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pilipi
27/10/2014, 10h01
Hello les canards.

Derrière ce titre peu explicite se pose une question : comment jouez-vous les situations qui laisse place à la morale dans les jeux vidéos ?

Dans le cas des RPG par exemple, est-ce vous faites un background à votre perso et "vivez" les diverses situations comme votre perso les vivrait, quitte à ce que les choix de votre perso soient fondamentalement différents de ceux que vous-même auriez fait ?

Ou au contraire, est-ce quoiqu'il arrive votre personnalité prend le dessus et vous n'arrivez pas à faire des choses qui vont contre votre façon de penser ?

Je vous pose la question parce que en ce qui me concerne, j'ai beau tout essayer, faire un background complet à mon perso, tout faire pour me dissocier de lui, je n'arrive jamais à faire des choix ou des actions qui sont contre ma propre nature. Tout au plus, je sais être pragmatique là où je le serais dans le quotidien.

Et cela me pose notamment problème où dans nombre de jeux, je passe à coté de tout un pan de gameplay.
Etre une vrai ordure dans Fallout ? Impossible. Jouer les pirates de l'espace dans X3 ? Je n'y arrive pas. Etre un héro maléfique dans Fable ? Nein.

Alors, trop bien pensant, manque d'imagination, ou comportement "naturel" ?
Avez-vous le même soucis que moi ?

Herr Peter
27/10/2014, 10h27
Pareil que toi, dans les Fallout je suis toujours l'Abbé Pierre, au secours de la veuve et de l'orphelin. Dans Skyrim pareil. J'ai essayé une fois de jouer une petite ordure dans un RPG, mais j'avais l'impression de "mal jouer" le jeu.

En fait, les seuls jeux où je suis une vraie ordure c'est les GTA-like, vu que les civils sont de simples cibles à cartonner sans qu'il n'y ait jamais rien à assumer derrière (hormis fuir la flicaille). J'ai une sensibilité sélective on dirait ^^

Oldnoobie
27/10/2014, 11h19
Le souci c'est que les jeux (auxquels j'ai joué) ne proposaient que des archétypes. Par exemple, si tu veux jouer un méchant, tu vas devoir répondre aux gens par des grosses conneries hautaines et provocantes qui vont malusser ton aspect social. Alors qu'on peut être méchant par éthique, égocentrisme, et sociable par caractère. Naviguer entre deux eaux, en opportuniste ou stratège, est rare.
Du coup, j'aime bien passer du côté obscur mais sans voir l'utilité de sortir des grosses provoc' gratuites aux PNJ, ce qui rend le rpg boiteux.
Au final, dans SWOTOR j'avais plus de mal à jouer un Sith loyal mauvais, tellement il devait être mécaniquement méchant et provocant au premier degré, qu'un corsaire de l'espace chaotique neutre, décidant selon les opportunités. Encore que ce dernier se prenait de gros malus sociaux les quelques fois où il s'écartait du droit chemin (genre la mère qui t'en veut parce que tu n'as pas sauvé son fils, sauf qu'elle n'est pas censé savoir que tu l'as sciemment laissé tomber pour un peu de fric...).
Bref en général je joue opportuniste en espérant que le jeu ne vienne pas plaquer un carcan là-dessus pour pousser à rester dans le droit chemin sous peine de complications dans la progression.

Monsieur Cacao
27/10/2014, 11h21
Games of Throne RPG.
Votre moralité sera mise à mal, impossible d'être blanc ni vraiment noir, que du gris, gris, gris, partout.

Meuhoua
27/10/2014, 11h27
Alpha. Protocol. Rules.

Et loin derrière Mass Effect et DA2, qui proposent une gestion plus fine de la personnalité de son perso que ce que laisse transparaitre la roue de dialogue avec son aspect binaire. Cela dit, c'est plus en réaction qu'en fondement, donc on peut pas être un evil méchant, mais plutôt se construire un gros connard.

Sylvine
27/10/2014, 11h43
Moi dans Fracry 3 j'ai pris beaucoup de plaisir à tuer les potes du gentil à la fin, parce qu'ils sont quand même insupportables.

