On suit les aventures de guerriers samouraï japonais, experts dans l'art du katana, qui voyagent dans le Japon puis vers le gigantesque empire du descendant de Gengis Khan. Il y a du sexe (assez explicite sur les préférences), des rancœurs, des femmes, des têtes qui volent et des gueux qui crèvent selon le bon vouloir de leurs maitres. Le héros, tout d'abord, homme de main de son seigneur, va perdre la mémoire puis au fil des albums essayer de renaitre grâce à la magie de l'amour sans toutefois perdre ses automatismes de tueur chevronné et chercher son paradis. Mais la voie du samouraï le mènera vers d'innombrables périls. Certains passages semblent parfois illogiques (trahisons, jalousies, rancœurs) pour le lecteur moderne mais peut-être rationnel à l'époque (13ème siècle)/civilisation, tout ce qui concerne l'honneur, le devoir, la cruauté, le sexe, les religions en gros. Le type qui se fait hara kiri, honteux d'avoir été relevé de son commandement, alors qu’en face, ils sont à 100 000 contre 1000 et qu'il a tenu la boutique...
J'ai passé un bon moment, je ne peux pas le nier.
Jusqu’aux deux derniers tomes. Notons que le treizième albums avait prévenu avec ses yetis et sa déesse
... Un coup de pompe dans les burnes du synopsis qui s'effondre au sol...
L'avant dernier est un voyage en mer vers l'Europe, accompagné de Marco Polo. Sans rien de spécial. Sans scène mémorable. Littéralement, on se fait chier et ça se résume à "ici c'est Java, là c'est Sumatra et ici, c'est New York City". Et ya une meuf et elle semble être versée dans la sorcellerie
...
Le suivant, le Grand Final, est quand à lui une frustration terrible. Une gène pour le scénariste qui a pondu ça. Les frissons de la honte...
Après avoir gambadé dans le Japon médiéval, dans l’Empire du Khan, escaladé le Tibet, bataillé par monts et par Vaux, les auteurs nous gratifient des... des Assassins (soit), d'un T-Rex (heu?), d'une télévision (quoi?), des automates (gné?) -respiration- Ali Baba et les 40 voleurs, une allusion à Simbad le Marin, une potion pour rajeunir , des voyages dans le temps, une gigantesque palais en haut d'une montagne et une dernière planche qui laisse croire qu'il y aura une suite que je n'espère pas voir sortir un jour.
Le héros principal, dans les précédents opus, vivait parfois des passages fantastiques dans sa recherche introspective, liés à la mythologie nippone le plus souvent. On comprenait que c'était dans la tête du héros, dans ses croyances, dans la mythologie, on le lisait.
Là, j'ai parcouru fiévreusement une nouvelle fois les planches, il n'y a absolument rien qui dit que le héros rêve, déraille, est dans le coma, est complétement défoncé ou en PLS après une énième dose de LSD. Non, tout s'inscrit dans le réel, il y a bien un T-Rex et autres anachronismes alors que les 15 précédent albums s'inscrivaient dans un récit historique teinté de mysticisme.
Je n'avais pas lu un truc aussi débile qu'un personnage prénommée Jennifer dans l’Égypte d'il y a quatre mille ans..
Dans le tome 13, toute la troupe rencontrait une déesse. On était prévenu que ça allait déraper...