Le truc chouette avec les jeux vidéo, c'est qu'on peut y jouer partout de la même façon. Bien sûr, certains ont des PC ou des consoles un peu plus puissants ou plus récents. D'autres ont des écrans un peu plus grands ou des connexions internet un peu plus rapides. Mais tout ça, pour des passionnés, ça reste un détail. Le jeu vidéo ne discrimine pas. Le fils de cadre sup' qui joue à Minecraft sur l'immense télé 120 pouces du salon familial, l'ado campagnard qui combat les creepers sur son PC portable en LAN avec les potes des villages voisins, la gamine de dix ans fière d'apprendre les subtilités de la redstone à son petit frère sur le vieux Celeron de ses parents chômeurs, explorent le même univers. Qu'on y joue dans un palais majestueux ou dans la cuisine bondée d'une HLM, le jeu est le même. C'est pourquoi, lorsque Square Enix nous a invités à faire une preview de Just Cause 3 dans ses locaux de Levallois, nous avons accepté. Nous savions que, même dans le cadre un peu gris de la banlieue parisienne, le jeu serait tout à fait praticable, que nous serions à même de le juger aussi précisément et objectivement que possible. Et on en vient à se demander pourquoi certains sont allés réaliser la même preview au fin fond de la Corse. Alors oui, faire du jet-ski, du kayak et du saut en parachute aux frais de la princesse, c'est cool. L'eau bleue de la Méditerranée a du charme, les montagnes de Corse aussi. Mais vraiment les gars, on vous jure, les jeux sont aussi bons quand on y joue dans un bureau parisien en sirotant un café.
L’édito ci-dessus est extrait du Canard PC n°327, en kiosque encore pour quelques jours, dans lequel vous retrouverez notre « A venir » sur Just Cause 3, écrit après une session de jeu de plusieurs heures. Le voyage de presse auquel il fait référence a eu lieu en Corse en septembre dernier, dans un hôtel 4 étoiles situé sur la baie d’Ajaccio. Au programme de ces deux jours, une session de jeu, mais aussi du paintball, du jet ski, de l’hélico, du parachutisme… Comme l'a noté UnDropDansLaMare, un coup d’œil aux images ramenées par les youtubeurs invités (ici par exemple), permet de mesurer l’harassant programme qui attendait les confrères (Jeux Vidéo Magazine, Jeuxvideo.com, Gameblog, Videogamer… mais aussi La Stampa, FHM ou l’édition italienne de Wired). Bizarrement, peu d’entre eux (à l'exception de Jeuxvideo.com) ont commenté ou même mentionné les conditions de cette preview mémorable. Pourtant, même le quotidien local (Corse matin) s'en était fait l'écho...