JazzMano
27/10/2014, 11h48
Cela dépend de ce que j'appelle la narracam :
Si je contrôle un personnage à la 3ème personne ou que la narration me dissocie du perso (en bref, que le jeu me fasse comprendre que je ne suis qu'un spectateur comme au cinéma ou dans un livre) tous les choix que je fais sont basé sur la storyline/la mentalité du perso que je contrôle, exemple : Geralt de rive dans "The witcher".

Si j'incarne le personnage à l'écran comme dans la plupart des jeux à la première personne, j'applique ma façon de penser, ce que je pense être le mieux/le plus fun/le plus jouissif, exemple : Dishonored.

Ce n'est pas deux genres bien distincts l'un de l'autre, dans Gothic 2 par exemple, j'applique ma façon de penser alors que c'est un TPS, pour Alien : Isolation, un FPS, j'applique la façon de penser de l’héroïne.

BenRicard
27/10/2014, 11h59
J'arrive pas à jouer les méchants...Est-ce que parce que je suis un gentil dans la vie de tous les jours ? peut être qu'on reproduit tout simplement ce que serait notre attitude dans la vraie vie si on était confronté à la même situation dans les jeux.

Regarde par exemple, j'ai attaqué The Witcher il y a quelques temps (que j'ai lâché un peu depuis). Je m'étais dis : "alors là, celui là je le joue en mode connard, le salaud qui crache au visage de la veuve et l'orphelin...Total over badass....". et ben non, j'y suis pas arrivé, dès qu'on me proposait un choix de dialogue, fallait que je choisisse la réponse du scout bienveillant....

Je sais je suis désespérant... ^^

Momock
27/10/2014, 12h38
Perso tout dépend de mon degré d'immersion dans l'univers. Si c'est de la fantasylol, je m'en bats les steaks et je colle à mon alignement à vue de nez (excellente expérience sur Hordes of Underdark et Neverwinter Nights 2, avec ma barbare/barde/draconique chaotique/neutre. C'était très fun. Surtout sur HoU. Devenir Satan à la place de Satan, c'est la classe), ou si le jeu/l'univers est vraiment naze, je tue tout pour l'XP (et je balance le jeux à la corbeille). Si c'est un univers plus "sérieux", je joue plus sérieusement et du coup de manière plus proche de mon ressenti et réactions réelles. Dernièrement j'arrive globalement à mieux roleplayer qu'avant, oú mes persos étaient tous des Mère Teresa. Mais de là à jouer un pur méchant, j'ai encore de la marge.

AoD est le genre de jeu qui pousse à prendre des décisions "mauvaises" juste pour survivre. C'est le genre de choses dont on a plus besoin dans les RPGs (c'est trop facile de jouer les saints courageux, en ne demandant jamais de récompense, en n'abusant de personne, en volant au secours de tout le monde,etc. Alors que si on était vraiment serré niveau ressources et que les combats étaient suffisament durs pour qu'on ai envie de les éviter à tout prix... ce serait une autre histoire)


Moi dans Fracry 3 j'ai pris beaucoup de plaisir à tuer les potes du gentil à la fin, parce qu'ils sont quand même insupportables. Tu me motives presque à essayer de le finir. Presque.

chipolata
27/10/2014, 12h57
Hatred laisse une bonne liberté de ne pas tuer les femmes et le enfants, c'est super morale comme truc. :trollface:

Yog-Sothoth
27/10/2014, 13h23
Dans le cas des RPG par exemple, est-ce vous faites un background à votre perso et "vivez" les diverses situations comme votre perso les vivrait, quitte à ce que les choix de votre perso soient fondamentalement différents de ceux que vous-même auriez fait ?


A force de jouer depuis des décennies j'arrive à me décoller de ce que je ferais et me tenir au rôle que j'ai décidé, mais ça m'a vraiment pris longtemps.
Pour reprendre le système d'alignement de D&D, chaotique bon me correspond (comme beaucoup) mais je peux faire un neutre mauvais, égoiste et ne pensant qu'à lui, j'en étais incapable il y a quelques années.

