pour ceux qui sont contre le traité de 2005, la volonté du peuple n'a pas été respectée.

    Sauf que :
    -Le peuple peut changer d'avis, et heureusement
    -il n'y a pas de Constitution européenne, ce qui était l'objet du référendum
    -Le candidat élu s'était engagé dans son programme à faire valider le traité par la voie du Congrès, ce qui a été fait.

    3 points qui sont bien sûr discutables (et qu'on a largement discuté ici) en fonction de la vision qu'on a.

    Et encore une fois, pour moi la Constitution n'est pas sacré, puisque que les outils de remise en cause sont là, et disponibles. On est très loin des 10 Commandements ou de We the People (enfin la version actuelle).

    C'est peut être juste que c'est pas du tout une priorité de gens, à part ceux qui sont ultra-politisés. Qu'ils soient nés en 58 ou en 98.

    Et heureusement que s'agissant d'une loi fondamentale, elle ne peut pas être remise en cause tous les 4 matins, quand "La République c'est Moi" s'est levé du mauvais pied.

    Quant à prévoir une Assemblée constituante ex-nihilo, l'exemple chilien montre que l'ordre des choses est important. Si on part pas d'un projet politique qui est débattu lors d'une campagne politique, on réduit fortement l'acceptabilité du produit final.

  11. #101
    Et je ne suis pas en désaccord avec toi sur 2005. Mais tu vois ca comme un truc de personnes super politisé, j'ai l'impression que c'est un problème pour ceux qui sont un peu politisé mais pas au point de dire qu'en votant à droite en 2007, on acceptait ça dans le package.

    Car pour beaucoup referendum > élection présidentielle

    Il y a des outils et c'est pour ça que c'est pas en permanence réformé, et ces outils ont les utilise pas tout les 4 matins, mais le dernier référendum en France a quand même 17 ans. Tu est un citoyen français de moins de 35 ans tu n'as jamais voté à un référendum.

    Tout ça c'est des outils, mais il y a une symbolique avec qui n'est pas nulle. Surtout quand la population n'a pas l'impression de se faire entendre. Que l'Italie continue de faire élire des anti systèmes, dont certains qui se revendiquent directement de Mussolini, pour qu'ils finissent généralement par rentrer dans le moule alors de nouveaux de l'anti système ça a l'air d'être quelquechose qui s'auto alimente.

    C'est pas à propos de changer, mais de réaffirmer son appartenance. Et si tu n'y arrives pas oui faut agir en circonstance. Tu me diras qu'il y en a qui ont essayé avec l'appartenance à l'UE et que ça a mal tourné, mais c'est démocratique

  12. #102
    Là où je suis d'accord avec toi je pense, et il y avait une piste dans la conversation par un autre canard, c'est le manque de politisation en fait. Et ça je pense qu'on peut effectivement on peut le constater depuis 1945, avec notamment l'exemple du déclin du PCF, qui était porteur d'un vrai projet politique alternatif. Ou du déclin des syndicats.

    Mon avis c'est qu'on ne peut pas inverser cette dépolitisation en refondant le modèle, au risque justement de laisser le débat aux mains des rares qui sont politisés. Il y a d'abord un effort de repolitisation du débat et des citoyens à faire. Qui peut selon se faire dans le cadre actuel.

    Le référendum n'est pour moi pas l'outil à utiliser au quotidien, et je comprends les réticences car son emploi est proche du plébiscite, peut être (et sûrement) à cause de son emploi gaullien, très éloigné de la pratique suisse.

    Il ne doit pas être sacralisé non plus, c'est pas parce qu'on fait des référendums tous les jours qu'on va politiser les gens, et les intéresser à la vie publique.

    Je crois davantage à la capacité du RIC, avec bien sûr un cadre bien décrit. Et à la subsidiarite des niveaux de gestion, qui est un angle mort de l'organisation politique française, ou on décentralise sans déconcentrer. Ou l'inverse.

  13. #103
    J'imagine qu'on a des opinions différentes de ce qu'est la base, tu penses à la brique et moi au cadre (ça marche pas trop cette métaphore). Quand je parle de remettre en cause l'objectif c'est de pouvoir renouveler et redonner de la légitimité à ce qu'il y a déjà. Le changement c'est si "ca se passe mal". Et sur une échelle de temps qui aurait correspondu à un renouvellement de génération, j'avais dit 10 ou 20 ans comme ca sur l'autre topic, mais ca va peut être plus entre 30 et 50 ans dans l'idée.
    Dans la pratique je me doute bien qu'on va pas prendre ce risque sans qu'il y ai déjà une vrai crise.


