Envoyé par
Molina
La demande et l'offre dans le médicament remboursé n'existe pas, tout comme la libre concurrence, la symétrie de l'information ou d'autres trucs de l'économie orthodoxe.
Par exemple, les médicaments orphelins peuvent couter extrêmement cher, alors que justement il n'y a pas de demande. C'est juste par rapport à la négociation des prix. L'état a besoin d'un prix de référence pour négocier (que ce soit par un médicament du même type, ou alors les prix étrangers). C'est tout le problème des nouveaux médicaments qui arrivent sans comparateurs, le premier qui arrive fixe son prix et les autres suivent.
Alors pour faire baisser, on peut évaluer son prix selon ce qui apporte (on calcule son efficience en fait). Sauf qu'un médicament peut être efficient (par exemple moins de 50k euros/une année de vie gagner, qui est une limite psychologique) et avoir un impact budgétaire important (parce qu'il y a des millions de personnes qui devront le prendre).
C'est une négociation où les deux parties ont à perdre et à gagner. L'Etat parce que pendant que la négociation dure, des gens meurent et les patients savent très bien que la thérapie existe, et le labo parce que son brevet file.... et ils perdent de l'argent.
Dans le cas de l'immuno-onco, très sincèrement je sais pas trop ce que feront les hôpitaux. Une réforme du même type est apparue avec les thérapies ciblés. Au départ, ça coûtait un bras,et puis chemin faisant les hosto se sont démerdés. Alors certes la cancéro est devenu depuis, l'un des premier secteurs de dépense (je crois qu'en premier c'est la psy), mais pour un pays vieillissant c'est pas si déconnant.