Les rares fois où je jouais contre mon sens moral, c'était après avoir fini 1 fois le jeu et en le relançant (et parfois ça me coûtait je devais vraiment me forcer).
Aujourd'hui je peux réussir à être différent, SI le jeu s'y prête bien, comme signalé par des canards du dessus, il y a encore trop de jeux qui imposent des limites.
D'ailleurs j'ai super hâte de jouer à Divinity et Wasteland 2.

Par contre je ne me vois pas en psychopathe génocidaire sans raison, déjà parce que ça ne m'amuserait pas et je joue avant tout pour m'amuser.

calou
27/10/2014, 13h28
Personnellement, lorsque l'occasion m'en est donnée (les véritables choix sont assez rares dans les RPG), je fais le choix qui me semble le plus aller dans le sens de ce qui envisagé par le jeu. S'il m'est possible de faire un choix "méchant", mais que je sens que ça a été ajouté à la va-vite pour faire genre "Regardez mon beau RPG dedans lequel que vous pouvez faire des choix", je vois pas trop l'intérêt d'aller dans cette voie.

Si le fait d'être un méchant me pénalise d'une quelconque manière, qu'est-ce que ça va m'apporter ? Si ça me limite en nombre quêtes, en gain d'XP, que ça limite mon loot ou les endroits auxquels j'ai accès...et qu'en contre-partie ça n'apporte rien de plus parce que l'action entamée s'arrête après ton choix "méchant", alors qu'elle continurait si tu avais fait le choix "gentil", ça n'a pas de sens d'être méchant.

Bêtement, dans Skyrim (exemple bateau), tu peux être méchant : il te suffit de butter tout le monde. Tu peux le faire parce que ça a été prévu. Mais ça n'apporte pas grand chose à ton expérience dans le jeu, parce qu'il n'y a plus rien ensuite. Tu extermine tout le monde et puis...plus rien.

alucard le mordant
27/10/2014, 14h15
Si le fait d'être un méchant me pénalise d'une quelconque manière, qu'est-ce que ça va m'apporter ? Si ça me limite en nombre quêtes, en gain d'XP, que ça limite mon loot ou les endroits auxquels j'ai accès...et qu'en contre-partie ça n'apporte rien de plus parce que l'action entamée s'arrête après ton choix "méchant", alors qu'elle continurait si tu avais fait le choix "gentil", ça n'a pas de sens d'être méchant.
Tu mets le doigt sur une des raisons qui fait que je suis le plus souvent gentil dans les jeux vidéo, la plupart des jeux sensés laisser le choix au joueur ne sont en fait pas neutres et favorisent la solution gentille (de la même façon que Deux Ex favorisait l'infiltration). Un article de MerlanFrit (http://www.merlanfrit.net/Mechant-e), qui relatait l'expérience de l'auteur dans New Vegas, revenait sur la difficulté à jouer un être vraiment mauvais.

Heureusement quelques jeux préfèrent au contraire favoriser le mal, le bien devenant alors sa propre récompense.
C'est parfois subtil, ainsi dans Resident Evil 2 on trouve à un moment une mitraillette qui serait bien utile au joueur. Léon, le personnage, fait remarquer qu'il serait préférable de laisser l'arme à un autre personnage (Claire). Alors que j'avais préféré ne pas trop me prendre la tête et jouer dans le mode de difficulté le plus bas, j'ai quand même laissé l'arme en décidant de me mettre un challenge supplémentaire pour sauver Claire. Une décision finalement plus RP que bien des choix que j'ai pu faire dans Skyrim.

Yog-Sothoth
27/10/2014, 15h36
C'est pourquoi les quelques choix des Mass Effect m'ont plu parce qu'on n'essaye pas de nous leurrer, on est bien un sympa sauvant la galaxie.
On nous permet quelques nuances mais globalement notre perso est ainsi.
C'est d'ailleurs pourquoi l'histoire du second épisode n'a aucun impact puisque qu'on sait tout de suite que s'allier à Cerberus ne sera jamais une possibilité.

En parlant de ça, vu l'époque et le lieu, comment sont les choix dans Conquistadors ? On doit pouvoir faire brûler de l'autochtone j'imagine.