    Après tu veux décentraliser/déconcentrer, la subsidiarité et même du RIC. Ca s'intègre pas trop dans la République indivisible ça, faudrait faire passer une sacrée révision constitutionnelle qui s'apparente énormément à un changement de modèle

  14. #104
    Citation Envoyé par ian0delond Voir le message
    J'imagine qu'on a des opinions différentes de ce qu'est la base, tu penses à la brique et moi au cadre (ça marche pas trop cette métaphore). Quand je parle de remettre en cause l'objectif c'est de pouvoir renouveler et redonner de la légitimité à ce qu'il y a déjà. Le changement c'est si "ca se passe mal". Et sur une échelle de temps qui aurait correspondu à un renouvellement de génération, j'avais dit 10 ou 20 ans comme ca sur l'autre topic, mais ca va peut être plus entre 30 et 50 ans dans l'idée.
    Dans la pratique je me doute bien qu'on va pas prendre ce risque sans qu'il y ai déjà une vrai crise.


    Après tu veux décentraliser/déconcentrer, la subsidiarité et même du RIC. Ca s'intègre pas trop dans la République indivisible ça, faudrait faire passer une sacrée révision constitutionnelle qui s'apparente énormément à un changement de modèle
    La République indivisible, c'est pas une création de la Ve, mais un truc originel et universaliste de la Révolution. Après je suis plutôt centralisateur, mais avec de la déconcentration. Le modèle préfectoral est très bien pour ça, mais à condition qu'on leur donne des pouvoirs. La Ie République avait des commissaires pour faire appliquer ses décisions. Le problème de la décentralisation, c'est que soit tu l'accompagnes d'une dévolution de la capacité à lever l'impôt, mais en prenant garde au dumping territorial, soit tu délègues seulement l'exécution mais on passe à côté d'un truc.

    Mais j'avoue que de ce point de vue-là, mon opinion est pas vraiment mûrie...

  15. #105
    Pour la subsidiarité et l'impôt faudrait faire passer ça en renforçant l'aspect démocratique en changeant les conseils régionaux en Parlements régionaux (de la décentralisation sans déconcentration), puis les instances pourraient devoir selon certaines conditions organiser des RIC dans certains domaines de compétences. Une petite révision en ajoutant une vingtaine d'amendement et en adaptant d'autres ça devrait passer. Mais on reste très centralisateur évidemment (le PdR reste le détenteur du feu nucléaire), et on cadre ca bien.


  16. #106
    Citation Envoyé par ian0delond Voir le message
    Pour la subsidiarité et l'impôt faudrait faire passer ça en renforçant l'aspect démocratique en changeant les conseils régionaux en Parlements régionaux (de la décentralisation sans déconcentration), puis les instances pourraient devoir selon certaines conditions organiser des RIC dans certains domaines de compétences. Une petite révision en ajoutant une vingtaine d'amendement et en adaptant d'autres ça devrait passer. Mais on reste très centralisateur évidemment (le PdR reste le détenteur du feu nucléaire), et on cadre ca bien.

    C'est surtout une question de contrôle je pense. On peut donner du pouvoir aux régions, mais elles doivent rendre des comptes de l'emploi des ressources.

    Et puis surtout, je préfère la déconcentration car pour moi les régions sont là pour faire appliquer les politiques nationales en suivant les réalités locales, pas pour mener leur propre politique. Sinon on aboutit à des trucs concurrentiels, ce qui est de la merde en termes d'actions publiques.

    Pour le nuke, on est pas con, on a foutu les lanceurs en Bretagne, mais on stocke les ogives ailleurs

  17. #107
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    -c'est bien le Parlement, et pas la Constitution qui fixe le mode d'élection de l'assemblée, et donc le Parlement qui décide lui-même de la façon dont il est élu. On peut pas faire plus parlementaire comme régime.
    .
    Si on reformule ça fait :
    C'est les mecs en place, qui ont été élus selon un certain mode d'élection, qui fixent le mode d'élection du scrutin suivant.


  18. #108
    Oui, mais c'est une constante de tous les régimes. C'est les gens au pouvoir qui peuvent décider de comment leurs successeurs seront choisis.

  19. #109
    Sauf que c'est fondamentalement faux, le mode de scrutin étant souvent déterminé selon des processus particuliers, qui n'ont pas la même assise/représentation que des lois plus courantes. D'où la distinction loi organique/loi ordinaire en France par exemple. D'où l'importance de la notion de constitution et tout le concept de hiérarchie des normes.

  20. #110
    Oui, on ne peut pas faire n'importe quoi, mais fondamentalement, c'est bien des gens au pouvoir à un moment donné qui ont choisi comment les suivants seraient choisis. Mais c'est évidemment un peu un truisme, mais pas pire que celui auquel je répondais.

  21. #111
    Merci pour ce débat passionnant. C'est un plaisir de vous lire.

  22. #112
    Citation Envoyé par Arthropode Voir le message
    Oui, on ne peut pas faire n'importe quoi, mais fondamentalement, c'est bien des gens au pouvoir à un moment donné qui ont choisi comment les suivants seraient choisis. Mais c'est évidemment un peu un truisme, mais pas pire que celui auquel je répondais.
    Pas vraiment lorsque c'est le cas : sauf majorité écrasante, les gens au pouvoir vont devoir s'associer à d'autres pour pouvoir modifier ces lois d'exception, qui ont été inscrites dans un état de consensus. Ou seront contrains par un pouvoir autre que législatif par la suite : notion de contre pouvoir, d'État de droit, de séparation des pouvoirs ou encore théorie des constitutions dynamiques aux US (je n'ai plus la vo ni l'auteur en tête mais la notion n'a pas vraiment d'équivalent dans notre système). D'ailleurs, avec une majorité écrasante, on pourrait faire absolument n'importe quoi dans la plus part des systèmes. C'est donc bien l'association hors du pouvoir qui permet de modifier les choses dans un fonctionnement normal.
    On voit bien aux US que lorsqu'un état est verrouillé par un des deux partis, cela peut rapidement partir en vrille. Fondamentalement, ce n'est pas le fonctionnement normal du système, voulu démocratique, mais une dérive.

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par Da-Soth Voir le message
    Merci pour ce débat passionnant. C'est un plaisir de vous lire.
    Oui, ça fait carrément plaisir de voir revivre ce topic. Faut que je prenne le temps de relire les interventions des derniers jours, je n'ai fait que survoler avant de répondre sur le point d'Arthropode.

  23. #113
    Citation Envoyé par silence Voir le message
    Sauf que c'est fondamentalement faux, le mode de scrutin étant souvent déterminé selon des processus particuliers, qui n'ont pas la même assise/représentation que des lois plus courantes. D'où la distinction loi organique/loi ordinaire en France par exemple. D'où l'importance de la notion de constitution et tout le concept de hiérarchie des normes.
    La loi qui détermine le mode de scrutin législatif, c'est une loi organique ou ordinaire ?

  24. #114
    C'est une loi organique. Mais la différence en France entre loi organique ou ordinaire n'est pas si marquée (par rapport à la modification de la constitution). La principale différence, c'est un délai incompressible entre le dépôt du texte et son vote, et le contrôle systématique du conseil constitutionnel. Le vote se fait toujours à la simple majorité absolue.

  25. #115
    Je rattrape mon retard :

    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    A chaque élection il y a au moins un candidat qui veut réformer la constitution et changer de modèle, donc si c'est une priorité pour le peuple, le peuple vote pour lui. A priori c'est pas le cas puisque les candidats élus n'avaient pas fait de la réforme de la Ve République un objet de campagne. On en revient à mon argument initial : si c'est pas un sujet de campagne, c'est peut être aussi parce que la majorité s'en fout, et que ça concerne que quelques individus avec un programme politique derrière.
    C'est simpliste. On dirait un modèle d'économiste avec des hypothèses foireuses ou un physicien parlant de vache sphérique dans le vide.
    La politique ne fonctionne pas dans un idéal ou toutes les informations sont connues de tous.

    1) Les sujets de débat sociétaux n'apparaissent pas ex-nihilo, il n'y a pas d'un coup une volonté populaire ou une volonté politique. Les deux se nourrissent.
    Si aucun politique "majeur" ou "sérieux" (car oui Cheminade ou Poutou ils sont marrant mais leur présence médiatique est minime et personne ne les écoute vraiment) ne met le sujet sur la table, alors le sujet a très peu de chance d'exister.

    2) Un sujet peut faire consensus parmi la population sans pour autant qu'il soit prioritaire. Cela ne le rend pas illégitime.
    Scénario fictif simpliste : tu as 3 propositions A, B et C avec B et C qui s'opposent.
    50% de la population est pour B et A, mais une priorité B > A.
    5% de la population est pour B et contre A, prio A > B.
    35% de la population est pour C et A, prio B > A.
    10% de la population est pour C et contre A, prio A > B.