Erkin_
27/10/2014, 20h38
Je préfère largement jouer les raclures, je prends ça comme un rôle à jouer (Roleplay gaming quoi !).
Auparavant, je commençais souvent par jouer un mec sympa car sur pas mal de RPG c'est mal branlé: tu peux rater plein de quêtes en envoyant chier des pnj, en leur faisant des coups de putes ou en les tuants.
Donc d'abord je jouais un mec cool pour pouvoir faire le plus de quêtes possibles en me disant que je jouerais une raclure lors de mon second run.
Sauf que j'ai remarqué que :
- Je ne fais pas forcément un second run.
- Jouer un enfoiré est bien plus marrant.
- Sur les RPG où l'on peut voler, jouer un héros/mec sympa est frustrant, car si j'incarne un mec gentil ce n'est pas pour voler de pauvres gars.

Donc maintenant je commence directement par le côté fun, au risque de me louper diverses quêtes.

Après quand je parle de jouer une raclure, ce n'est pas du "je tue tout le monde", mais jouer un mec qui pense qu'à sa gueule et qui est assez fourbe pour paraître "gentil" ou généreux quand cela peut aller dans son intérêt.
Le problème avec pas mal de RPG est qu'il est compliqué de se faire une idée sur le personnage qui nous fait face. Est-ce que ce personnage est peu dangereux et je peux ouvertement le menacer, voir sortir les armes ? Semble t-il fiable ou au contraire louche ? Les RPG 3D n'offrent pas forcément une grande corrélation entre le modèle 3D qui te permet d'estimer le personnage, et la véritable fiche du personnage.
Pour cela, je préfère largement les RPG 2D qui offrent des descriptions textuelles assez détaillées sur l'impression (l'habit ne fait pas le moine) que donne le personnage et son comportement.

Momock
27/10/2014, 21h52
Dans un monde parfait, les stats de ton perso influeraient sur ta perception des PNJs (leur description), et y'aurai une légère (j'insiste sur légère) randomisation de certains traits de caractère des PNJs et dans les rôles de certains PNJs (un peu comme dans le jeu Blade Runner, où un coup c'est A le coupable de chais pas quoi, alors que dans une autre partie c'est B ), comme ça tu ne peux pas te ramener avec ton perso à 2 de Perception et 0 de psychologie et deviner qui ment on pas parceque t'as déjà fini le jeu avec un perso qui voit tout dans une partie précédente. Pareil pour les mécanismes secrets et ce genre de trucs, ils devraient bouger d'endroit et pas simplement être "non clicables" quand t'as un perso low en Perception, mais que tu sais pertinemment que le levier/bouton est là (c'est énervant).

Je suis sûr que c'est pas SI compliqué à faire en plus.

Yog-Sothoth
28/10/2014, 01h12
Compliqué non, mais beaucoup de studios disent que les joueurs veulent absolument tout voir en une seule partie. Du coup on vire les vraies conséquences, l'aléatoire tel que tu le décris, les NPC t'oublient rapidement.
Faudrait surtout pas les frustrer.

Oldnoobie
28/10/2014, 09h35
Il reste le fait que, quand on adopte un positionnement mauvais, la plupart des PNJ deviennent hostiles / nous haïssent.
Du coup, relancer le jeu pour poursuivre une partie dans laquelle on est détesté, c'est pas forcément bandant.... d'autant que certains jeux trichent, sous prétexte de réputation qui te précède, d'un coup tout le monde te fait la gueule y comrpis les nouveaux PNJ.
Y compris quand t'es le dernier espoir de sauver l'humanité. T'es le seul identifié comme devant aller dans les steppes éradiquer toute la race troll/démoniaque, si tu as refusé d'aider Jojo le pécore à changer la roue de son chariot, t'es une raclure.

IrishCarBomb
28/10/2014, 14h09
Ça me fait penser qu'il faudrait que je relance les derniers jeux Telltale en jouant l'opposé de ma première partie.

Timesquirrel
28/10/2014, 22h02
Rare sont les jeux offrant un choix, encore plus ceux qui ne propose un choix non binaire,non manichéen et ou une "bonne action" n'est pas forcément récompensée voir est punie. Des jeux ou il existe une troisième voie à trouver, bien cachée. Dommage car c'est ma came...

mithrandir3
30/10/2014, 00h24
J'ai un peu de mal à jouer les raclures dans les RPGs, mais je n'ai aucun problème à le faire dans Crusader Kings 2, alors que pourtant je joue pas mal RP dans ce jeu.

calou
30/10/2014, 08h45
J'ai un peu de mal à jouer les raclures dans les RPGs, mais je n'ai aucun problème à le faire dans Crusader Kings 2, alors que pourtant je joue pas mal RP dans ce jeu.

Oui, mais là, c'est possible de le faire parce qu'il n'y a aucune trame scénaristique qui oriente les choix possibles. Si tu as envie d'y jouer un traître, tu as toutes les armes en main pour le faire et aucun scénar qui va te faire regretter d'avoir pris telle ou telle orientation.

Freddy Sirocco
30/10/2014, 10h00
J'arrive pas à jouer les méchants...Est-ce que parce que je suis un gentil dans la vie de tous les jours ?

Non, tu es juste un pervers narcissique :)

---------- Post added at 10h00 ---------- Previous post was at 09h41 ----------


Hatred laisse une bonne liberté de ne pas tuer les femmes et le enfants, c'est super morale comme truc. :trollface:

Dans Hotline Miami aussi, tu es obligé de récupérer la petite camée. J'ai essayé et tu peux pas rejoindre la bagnole si tu viens pas la chercher !

Ivano
30/10/2014, 10h17
En ce qui me concerne, j'ai tendance à être gentil en façade. C'est-à-dire que je fais la plupart du temps les choix qui feront passer mon personnage pour un héros, mais ce n'est pas vraiment par respect pour la morale, c'est plutôt pour la "gloire". D'ailleurs, il m'arrive très souvent de faire des choses plutôt répréhensibles quand je sais que ça restera inconnu. Aucun problème à faire les poches des gens ou s'introduire chez eux pour piquer des trucs par exemple. En fait je ne fais le mal que lorsque ça n'a aucune conséquence trop voyante. Du coup chez moi, ce n'est pas vraiment la morale qui dicte les actes de mes personnages, mais plutôt "l'opinion publique". Cependant ça ne dépasse que rarement le simple vol. Si j'ai la possibilité de commettre un meurtre en toute impunité, je ne le ferai que si j'estime que l'autre est une bonne raclure (genre le patron du bar de Megaton dans Fallout 3, je suis allé l'assassiner discrètement, parce que c'était un salaud). Je ne tuerais a priori pas un innocent, même si ça devait me rapporter et être totalement impuni. Il y a quand même une forme de morale du coup, même si c'est à géométrie variable.

Bien entendu cette façon de jouer est plutôt possible dans les Fallout et Elder Scrolls. Dans les jeux où les choix sont plus "basiques" voire manichéens (du style Infamous), je joue toujours le gentil dans un premier run. Je n'arrive pas à être méchant directement, j'ai l'impression que le personnage de base n'est pas neutre, qu'il est de toute manière présenté comme un good guy, et que ce serait forcer d'en faire un salaud. Les cinématiques et les dialogues orientent clairement je trouve. Quand on voit John Marston dans Red Dead Redemption, c'est typiquement un bon gars : je n'arrive pas à l'imaginer tuer des innocents et être un desperado qui terrorise tout le monde (la jauge d'honneur reste donc à droite). Pareil dans The Witcher : Geralt n'est pas un personnage que j'ai créé, et j'ai l'impression que c'est intrinsèquement un type bien. Je n'arrive donc pas à lui faire faire des trucs de gros salopard. Cela dit les choix de TW sont pas forcément du type bien VS mal, c'est plus nuancé, et les conséquences de nos actes ne sont pas immédiatement perceptibles, de sorte qu'on a jamais la certitude de faire le bon choix (c'est une force je trouve).