    A fait consensus dans la population pourtant aucun candidat n'a d'intérêt à le mettre en avant pour gagner l’élection (encore pire si A va contre leurs intérêts personnels).

    Les sujets crispants qui focalisent totalement une partie de l'électorat c'est plus l'exception que la norme.
    On a ça aux US avec l'avortement par exemple (et donc des gens qui ne votent que pour ce sujet là même si tout le reste est contre leurs intérêts et leurs valeurs), pas sur ce que soit un exemple de bonne gouvernance.
    C'est la faute à Arteis

  26. #116
    Il y a quand même un candidat qui fait des scores tout sauf anecdotiques, qui occupe une place médiatique relativement importante, avec ses propres canaux de communications très bien rodés et qui défend le principe d'un changement constitutionnel majeur à chaque élection.

    A un moment, il faudrait apprendre à hiérarchiser ses opinions politiques et à voter pour le candidat qui défend ce qui apparaît comme le plus important à nos yeux.

    Visiblement le changement constitutionnel n'est pas une préoccupations majeures des électeurs, tout comme la dissuasion ne l'est pas d'ailleurs, ou l'Alliance atlantique.

    Dans l'absolu, ce genre de sujet pourrait apparaître via le RIC, mais il faudrait de toute façon qu'il soit porté par une majorité d'électeurs.

  27. #117
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    Il y a quand même un candidat qui fait des scores tout sauf anecdotiques, qui occupe une place médiatique relativement importante, avec ses propres canaux de communications très bien rodés et qui défend le principe d'un changement constitutionnel majeur à chaque élection.
    Alors on va éviter de rentrer en détail dans la politique licorniene, mais tu sais très bien que certaines ses autres positions le rende incompatible avec bon nombre d'électeurs.
    Et ces points problématiques permettent justement de balayer le sujet par biais d'association.

    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    A un moment, il faudrait apprendre à hiérarchiser ses opinions politiques et à voter pour le candidat qui défend ce qui apparaît comme le plus important à nos yeux.
    Voir mon point 2.
    Bien sur qu'il faut avoir des priorités, mais ce n'est pas parce qu'un candidat est élu que ça doit rendre légitime l'intégralité de son programme.

    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    Dans l'absolu, ce genre de sujet pourrait apparaître via le RIC, mais il faudrait de toute façon qu'il soit porté par une majorité d'électeurs.
    Sauf que le RIC n'existe pas en France justement (alors qu'une majorité des électeurs sont pour si on se réfère aux sondages). Il existe d'ailleurs dans pas mal d'autres pays.
    On a une version plus limitée avec le RIP.

    D'ailleurs, je ne parle pas spécialement de la réforme constitutionnelle ici, ça s'applique pour n'importe quel sujet politique.
    C'est la faute à Arteis

  28. #118
    Citation Envoyé par Orhin Voir le message
    Alors on va éviter de rentrer en détail dans la politique licorniene, mais tu sais très bien que certaines ses autres positions le rende incompatible avec bon nombre d'électeurs.
    Et ces points problématiques permettent justement de balayer le sujet par biais d'association.


    Voir mon point 2.
    Bien sur qu'il faut avoir des priorités, mais ce n'est pas parce qu'un candidat est élu que ça doit rendre légitime l'intégralité de son programme.


    Sauf que le RIC n'existe pas en France justement (alors qu'une majorité des électeurs sont pour si on se réfère aux sondages). Il existe d'ailleurs dans pas mal d'autres pays.
    On a une version plus limitée avec le RIP.

    D'ailleurs, je ne parle pas spécialement de la réforme constitutionnelle ici, ça s'applique pour n'importe quel sujet politique.
    Ben du coup, ça valide le fait que pour pas mal d'électeurs, la réforme constitutionnelle n'est pas un enjeu majeur, puisque cela ne les conduit pas à voter spécifiquement pour le candidat qui la propose. Je veux dire, chacun ses choix, effectivement on a jamais un programme qui convient à 100%, et donc on choisit son candidat en fonction de ses priorités. Elire c'est choisir, et choisir c'est renoncer.

    Dans tous les cas, le système permet le changement, il n'est pas bloqué institutionnellement. Même si moi aussi je pense que le RIC devrait mis en place, ça n'est pas une priorité pour moi, donc je ne voterais pas en priorité par rapport à ça.

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