Manu71
30/10/2014, 10h24
En dehors de l'aspect RPG, Trevors dans GTA V a été le premier perso que j'ai été réellement mal à l'aise de jouer...

calou
30/10/2014, 10h26
Cela dit les choix de TW sont pas forcément du type bien VS mal, c'est plus nuancé, et les conséquences de nos actes ne sont pas immédiatement perceptibles, de sorte qu'on a jamais la certitude de faire le bon choix (c'est une force je trouve).

C'est vrai, c'est un des rares RPG dans ce cas. Ici les choix offrent des conséquences différentes mais globalement équivalentes en ce qui concerne l'impact sur le joueur.

pilipi
30/10/2014, 10h57
En ce qui me concerne, j'ai tendance à être gentil en façade. C'est-à-dire que je fais la plupart du temps les choix qui feront passer mon personnage pour un héros, mais ce n'est pas vraiment par respect pour la morale, c'est plutôt pour la "gloire". D'ailleurs, il m'arrive très souvent de faire des choses plutôt répréhensibles quand je sais que ça restera inconnu. Aucun problème à faire les poches des gens ou s'introduire chez eux pour piquer des trucs par exemple. En fait je ne fais le mal que lorsque ça n'a aucune conséquence trop voyante. Du coup chez moi, ce n'est pas vraiment la morale qui dicte les actes de mes personnages, mais plutôt "l'opinion publique". Cependant ça ne dépasse que rarement le simple vol. Si j'ai la possibilité de commettre un meurtre en toute impunité, je ne le ferai que si j'estime que l'autre est une bonne raclure (genre le patron du bar de Megaton dans Fallout 3, je suis allé l'assassiner discrètement, parce que c'était un salaud). Je ne tuerais a priori pas un innocent, même si ça devait me rapporter et être totalement impuni. Il y a quand même une forme de morale du coup, même si c'est à géométrie variable.

Bien entendu cette façon de jouer est plutôt possible dans les Fallout et Elder Scrolls. Dans les jeux où les choix sont plus "basiques" voire manichéens (du style Infamous), je joue toujours le gentil dans un premier run. Je n'arrive pas à être méchant directement, j'ai l'impression que le personnage de base n'est pas neutre, qu'il est de toute manière présenté comme un good guy, et que ce serait forcer d'en faire un salaud. Les cinématiques et les dialogues orientent clairement je trouve. Quand on voit John Marston dans Red Dead Redemption, c'est typiquement un bon gars : je n'arrive pas à l'imaginer tuer des innocents et être un desperado qui terrorise tout le monde (la jauge d'honneur reste donc à droite). Pareil dans The Witcher : Geralt n'est pas un personnage que j'ai créé, et j'ai l'impression que c'est intrinsèquement un type bien. Je n'arrive donc pas à lui faire faire des trucs de gros salopard. Cela dit les choix de TW sont pas forcément du type bien VS mal, c'est plus nuancé, et les conséquences de nos actes ne sont pas immédiatement perceptibles, de sorte qu'on a jamais la certitude de faire le bon choix (c'est une force je trouve).

Tiens c'est marrant, je me rends compte aussi que finalement je ne fais pas nécessairement le bien, je fais ce qui me semble être juste (malheureusement dans la plupart des jeux les choix sont manichéens et donc la justice et le bien se rejoigne) plutôt que ce qui est bien.
Comme toi je n'ai aucun scrupule à voler les gens (ce qu'ils ont sur eux, mais aussi dans leur maison quand c'est possible) ni à tuer le pire des salaud si j'en ai l'occasion.

Ce qui me bloque vraiment dans le fait de jouer une ordure, c'est que comme il a été dit plus haut, ça se résume en général à être méchant pour être méchant et je n'y voit pas d'intérêt. Le côté preux chevalier est souvent trop mis en avant, sauf peut-être dans de vieux RPG comme les premiers Fallout, ou les Baldur.

Momock
30/10/2014, 12h37
Nan, dans Fallout jouer un méchant c'est tout bidon. Tu tue des gens, et voilà.

hisvin
30/10/2014, 13h00
Non, tu te maries, tu prostitues ta femme puis tu la vends aux esclavagistes. Après tu butes les esclavagistes. :ninja: