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Awake
20/05/2014, 18h48
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e5/Psi_and_Caduceus.svg/200px-Psi_and_Caduceus.svg.png?uselang=fr

Professionnels de la psychiatrie

Psychiatre : a effectué 10 ou 11 ans d'études supérieures (6 années communes + 4 ans de spécialisation en psychiatrie). En tant que médecins, il sont habilités à poser un diagnostique, prescrire des médicaments, décider d'une hospitalisation et rédiger des certificats médicaux. Ils peuvent aussi faire eux même des psychothérapies. Une consultation en psychiatrie dure environ 30 minutes, comporte une dimension d'aide psychothérapique et peut être accompagnée si nécessaire d'une prescription médicamenteuse.

Fédération Française de Psychiatrie (FFP) : http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/


Psychologue : possède un diplôme universitaire en psychologie, après 5 années d'études théoriques et pratiques. Le psychologue assure le soutien psychologique des personnes en souffrance psychique. Le psychologue est habilité a faire passer des tests de personnalité ou de niveau intellectuel, et assure des entretiens psychothérapiques. Il peut, en fonction de sa formation, faire des thérapies de groupe, thérapies familiales, thérapies comportementales, relaxation ou psychanalyse.

Société française de psychologie : http://www.sfpsy.org/


Psychanalyste : n'a pas de reconnaissance légale. La majorité sont cependant des médecins psychiatres ou des psychologues. Outre ses connaissances théoriques, tout psychanalyste a suivi une psychanalyse personnelle, avec un praticien expérimenté, puis une supervision de ses premières psychanalyses.

Association Psychanalytique de France (APF) : http://www.associationpsychanalytiquedefrance.org/


Psychothérapeute : profession récemment définie par la loi. Les psychothérapeutes sont des spécialistes (exerçant l'un des métiers ci-dessus), reconnus par une institution formatrice, souvent privée. Exerce en libéral et n'est généralement pas remboursé.

Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitique (AFTCC) : http://aftcc.org/
EMDR France : http://www.emdr-france.org/


Infirmier psychiatrique : il n'y a plus de formations pour ce métier. L'infirmier psychiatrique était formé durant 3 ans avec un enseignement théorique et des stages en service de soins. Participe au suivi et au traitement au sein d'une équipe. Est habilité à administrer des soins.

Soins, études et recherche en psychiatrie : http://www.serpsy.org.





Définitions


Anorexie : voir TCA
Boulimie : voir TCA
EIP : "Enfant Intellectuellement Précoce". voir HQI
EMDR : "Eye Movement Desensitization and Reprocessing"
Haut potentiel : voir HQI
HQI : "Haut Quotient Intellectuel". Il faut faire le test WAIS-IV (http://en.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Adult_Intelligence_Scale) (pour les adulte), WISC-IV (http://en.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Intelligence_Scale_for_Children) (entre 6 et 16 ans) ou Cattell (http://en.wikipedia.org/wiki/Cattell_Culture_Fair_III) chez un psychologue pour connaître son statut. Le score final donnera au patient son niveau d'intelligence : normal, HQI, THQI (Très HQI). Cela dit le thérapeute peux désigner une personne HQI même sans atteindre les chiffres plateaux en fonction de son comportement. Une portion relativement importante des HQI ont des problèmes psychologiques diverses dû à leur fonctionnement cognitif particulier.
Hyperphagie : voir TCA
MBTI : "Myers Briggs Type Indicator", un test de personnalité. Constitué d'une centaine (ou plus) de questions et utilisé en psychologie et management, le questionnaire permettra de définir un type parmi les 16 possibles. Un type est défini par 4 lettres, chaque lettre ayant deux possibilités : E Extraversion / I Introversion, S Sensation / N Intuition, T Pensée / F Sentiment, et J Jugement / P Perception. Voir wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le:Palette_MBTI) pour la description complète de chacun des types. La validité du test est sujet à controverse (http://www.vox.com/2014/7/15/5881947/myers-briggs-personality-test-meaningless).
Schizophrénie : encore mal comprise, la schizophrénie se développe en général au début de la vie adulte. Les personnes atteintes perçoivent la réalité de façon déformée, parfois accompagnée d'hallucinations auditives ou visuelles. Une portion des schizophrènes peut aussi faire des crises psychotiques, comportant les effets ci-dessus mais amplifiés. Se traite via la psychiatrie, avec des neuroleptiques. Souvent confondue par le publique avec la dissociation identitaire.
Surdoué : voir HQI
TCA : "Trouble des Conduites Alimentaires"
TCC : "Thérapies Comportementales et Cognitives"
Amnésie :
Autisme :
Bipolarité : troubles de l'humeur qui entraînent des fluctuations thymiques : cela va des phases dites "maniaques" (délire, euphorie, désinhibition, état sthénique) aux phases "dépressives" (tristesse, asthénie, clinophilie, perte d'appétit, manque d'intérêt). La bipolarité est issue d'un trouble organique en ce que la chimie du cerveau est défaillante, cependant l'origine de cette défaillance fait encore débat. Cette pathologie est bien traitée avec des thymorégulateurs (stabilisateurs de l'humeur), des antipsychotiques lors des phases maniaques, et le recours à l'électroconvulsivothérapie est également tout à fait indiqué et s'avère concluant pour un large majorité des cas.
Dissociation identitaire : séparation de l'identité en plusieurs personnalités (de 2 à plus d'une dizaine), en général après un traumatisme sévère. La personne peut ne pas savoir ce qu'ont fait les autres personnalités (dissociation avec amnésie) ou s'en rappeler. Le traitement de la dissociation demande souvent un gros travail en thérapie de la part du patient.
Big5 : les 5 traits de personnalités principaux utilisé dans certains tests de personnalité (ex: NEO PI-R). Les traits sont : "ouverture à l’expérience", "conscienciosité", "extraversion", "agréabilité" et "neuroticisme". Bien que plus scientifiques que d'autres tests (MBTI), les tests utilisant le Big5 sont aussi source de critique.
Dépression : trouble de l'humeur dont les symptômes sont la tristesse, une faible estime de soi et une perte des plaisirs. La dépression entraîne des modifications cérébrales (circuit sérotoninergique), qui pourra être renversée grâce à une thérapie et éventuellement des médicaments (anti-dépresseurs).
Hyperactivité :
Hystérie :
Paranoïa :
Personnalité borderline :
Phobie :
Psychanalyse :
Psychopathie : voir sociopathie
Sociopathie :
TOC :
Trouble maniaco-dépressif : voir Bipolarité




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OP d'origine :

Le domaine de la psychologie et des sciences cognitives est vaste et complexe et va du plus rationnel au plus délirant, je laisserai donc le soin à chacun d'apporter sa contribution, et éventuellement compilerai des ressources dans cet OP si l'occasion se présente.

On peut parler de tout (différentes méthodes de thérapie, livres, tests psychologiques et de personnalité...), par contre on évite la psychologie de comptoir et d'analyser ses petits camarades s'il vous plaît :).

Et je sais que c'est un sujet qui tient à cœur et qui peut devenir rapidement polémique, donc essayez de rester civils et polis, merci :).

roysummer
20/05/2014, 19h11
*civils
*tient
*laisserai
*compilerai

(c'est parce que je n’ai rien à dire sur le sujet :ninja:)

Awake
20/05/2014, 19h16
Merci. :ninja:

Anonyme871
20/05/2014, 19h20
http://tof.canardpc.com/preview/53a7dd2a-f819-4eed-bb69-2bcdfac14dc5.jpg (http://tof.canardpc.com/view/53a7dd2a-f819-4eed-bb69-2bcdfac14dc5.jpg)

Awake
20/05/2014, 19h23
C'est qui ? J'y connait rien en personnages publiques, pas regardé la télé depuis 10 ans.

roysummer
20/05/2014, 19h40
Un ancien trotskyste qui a de l'humour.

Anon26492
20/05/2014, 19h44
Le frère du gendre de Lacan.

Anonyme871
20/05/2014, 21h45
Un ancien trotskyste qui a de l'humour.

Ex-maoïste en fait.

Aghora
21/05/2014, 08h35
Si tu as ouvert ce topic, c'est parce que tu rêves secrètement de coucher avec ta mère :Freud:.

Oropher
21/05/2014, 10h27
J'ouvre le bal
Personne ne connait/pratique la méditation de pleine conscience? C'est un truc qui m'attire mais à 25€ le bouquin, pour tester ca m'attire moins.

Awake
21/05/2014, 13h37
Il y a ce bouquin (http://www.amazon.fr/Lart-m%C3%A9ditation-Matthieu-RICARD/dp/2266194240/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1400672096&sr=8-3&keywords=matthieu+ricard) de Matthieu Ricard qui sert d'introduction à la méditation de manière concrète. Assez intéressant, comme tous les livres de l'auteur.

Altyki
21/05/2014, 20h43
Si je m'auto évalue au MBTI (je sais, ça vaut rien dans l'absolu), je serais ISFJ.
C'est un profil de loser ça non ? (pour le monde pro)

Et sinon, plus sérieusement, vous en pensez quoi du MBTI ?
Je demande parce que mon ressenti est que progressivement de plus en plus d'entreprise en tienne compte pour embaucher.

Kaale
21/05/2014, 20h45
Y'a pas que INTJ et INTP qui sont sur-représentés chez les HQI ?

Me semble que ce sont les types INxx en général qui sont sur-représentés chez les HQI.

Awake
21/05/2014, 20h54
Si je m'auto évalue au MBTI (je sais, ça vaut rien dans l'absolu), je serais ISFJ.
C'est un profil de loser ça non ? (pour le monde pro)

Et sinon, plus sérieusement, vous en pensez quoi du MBTI ?
Je demande parce que mon ressenti est que progressivement de plus en plus d'entreprise en tienne compte pour embaucher.

D'après Wikipedia (donc ça vaut ce que ça vaut) :
D'après les thèses de Myers-Briggs, les ISFJ aiment maintenir l'ordre et l'harmonie dans chaque aspect de leur vie. Ils prennent leur place avec méticulosité et assument leurs responsabilités.
C'est pas trop dégueu d'un point de vu pro il me semble :).

Après le MBTI est assez fiable je crois, en tout cas il fait parti des tests de personnalités les plus solides. Par contre pour connaître vraiment son type il faut passer le test chez un professionnel, pas sur Internet normalement.


Me semble que ce sont les types INxx en général qui sont sur-représentés chez les HQI.

Encore d'après wikipedia :
Les INTP sont l'un des types de personnalité les plus rares : ils constituent environ 2,5 % de la population1. Ils appartiennent, avec les INTJ, au type présentant le QI moyen le plus élevé et sont surreprésentés parmi les hauts QI (supérieurs à 130)1.

Après bon, Wikipedia, y'a le meilleur comme le pire.

CptProut
21/05/2014, 20h55
HQI.

Quoi cela est il ?

vu que pour faire original je tape dans le intp.

Anonyme221030
21/05/2014, 20h59
Quoi cela est il ?
Hauts QI...



Je demande parce que mon ressenti est que progressivement de plus en plus d'entreprise en tienne compte pour embaucher.
Sérieux? Les boîtes font passer ce genre de tests à l'embauche? :tired:

Est-ce que ça va tenir plus longtemps que la graphologie? :rolleyes:

Kaale
21/05/2014, 20h59
Après bon, Wikipedia, y'a le meilleur comme le pire.

A ce que je lis, la source est "celebritytypes.com" ; je ne sais pas si c'est fiable ... En outre, le site dit la même chose pour les INFJ.

@CptProut : HQI = Haut quotient-intellectuel

Awake
21/05/2014, 20h59
Quoi cela est il ?

vu que pour faire original je tape dans le intp.

Haut Quotien Intellectuel. Surdoué quoi. Il faut faire le test WAIS (si tu es adulte) chez un professionnel pour savoir si tu l'est ou pas. Les chiffres en général sont de 130+ pour HQI, 145+ pour THQI (Très Haut Quotien Intellectuel) mais le thérapeute peux te désigner surdoué même sans atteindre ces chiffres en fonction de ton comportement.

Bah
21/05/2014, 21h05
Et à part sortir sa carte dans les réunions secrètes du groupe des mecs trop intelligents, ça sert à quoi une fois adulte de faire ce test ?

Altyki
21/05/2014, 21h05
Hauts QI...



Sérieux? Les boîtes font passer ce genre de tests à l'embauche? :tired:

Est-ce que ça va tenir plus longtemps que la graphologie? :rolleyes:

J'en ai fais un il y a quelques années pour postuler dans une très grande entreprise.
D'après ce que j'ai compris, c'est surtout pour les postes à responsabilités.

Kaale
21/05/2014, 21h14
Et à part sortir sa carte dans les réunions secrètes du groupe des mecs trop intelligents, ça sert à quoi une fois adulte de faire ce test ?

A avoir sa carte chez MENSA avec les autres mecs trop intelligents. :ninja:
Ca peut aussi être utilisé par des psys pour mieux cerner leurs patients et un peu mieux adapter leurs thérapies.

Awake
21/05/2014, 21h14
Et à part sortir sa carte dans les réunions secrètes du groupe des mecs trop intelligents, ça sert à quoi une fois adulte de faire ce test ?

En fait la douance est lié à un comportement particulier. Hypersensibilité, sensation de décalage permanent par rapport aux autres, pensée arborescente parfois envahissante, etc. etc. Donc savoir qu'on est surdoué donne une explication sur cette différence, c'est souvent un grand soulagement d'avoir une raison.

Si tu t’intéresse au sujet, je te conseil très fortement "Trop intelligent pour être heureux" (http://www.amazon.fr/Trop-intelligent-heureux-Ladulte-surdou%C3%A9/dp/2738120873/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1400699609&sr=1-1&keywords=trop+intelligent+pour+%C3%AAtre+heureux), qui aborde bien toutes les facettes de la douance en étant très simplement écrit.

Rctll
21/05/2014, 21h19
Tiens, je connaissais pas ce nom "MBTI". ça m'a tout l'air d'être encore un de ces système à la noix basé sur une "classification" des personnes ( i.e. les systèmes que je déteste). Où, bizarrement, si tu appliques la méthode sur la personne qui l'a créée, elle a le meilleur profil.

Bon après, s'ils utilisent ce genre de méthodes pour recruter, l'avantage c'est qu'il est possible de gruger en préparant un peu...

"Bonjour M. LeRecruteur, je suis INTP / TJ"
"Ah! très bien, je vous embauche 150k € /an.."

Bah
21/05/2014, 21h22
En fait la douance est lié à un comportement particulier. Hypersensibilité, sensation de décalage permanent par rapport aux autres, pensée arborescente parfois envahissante, etc. etc. Donc savoir qu'on est surdoué donne une explication sur cette différence, c'est souvent un grand soulagement d'avoir une raison.

Si tu t’intéresse au sujet, je te conseil très fortement "Trop intelligent pour être heureux" (http://www.amazon.fr/Trop-intelligent-heureux-Ladulte-surdou%C3%A9/dp/2738120873/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1400699609&sr=1-1&keywords=trop+intelligent+pour+%C3%AAtre+heureux), qui aborde bien toutes les facettes de la douance en étant très simplement écrit.

Non c’était juste de la curiosité, merci pour l'info.

Altyki
21/05/2014, 21h23
Tiens, je connaissais pas ce nom "MBTI". ça m'a tout l'air d'être encore un de ces système à la noix basé sur une "classification" des personnes ( i.e. les systèmes que je déteste). Où, bizarrement, si tu appliques la méthode sur la personne qui l'a créée, elle a le meilleur profil.

Bon après, s'ils utilisent ce genre de méthodes pour recruter, l'avantage c'est qu'il est possible de gruger en préparant un peu...

"Bonjour M. LeRecruteur, je suis INTP / TJ"
"Ah! très bien, je vous embauche 150k € /an.."

Ils ne te croient pas sur parole, ils te font passer leur tests qui de mon (unique) expérience ne sont pas si facile que ça à gruger.
C'est sûr que si tu es au courant de ça, en fonction du poste, tu peux deviner par moment ce qu'il faudrait répondre, mais attention, il y a une sorte de redondance pour vérifier.

D'ailleurs, je n'ai jamais connu les résultats du test.

Le but pour le recruteur c'est plus pour limiter les risques d'embaucher la mauvaises personne à un poste clef (ça peut faire des dégâts le temps de s'en rendre compte). Enfin c'est comme ça que je l'avais compris.

Rctll
21/05/2014, 21h31
Je me doute bien qu'ils ne te croient pas sur parole. Mais je suis sur qu'avec un peu de préparation il est possible d'obtenir un profil qui ressemble à celui que tu veux. (Et non celui que tu es.)
Bref, dans tous les cas, l'utilisation de ce genre de méthodes pour le management, ça reste, de mon point de vue, une des plus grosses conneries des techniques de management actuelles.

Et dans tous les cas je préfère la PNL.

Awake
21/05/2014, 21h34
Et dans tous les cas je préfère la PNL.

:tired: La programmation neuro linguistique n'est pas du tout validé scientifiquement, il faut y faire très attention. Moi je n'aime pas du tout, beaucoup trop de simplification du comportement humain à mon goût.

Rctll
21/05/2014, 21h44
:tired: La programmation neuro linguistique n'est pas du tout validé scientifiquement, il faut y faire très attention. Moi je n'aime pas du tout, beaucoup trop de simplification du comportement humain à mon goût.
Au contraire, je trouve que les simplifications sont beaucoup plus présentes dans les autres méthodes que dans la PNL. Tout dépend également de la maniére dont chaque méthode est présentée/abordée. Au final, dans toutes ces approches, l'essentiel est de savoir garder du recul, et se rappeler que la psychologie, ce n'est pas juste 4 questions pour obtenir des lettres/couleurs/+/-/adjectifs, mais une branche complète de la science.

Par pure curiosité : il y a d'autres personnes ici qui ont passé un test de personnalité quelconque avant d'être embauché ? ( MBTI/Analyse transactionnelle/PNL/autres...)

Aghora
21/05/2014, 21h45
En fait la douance est lié à un comportement particulier. Hypersensibilité, sensation de décalage permanent par rapport aux autres, pensée arborescente parfois envahissante, etc. etc. Donc savoir qu'on est surdoué donne une explication sur cette différence, c'est souvent un grand soulagement d'avoir une raison.

Si tu t’intéresse au sujet, je te conseil très fortement "Trop intelligent pour être heureux" (http://www.amazon.fr/Trop-intelligent-heureux-Ladulte-surdou%C3%A9/dp/2738120873/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1400699609&sr=1-1&keywords=trop+intelligent+pour+%C3%AAtre+heureux), qui aborde bien toutes les facettes de la douance en étant très simplement écrit.

J'ai voulu passer le test, mais échoué...parce que je m'étais acharné sur un des exos (celui avec les dominos soi disant logiques :tired:). Je me demande si je devrais pas réessayer ou en parler à ma psy parce que j'ai tous les symptômes mais je me sens pas super intelligent (j'ai pas vraiment réussi ma prépa, à mon avis, par exemple).

Kaale
21/05/2014, 21h49
J'ai voulu passer le test, mais échoué...parce que je m'étais acharné sur un des exos (celui avec les dominos soi disant logiques :tired:). Je me demande si je devrais pas réessayer ou en parler à ma psy parce que j'ai tous les symptômes mais je me sens pas super intelligent (j'ai pas vraiment réussi ma prépa, à mon avis, par exemple).

Les dominos ... :tired: :tired: :tired: :tired: :tired:
Il y a vraiment une logique derrière cet exercice ? :tired:

gatsu
21/05/2014, 21h54
@ Rctll : j'avais passé un truc dans le genre dans le cadre de mon école et pour un stage chez Ernst de mémoire mais me rappelle plus les résultats, faut dire que j'ai toujours considéré que c'était du gros bs.

@ Aghora : je te rassure la majorité de la pop n'est pas trop intelligente et le vit bien (fin en tout cas je le vis pas mal moi ^^). Quant à la prépa, c'est plus une question d'orga et de travail que d'intelligence même si dans le tas t'auras toujours un mec pour corriger l'examinateur mais bon c'est pas la majorité des gens encore une fois.

Rctll
21/05/2014, 22h04
Les dominos ... :tired: :tired: :tired: :tired: :tired:
Il y a vraiment une logique derrière cet exercice ? :tired:
Tiens je suis pas le seul qui a été marqué par l'exercice des dominos... Je n'ai compris son principe que récemment ( en école d'ingé en fait), le jour où l'on nous a présenté le rasoir d'Ockham.

Une fois que l'on t'a confirmé que effectivement, mathématiquement parlant, n'importe lequel des dominos pourrait aller derrière et que la vraie question est
"Quel domino dois-je choisir pour que la fonction f telle que domino N+1 = f(domino n) soit la plus simple possible? ; je trouve que l'exercice devient beaucoup plus facile... ( Mais bon, je suis tordu aussi ! )

GhostRider
21/05/2014, 22h04
Par pure curiosité : il y a d'autres personnes ici qui ont passé un test de personnalité quelconque avant d'être embauché ? ( MBTI/Analyse transactionnelle/PNL/autres...)

Présent ! Aucune idée par contre pour le "nom" du test... C'était un ensemble d'environ 200/300 questions de type "Vous accordez peu d'attention à vos échecs passés. * OUI * NON * ?" ou "Si vous voulez qu'une chose soit bien faite, vous devez la faire vous-même. * OUI * NON * ?" et autres "Avez-vous des idées noires..."
etc, pas mal de questions redondantes d'ailleurs... Un peu chiant à faire mais remplit "à l'instinct" et tu coup ça a du 'bien se passer' (sous entendu profil ressortant qui correspondait à mon employeur) ces test écrits + la petite visite chez le psychologue qui vas bien vu que j'ai été prit à l'époque :p

Bah
21/05/2014, 22h08
Présent ! Aucune idée par contre pour le "nom" du test... C'était un ensemble d'environ 200/300 questions de type "Vous accordez peu d'attention à vos échecs passés. * OUI * NON * ?" ou "Si vous voulez qu'une chose soit bien faite, vous devez la faire vous-même. * OUI * NON * ?" et autres "Avez-vous des idées noires..."
etc, pas mal de questions redondantes d'ailleurs... Un peu chiant à faire mais remplit "à l'instinct" et tu coup ça a du 'bien se passer' (sous entendu profil ressortant qui correspondait à mon employeur) ces test écrits + la petite visite chez le psychologue qui vas bien vu que j'ai été prit à l'époque :p

Ca ressemble au test des scientologues ! Qui est très drôle au passage (enfin, la version d'il y a 20 ans, je sais pas si ça a changé depuis).

Rctll
21/05/2014, 22h14
Présent ! Aucune idée par contre pour le "nom" du test... C'était un ensemble d'environ 200/300 questions de type "Vous accordez peu d'attention à vos échecs passés. * OUI * NON * ?" ou "Si vous voulez qu'une chose soit bien faite, vous devez la faire vous-même. * OUI * NON * ?" et autres "Avez-vous des idées noires..."
etc, pas mal de questions redondantes d'ailleurs... Un peu chiant à faire mais remplit "à l'instinct" et tu coup ça a du 'bien se passer' (sous entendu profil ressortant qui correspondait à mon employeur) ces test écrits + la petite visite chez le psychologue qui vas bien vu que j'ai été prit à l'époque :p
Ou alors il n'y avait que quelques questions réellement utiles,et le reste était là pour le décorum... Miroir aux alouettes, toussa.....


Ca ressemble au test des scientologues ! Qui est très drôle au passage (enfin, la version d'il y a 20 ans, je sais pas si ça a changé depuis).
j'ai rigolu!

Awake
21/05/2014, 22h14
J'ai voulu passer le test, mais échoué...parce que je m'étais acharné sur un des exos (celui avec les dominos soi disant logiques :tired:). Je me demande si je devrais pas réessayer ou en parler à ma psy parce que j'ai tous les symptômes mais je me sens pas super intelligent (j'ai pas vraiment réussi ma prépa, à mon avis, par exemple).

Heu. Il n'y a pas de dominos au WAIS ou alors ma mémoire défaille sérieusement. Par contre surdoué n'est pas égal à doué académiquement, c'est plutôt l'inverse en fait ! Je te conseil vraiment de mettre la main sur le bouquin que je recommande plus haut si tu te demande si tu es possiblement surdoué, c'est THE référence.

Moi c'est le test de mémoire courte qui m'avais fait souffrir. Celui où il faut redonner une suite de nombre et lettres en ordre inverse (genre A 27 45 O 4 -> 4 O 45 27 A). Trop dur pour mes capacités de poisson rouge dans ce domaine. :emo:

Kaale
21/05/2014, 22h16
Heu. Il n'y a pas de dominos au WAIS ou alors ma mémoire défaille sérieusement.

Il y a des dominos dans le Catell, Aghora a dû passer celui-là.

Bah
21/05/2014, 22h36
Ou alors il n'y avait que quelques questions réellement utiles,et le reste était là pour le décorum... Miroir aux alouettes, toussa.....


j'ai rigolu!

Y'avait des questions géniales du genre :
Aimez-vous regarder les choses belles ?
Avez-vous l'impression que l'on parle tout le temps de vous ?
etc.

On avait fait le test avec deux potes (questionnaire filé dans la rue) et on avait trippé sur une personnalité type coach potato paranoïaque qui gardait toujours ses stores fermés et évidemment n'aimait pas regarder les choses belles. Bon par contre on avait arrêté après 100 questions et il en restait encore des tonnes.

Molina
21/05/2014, 23h07
Je me doute bien qu'ils ne te croient pas sur parole. Mais je suis sur qu'avec un peu de préparation il est possible d'obtenir un profil qui ressemble à celui que tu veux. (Et non celui que tu es.)
Bref, dans tous les cas, l'utilisation de ce genre de méthodes pour le management, ça reste, de mon point de vue, une des plus grosses conneries des techniques de management actuelles.

Et dans tous les cas je préfère la PNL.
Ben euh.... Non.
L’environnement de travail est très stéréotypé, avec toujours les mêmes problématiques. Avoir une grille de lecture par personnalité devient pas si débile pour le management. Maintenant, ce qui me désole avec le MBTI c'est qu'on en fait n'importe quoi. Déjà en l’utilisant en dehors de l'environnement de travail, et ensuite il n'est plus utilisé pour savoir comment communiquer avec une personne avec une personnalité opposée, mais pour du dev perso à la noix.

Aghora
22/05/2014, 08h43
Heu. Il n'y a pas de dominos au WAIS ou alors ma mémoire défaille sérieusement. Par contre surdoué n'est pas égal à doué académiquement, c'est plutôt l'inverse en fait ! Je te conseil vraiment de mettre la main sur le bouquin que je recommande plus haut si tu te demande si tu es possiblement surdoué, c'est THE référence.

Moi c'est le test de mémoire courte qui m'avais fait souffrir. Celui où il faut redonner une suite de nombre et lettres en ordre inverse (genre A 27 45 O 4 -> 4 O 45 27 A). Trop dur pour mes capacités de poisson rouge dans ce domaine. :emo:
Je sais plus si c'était le WAIS mais c'était un test pour rentrer à MENSA.

CptProut
22/05/2014, 09h10
Par pure curiosité : il y a d'autres personnes ici qui ont passé un test de personnalité quelconque avant d'être embauché ? ( MBTI/Analyse transactionnelle/PNL/autres...)

J'ai eu le droit au montage de lego en groupe, et le test spaghetti + marshmallow.

Ce fut rigolol.

Stelteck
22/05/2014, 10h01
Ce genre de test est intéressant pour poser une base de discussion lors d'un entretien d'embauche, par contre c'est un peu débile de mettre les boulots dans des cases profils, genre tiens pour ce poste il me faut tel type, etc.....

Ckao
22/05/2014, 17h43
Ça a l'air marrant votre test, faudra que je demande à ma copine de me le faire passer!

quikkk
23/05/2014, 18h20
Apparemment je suis bon pour conquérir le monde et faire chier mes potes.

Rctll
24/05/2014, 00h26
Tout ça me fait penser à un autre domaine de la psychologie: la psychologie sociale .
C'est un domaine que je trouve passionnant et qui, pour le coup à des applications pratique et est plus simple a experimenter à notre niveau que la psychologie "classique".

Pour ceux qui dorment au fond,la psychologie sociale est le domaine de la psychologie qui traite entre autre de tout ce qui régit nos réactions face aux autres. Les expériences de Millgram, les méthodes d'en...biiiiip utilisées par les mecs de telle ou telle assoc pour vous tirer du fric avec le sourire en font partie.

Tiens à propos sur les mecs d'association qui veulent des sous. Vous avez remarqué que l'on se sent toujours mal à l'aise quand ils nous abordent?

quikkk
24/05/2014, 13h34
Je veux bien des papiers la dessus si tu en as, ça m’intéresse.

Et oui c'est normal qu'on soit mal à l'aise, vu qu'il te font croire qu'ils font parti de l'association alors que ce sont juste des mecs qui font un job étudiant...

Aghora
24/05/2014, 14h00
Tiens à propos sur les mecs d'association qui veulent des sous. Vous avez remarqué que l'on se sent toujours mal à l'aise quand ils nous abordent?

On est culpabilisé inconsciemment ?

GhostRider
24/05/2014, 15h04
Tiens à propos sur les mecs d'association qui veulent des sous. Vous avez remarqué que l'on se sent toujours mal à l'aise quand ils nous abordent?

Parce que quand tu dis que t'as pas de sous sur toi, et/ou que tu ne compterais pas en donner tout de suite, ils n'en ont plus rien à carrer ?


Ou alors il n'y avait que quelques questions réellement utiles,et le reste était là pour le décorum... Miroir aux alouettes, toussa.....



Haha surement, ça devais être pour dresser un premier 'profil psychologique' histoire de voir si y'a moyen de t'envoyer en entretien avec le psychologue ou si pour eux il n'y a même pas intérêt à continuer le process.

Molina
24/05/2014, 16h32
Ah tiens, j'ai une question pour les experts. Dans le topic du féminisme il y avait une vidéo pour se moquer du gender studies où il y avait une intervenante d'une université prestigieuse ( oxford ?)psychologue historienne ou du paléolithique qui disait que grosso merdo "le genre est forcément inné parce que l'homme de cro magnon pensait comme ça et agissait comme ça".


Bref. Cette discipline existe réellement ? :o Comment peuvent ils justifier leur théorie ? Et surtout : ils sont réellement pris au sérieux par la communauté scientifique ?

Awake
24/05/2014, 18h02
Je ne connait pas vraiment le domaine mais le Gender Study c'est un sujet de rigolade dans plusieurs séries américaines.

Enfin de mon point de vu le genre n'est pas binaire, chaque homme a une part féminine plus ou moins importante, et vice-versa.

Molina
24/05/2014, 18h13
Eef, j'ai pas ete clair. Je parlais pas du gendre studies, mais de la psychologie historique/paléontologique qui me parait être très fantaisiste comme discipline.

Super Discount
25/05/2014, 00h42
La question concerne une bonne grosse partie de ce qui constitue les sciences cognitives et la psychologie. Pas seulement une discipline qui serait fantaisiste.

Awake
25/05/2014, 14h26
Il y a quand même beaucoup d'études qui sont menées selon la méthode scientifique, particulièrement dans les sciences cognitives. Pour la psychologie, c'est plus compliqué, elle a connue son lot de catastrophes (le béhaviorisme..) du à la difficulté de prouver justement ses théories. Enfin certaines méthodes sont prouvées efficaces aujourd'hui, comme les Thérapie Comportementales et Cognitives pour soigner la dépression ou même la psychanalyse classique pour l'hystérie.

Bref, se serai bien urbain à toi de développer avant de dire que la psychologie et les sciences cognitives sont fantaisistes.

Awake
01/06/2014, 02h06
German psychologists find people who were allowed to play freely as children have greater social success as adults. (http://www.psmag.com/navigation/books-and-culture/value-unstructured-play-time-kids-81177/#.U241MaKEQWs.twitter)


The researchers found a significant positive correlation between ample time for free play during childhood and adult social success. Free time as kids was also linked with high self-esteem and the flexibility to adjust one’s goals.

Ils ne disent pas si leur découverte s'applique aussi aux jeux vidéos, mais y'a pas de raison..

Nyny
03/06/2014, 12h13
Ah tiens, j'ai une question pour les experts. Dans le topic du féminisme il y avait une vidéo pour se moquer du gender studies où il y avait une intervenante d'une université prestigieuse ( oxford ?)psychologue historienne ou du paléolithique qui disait que grosso merdo "le genre est forcément inné parce que l'homme de cro magnon pensait comme ça et agissait comme ça".
Tu as le lien ? Ça serait plus simple.

Il y a quand même beaucoup d'études qui sont menées selon la méthode scientifique, particulièrement dans les sciences cognitives. Pour la psychologie, c'est plus compliqué, elle a connue son lot de catastrophes (le béhaviorisme..) du à la difficulté de prouver justement ses théories.
Le béhaviorisme n'est pas une "catastrophe", c'était au contraire un moment nécessaire du développement de la psychologie. Watson et Skinner sont les pères d'une psychologie qui se veut un minimum expérimentale et qui tendrait à la rigueur scientifique des sciences plus affirmées. Typiquement, dans les cas des TCC, rares sont les publi à ne pas reprendre au moins partiellement les développements de Skinner.

Et gaffe à l'usage de "sciences cognitives", c'est un terme très large, pluridisciplinaire, dont la largeur de spectre englobe certains développements de philosophie et de linguistique pour la définition des concepts (difficilement soumis à une "méthode scientifique"), des domaines encore flous et dont la scientificité impose une méthodologie particulière (anthropologie cognitive, théorie de la décision...etc) et certaines expériences de neurosciences qui sont parfaitement répétables et conforme à un protocole strict.

Awake
07/06/2014, 23h52
Un article sympa sur la dépression existentielle chez les enfants surdoués (en) (http://theunboundedspirit.com/existential-depression-in-gifted-children/)

Et tant qu'on est sur le sujet, une conférence (fr) passionnante de 3 heures (oui, 3 heures) sur les difficultés des haut potentiels, par un psychologue cognitiviste. La première 1h30 sur les enfants pourront intéresser les jeunes parents canards et la seconde partie sur les adultes sera intéressante pour tout ceux qui se posent des questions sur le sujet.


http://www.youtube.com/watch?v=v440gCxV5Oo

JeanFulbert
10/06/2014, 01h15
Un article sympa sur la dépression existentielle chez les enfants surdoués (en) (http://theunboundedspirit.com/existential-depression-in-gifted-children/)

Et tant qu'on est sur le sujet, une conférence (fr) passionnante de 3 heures (oui, 3 heures) sur les difficultés des haut potentiels, par un psychologue cognitiviste. La première 1h30 sur les enfants pourront intéresser les jeunes parents canards et la seconde partie sur les adultes sera intéressante pour tout ceux qui se posent des questions sur le sujet.


http://www.youtube.com/watch?v=v440gCxV5Oo

Je confirme, la conférence est super intéressante et tape très juste (contrairement à Jeanne Siaud-Facchin qui a tendance à aller dans le pathos). La 2e partie est un peu plus technique et se focalise pas mal sur les pervers narcissiques, mais ça reste très bien expliqué et très instructif. Merci pour le partage!

Awake
10/06/2014, 02h16
D'ailleurs ça fait froid dans le dos le fonctionnement des pervers narcissiques, je crois que je préférerais encore cohabiter avec un psychopathe qu'avec ce genre de personne.

Awake
14/06/2014, 00h27
Hop, demain (le 14 juin à 14h) à Paris se déroule la MadPride 2014, un "Défilé festif pour le respect et la dignité des personnes souffrant de troubles psychiques".

Plus d'infos ici ! (http://madpride2014.wordpress.com/)

Molina
14/06/2014, 08h16
Nyny, à 26min55
http://m.youtube.com/watch?v=PfsJ5pyScPs

( alors en norvégien ça donne : psychologue évolutionniste, Campbell (ahah)).

Nyny
14/06/2014, 15h18
De psychologue évolutionniste, t'as réussi à passer à : "psychologue historienne ou du paléolithique qui disait que grosso merdo "le genre est forcément inné parce que l'homme de cro magnon pensait comme ça et agissait comme ça"." alors que c'est un peu plus compliqué que ça : http://en.wikipedia.org/wiki/Evolutionary_psychology.
Comment souvent, il y a sans doute à boire et à manger, principalement au niveau des hypothèses initiales (si tu regardes ses articles, https://www.dur.ac.uk/psychology/staff/?id=572 ; il y a des trucs assez curieux...il y a un bouquin sur le sujet qui vulgarise le domaine, j'avoue être assez sceptique sur certains éléments, le type s’appelait Wright).

Molina
15/06/2014, 09h43
J'ai regardé la vidéo il y a des mois :p

Je peux pas encore regarder l'article, mais je note l'auteur. Merci. ( bon d'apres l'article Wiki, c'est pas complètement du bullshit).

Numeror
16/06/2014, 12h35
Sympa d'avoir lancé ce topic ;) Je fais de la recherche en psychologie du travail donc au plaisir d'en discuter.

Voici un petit aperçu de certains thèmes étudiés dans cette discipline :)
EpT9PL8RCw0 g2_Yi-1Ryf4

Awake
16/06/2014, 22h31
En parlant de travail : mon ancien boss était spécialisé en PNL. Ça m'étonne, parce que c'était qqun de très intelligent et un excellent patron, par contre ce qu'on peut lire de la PNL sur le web n'est franchement pas reluisant.


La PNL est l'objet de nombreuses critiques, qui lui reprochent tour à tour son manque de validation thérapeutique, ses références à des théories dépassées, sa tendance à permettre la manipulation des esprits, et enfin son usage dans les dérives sectaires, si bien qu'elle est considérée dans de nombreux domaines universitaires comme une pseudo-science.

Pas glop quand même :(. Du coup je me demande dans quels cas la PNL peut être vraiment pratique et non biaisée dans l'entreprise, et dans quels cas c'est de la chips.

Numeror
17/06/2014, 11h12
L'entreprise c'est quand même pas l'endroit où la science reluit en permanence ... La mise est souvent rafflée par les modèles les plus "sexy" et bon marché croisés au détour d'une rue. PNL, Myers-Briggs, Maslow (pyramide des besoins) etc ça vend bien. Certains cabinets douteux s'engouffrent en vendant leurs modèles maison ...
Le problème de tout ça c'est que quand les décisions se basent là-dessus, les conséquences sont relativement hors de contrôle. Heureusement on ne recrute personne en regardant son horoscope :) Mais pourtant quand on regarde les faits, le CV libre ne dit pas grand chose non plus quant à la qualité d'un candidat comparé à d'autres méthodes...

Molina
17/06/2014, 11h29
L'entreprise c'est quand même pas l'endroit où la science reluit en permanence ... La mise est souvent rafflée par les modèles les plus "sexy" et bon marché croisés au détour d'une rue. PNL, Myers-Briggs, Maslow (pyramide des besoins) etc ça vend bien. Certains cabinets douteux s'engouffrent en vendant leurs modèles maison ...
Le problème de tout ça c'est que quand les décisions se basent là-dessus, les conséquences sont relativement hors de contrôle. Heureusement on ne recrute personne en regardant son horoscope :) Mais pourtant quand on regarde les faits, le CV libre ne dit pas grand chose non plus quant à la qualité d'un candidat comparé à d'autres méthodes...
Pas d'horoscope mais la graphologie reste utilise en France. ( Servier disait même qu'il croyait à l'horoscope et le demandait lors des entretiens :D).

Awake
17/06/2014, 18h38
L'entreprise c'est quand même pas l'endroit où la science reluit en permanence ... La mise est souvent rafflée par les modèles les plus "sexy" et bon marché croisés au détour d'une rue. PNL, Myers-Briggs, Maslow (pyramide des besoins) etc ça vend bien. Certains cabinets douteux s'engouffrent en vendant leurs modèles maison ...
Le problème de tout ça c'est que quand les décisions se basent là-dessus, les conséquences sont relativement hors de contrôle. Heureusement on ne recrute personne en regardant son horoscope :) Mais pourtant quand on regarde les faits, le CV libre ne dit pas grand chose non plus quant à la qualité d'un candidat comparé à d'autres méthodes...

Ha le MBTI tu le met dans le même sac que la PNL ? Il me semblait que c'était un peu plus solide.
Du coup tu préconise quoi comme approche pour la psychologie du travail ?

Numeror
17/06/2014, 23h33
Ah dingue pour la graphologie, je savais pas que c'était autorisé :(
MBTI c'est quand même un peu mieux car Introversion/Extraversion c'est éprouvé, mais le reste bof bof. La grosse critique c'est que le test a été sorti un peu d'un chapeau et que malgré les preuves de ses faiblesses théoriques, il reste populaire car sexy. Mine de rien j'aime bien le petit MBTI car ça parle aux gens et ça leur donne envie d'en savoir plus :) Et on peut même utiliser des sites fun pour se comparer aux célébrités (http://www.celebritytypes.com) (arg j'ai le même MBTI qu'Adolf Hitler, point godwin). Mais bon le fait que les gens trouvent que ça leur correspond quand ils voient les résultats n'est pas une preuve en soit. Cf l'effet Barnum (https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Barnum) ...


Beaucoup de tests robustes se basent par contre sur le "Big 5 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Five_%28psychologie%29)" qui lui est éprouvé dans tous les domaines et est rarement mis en défaut. Assez utile pour du recrutement par exemple car c'est aussi le test standard qu'on utilise pour lier personnalité et performance/leadership/motivation/carrières/etc... Des publications scientifiques MBTI c'est simple j'en vois jamais. Des publications Big 5 j'en lis tous les jours. Après on peut aussi développer des tests plus spécifiques à chaque job mais se servir du Big 5 comme base c'est un bon début :)

Bon après je suis pas RH donc la réalité du terrain est peut-être très différente. Je ne vois que les professionnels qui travaillent avec nous à l'université sur des projets de recherche donc je suppose que ceux-là ont déjà une certaine curiosité scientifique.

Molina
18/06/2014, 08h46
La graphologie n'est pas autorisé, du moins il ne me semble pas :p

Le problème avec les entreprises c'est qu'elle marche par mode. Maintenant les test de QI ne sont pas rares pour le recrutement. Ça se voit pas mal avec le marketing où les types veulent s mettre un vernis scientifiques et donc utilisent pas mal les théories de personnalité ( alors qu'il a ouatmille théories) ou alors sont à fond dans la neuro marketing....

L'entreprise et la croyance, beau titre de bouquin. :ninja:

edoire7
18/06/2014, 10h36
Bonjour,
A l'avenir ce sera IRM cérébral ou peut-être implant pour puiser directement à la source...

Numeror
18/06/2014, 11h32
Bonjour,
A l'avenir ce sera IRM cérébral ou peut-être implant pour puiser directement à la source...
Haha :p Au lieu de passer un entretien on passera un IRM. Dystopique :o
C'est d'ailleurs une autre tension entre MBTI et Big5. MBTI entend étudier ce qui se passe à l'intérieur (difficile...) alors que Big5 se cantonne aux traits donc plus en façade.

Je connais rien au neuromarketing et autre neuropsycho. Ca marche comment ? Capteurs partout et on diffuse une pub ?

Awake
21/06/2014, 20h42
Je suis désolé c'est la fatigue extrême et la prise de Zolpidem qui m'on fait poster ce message. Je ne serai pas venu faire mon intéressant avec ça en état normal. Est-ce que tu peux éditer la quote Ghost ? Je tiens pas à ce que tout le forum connaisse mon traitement.

Bien sûr ce traitement a été donné par un psychiatre qui me suis depuis longtemps et me connaît bien. Et oui c'est quand même pour des problèmes assez graves, mais qu'on maîtrise bien.

Bref, désolé de vous avoir inquiéter pour rien, et merci à ceux qui m'on répondu (ici ou par mp).

gatsu
21/06/2014, 20h54
j'édite mon post aussi du coup ;)

GhostRider
22/06/2014, 02h25
Je suis désolé c'est la fatigue extrême et la prise de Zolpidem qui m'on fait poster ce message. Je ne serai pas venu faire mon intéressant avec ça en état normal. Est-ce que tu peux éditer la quote Ghost ? Je tiens pas à ce que tout le forum connaisse mon traitement.

Bien sûr ce traitement a été donné par un psychiatre qui me suis depuis longtemps et me connaît bien. Et oui c'est quand même pour des problèmes assez graves, mais qu'on maîtrise bien.

Bref, désolé de vous avoir inquiéter pour rien, et merci à ceux qui m'on répondu (ici ou par mp).

Aucun soucis, je comprends. J'espère en tous cas que ça ira... Pis si tu veux discuter ma boite est open au dialogue ;)

corpsy
01/07/2014, 01h37
J'ai voulu passer le test, mais échoué...parce que je m'étais acharné sur un des exos (celui avec les dominos soi disant logiques :tired:). Je me demande si je devrais pas réessayer ou en parler à ma psy parce que j'ai tous les symptômes mais je me sens pas super intelligent (j'ai pas vraiment réussi ma prépa, à mon avis, par exemple).

Quels symptômes ? Je veux dire, d'après quoi ? Le douance n'est n'y dans le DSM, ni dans le CIM : il n'y a pas vraiment une liste rigoureuse de symptômes (comprendre, qui ne prête pas à confusion). Par ailleurs, il y a beaucoup de choses qui peuvent te faire croire que tu es HQI : dépression, trouble de la personnalité limite (borderline), trouble de la personnalité histrionique (j'en ai "vu" dans les groupes FB et le forum zebracrossing), j'imagine que certains narcissiques (un trouble de la personnalité) le pensent aussi, autisme (asperger), phobie sociale, une simple introversion, et d'autres encore.

Avoir un gros QI n'est pas vraiment égal à être intelligent. D'ailleurs, ce qui compte, ce n'est pas le "gros" score (le nombre autour de 100), mais les scores aux différents tests : ça c'est parlant pour un psychologue ou un psychiatre, le reste n'est pas très significatif.

---------- Post added at 01h23 ---------- Previous post was at 01h17 ----------


Tout ça me fait penser à un autre domaine de la psychologie: la psychologie sociale .
C'est un domaine que je trouve passionnant et qui, pour le coup à des applications pratique et est plus simple a experimenter à notre niveau que la psychologie "classique".

Pour ceux qui dorment au fond,la psychologie sociale est le domaine de la psychologie qui traite entre autre de tout ce qui régit nos réactions face aux autres. Les expériences de Millgram, les méthodes d'en...biiiiip utilisées par les mecs de telle ou telle assoc pour vous tirer du fric avec le sourire en font partie.

Tiens à propos sur les mecs d'association qui veulent des sous. Vous avez remarqué que l'on se sent toujours mal à l'aise quand ils nous abordent?

Six revues de psychologie sociale, de la vulgarisation. (http://psychologiesociale.eu/)

---------- Post added at 01h37 ---------- Previous post was at 01h23 ----------


D'ailleurs ça fait froid dans le dos le fonctionnement des pervers narcissiques, je crois que je préférerais encore cohabiter avec un psychopathe qu'avec ce genre de personne.

C'est quasiment la même chose. La plus grosse différence, c'est que la psychopathie est définie plus ou moins rigoureusement (PCL-R PPI...) et fait l'objet d'études scientifiques, alors que la perversion narcissique est plus un truc pour vendre des magasines et des livres aux non-scientifiques, et n'existe que chez les francophones (il y a aussi une page en espagnol sur Wikipédia, mais je ne sais pas si c'est un concept utilisé).

C'est à mon avis assez dangereux, à cause des définitions très peu rigoureuses, très vagues, qui peuvent par conséquent permettre de "diagnostiquer" à peu-près n'importe qui de "pervers narcissique" => ça peut potentiellement détruire des relations pourtant saines, rendre anxieux...

Kaale
01/07/2014, 12h59
C'est à mon avis assez dangereux, à cause des définitions très peu rigoureuses, très vagues, qui peuvent par conséquent permettre de "diagnostiquer" à peu-près n'importe qui de "pervers narcissique" => ça peut potentiellement détruire des relations pourtant saines, rendre anxieux...

C'est le gros problème de la psychanalyse ça.

Ckao
01/07/2014, 14h09
De la psychologie dans son ensemble non? C'est bien pour ça que les tests de psychologie sont réservés au psys et qu'il faut beaucoup de recul et d'expérience pour les analyser.

Ma copine est neuro-psy et elle rencontre parfois des cas d'orthophonistes (par exemple) qui font passer des tests de QI à des patients alors qu'ils n'ont pas les outils pour analyser ces résultats. Sans parler de la pertinence de ces tests qui sont parfois faits à tort et à travers, l'orthophoniste trouve peut-être ça rigolo.

Molina
01/07/2014, 14h14
De la psychologie dans son ensemble non? C'est bien pour ça que les tests de psychologie sont réservés au psys et qu'il faut beaucoup de recul et d'expérience pour les analyser.

Ma copine est neuro-psy et elle rencontre parfois des cas d'orthophonistes (par exemple) qui font passer des tests de QI à des patients alors qu'ils n'ont pas les outils pour analyser ces résultats. Sans parler de la pertinence de ces tests qui sont parfois faits à tort et à travers, l'orthophoniste trouve peut-être ça rigolo.
En psychiatrie c'est pas réellement ça. Après il y a des notions qui se chevauchent, mais c'est assez clair, faut réellement le faire pour se retrouver dans une psychopathologie.

Ckao
01/07/2014, 14h18
Je connais bien moins la psychiatrie du coup.

gatsu
01/07/2014, 16h08
Pas d'offense aux personnes qui font de la psychiatrie mais pour être tout à fait franc je ne trouve pas que cela soit réellement très efficace au regard de mon expérience personnelle et des rencontres que j'ai faites au cours de mes épreuves.

Je ne suis pas spécialiste des diagnostiques sur "pervers-narcissique" "sociopathe" et compagnie mais au-delà des diagnostiques, j'attends surtout d'un thérapeute psy qu'il soigne les troubles et je trouve que la pratique est globalement décevante sur ce point :'(

Nyny
01/07/2014, 18h33
On voit ta grande expérience, "pervers narcissique" n'étant pas un concept de psychiatrie. :rolleyes:

(ne pas confondre psychanalyste, psychologue, psychothérapeute et psychiatre...plusieurs combinaisons étant possibles)

Molina
01/07/2014, 18h42
Pas d'offense aux personnes qui font de la psychiatrie mais pour être tout à fait franc je ne trouve pas que cela soit réellement très efficace au regard de mon expérience personnelle et des rencontres que j'ai faites au cours de mes épreuves.

Je ne suis pas spécialiste des diagnostiques sur "pervers-narcissique" "sociopathe" et compagnie mais au-delà des diagnostiques, j'attends surtout d'un thérapeute psy qu'il soigne les troubles et je trouve que la pratique est globalement décevante sur ce point :'(

Outre le fait que le PN n'est pas une notion psychiatriques cf nyny, Ben les psychiatre sauvent des milliers de vies.
Et les sociopathes sont en prison donc tout va bien :ninja:

gatsu
01/07/2014, 21h10
Outre le fait que le PN n'est pas une notion psychiatriques cf nyny, Ben les psychiatre sauvent des milliers de vies.
Et les sociopathes sont en prison donc tout va bien :ninja:

Mes excuses si j'ai commis une erreur dans ce qui est concept psychanalytique ou ne l'est pas, lorsque j'ai parlé de mon expérience ce n'était pas en tant que connaisseur du savoir psychanalytique mais mon expérience de patient.

Quant aux milliers de vie sauvées, j'ai l'impression que les personnes souffrant de maladies psychiques ont malheureusement plus de chance de rester sur le carreau que de s'en sortir, d'où mon scepticisme quand à l'efficacité de la psychanalyse. Cela dit si je me trompe c'est tant mieux :)

Nyny
01/07/2014, 21h56
Pas d'offense aux personnes qui font de la psychiatrie ...

d'où mon scepticisme quand à l'efficacité de la psychanalyse. Cela dit si je me trompe c'est tant mieux
On pointe seulement que tu parles de 2 choses distinctes en les confondant...Être sceptique quant à la psychanalyse, ça n'a rien d'étonnant. Il se trouve que les 2 ne se recoupent que partiellement (beaucoup en France pour les psychiatries formés dans les années 60-80, nettement moins pour les générations suivantes).

gatsu
02/07/2014, 08h09
ok merci pour les précisions nyny et pardon pour les confusions conceptuelles ^^'

chipolata
03/07/2014, 16h40
Avoir un gros QI n'est pas vraiment égal à être intelligent. D'ailleurs, ce qui compte, ce n'est pas le "gros" score (le nombre autour de 100), mais les scores aux différents tests : ça c'est parlant pour un psychologue ou un psychiatre, le reste n'est pas très significatif.


Yep je suis une brel sur beaucoup de chose, mais conceptuel/abstractif je démonte les chiffres et ma moyenne vers 25-30ans (plusieurs teste effectué) était au dessus des 130.

Ckao
03/07/2014, 22h43
Ça m'étonne qu'autant de canards aient déjà eu besoin de passer des tests psychologiques, c'était pour des entretiens d'embauche et avec de véritables psychologues pour analyser les résultats? Ou simplement les "tests psys" standards qui sont juste évalués par rapport à un barème?

Grokararma
04/07/2014, 00h26
Je viens de découvrir ce topic! :o

J'adore discuter de cognition, de psycho et de philo. J'ai failli partir vers la neurologie dans mes études, avant de me faire aspirer par la magie de la génomique. Je viendrait faire un tour ici de temps en temps.
Bonne initiative! :)

Molina
04/07/2014, 00h35
On pointe seulement que tu parles de 2 choses distinctes en les confondant...Être sceptique quant à la psychanalyse, ça n'a rien d'étonnant. Il se trouve que les 2 ne se recoupent que partiellement (beaucoup en France pour les psychiatries formés dans les années 60-80, nettement moins pour les générations suivantes).
J'espère que tu as raison... Par chez nous on a encore du Freud dans nos modules de psychiatrie.

Sinon pour te répondre Gastu : Quand je dis vie sauvée, c'est au sens littéral du termes. Que les mecs restent des marginaux et/ou avec des vies difficiles ma foi, y'a pas de miracle. Par contre qu'on évite qu'ils se fassent péter le caisson ça c'est une victoire. Maintenant oui, c'est rarement (voire quasiment jamais ?) avec de la psychanalyse ou du moins de la psychanalyse seule.

Ckao
04/07/2014, 01h13
Mouais, j'ai tendance à me méfier des psychanalystes. Ce sont pour moi les ostéopathes de la psychologie.
Sur un coup de chance ça peut fonctionner hein.

Nyny
04/07/2014, 01h45
J'espère que tu as raison... Par chez nous on a encore du Freud dans nos modules de psychiatrie.
L'apport freudien reste indispensable pour l'histoire du domaine. Le problème c'est d'en rester là. Je ne sais pas pour toutes les facs, mais en médecine à descartes et upmc il y a clairement une approche plus large par rapport à avant (de ce que me disait les étudiants/profs passés par là). Dans les départements de psycho, ça varie énormément, l'UFR de Diderot est un vieux bastion de psychanalystes, alors qu'à descartes et l'ens on a la possibilité en master entre plusieurs approches, et notamment la psycho expérimentale et les sciences cognitives (au sens large).

Awake
06/07/2014, 16h23
Grosse mise à jour de l'OP avec les numéros d'urgence et quelques définitions des professions qui étaient apparemment nécessaires vu la confusions des derniers messages. J'ai aussi attaqué une liste des principaux troubles que je compléterais au fur et à mesure en fonction de ce qui se dit dans le topic. N'hésitez pas à donner vos définitions ou liens :).

La mise à jour :
----------------------------

En cas d'urgence
Suicide Ecoute
01 45 39 40 00
01 40 44 46 45
ou SAMU 15

SOS femmes battues 3919
SOS homophobie 01 48 06 42 41
SOS dépression 0892 70 12 38
Maltraitance des personnes âgées et handicapées 0892 68 01 18

Professionnels de la psychiatrie

Psychiatre : a effectué 10 ou 11 ans d'études supérieures (6 années communes + 4 ans de spécialisation en psychiatrie). En tant que médecins, il sont habilités à poser un diagnostique, prescrire des médicaments, décider d'une hospitalisation et rédiger des certificats médicaux. Ils peuvent aussi faire eux même des psychothérapies. Une consultation en psychiatrie dure environ 30 minutes, comporte une dimension d'aide psychothérapique et peut être accompagnée si nécessaire d'une prescription médicamenteuse.

Fédération Française de Psychiatrie (FFP) : http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/


Psychologue : possède un diplôme universitaire en psychologie, après 5 années d'études théoriques et pratiques. Le psychologue assure le soutien psychologique des personnes en souffrance psychique. Le psychologue est habilité a faire passer des tests de personnalité ou de niveau intellectuel, et assure des entretiens psychothérapiques. Il peut, en fonction de sa formation, faire des thérapies de groupe, thérapies familiales, thérapies comportementales, relaxation ou psychanalyse.

Société française de psychologie : http://www.sfpsy.org/


Psychanalyste : n'a pas de reconnaissance légale. La majorité sont cependant des médecins psychiatres ou des psychologues. Outre ses connaissances théoriques, tout psychanalyste a suivi une psychanalyse personnelle, avec un praticien expérimenté, puis une supervision de ses premières psychanalyses.

Association Psychanalytique de France (APF) : http://www.associationpsychanalytiquedefrance.org/


Psychothérapeute : profession récemment définie par la loi. Les psychothérapeutes sont des spécialistes (exerçant l'un des métiers ci-dessus), reconnus par une institution formatrice, souvent privée. Exerce en libéral et n'est généralement pas remboursé.

Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitique (AFTCC) : http://atfcc.org/
EMDR France : http://www.emdr-france.org/


Infirmier psychiatrique : formé durant 3 ans avec un enseignement théorique et des stages en service de soins. Participe au suivi et au traitement au sein d'une equipé. Est habilité a administrer des soins.

Soins, études et recherche en psychiatrie : http://www.serpsy.org.


Définitions

Bipolarité :
Personnalité borderline :
Paranoïa :
Hystérie :
Surdoué :
Autisme :
Hyperactivité :
Amnésie :
Anoréxie :
Dépression :
Phobie :
TOC :
Schizophrénie :
Dissociation identitaire :
Sociopathie :
TCC :
EMDR :
Psychanalyse :

snurrff
06/07/2014, 17h44
Juste pour préciser que l'infirmier psychiatrique n'existe plus, c'était l'ISP (infirmier de secteur psychiatrique). Il bénéficiait d'une formation particulière (et indispensable à mes yeux) pour exercer en psychiatrie. Maintenant... l'infirmier se forme à l'expérience uniquement, le cursus abordant de façon superficielle la psy.

Awake
06/07/2014, 18h31
Juste pour préciser que l'infirmier psychiatrique n'existe plus, c'était l'ISP (infirmier de secteur psychiatrique). Il bénéficiait d'une formation particulière (et indispensable à mes yeux) pour exercer en psychiatrie. Maintenant... l'infirmier se forme à l'expérience uniquement, le cursus abordant de façon superficielle la psy.
C'est noté je modifie l'OP en conséquent. C'est juste la formation qui a disparue ou carrément le métier ?


Mouais, j'ai tendance à me méfier des psychanalystes. Ce sont pour moi les ostéopathes de la psychologie.
Sur un coup de chance ça peut fonctionner hein.

De ce que j'ai pu lire, la psychanalyse n'est plus considérée comme efficace pour la majorité des troubles, à part l'hystérie et certaines phobies.

snurrff
06/07/2014, 18h53
Le métier d'ISP n'existe plus, et donc la formation non plus. Ce sont des infirmiers "lambda" qui exercent en psychiatrie. Il y a par contre, bien entendu, encore d'anciens ISP qui exercent, avec toute l'expérience qu'ils ont pu acquérir, et qui bien souvent aident à former les nouveaux venus (de ce que j'ai entendu).

gatsu
06/07/2014, 21h16
Le métier d'ISP n'existe plus, et donc la formation non plus. Ce sont des infirmiers "lambda" qui exercent en psychiatrie. Il y a par contre, bien entendu, encore d'anciens ISP qui exercent, avec toute l'expérience qu'ils ont pu acquérir, et qui bien souvent aident à former les nouveaux venus (de ce que j'ai entendu).

Je pense que c'est cela en effet car mon frangin travail dans un HP et il n'a pas eu de formation spéciale, il a appris "sur le tas" grâce à des collèges d'après ce que j'ai compris.

Proposition pour l'op, dans les définitions tu pourrais éventuellement remplacer "anorexie" par TCA ça permet de ne pas laisser de côté les autres troubles du comportement alimentaire (boulimie, hyperphagie ect...) sans avoir à tous les détailler.

Cela dit c'est un point de détail, je l'évoque juste comme ça ^^

Awake
06/07/2014, 22h01
Je pense que c'est cela en effet car mon frangin travail dans un HP et il n'a pas eu de formation spéciale, il a appris "sur le tas" grâce à des collèges d'après ce que j'ai compris..
C'est bien honteux quand même, quand tu vois la fragilité des patients, de penser que les aides n'ont pas été formées ... :|



Proposition pour l'op, dans les définitions tu pourrais éventuellement remplacer "anorexie" par TCA ça permet de ne pas laisser de côté les autres troubles du comportement alimentaire (boulimie, hyperphagie ect...) sans avoir à tous les détailler

J'ai fait la modif. Maintenant il faudrait une définition ^_^. Ça me fait un peu chier de recopier l'intro de wikipedia à ce sujet, c'est pas vraiment la source à laquelle je fait confiance pour tout ce qui est psychologie.

snurrff
06/07/2014, 22h58
C'est bien honteux quand même, quand tu vois la fragilité des patients, de penser que les aides n'ont pas été formées ... :|
Disons qu'il y a de la psy pendant le cursus de formation, un stage en psychiatrie est même obligatoire... Mais ça reste léger puisque l'objectif formatif est de pondre des infirmiers "polyvalents". Sauf que la psy est clairement un domaine à part où la capacité d'adaptation du soignant est primordiale car chaque patient sera unique en son genre. Plus que dans d'autres services, j'ai l'impression que le volontariat est nécessaire. Et j'ai peur que la nouvelle tendance, avec le chômage qui commence doucement à poindre dans certaines régions, soit que certains infirmiers pas très consciencieux aillent garer leur fesses en psy parce que "c'est tranquille"... C'est sûr que pour ceux qui n'en ont rien à battre et qui ne font que distribuer les médicaments, c'est tranquille...

gatsu
07/07/2014, 08h42
C'est bien honteux quand même, quand tu vois la fragilité des patients, de penser que les aides n'ont pas été formées ... :|

Oui et non, j'ai l'impression que la sensibilité,l'empathie et l'implication d'un infirmier (cf. le post de snurrff) joue davantage que les quelques connaissances en plus qu'il aurait pu obtenir dans des modules durant sa formation.

snurrff
07/07/2014, 10h06
Oui et non (:p), la prise en charge des patients doit quand même reposer sur des connaissances solides des particularités de chaque pathologie. On ne peut pas avoir le même comportement avec un schizophrène, un paranoïaque, un psychopathe, un hystérique ou un dépressif chronique. Là où le toucher, chez les uns, va permettre un rapprochement, chez d'autres ça risque de provoquer des exacerbations graves. Que faut-il faire quand un patient te dit que le pape Jean-Paul II vient le violer tous les soirs par tous les trous ? Comment réagir quand un patient commence à établir son emprise manipulatrice sur un autre ?
Il y a plus ou moins des constantes suivant les pathologies, qui s’agrémentent des spécificités que chaque patients vont leur rajouter. Reconnaître des détails sur l'utilisation du langage par exemple, ou encore sur la gestuelle, ce sont des choses qu'il faut connaître pour les remarquer et déceler une éventuelle dégradation/évolution/amélioration de l'état du patient.

Bref, les quelques anciens ISP que j'ai pu rencontrer étaient parmi les personnes les plus intéressantes avec qui j'ai discuté, parce que leur connaissances se devaient d'être très larges et de toucher à pleins de domaines différents.
La psychiatrie est un domaine très complexe pour qui cherche à y travailler correctement... Faut juste vouloir y travailler correctement...

Awake
07/07/2014, 19h52
Premières tentatives de définitions :


HQI : "Haut Quotient Intellectuel". Il faut faire le test WAIS (pour les adulte) ou WISC (entre 6 et 16 ans) chez un psychothérapeute pour connaître son statut. Les chiffres en général sont de 130+ pour HQI, 145+ pour THQI (Très Haut Quotient Intellectuel) mais le thérapeute peux désigner une personne HQI même sans atteindre ces chiffres en fonction de son comportement. Une portion des HQI ont des problèmes psychologiques diverses dû à leur fonctionnement cognitif particulier.


Schizophrénie : encore mal comprise, la schizophrénie se développe en général au début de la vie adulte. Les personnes atteintes perçoivent la réalité de façon déformée, parfois accompagnée d'hallucinations auditives ou visuelles. Une portion des schizophrènes peut aussi faire des crises psychotiques, comportant les effets ci-dessus mais amplifiés. Se traite via la psychiatrie, avec des neuroleptiques. Souvent confondue par le publique avec la dissociation identitaire.

Dites moi si y'a des conneries ou des trucs à améliorer.

Kaale
07/07/2014, 20h00
Dites moi si y'a des conneries ou des trucs à améliorer.

Pour HQI, je pense qu'il faudrait mentionner le Cattell aussi, vu qu'il est pas mal utilisé chez les anglo-saxons, et me semble que c'est sur le Cattell que le test de MENSA se base. De mémoire, avec le Cattell il faut 148 pour être HQI et 172 pour être THQI.

Awake
07/07/2014, 21h05
Alors...


HQI : "Haut Quotient Intellectuel". Il faut faire le test WAIS (http://en.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Adult_Intelligence_Scale) (pour les adulte), WISC (http://en.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Intelligence_Scale_for_Children) (entre 6 et 16 ans) ou Cattell (http://en.wikipedia.org/wiki/Cattell_Culture_Fair_III) chez un psychothérapeute pour connaître son statut. Le score final donnera au patient son niveau d'intelligence : normal, HQI, THQI (Très HQI). Cela dit le thérapeute peux désigner une personne HQI même sans atteindre les chiffres plateaux en fonction de son comportement. Une portion relativement importante des HQI ont des problèmes psychologiques diverses dû à leur fonctionnement cognitif particulier.

Ajout de liens
Ajout de Cattell (c'est le bon lien ?)
Reformulation

Kaale
07/07/2014, 21h24
Ajout de Cattell (c'est le bon lien ?)


Ah non, voici le bon (http://en.wikipedia.org/wiki/Cattell_Culture_Fair_III) lien.

Awake
10/07/2014, 22h17
https://www.youtube.com/channel/UCNX6MqBZe7eu6vOHp7oOKGg

Une chaîne sur les neurosciences, avec des vidéos courtes (5-6 minutes) sur le sujet. La première vidéo explique l'anatomie du cerveau. Du taff assez sérieux apparemment.


http://www.youtube.com/watch?v=g6MiH33oL10

El Chupalibre
13/07/2014, 10h53
Oui et non, j'ai l'impression que la sensibilité,l'empathie et l'implication d'un infirmier (cf. le post de snurrff) joue davantage que les quelques connaissances en plus qu'il aurait pu obtenir dans des modules durant sa formation.

Je confirme.

Le désir réel de travailler en santé mentale c'est vraiment de la vocation. Parce qu'effectivement, le jeune IDE ne prend pas ses fonctions en ayant la psychopatho sur le bout des doigts, mais c'est une personne (sauf erreur de parcours) déjà bien open niveau observation, savoir-être, empathie, capacités d'adaptation, d'écoute, de communication - et c'est à mon sens ce qui prime.
D'ailleurs tout comme il ne sera pas plus au taquet en réa, chir,médecine, géronto, urgences...

Au regard de ce qu'avance Snurrff à mon sens l'IDE qui s'est trompé de chemin ne fait pas long feu, c'est impossible : s'il ne se met pas les patients à dos c'est les soignants ou alors c'est le burn-out prématuré ou encore la peur de venir prendre son service.
Je travaille avec des ISP (ancien diplôme d'infirmier du secteur psychiatrique donc) qui sont très bons en diagnostics mais qui parlent pareillement à tous les patients et forcément ça tourne facilement au clash. Et puis le diplôme d'ISP commençant à dater (dernière promo en '92) c'est aussi une catégorie de soignants qui travaille autrement puisque la psychiatrie d'alors était envisagée différamment. Ca fait longtemps qu'ils sont dans le milieu la plupart est prise d'une inertie qui les détourne des formations continues, des colloques, ect, ce qui met assez souvent les outils de travail ISP - IDE en inadéquation.

Je pense que la dernière réforme du diplôme infirmier est bonne, mais c'est une refonte complète et il va falloir encore quelque années avant que le binôme instituts de formation - terrains de stage fonctionne complètement. Quelques années aussi vont être nécessaires pour avoir le recul sur la qualité de la formation IDE telle qu'elle existe à présent, une fois que les premières promotions seront arrivées à "maturité" professionnelle.

gatsu
13/07/2014, 12h42
Au regard de ce qu'avance Snurrff à mon sens l'IDE qui s'est trompé de chemin ne fait pas long feu, c'est impossible : s'il ne se met pas les patients à dos c'est les soignants ou alors c'est le burn-out prématuré ou encore la peur de venir prendre son service.


Cela dépend malheureusement des services à mon avis, dans certains il est possible de n'en avoir pas grand chose à foutre des patients et de pouvoir mener sa petite vie pépère sans rencontrer les difficultés que tu mentionnes.

Awake
13/07/2014, 15h49
Ajout de :

MBTI : "Myers Briggs Type Indicator", un test de personnalité. Constitué d'une centaine (ou plus) de questions et utilisé en psychologie et management, le questionnaire permettra de définir un type parmi les 16 possibles. Un type est défini par 4 lettres, chaque lettre ayant deux possibilités : E Extraversion / I Introversion, S Sensation / N Intuition, T Pensée / F Sentiment, et J Jugement / P Perception. Voir wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le:Palette_MBTI) pour la description complète de chacun des types.

et


Bipolarité : trouble de l'humeur qui fait des fluctuations entre épisodes maniaque (euphorie, énergie anormalement élevée) et phases dépressives (tristesse, manque d'énergie). La bipolarité est encore mal comprise, avec des origines incertaines. Cette pathologie se traite avec des stabilisateurs de l'humeur.

El Chupalibre
14/07/2014, 07h22
Je me permets quelques apports/modifications :


Bipolarité : troubles de l'humeur qui entrainent des fluctuations thymiques : cela va des phases dites "maniaques" (euphorie, désinhibition, état sthénique) aux phases "dépressives" (tristesse, asthénie, clinophilie, perte d'appétit, manque d'intérêt). La bipolarité est issue d'un trouble organique en ce que la chimie du cerveau est défaillante, cependant l'origine de cette défaillance fait encore débat. Cette pathologie est bien traitée avec des thymorégulateurs (stabilisateurs de l'humeur), le recours à l'électroconvulsivothérapie est également tout à fait indiqué et s'avère concluant pour un large majorité des cas.

Kaale
14/07/2014, 11h59
RDJ: J'étais persuadé que l'électroconvulsivothérapie n'était plus pratiquée. :O C'est utilisé souvent ?

El Chupalibre
14/07/2014, 16h40
RDJ: J'étais persuadé que l'électroconvulsivothérapie n'était plus pratiquée. :O C'est utilisé souvent ?
Je n'ai pas de stats là-dessus (et je doute qu'il en existe), mais au-delà de ses indications thérapeutiques c'est surtout une habitude de travail d'une équipe, d'un service de soins. Tout comme l'isolement thérapeutique est plus ou moins pratiqué dans telle ou telle unité d'hospitalisation, pareil pour la sédation, pareil pour beaucoup d'autres choses.
Mais oui, c'est toujours pratiqué. Et puis les techniques à la Vol au-dessus d'un nid de coucous sont loin désormais...

Doniazade
14/07/2014, 16h45
Je n'ai pas de stats là-dessus (et je doute qu'il en existe), mais au-delà de ses indications thérapeutiques c'est surtout une habitude de travail d'une équipe, d'un service de soins. Tout comme l'isolement thérapeutique est plus ou moins pratiqué dans telle ou telle unité d'hospitalisation, pareil pour la sédation, pareil pour beaucoup d'autres choses.
Mais oui, c'est toujours pratiqué. Et puis les techniques à la Vol au-dessus d'un nid de coucous sont loin désormais...
Je veux bien des sources sur son efficacité comme traitement des troubles bipolaires...

Awake
14/07/2014, 18h34
J'ai un pote bipolaire à qui ils ont dû fait des chocs électriques pour arrêter sa première crise maniaque effectivement.

El Chupalibre
14/07/2014, 22h19
Je veux bien des sources sur son efficacité comme traitement des troubles bipolaires...
Je n'ai malheureusement pas de données "palpables" à partager, c'est simplement basé sur mon expérience en service de soins.

Edit : cependant il doit être tout à fait possible d'en trouver, je pense pas trop en français parce que c'est un soin qui a mauvaise image dans l'hexagone, en anglais en revanche (mais j'ai pas le courage d'aller fouiner)...

SAï
15/07/2014, 21h44
Why the Myers-Briggs is totally meaningless. (http://www.vox.com/2014/7/15/5881947/myers-briggs-personality-test-meaningless)

Article qui rejoint ce que j'ai déjà pu lire là-dessus et certaines interventions du thread, à savoir que ça ressemble pas mal à du caca quand même.

Daedaal
15/07/2014, 22h24
Pas mal cet article. D'autant qu'il illustre bien combien ce type de test manque de consistance (ils ne sont pas les seuls sur ce juteux marché) en visant à catégoriser un individu hors contexte pour tenter d'en déduire son attitude dans une situation définie.

Si ce genre d'outils est "fréquemment" utilisé en RH/recrutement, c'est surtout parce qu'ils sont bien plus rapides et moins chers que d'autres moyens de mesure du potentiel d'un candidat pour un poste (mise en situation par exemple). Et comme ils produisent des métriques simples, ça rassure le recruteur tout en lui donnant un moyen de se couvrir en cas d'échec notamment au niveau de leur hiérarchie.
Bon, les décisions d'embauche restent tout de même multifactorielles (et heureusement) : On n'a jamais vu quelqu'un recruté/refusé uniquement pour ses résultats à un test de personnalité. ^_^

Awake
15/07/2014, 23h13
Pour avoir passer le test MBTI sur internet (déjà ça vaut ce que ça vaut), j'ai trouvé que la description me correspondait bien, pareil pour d'autres connaissances. Après c'est peut-être en partie une projection, faut avouer que les descriptions sont plutôt flatteuses.

Du coup y'a quoi d'autre comme tests de personnalités plus efficaces ? (si y'en a)

Edit : je modifie l'OP pour refléter ce qu'on vient de dire

Kaale
15/07/2014, 23h35
Pour avoir passer le test MBTI sur internet (déjà ça vaut ce que ça vaut), j'ai trouvé que la description me correspondait bien, pareil pour d'autres connaissances. Après c'est peut-être en partie une projection, faut avouer que les descriptions sont plutôt flatteuses.

En fait c'est pareil que l'astrologie. La description doit être assez évasive pour que tout le monde puisse se reconnaître dedans, tout en ayant assez de contenu pour qu'on ne se rende pas compte de la supercherie.

Aghora
15/07/2014, 23h38
Ca porte un nom : http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Barnum

Awake
15/07/2014, 23h41
En fait c'est pareil que l'astrologie. La description doit être assez évasive pour que tout le monde puisse se reconnaître dedans, tout en ayant assez de contenu pour qu'on ne se rende pas compte de la supercherie.
J'avoue en fait même ESFJ qui est sensé n'avoir rien à voir avec ma personnalité me parle.

J'en reviens pas d'être tombé dans le panneau.

Mais du coup c'est étonnant qu'il n'y ai vraiment pas de tests fiables même si plus complexes sans tomber dans le flou du Big5.

Daedaal
15/07/2014, 23h46
Grillé par Aghora.

Je rajoute quand même une annexe du cours de zététique de l'université de Nice sur le sujet (http://webs.unice.fr/site/broch/articles/Fiches_Expo/21_A09_Barnum.pdf).

Kaale
16/07/2014, 00h08
Je rajoute quand même une annexe du cours de zététique de l'université de Nice sur le sujet (http://webs.unice.fr/site/broch/articles/Fiches_Expo/21_A09_Barnum.pdf).

Très intéressant, merci d'avoir partagé.

Numeror
16/07/2014, 09h56
Mais du coup c'est étonnant qu'il n'y ai vraiment pas de tests fiables même si plus complexes sans tomber dans le flou du Big5.
Salut, qu'entends-tu par flou ? C'est un test plutôt générique il est vrai mais il n'a rien de flou une fois qu'on le rapporte à toutes les variables associées à chaque trait. La robustesse du modèle vient justement de son côté générique. Après il est moins "gentil" que le MBTI en effet s'il te dit que tu es un pur neurotique ^_^
Il existe un test commercial du Big 5 un peu plus détaillé appelé le "NEO-PI-R" (http://en.wikipedia.org/wiki/Revised_NEO_Personality_Inventory) (ce lien (https://www.unifr.ch/ztd/HTS/inftest/WEB-Informationssystem/fr/4fr001/52fdfab982a64e9b9fd0a5ec79336d34/hb.htm) semble sympa en FR) qui détaille même chaque dimension en 6 facettes (ce qui fait un paquet de détail !). Le test a été "rétro-ingénié" en open source sur IPIP (http://ipip.ori.org/).

Après il existe des tests plus ou moins fiables qui eux sont plus spécialisés. Si par exemple tu as envie d'aide en matière de choix de carrière, tu as le test Holland RIASEC (http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_Holland) (parfois critiqué car un peu viellot et américano-centré). Une fois que tu as passé le test (ça doit être trouvable sur le net), tu peux te rendre sur un site qui répertorie les métiers et y entrer tes lettres pour avoir une idée (par exemple (http://www.onetonline.org/find/descriptor/browse/Interests/)).
Pour un emploi, un recruteur pourrait envisager un test maison concocté sur mesure pour la fiche de poste par exemple.

D'ailleurs, je ne sais pas si ça vous intéresse mais j'ai pour projet de réaliser un "MOOC"/tuto sur les tests de personnalité ?


Présentation
Le MOOC "Comprendre et évaluer la personnalité" est un cours qui vous donnera les clés pour décrire, expliquer et prédire la personnalité. Vous pourrez non seulement y acquérir des bases théoriques solides en psychologie de la personnalité, mais aussi y apprendre davantage sur vous-même en passant une multitude de tests, ou encore découvrir comment créer vos propres tests et mener vos propres recherches.

Si vous êtes un tant soit peu curieux ou introspectif, vous vous êtes probablement déjà interrogé sur votre propre personnalité, et peut-être même sur celles de vos proches ou encore de parfaits inconnus dans le cadre de votre travail de recrutement ou de marketing. Et si vous ne l’avez pas fait, il est probable que quelqu’un d’autre l’ait déjà fait à votre place. Avec l’importance croissance des Big Data, où tout devient statistique, être capable d’estimer la personnalité des utilisateurs pour prédire leur comportement devient un facteur de succès. De la même manière, les recruteurs s’intéressent à la personnalité des candidats pour s’assurer que ces derniers correspondent au poste et à l’entreprise.

Quel que soit votre cas, il est nécessaire d’étudier la personnalité en adoptant une approche rigoureusement scientifique. En effet, il serait malheureux de faire des choix de vie ou de recruter un candidat en s’appuyant sur des tests qui ne valent guère mieux qu’un horoscope. Et pourtant, ces tests frivoles sont non seulement répandus, mais aussi employés à de mauvaises fins. Ce cours à la fois opérationnel et théorique vous permettra de faire preuve de rigueur et d’esprit critique. Théorique car vous y apprendrez ce qu'il se fait de mieux en matière de psychologie de la personnalité. Opérationnel car vous pourrez directement appliquer ces théories à votre propre vie ou vos propres projets.

Public cible
Ce MOOC est fait pour vous si vous êtes :
• curieux d'en savoir plus sur les théories de la personnalité ainsi que sur votre propre personnalité.
• désireux de créer votre propre test de personnalité à des fins diverses (coaching, recrutement, marketing, ...) ou d'en savoir plus sur le processus de création de test.
• désireux d'analyser les résultats de tests de personnalité à des fins diverses (coaching, recrutement, marketing, ...) ou de découvrir le processus de recherche en personnalité.

Déroulement du cours
Cours : textes, vidéos, tests de personnalité
Projets notés : un parcours au choix parmi trois
1. Apprenant introspectif : quizz sur les cours (individuel)
2. Groupes créateurs de test : création d'un test de personnalité (en groupe)
3. Groupes analystes de la personnalité : étude des liens entre la personnalité et la variable de votre choix (en groupe)

Introspections : chaque participant pourra passer gratuitement un ensemble de tests de personnalité pour se connaître davantage (notamment le Big 5 ainsi qu’un test d’orientation).


Qu'en pensez-vous ? Ca vous tenterait ? :)
Sinon, vous pouvez tout simplement vous tourner vers l'excellent livre "Psychologie de la personnalité" de Michel Hansenne (http://superieur.deboeck.com/titres/128620_1/psychologie-de-la-personnalite.html) pour une super introduction technique.

Awake
16/07/2014, 22h56
Salut, qu'entends-tu par flou ? C'est un test plutôt générique il est vrai mais il n'a rien de flou une fois qu'on le rapporte à toutes les variables associées à chaque trait. La robustesse du modèle vient justement de son côté générique. Après il est moins "gentil" que le MBTI en effet s'il te dit que tu es un pur neurotique ^_^
Il existe un test commercial du Big 5 un peu plus détaillé appelé le "NEO-PI-R" (http://en.wikipedia.org/wiki/Revised_NEO_Personality_Inventory) (ce lien (https://www.unifr.ch/ztd/HTS/inftest/WEB-Informationssystem/fr/4fr001/52fdfab982a64e9b9fd0a5ec79336d34/hb.htm) semble sympa en FR) qui détaille même chaque dimension en 6 facettes (ce qui fait un paquet de détail !). Le test a été "rétro-ingénié" en open source sur IPIP (http://ipip.ori.org/).

Après il existe des tests plus ou moins fiables qui eux sont plus spécialisés. Si par exemple tu as envie d'aide en matière de choix de carrière, tu as le test Holland RIASEC (http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_Holland) (parfois critiqué car un peu viellot et américano-centré). Une fois que tu as passé le test (ça doit être trouvable sur le net), tu peux te rendre sur un site qui répertorie les métiers et y entrer tes lettres pour avoir une idée (par exemple (http://www.onetonline.org/find/descriptor/browse/Interests/)).
Pour un emploi, un recruteur pourrait envisager un test maison concocté sur mesure pour la fiche de poste par exemple.

D'ailleurs, je ne sais pas si ça vous intéresse mais j'ai pour projet de réaliser un "MOOC"/tuto sur les tests de personnalité ?


Qu'en pensez-vous ? Ca vous tenterait ? :)
Sinon, vous pouvez tout simplement vous tourner vers l'excellent livre "Psychologie de la personnalité" de Michel Hansenne (http://superieur.deboeck.com/titres/128620_1/psychologie-de-la-personnalite.html) pour une super introduction technique.

Merci pour les liens, je vais lire tout ça.

Intéressé par le MOOC :). Tu le ferais sur quelle plateforme ?

Numeror
17/07/2014, 09h20
Cool :) J'espérais pouvoir le faire sur le site du zéro (openclassrooms)

Awake
18/07/2014, 14h32
Tiens nous au courant !



Ajout de

Dissociation identitaire : séparation de l'identité en plusieurs personnalités (de 2 à plus d'une dizaine), en général après un traumatisme sévère. La personne peut ne pas savoir ce qu'ont fait les autres personnalités (dissociation avec amnésie) ou s'en rappeler. Le traitement de la dissociation demande souvent un gros travail en thérapie de la part du patient.

J'ai fait vraiment simple (simpliste ?), n'hésitez pas à corriger/enrichir.

chipolata
18/07/2014, 15h36
J'avoue en fait même ESFJ qui est sensé n'avoir rien à voir avec ma personnalité me parle.

J'en reviens pas d'être tombé dans le panneau.

Mais du coup c'est étonnant qu'il n'y ai vraiment pas de tests fiables même si plus complexes sans tomber dans le flou du Big5.

Ce qui m'a intéressé pour le coup c'est de répondre afin de tomber sur un profil attendu. Plus c'est simple plus le test ne vaut pas tripette, grosses ficelles, psychologie au marteau-piqueur.

---------- Post added at 15h36 ---------- Previous post was at 15h34 ----------


Tiens nous au courant !



Ajout de


J'ai fait vraiment simple (simpliste ?), n'hésitez pas à corriger/enrichir.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=42965.html identity est le film qui reprend parfaitement cela.

Awake
18/07/2014, 15h38
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=42965.html identity est le film qui reprend parfaitement cela.

Il y a aussi une série TV sur la dissociation "United States of Tara"

Kobal
18/07/2014, 15h53
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=42965.html identity est le film qui reprend parfaitement cela.
Il y a Fous d'Irene aussi :ninja:

Awake
18/07/2014, 22h26
Je viens de tester de passer le big5 ici : https://personality-testing.info/tests/BIG5.php

Voilà le résultat :
http://i.imgur.com/U4IlIqg.png

C'est ce que je disais par flou, je n'en apprend pas tant que ça sur ma personnalité. Introverti et relativement ouvert sur le monde, ça commence à faire un faire un moment que je le savais :). Du coup, quoi en tirer de plus de ce résultat ?

Numeror
19/07/2014, 11h25
Ben comme pour tous les tests de personnalité à toi de voir quel enseignement en tirer ^_^

Pour donner davantage d'info, les personnes obtenant un score élevé en "Openness to Experience" ont tendance à être créatives, pleines d'idées, et à avoir une imagination et un vocabulaire plus développés. Dans le travail, c'est une variable qui prédit fortement la créativité. Ces personnes ont tendance à avoir plus de facilité pour apprendre de nouvelles choses au travail, à être plus flexible face au changement, mais aussi à s'ennuyer plus rapidement face à des tâches routinières.

Les personnes obtenant un score bas en Extraversion ont tendance à être plus réservées face à des inconnus, à préférer travailler de manière indépendante et autonome, et à rester parfois en retrait.

Les personnes obtenant un score bas en "Conscientiousness" ont tendance à être davantage spontanées, à planifier moins, à s'adapter plus facilement au changement et à être moins méticuleuses et ordonnées dans leur travail. Dans la plupart des métiers, "Conscientiousness" prédit la performance au travail (cf sa description) donc c'est une variable qui peut être importante pour les recruteurs. Cela peut être utile de préparer un argumentaire à partir des avantages généralement associés aux scores bas (cf plus haut) ;)

Voilà pour quelques tendances qui me venaient à l'esprit. Mais comme dit au début, nul autre que toi pour les analyser et décider quoi en tirer !

Molina
19/07/2014, 11h31
Je vois pas de différence du moins sur les notions abordés avec les autres test de personnalité :o

Numeror
19/07/2014, 11h40
Normal car ces dimensions sont plutôt centrales et reviennent dans beaucoup de tests ... La différence vient de la robustesse de l'évaluation et du pouvoir de prédiction. Par exemple les questions Big 5 ont été créées rigoureusement et portent sur des comportements tandis que les questions MBTI sont plus approximatives et portent davantage sur des émotions. La robustesse de l'évaluation implique également que les scores du Big 5 sont plus stables sur la durée que ceux du MBTI (qui peuvent changer selon l'humeur). Dans les faits pour une dimension comme Extraversion les scores seront relativement proches (j'ai pas les chiffres en tête) mais ceux du Big 5 sont bien plus puissants pour prédire des comportements.

Après il y a aussi la quantité d'études qui viennent renforcer les tests. Certains tests sont brillants et intéressants mais personne ne les fait passer donc leur utilité reste floue.

Awake
19/07/2014, 12h29
Ben comme pour tous les tests de personnalité à toi de voir quel enseignement en tirer ^_^

Pour donner davantage d'info, les personnes obtenant un score élevé en "Openness to Experience" ont tendance à être créatives, pleines d'idées, et à avoir une imagination et un vocabulaire plus développés. Dans le travail, c'est une variable qui prédit fortement la créativité. Ces personnes ont tendance à avoir plus de facilité pour apprendre de nouvelles choses au travail, à être plus flexible face au changement, mais aussi à s'ennuyer plus rapidement face à des tâches routinières.

Les personnes obtenant un score bas en Extraversion ont tendance à être plus réservées face à des inconnus, à préférer travailler de manière indépendante et autonome, et à rester parfois en retrait.

Les personnes obtenant un score bas en "Conscientiousness" ont tendance à être davantage spontanées, à planifier moins, à s'adapter plus facilement au changement et à être moins méticuleuses et ordonnées dans leur travail. Dans la plupart des métiers, "Conscientiousness" prédit la performance au travail (cf sa description) donc c'est une variable qui peut être importante pour les recruteurs. Cela peut être utile de préparer un argumentaire à partir des avantages généralement associés aux scores bas (cf plus haut) ;)

Voilà pour quelques tendances qui me venaient à l'esprit. Mais comme dit au début, nul autre que toi pour les analyser et décider quoi en tirer !

Quand même, ça me semble léger par rapport aux analyses du MBTI genre http://en.wikipedia.org/wiki/INTP qui s'étalent plus sur la façon de penser et de voir le monde.

Numeror
19/07/2014, 13h28
Quand même, ça me semble léger par rapport aux analyses du MBTI genre http://en.wikipedia.org/wiki/INTP qui s'étalent plus sur la façon de penser et de voir le monde.
Hm alors j'en appelle à l'aide de canards qui s'y connaissent en psychologie clinique et qui l'utilisent sur des cas individuels car ça dépasse mes compétences. Je n'utilise ces scores que de manière aggrégée sur des grandes populations.

Ckao
19/07/2014, 14h01
Pour que ces tests soient intéressants, ça serait pas mieux de les faire passer par le "candidat" et en parallèle par une personne le connaissant bien et répondant pour lui?
Ma copine a eu des tests à faire passer pour son mémoire et elle procédait de cette façon. Je trouvais ça pas mal, on n'est parfois pas très objectif concernant soi-même.

Daedaal
19/07/2014, 16h52
C'est le principe de l'évaluation à 360°. C'est clairement plus objectif parce que les sources concernant le sujet observé varient.

Je me ferai un plaisir de suivre ton MOOC Numeror, mais je trouve que tu as une confiance exagérée dans les résultats de ces tests divers et variés. Qu'ils donnent une photo plus ou moins précise de certaines caractéristiques d'un individu à un instant T et dans des conditions données, on peut en discuter. En extrapoler son éventuelle performance à un poste ou son attitude face à des situations différentes me semble plus qu'exagéré.
De manière empirique qui n'a jamais agit/vu agir quelqu'un en totale contradiction avec ce que ce type de modèle (ou notre appréciation) prévoyait concernant leur personnalité ?

Et je rapproche l'usage de ce type de test dans un processus de recrutement d'autres trucs comme la graphologie ou l'astrologie. Des pseudo-outils qui ne font que donner au recruteur une métrique opposable à sa hiérarchie, ce n'est en aucun cas un critère pertinent de choix.
D'une part en raison de la variabilité forte des résultats selon des facteurs externes comme internes au candidat;
D'autre part parce que cela conduirait à la sélection d'un seul et unique type de profil par poste/fonction, et donc à un appauvrissement du potentiel créatif.

Utilisés dans le cadre d'un travail sur soi-même, et de préférence encadré par un professionnel dans l'analyse des résultats, ils peuvent néanmoins avoir une utilité certaine. Et c'est la seule chose qui les différencie des tests de l'été de Biba ou de Voici.
En dehors de ça, très franchement je ne vois pas.

Numeror
19/07/2014, 17h33
On est d'accord. Il ne s'agit que de prédispositions à se conduire d'une certaine manière dans une situation donnée (pas une prédiction à proprement parler) et je ne parle donc que de tendances comparées à l'ensemble de la population. D'autant plus que ces tests se font sur un continuum donc on ne peut pas vraiment mettre dans des cases avec de jolies descriptions comme le MBTI. Pour le travail sur soi-même je te crois et je n'ai pas d'avis. Comme dit je ne travaille ces scores que sur grande échelle.

Pour le recrutement je pense que c'est plus nuancé. Exemple : recruterais-tu un pilote de ligne ou un chirurgien qui score dans les 10% les plus faibles de la population en stabilité émotionnelle et consciencieusité ? Ce ne serait bien sûr pas le seul critère, mais ça peut faire partie d'un tout dans un processus de recrutement selon le besoin et le poste tout en ayant une certaine pertinence.

Daedaal
19/07/2014, 18h49
Je crois surtout que je recourrais à des tests métier infiniment plus précis et ciblés que Big 5, MBTI et consors pour faire mon choix.
Sur des fonctions "à risque" c'est infiniment plus rentable de faire des tests ciblés que de recourir à ce qui ne se présente comme un couteau suisse de l'évaluation de la personnalité.

Des tests qui évaluent dans des conditions au plus proche possible du réel la réaction des candidats dans la/les situations ou ils auront une influence critique (par ex. simulateur de vol pour des pilotes).

Encore une fois je ne crache pas sur ces tests et je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain, mais la plupart des descriptions de personnalité proposées sont à la limite exemplaires de l'effet puit/Barnum et le fait qu'ils soient passés en auto-administration leur confère une subjectivité particulière.
Je conçois leur intérêt en travaillant sur des populations vastes, mais ce n'est pas à ça qu'ils sont majoritairement utilisés.

Sauf que les prédispositions d'un individu donné à se comporter selon le modèle sont à peu près aussi fiables en termes d'indicateur que l'horoscope de téléZ.
C'est empirique, mais qui n'a jamais agit de manière contraire à tout ce qu'il est à un moment donné de sa vie ? Même si c'était des circonstances déjà maintes fois rencontrées. Personne.

Donc ces prédispositions ne sont qu'une tendance, mais à quel taux de confiance ? C'est bien un sujet que les entreprises commercialisant ces tests n'abordent jamais, parce qu'elles n'ont pas de réponse.

En termes de recrutement c'est pourtant la clef.

Numeror
19/07/2014, 22h11
D'accord pour ta première phrase (d'où l'utilité de passer rapidement aux facettes plus détaillées) mais je ne te suis pas vraiment pour le reste désolé :

- Un test de personnalité et un test en situation (par exemple simulateur de vol) n'évaluent pas la même chose. Ils peuvent se compléter il me semble.

- Il est difficile de rédiger ces descriptions car le score se fait sur un continuum. On n'est pas soit l'un soit l'autre, mais un certain pourcentage de plus ou de moins que la population. Les dimensions sont pourtant robustes statistiquement. L'auto-administration est un autre débat plus vaste.

- Je ne suis pas d'accord pour dire que ces prédispositions équivalent à des horoscopes de téléZ. Elles ne prédisent peut-être pas complètement un comportement donné à un moment précis, mais d'une manière aggrégée elles le font plutôt bien. Par exemple, les corrélations entre l'extraversion (échelle NEO-PI) et le fait de ressentir des émotions positives (échelle PANAS) sont supérieures à .40. Je fais d'une pierre deux coups avec le tableau suivant qui parle à la fois de ça + de la question de l'auto-administration (Richard & Frank 2000)
http://i58.tinypic.com/35bxbx4.jpg
Jamais de la vie on n'obtiendrait une telle corrélation avec un horoscope téléZ ... Et encore je parle d'extraversion pas de neuroticisme (j'ai pas d'étude sous la main pour cette corrélation).
Alors bien sûr ce n'est qu'une pauvre corrélation (niveau 0 de l'analyse) et bien sûr, et heureusement, nous agissons souvent de manière contraire et parfois irrationnelle. Mais il n'empêche que de manière aggrégée et sur le long terme, cette tendance est importante. Il nous arrive d'agir parfois de manière contraire, mais il reste selon moi raisonnable d'affirmer que les personnes les plus extraverties ont tendance à ressentir davantage d'émotions positives. Ca ne dit rien sur le moment où untel va être triste de se faire manger son CPC par son chien, c'est une tendance.

J'ai donné un exemple basique de "taux de confiance" mais les quelques entreprises que je connais qui font ce genre de tests possèdent leurs propres chiffres bien sûr. C'est souvent d'ailleurs dans leurs contrats : le client peut faire passer le test mais en échange il doit payer puis retransmettre ses propres résultats au cabinet. Le cabinet a ainsi ses propres chiffres. Elles ont des réponses, mais après il est vrai que certaines sont plutôt réticentes à l'idée de les faire confirmer/infirmer. C'est un autre débat.


Voilà en tout cas quelques raisons pour lesquelles je suis en désaccord, mais je serais ravi d'en débattre davantage. Je suis 100% d'accord en tout cas de l'importance de prendre des pincettes et du recul sur l'apport de ces tests.

alucard le mordant
21/07/2014, 10h57
Pour le recrutement je pense que c'est plus nuancé. Exemple : recruterais-tu un pilote de ligne ou un chirurgien qui score dans les 10% les plus faibles de la population en stabilité émotionnelle et consciencieusité ? Ce ne serait bien sûr pas le seul critère, mais ça peut faire partie d'un tout dans un processus de recrutement selon le besoin et le poste tout en ayant une certaine pertinence.
Le test cité plus haut (comme la plupart des tests de ce genre) est un très mauvais outil de recrutement puisqu'il est facile de biaiser les réponses pour être le candidat idéal.

Pour illustrer mes propos, j'ai passé le test en me mettant dans la peau d'un candidat à un poste de pilote de ligne cherchant à montrer à son employeur que son profil psychologique était adapté.
A aucun moment je n'ai cherché à être sincère et j'ai rempli tout le test avec cet objectif en tête.

Mon résultat :

Extraversion 68
Conscientiousness 92
Neuroticism 5
Agreeableness 39
Openness 42
Je suis, évidemment, le candidat idéal.

Il y a de toutes façons des biais de désirabilité systématiques dans ces tests, plusieurs réponses sont clairement les bonnes réponses (en tous cas elles correspondent à des comportements plus socialement valorisés). Ils peuvent éventuellement servir à l'auto-analyse (ou à l'analyse avec un psy) mais donnent une image mensongère de la population et sont un très mauvais outil de recrutement...

Awake
24/07/2014, 14h57
Tentative de définition de Big5 du coup :

Big5 : les 5 traits de personnalités principaux utilisé dans certains tests de personnalité (ex: NEO PI-R). Les traits sont : "ouverture à l’expérience", "conscienciosité", "extraversion", "agréabilité" et "neuroticisme". Bien que plus scientifiques que d'autres tests (MBTI), les tests utilisant le Big5 sont aussi source de critique.

Qu'en pensez vous ?

Daedaal
24/07/2014, 16h11
Ça me semble mesuré et assez neutre. Pour moi c'est bon. ;)

Loddfafnir
24/07/2014, 22h06
Chouette topic. C'est pas du tout mon domaine mais comme Grokararma c'est un sujet qui m'intéresse pas mal.

Du coup, une petite contribution. Depression comix (http://www.depressioncomix.com/) que l'artiste présentera mieux que moi :

depression comix are simply a graphical representation of how depression and other related illnesses feel from a personal perspective. Not all comics are meant to apply to everyone; everyone’s experience is different.
J'ai trouvé ça très intéressant, et très juste.

Awake
27/07/2014, 23h35
Du coup tentative de définir la dépression :


Dépression : trouble de l'humeur dont les symptômes sont la tristesse, une faible estime de soi et une perte des plaisirs. La dépression entraîne une modification de la structure du cerveau, qui pourra être renversée grâce à une thérapie et éventuellement des médicaments (anti-dépresseurs).

C'est vraiment la base, il y a un milliard de choses à dire sur cette maladie.

El Chupalibre
28/07/2014, 13h43
La dépression entraîne une modification de la structure du cerveau
:tired: :O :o

Nan, ça existe vraiment ça ?

C'est certes une piste envisagée récemment, mais bien trop récente et avec encore trop de questions et d'inconnues pour tenir que ça fasse consensus...

Ckao
28/07/2014, 17h28
Ce qui est sûr c'est que les dépressifs ont pour la plupart un défaut de sérotonine, or la sérotonine est un des neurotransmetteurs principaux dans le cerveau...
On peut alors facilement imaginer que sans sérotonine (ou avec peu de sérotonine) certaines structures cérébrales fonctionnent moins bien et donc s'atrophient, notamment le circuit limbique et l'amygdale.
Ce n'est peut être pas un consensus, mais il paraît important de connaître ces données afin d'aider au mieux les dépressifs car avec ça il y a aussi des troubles cognitifs (attention, flexibilité mentale....).

Awake
28/07/2014, 18h33
Effectivement, j'ai lu plusieurs fois dans des ouvrages sérieux que la dépression réduisait la taille du cerveau, il me semblait que c'était admis.

Tu mettrais quoi à la place ?

Molina
28/07/2014, 18h37
Effectivement, j'ai lu plusieurs fois dans des ouvrages sérieux que la dépression réduisait la taille du cerveau, il me semblait que c'était admis.

Tu mettrais quoi à la place ?

Que ça réduit par contre la taille de la teub. :siffle:

Awake
28/07/2014, 18h38
Mais ! Mais c'est trop drôle ce que tu dis !

Molina
28/07/2014, 18h44
Bof. L'impuissance est un problème réel.

Awake
28/07/2014, 18h53
Ha. Je croyais que tu faisait juste une blague débile dans la plus pure tradition CPC.

J'ai l'impression qu'une bonne majorité des médocs de psychiatrie (neuroleptiques, anti-dépresseurs, etc) ont un effet sur la libido ceci-dit.

Moi ça va merci de demander. :ninja:

gatsu
28/07/2014, 19h09
En même temps dans certaines pathologies t'en as plus de libido ^^' donc bon osef des médocs haha.

Cela dit plus sérieusement en cas de pratiques de restrictions alimentaires une atrophie du cerveau se produit (il occupe moins d'espace dans la cavité crânienne), mais cela n'est pas propre aux troubles psys cela apparaît dans tous les cas importants de dénutrition.

Ckao
29/07/2014, 00h07
HQI : "Haut Quotient Intellectuel". Il faut faire le test WAIS (pour les adulte), WISC (entre 6 et 16 ans) ou Cattell chez un psychothérapeute pour connaître son statut. Le score final donnera au patient son niveau d'intelligence : normal, HQI, THQI (Très HQI). Cela dit le thérapeute peux désigner une personne HQI même sans atteindre les chiffres plateaux en fonction de son comportement. Une portion relativement importante des HQI ont des problèmes psychologiques diverses dû à leur fonctionnement cognitif particulier.

J'aurai quelques modifications à apporter à cette définition :
Concernant les tests utilisés, il est important que ceux-ci soient les plus récents possibles : WAIS-IV actuellement et WISC-IV (le V va bientôt sortir). Ce n'est pas un psychothérapeute qui est habilité à utiliser ces outils mais bien un psychologue (bien que celui-ci peut être également psychothérapeute... beaucoup de confusion avec tous ces "psy..."). De plus, pour les enfants, les psychologues scolaires peuvent réaliser ces tests d'intelligence.
Enfin, concernant les résultats "chiffrés", les psychologues ne sont pas dans l'obligation de les transmettre car le but n'est pas d'obtenir un chiffre mais d'apprécier le fonctionnement intellectuel d'une personne.


Effectivement, j'ai lu plusieurs fois dans des ouvrages sérieux que la dépression réduisait la taille du cerveau, il me semblait que c'était admis.

Tu mettrais quoi à la place ?

Perso je mettrais simplement que dans la dépression (comme dans la plupart des maladies psy) il y a des modifications cérébrales (circuit sérotoninergique) car la question des causes-conséquences n'est pas tout à fait établie.

Awake
29/07/2014, 13h48
Alors...


HQI : "Haut Quotient Intellectuel". Il faut faire le test WAIS-IV (pour les adulte), WISC-IV (entre 6 et 16 ans) ou Cattell chez un psychologue pour connaître son statut. Le score final donnera au patient son niveau d'intelligence : normal, HQI, THQI (Très HQI). Cela dit le thérapeute peux désigner une personne HQI même sans atteindre les chiffres plateaux en fonction de son comportement. Une portion relativement importante des HQI ont des problèmes psychologiques diverses dû à leur fonctionnement cognitif particulier.


Dépression : trouble de l'humeur dont les symptômes sont la tristesse, une faible estime de soi et une perte des plaisirs. La dépression entraîne des modifications cérébrales (circuit sérotoninergique), qui pourra être renversée grâce à une thérapie et éventuellement des médicaments (anti-dépresseurs).

Awake
30/07/2014, 14h30
http://www.psmag.com/navigation/health-and-behavior/men-find-caring-understanding-responses-sexy-women-much-86750/

Je préfère ne pas dire ce que j'en pense pour le moment <_<.

Loddfafnir
30/07/2014, 14h44
One featured 112 Israeli undergraduates (56 men and 56 women), each of whom was paired with a stranger of the opposite sex for a five- to seven-minute discussion.

J'éviterai aussi de trop m'avancer.

Ckao
30/07/2014, 16h00
Alors...

J'imagine que c'est mieux, ma copine me donnera son avis (faut pas croire que je m'y connais hein, c'est elle qui a écrit mes 2 posts précédents sur ce topic :ninja: )

chipolata
31/07/2014, 10h19
Perso je mettrais simplement que dans la dépression (comme dans la plupart des maladies psy) il y a des modifications cérébrales (circuit sérotoninergique) car la question des causes-conséquences n'est pas tout à fait établie.

Modification de la structure et du fonctionnement cérébrale, tant chimique que l'architecture de la masse blanche/grise ?

Awake
11/08/2014, 21h19
http://memorado.fr/iqtest

http://i.imgur.com/eITIOAq.jpg

chipolata
14/08/2014, 17h03
Fumiste j'ai eu 124 :cry:

Awake
14/08/2014, 17h08
Le maximum c'est 134 donc ça va :P. Moi j'ai fait 128. Un pote probablement pas HQI 130.

Bref c'est de la daube ce test :tired:.

Par contre j'ai tenté le test préliminaire Mensa http://www.mensa-france.org/fr/page/test-pr%C3%A9liminaire . Trop la flemme, j'ai arrêté au bout de 5 minutes, c'est mega chiant comme test par rapport au WAIS ^_^.

Daedaal
14/08/2014, 17h32
N'imp' ce test, il me sort 130 alors que j'ai quitté mon optimum intellectuel il y a bien longtemps déjà. :p

Blague à part, ça c'est un bête test psychotechnique. Et simple en plus. Il suffit d'en avoir fait quelques 10aines et de connaître la mécanique des "épreuves" pour taper un highscore direct.

Avik
14/08/2014, 17h38
yeah 132 "vous faites partie des 2% de gens les plus intelligents"
Je me demande ou j'ai fait faux :emo: il y a le corrigé quelque part ?^^

Daedaal
14/08/2014, 17h43
La compétition se rétrécit !

Avik
14/08/2014, 18h06
Super topic on apprends des choses !
Je vais me faire les différents tests, big 5 névrosé complet tout le reste sous la moyenne :tired:.

gatsu
14/08/2014, 18h30
J'ai testé, c'était marrant sans plus par contre j'ai pas compris la logique de deux questions si quelqu'un peut me filer le tuyau par curiosité :

- le truc sur les pentagones
- la première suite de nombre

Kaale
14/08/2014, 18h46
La première suite de nombre :

1-2-4-7-11-16-22-?
1 + 1 = 2
2 + 2 = 4
4 + 3 = 7
7 + 4 = 11
11 + 5 = 16
16 + 6 = 22
22 + 7 = 29

A chaque fois il y a une incrémentation de 1 au nombre à ajouter pour obtenir le nombre suivant :)

Daedaal
14/08/2014, 21h18
J'ai testé, c'était marrant sans plus par contre j'ai pas compris la logique de deux questions si quelqu'un peut me filer le tuyau par curiosité :

- le truc sur les pentagones
- la première suite de nombre

Les pentagones ?

Si c'est ceux auxquels je pense alors la réponse est dans ta question : compte le nombre de côté de chacune des figures

gatsu
15/08/2014, 13h39
Merci les amis, j'avais pas du tout calculer le coup de l'incrémentation (shame on me) et j'avais compter trop vite les côtés des figures (shame²).

Cela dit je pense que ceux sont les deux seules erreurs commises si le max est de 134.

Awake
24/08/2014, 10h35
Why hierarchy creates a destructive force within the human psyche (by dr. Robert Sapolsky)


http://www.youtube.com/watch?v=A4UMyTnlaMY


Pour une société sans stress, tuons tous les mâles alpha ! :lol:

Awake
28/08/2014, 10h33
Défonçage en règle du test de QI posté plus haut : http://lesceptique.ca/2014/08/12/un-test-de-qi-bidon/


Plusieurs affirment qu’il ne s’agit que d’un jeu après tout. On publie sur Facebook ou Twitter, on s’amuse et on est heureux des résultats. Cependant, les tests de QI ne sont pas de simples « jeux » : ils sont utilisés et étudiés au niveau scientifique. Et ce test n’est pas présenté comme un simple jeu, au contraire. De plus, elle distorsionne les résultats des études scientifiques pour vendre son produit.

L’entreprise tente ainsi de se donner une crédibilité en se présentant comme scientifique et sérieuse. Or elle semble plutôt se situer dans la pseudoscience, du moins avec un test de QI donnant des résultats bidon et avec ses références scientifiques qui n’appuient pas ses prétentions.

Le test me semble être en fait une simple stratégie marketing pour flatter l’ego des gens qui participent et pour les encourager à partager le lien ou même à acheter le produit. L’entreprise espère ainsi, je devine, faire quelques dollars. Cependant, peut-on faire confiance en une entreprise qui affirme s’appuyer sur la science, mais qui attire les gens à partir de pseudosciences? À vous d’en juger.

Awake
29/08/2014, 18h09
http://www.acs.org/content/acs/en/pressroom/presspacs/2014/acs-presspac-august-27-2014/new-study-throws-into-question-long-held-belief-about-depression.html
La sérotonine n'aurai aucun lien avec la dépression, contrairement à ce qu'on a toujours cru.

http://www.psypost.org/2014/08/brain-networks-hyper-connected-young-adults-depression-27692
La dépression "sur-connecterai" certaines zones du cerveau.

Kaale
29/08/2014, 18h17
Ah ouais, pas mal, faudra que je lise ça .. Ca changerait énormément de choses dans les traitements, non ?

gatsu
29/08/2014, 18h19
http://www.acs.org/content/acs/en/pressroom/presspacs/2014/acs-presspac-august-27-2014/new-study-throws-into-question-long-held-belief-about-depression.html
La sérotonine n'aurai aucun lien avec la dépression, contrairement à ce qu'on a toujours cru.

http://www.psypost.org/2014/08/brain-networks-hyper-connected-young-adults-depression-27692
La dépression "sur-connecterai" certaines zones du cerveau.

hijopr, tu cherches à faire culpabiliser les gens qui dépriment quand ils attaquent leur pot de nutella, c'est pas sympa :p

Plus sérieusement merci pour les liens même si je ne suis pas forcément d'accord avec le second notamment ce passage :


The researchers found many regions that are “hyper-connected – or talking to each other a little too much – among those who have a history of depression,” Jacobs said. These hyper-connected brain networks were related to rumination, with individuals thinking about a problem over and over without actively trying to come up with a solution.

Cette idée que la personne passerait son temps à penser à un problème sans recherche à le résoudre en adoptant une démarche active est fortement contestable. En tout cas elle me donne l'impression du reproche classiquement adressé à une personne qui souffre de ce type de pathologie : "tu ne t'en sors pas car tu n'y mets pas du tiens", "allez faut se bouger" ect...

Tim
09/09/2014, 15h43
Je débarque à la bourre sur ce topic qui m'intéresse pas mal vu mon boulot dans les RH.

Pour apporter ma modeste pierre à l'édifice, personnellement, j'utilise fréquemment le MBTI en entreprise, mais jamais dans le cadre du recrutement (en passant, j'ai d'ailleurs toujours entendu qu'il était éthiquement plus que déconseillé d'utiliser le MBTI dans le cadre du recrutement). Je l'utilise principalement pour des sessions de "coaching" comme on appelle ça dans la boîte où je bosse (je déteste ce mot et tous les stéréotypes qui lui collent à la peau) qui visent

- soit à aider le personnel qui a des difficultés à communiquer (personne ne m'écoute en réunion, respect my authorityyyyyy, j'arrive jamais à les convaincre, etc.),
- soit à résoudre des conflits ou tensions au sein d'équipes (Jean-Pierre c'est un sale con, il fait rien que l'inverse de ce qu'il faut),
- ou éventuellement en orientation de carrière, comme base pour pousser les personnes à se (re)mettre en question et à réfléchir à qui ils sont et ce qui les branche vraiment (je n'ai par nature aucune autorité, je déteste prendre des décisions et je voudrais devenir directeur parce que mon papa il était directeur et c'était bieng)

Dans la majorité des cas j'utilise le MBTI en conjonction avec Career Anchors (https://www.careeranchorsonline.com/SCA/startPage.do) (pour voir ce qui les motive) et les modes de conflits de Kilmann (http://www.kilmanndiagnostics.com/overview-thomas-kilmann-conflict-mode-instrument-tki) (pour avoir une idée de leur réaction face aux conflits).

Dans certains cas, pour l'orientation carrière et surtout pour les gens qui ont besoin d'un petit boost à l'égo (ben oui, c'est con mais ça arrive souvent), il m'arrive de faire passer le Strengthfinder (http://strengths.gallup.com/110440/about-strengthsfinder-20.aspx) (qui n'a vraiment pas grand chose de scientifique mais qui est bien torché pour le grand public et très sympa).

Dans tous les cas, je ne porte jamais un jugement basé sur les résultats d'un test, je les utilise toujours comme base de discussion / réflexion. Sans cela, les gens ont souvent tendance soit à rester dans un discours très émotionnel lié à l'une ou l'autre frustration, soit à oublier des pans entiers de leur personnalité en réfléchissant à ce qu'ils veulent faire ou à se baser plus sur ce qui semble socialement acceptable / prestigieux que sur leurs envies réelles.

Côté recrutement, je fais dans le rapide et pas trop cher avec l'APP de Thomas International (http://www.thomasinternational.net/fr-be/Nostests/APP.aspx) (centré exclusivement sur le fonctionnement en milieu pro). Pas bien scientifique mais très pratique : les tests sont très rapides pour les candidats (10-15 minutes) et le truc sort un rapport complet pour le recruteur et une version courte pour le candidat, qui apprécie en général de recevoir un feedback (ça donne bonne réputation à l'employeur sur le marché de l'emploi, c'est toujours utile).

Une fois de plus, jamais je n'émets un jugement sur un candidat sur base des résultats, c'est toujours utilisé comme base de dialogue pour une partie d'interview.

Numeror
09/09/2014, 22h25
Merci pour ces infos, très intéressant :)

Super Discount
10/09/2014, 23h05
"tu ne t'en sors pas car tu n'y mets pas du tiens", "allez faut se bouger" ect...
Et pourtant, ce n'est pas si faux que ça si on choisit de le dire autrement (sous entendu, si le malade n'est pas la cause de la maladie, il en est bien souvent le remède).

Awake
10/09/2014, 23h12
Et pourtant, ce n'est pas si faux que ça si on choisit de le dire autrement (sous entendu, si le malade n'est pas la cause de la maladie, il en est bien souvent le remède).

Dire à un dépressif (un vrai, pas qqun qui a un coup de blues) qu'il suffit qu'il se reprenne un bon coup pour aller mieux, ça équivaut à dire à quelqu'un qui fait de la schizophrénie d'arrêter d'entendre des voix.

Super Discount
11/09/2014, 00h30
Ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit.

Awake
11/09/2014, 00h35
D'accord, m'en doutait un peu mais je vois pas ce que tu veux dire du coup. Je dois être un peu dans le paté :zzz:

Kobal
12/09/2014, 19h00
Crashcourse a une serie de videos (https://www.youtube.com/playlist?list=PL8dPuuaLjXtOPRKzVLY0jJY-uHOH9KVU6) pour vulgariser la psychologie.
C'est pas mal, mais il faut bien comprendre l'anglais (surtout que le mec parle tres vite).

chipolata
17/09/2014, 11h17
Je débarque à la bourre sur ce topic qui m'intéresse pas mal vu mon boulot dans les RH.

Pour apporter ma modeste pierre à l'édifice, personnellement, j'utilise fréquemment le MBTI en entreprise, mais jamais dans le cadre du recrutement (en passant, j'ai d'ailleurs toujours entendu qu'il était éthiquement plus que déconseillé d'utiliser le MBTI dans le cadre du recrutement). Je l'utilise principalement pour des sessions de "coaching" comme on appelle ça dans la boîte où je bosse (je déteste ce mot et tous les stéréotypes qui lui collent à la peau) qui visent

- soit à aider le personnel qui a des difficultés à communiquer (personne ne m'écoute en réunion, respect my authorityyyyyy, j'arrive jamais à les convaincre, etc.),
- soit à résoudre des conflits ou tensions au sein d'équipes (Jean-Pierre c'est un sale con, il fait rien que l'inverse de ce qu'il faut),
- ou éventuellement en orientation de carrière, comme base pour pousser les personnes à se (re)mettre en question et à réfléchir à qui ils sont et ce qui les branche vraiment (je n'ai par nature aucune autorité, je déteste prendre des décisions et je voudrais devenir directeur parce que mon papa il était directeur et c'était bieng)

Dans la majorité des cas j'utilise le MBTI en conjonction avec Career Anchors (https://www.careeranchorsonline.com/SCA/startPage.do) (pour voir ce qui les motive) et les modes de conflits de Kilmann (http://www.kilmanndiagnostics.com/overview-thomas-kilmann-conflict-mode-instrument-tki) (pour avoir une idée de leur réaction face aux conflits).

Dans certains cas, pour l'orientation carrière et surtout pour les gens qui ont besoin d'un petit boost à l'égo (ben oui, c'est con mais ça arrive souvent), il m'arrive de faire passer le Strengthfinder (http://strengths.gallup.com/110440/about-strengthsfinder-20.aspx) (qui n'a vraiment pas grand chose de scientifique mais qui est bien torché pour le grand public et très sympa).

Dans tous les cas, je ne porte jamais un jugement basé sur les résultats d'un test, je les utilise toujours comme base de discussion / réflexion. Sans cela, les gens ont souvent tendance soit à rester dans un discours très émotionnel lié à l'une ou l'autre frustration, soit à oublier des pans entiers de leur personnalité en réfléchissant à ce qu'ils veulent faire ou à se baser plus sur ce qui semble socialement acceptable / prestigieux que sur leurs envies réelles.

Côté recrutement, je fais dans le rapide et pas trop cher avec l'APP de Thomas International (http://www.thomasinternational.net/fr-be/Nostests/APP.aspx) (centré exclusivement sur le fonctionnement en milieu pro). Pas bien scientifique mais très pratique : les tests sont très rapides pour les candidats (10-15 minutes) et le truc sort un rapport complet pour le recruteur et une version courte pour le candidat, qui apprécie en général de recevoir un feedback (ça donne bonne réputation à l'employeur sur le marché de l'emploi, c'est toujours utile).

Une fois de plus, jamais je n'émets un jugement sur un candidat sur base des résultats, c'est toujours utilisé comme base de dialogue pour une partie d'interview.

Si tu avait par hasard en liens l' APP en francais je suis preneur :siffle:

Awake
17/09/2014, 15h42
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-les-surdoues-ordinaires

Emission de france inter avec pour invité l'auteur de "Les surdoués ordinaires (http://www.amazon.fr/Les-surdou%C3%A9s-ordinaires-Nicolas-Gauvrit/dp/213062040X)". Très intéressant, il démonte un peu les idées reçues sur les surdoués (ils sont tous malheureux et incompris, les pauvres petits bichons, alors qu'il ne s'agit que d'une minorité des surdoués qui rencontrent des problèmes). Un coup d'air frais après le bouquin "trop intelligent pour être heureux".

m4thi3u
17/09/2014, 17h20
J'ai seulement entendu la partie sur le QI en rentrant du taf et pour une fois ils ont expliqué que ce n'est pas juste un chiffre.
sinon: http://www.rfi.fr/emission/20140914-sante-mentale-vers-bonheur-sous-controle-mathieu-belllahsen/
Sur le même thème, "un monde sans fou":

http://www.youtube.com/watch?v=Vg7R70oF8j8

JeanFulbert
18/09/2014, 21h18
L'émission de France Inter était assez intéressante. Mais surtout, ça m'a donné envie de lire le bouquin de Nicolas Gauvrit parce que celui de Jeanne-Siaud Facchin et l'attitude "On est des gens différents" qu'on retrouve à Mensa, et autres rencontres zébrées, ont tendance à me sortir par les yeux.

Sinon "Un monde sans fous" était vraiment intéressant, merci pour le partage.

Tim
23/09/2014, 09h29
Si tu avait par hasard en liens l' APP en francais je suis preneur :siffle:

Le lien que j'ai mis est en "fr-be", tu peux modifier la langue en haut de la page.

Awake
26/09/2014, 21h36
L'émission de France Inter était assez intéressante. Mais surtout, ça m'a donné envie de lire le bouquin de Nicolas Gauvrit parce que celui de Jeanne-Siaud Facchin et l'attitude "On est des gens différents" qu'on retrouve à Mensa, et autres rencontres zébrées, ont tendance à me sortir par les yeux.

Sinon "Un monde sans fous" était vraiment intéressant, merci pour le partage.

Pour avoir quasiment terminé le bouquin de Gauvrit, il vaut le coup pour désamorcer un peu le côté "super-spécial" des surdoués qu'on retrouve chez Facchin. Par contre il ne prends aucun risque, probablement pas assez, et je lui reproche un peu aussi de s'éloigner par fois de la douance pour parler de sujet psychologiques plus communs.

Je pense qu'il reste de toute façon beaucoup de choses à découvrir sur la douance, que se soit en psychologie (car les jeunes surdoués ne sont pas juste en avance, ils deviennent des adultes surdoués avec des capacités hors normes) ou en neuro. Je pense par exemple aux capacités de concentration extrême dont sont capables certains, ou de la sensibilité à certains événements normalement invisibles, qui sont très difficiles à étudier scientifiquement mais qui semblent bien présent.

SAï
26/09/2014, 23h32
la sensibilité à certains événements normalement invisibles, qui sont très difficiles à étudier scientifiquement mais qui semblent bien présent.
Comme quoi ?

Awake
27/09/2014, 00h17
Comme quoi ?

La capacité de percevoir consciemment des choses qui sont normalement inconscientes. Par exemple de l'analyse comportementale automatique lors de la communication, ou dans une entreprise, la capacité à ressentir de subtiles changements d'ambiance que les autres ne perçoivent pas. Dans le genre plus mystique, vous avez peut-être déjà vu des surdoués se retourner vivement et fixé un objet ou une personne, c'est encore plus impressionnant quand plusieurs HQI le font en même temps vers le même objectif. Ils ne savent même pas eux même pourquoi ils fixent ceci (un mécanisme d'alerte ou de défense ? je sais pas on n'a pas voulu me répondre quand j'ai posé la question), mais il y a une raison rationnelle, bien qu'invisible qui les pousse.

Awake
29/09/2014, 16h01
http://www.jhsph.edu/news/news-releases/2014/talk-therapy-not-medication-best-for-social-anxiety-disorder-large-study-finds.html


While antidepressants are the most commonly used treatment for social anxiety disorder, new research suggests that cognitive behavioral therapy (CBT) is more effective and, unlike medication, can have lasting effects long after treatment has stopped.

No shit Sherlock :o

Achille
29/09/2014, 16h05
Pour avoir quasiment terminé le bouquin de Gauvrit, il vaut le coup pour désamorcer un peu le côté "super-spécial" des surdoués qu'on retrouve chez Facchin. Par contre il ne prends aucun risque, probablement pas assez, et je lui reproche un peu aussi de s'éloigner par fois de la douance pour parler de sujet psychologiques plus communs.

Je pense qu'il reste de toute façon beaucoup de choses à découvrir sur la douance, que se soit en psychologie (car les jeunes surdoués ne sont pas juste en avance, ils deviennent des adultes surdoués avec des capacités hors normes) ou en neuro. Je pense par exemple aux capacités de concentration extrême dont sont capables certains, ou de la sensibilité à certains événements normalement invisibles, qui sont très difficiles à étudier scientifiquement mais qui semblent bien présent.

Tu aurais des illustrations ? Ca fait un peu "Sixième sens" :huh:

Awake
29/09/2014, 16h14
Tu aurais des illustrations ? Ca fait un peu "Sixième sens" :huh:

http://forum.canardpc.com/threads/89174-Psychologie-et-sciences-cognitives.-Infos-dans-l-OP.?p=8193239&viewfull=1#post8193239

Effectivement ça semble un peu mystique, mais il y a des explications rationnelles à chaque fois. Les capacités de faire des liens entre des événements qui ne semblent pas liés sont dû à une plus grande capacité à faire des connexions neuronales. L'attention accrue est dû à la sur-activité du cerveau (il y a plus de neurones qui sont utilisés pour une même tâche). Par contre pas d'études scientifiques sur ces sujets à ma connaissance :sad:.

Tylers
29/09/2014, 16h35
Dans le genre plus mystique, vous avez peut-être déjà vu des surdoués se retourner vivement et fixé un objet ou une personne, c'est encore plus impressionnant quand plusieurs HQI le font en même temps vers le même objectif. Ils ne savent même pas eux même pourquoi ils fixent ceci (un mécanisme d'alerte ou de défense ? je sais pas on n'a pas voulu me répondre quand j'ai posé la question), mais il y a une raison rationnelle, bien qu'invisible qui les pousse.

Ou bien ce sont juste les neurones miroirs à l'oeuvre de fàçon exagérée, ce qui serait pas super étonnant chez des "surdoués" à tendance autistique.

Xchroumfph
01/10/2014, 07h20
Je vous lis tranquille depuis un moment, sans participer mais ce dernier post vient de m'interpeller.
Pourquoi, à votre avis, des compétences intellectuelles importantes (voires supérieures) sont-elles communément associées à une certaine asociabilité ?
C'est quasi-systématique dans les oeuvres de fiction et je pense que beaucoup de gens font cette association naturellement. Or dans la réalité, rien ne semble le suggérer. Cela m'a tout l'air d'être une parfaite construction.

balinbalan
01/10/2014, 08h22
Deux raisons au pif:
- les autistes à la TV et au ciné sont quasiment tous des génies, d'où confusion
- effet jalousie: si un type est plus intelligent que toi, il FAUT qu'il ait un défaut, sinon ce serait trop injuste.

Tylers
01/10/2014, 08h44
Parce que c'est pourtant le cas. Pas pour les QI légèrement au dessus de la moyenne mais pour ceux fortement au dessus de la moyenne:

http://psychology.wikia.com/wiki/Correlation_between_intelligence_and_social_defici ency

Xchroumfph
01/10/2014, 15h01
Parce que c'est pourtant le cas. Pas pour les QI légèrement au dessus de la moyenne mais pour ceux fortement au dessus de la moyenne:

http://psychology.wikia.com/wiki/Correlation_between_intelligence_and_social_defici ency

Mouais... C'est pas ce dit l'article, et de plus, je le trouve tout sauf convainquant. Il évoque des compétences sociales amoindries mais prend pour exemple des situations où c'est la perception des autres qui est en cause.
Et puis, je pense qu'il pourrait y avoir un effet de loupe sur ce sujet, dans le sens où les personnes soumises aux tests sont justement celles qui présentaient des troubles de la relation (du moins, c'est probable).
Ce que je veux dire, c'est qu'une personne disposant de compétences intellectuelles supérieures et de bonnes compétences sociales serait plus difficile à remarquer. Cela ne fait pas ni d'un cas ni de l'autre une généralité.
Maintenant, concernant les très haut niveau, ces personnes étant "exceptionnelles" en elles-mêmes (sans jugement de valeur), elles se distinguent nécessairement et se différencient du groupe d'individus majoritaires.

Awake
01/10/2014, 15h13
Je pense que c'est du flan. Il a plein de surdoué (une majorité en fait) qui ne se savent pas surdoués et qui mènent une vie sociale tout à fait normale.
Il y a peut-être une corrélation entre douance et phobie sociale, de la même façon qu'il y a une corrélation avec la synesthésie, mais cela veut juste dire que les chances sont augmentés, pas que la majorité est touchée.

Tylers
01/10/2014, 16h00
Intéressants vos avis. Des études ou des articles qui vont dans ce sens ?

gatsu
01/10/2014, 16h14
Intéressants vos avis. Des études ou des articles qui vont dans ce sens ?

Le forum CPC, nous sommes tous experts en tout donc surdoués et on a tous l'air vachement social :ninja:

Plus sérieusement, ça me semble difficile de valider une hypothèse dans un sens ou dans l'autre vu qu'il faudrait choper un panel de surdoués suffisamment important et faire une expérimentation sur leur "sociabilité".

m4thi3u
01/10/2014, 17h42
Je n'ai aucune étude pour appuyer mon propos, c'est quelque chose d'empirique: comme dit plus haut le test de QI ne se limite pas a un chiffre, on pourrai meme plus le voir comme une courbe de scores dans differentes catégories, et si il y a un excellent score genéral, il existe des disparités dans le detail. Sans parler d'associabilité peut être que l'on ne s'attend pas a voir des disparités, ou du moins pas si grandes, on voudrai que tout les surdoués soient surdoués en tout?
Je bosse à l'hosto donc ce n'est pas représentatif de la population générale, mais j'ai le souvenir d'une patiente qui avait une courbe en montagnes russes, et qui était incapable de gerer son quotidien, avec pourtant un score general bien au dessus de la moyenne.

Xchroumfph
01/10/2014, 18h36
Les résultats hétérogènes sur les tests psychométriques, c'est plutôt très mauvais signe. Soit cela invalide le test, soit cela peut indiquer un aspect pathologique.

Sinon, ma question concernait la représentation commune du fait qu’intelligence et asociabilité sont souvent liées. Pas vraiment de sa véracité.

Je pense en effet que des personnages de fiction très emblématiques ont entretenu cette idée depuis des lustres (Holmes, Spock, Tournesol, Dr House, etc.). C'est un gimmick très utilisé. Je pense que ces personnages symbolisent dans une certaine mesure le mélange de méfiance et de fascination qu’exerce la science en général sur la plupart des gens.
Il y aussi toutes les histoires qui entourent les autistes de haut niveau même si la plupart sont de pures fabulations.

Erokh
03/10/2014, 23h01
Ma petite contribution, parce que j'ai toujours apprécié les sciences cognitives, même si je n'ai jamais poussé le sujet très loin pour ma part.

Pour commencer, ce qui concerne le plus de monde: les tests psychotechniques. J'en ai passé plusieurs récemment dans le cadre de recrutements. C'était pour des postes typés cadre, soit avec le concours de cabinets de recrutement, soit fait directement par le service RH de grosses boites. J'ai donc eu droit aux chiffres, aux suites de dominos, aux lettres, aux contraires/synonymes/intrus et autres associations d'idée, ainsi qu'aux questions du genre "je préfère lire le journal que de prendre des bains chauds". Je me souviens d'un nom de tests parmi d'autre: le test PAPI. Et un autre test se basait sur les big5.
Au final, sur les retours que j'ai pu avoir, j'ai eu des résultats assez vrais en ce qui concerne mon comportement au travail et ma personnalité globale; je dirais qu'ils étaient proches entre 70 et 90% par rapport à mon moi du boulot. Les fois où j'ai essayé d'orienter les tests, les résultats étaient moins flatteurs ou adaptés aux poste visés, donc j'ai fini par y aller "au feeling". Si ces tests sont toujours en compléments d'entretiens plus classiques, il n'y a quand même qu'une seule fois que j'ai trouvé qu'ils ont fait ça de manière sérieuse car les tests étaient mis en perspective: un psychologue du service RH m'avait appelé pour me faire part des résultats, et pour chaque trait de caractère/comportement, me demandait un exemple de ma vie professionnelle illustrant l’assertion.


Sinon à part ça, je connais quelqu'un d'assez proche de moi qui souffre de TOC, et je compte donc vous faire part de mon expérience, de l'angle d'un béotien.
Le TOC, aussi appelé névrose obsessionnelle par les psychanalistes, est parfois surnommée la maladie du doute. Au niveau médical, la maladie trouve son origine dans un souci avec les recapteurs de sérotonine. En terme de symptômes, la personne atteinte sera sujette à des angoisses régulières, fréquentes et puissantes. Afin d'éviter ces angoisses, la personne va alors imaginer des rituels sensés la rassurer (vérifier qu'on a bien fait telle action, qu'on a bien dit tels mots, que tel objet est toujours à sa place). Les rituels peuvent être physiques (c'est ce qu'on montre souvent à la tv, car ça peut parfois être impressionnant) mais aussi mentaux (ruminations, reflexion intense et répétée sur un événement anxiogène).
Au niveau traitement, il y a plusieurs méthodes: hypnose, psychanalyse, électrochocs; ces méthodes sont souvent contraignantes, tout en ayant un succès discutable sur la globalité des patients. La méthode qui pour l'instant semble donner les meilleurs résultats est la TCC, ou thérapie comportementale et cognitive, qui consiste globalement à exposer le patient à des angoisses contrôlées, afin finalement qu'il se réhabitue à affronter ses angoisses plutôt qu'à les fuir. Bien sûr l'exposition à ces angoisses doit se faire très graduellement, afin de ne pas provoquer un aggravement de l'état du patient. Une TCC dure entre 6 mois et 2 an, si je me rappelle bien.
Au niveau médoc, les cocktails d'anxiolytiques et d'anti-dépresseurs (qui agissent sur la sérotonine, si je ne me trompe pas?) semblent assez efficaces. Comme souvent en psy, le dosage peut varier fortement selon les patients.
Un bouquin expliquant bien tout ça est celui du docteur Sautereaud: Je ne peux pas m'arrêter de... (http://livre.fnac.com/a1344323/Alain-Sauteraud-Je-ne-peux-pas-m-arreter-de-laver-verifier-compter).

Alors on a vu les grandes théories, maintenant en pratique:
un tocqué va avoir un thème prédominant sur ses angoisses. Ça peut être le malheur(j'ai peur qu'il arrive quelque chose parce que j'ai vu tel signe), l'agressivité (j'ai peur d'avoir fait du mal à quelqu’un -par négligence, par accident,...- ), les pensées magiques (j'ai peur que ce qui vient de me traverser l'esprit ne se réalise), etc. Ce thème va se décliner en plein de sujets d'angoisses plus ou moins fortes, mais le tout reste hyper cyclique. Le thème et les sujets sont donc récurrents, et la maladie elle-même l'est également: il y a des périodes de plusieurs mois où ça va mieux, et d'autre où ça va moins bien.
La personne, étant incapable de gérer l'angoisse, va ritualiser afin de tenter de se rassurer. Ce rituel va être plus ou moins logique et plus ou moins loufoque/impressionnant/visible, et va avoir un effet plus ou moins marqué selon les cas. Le problème étant que parfois le rituel va amener d'autres angoisses... le toc faisait Inception avant même que le film ne sorte!
Pourquoi le toc est appelé maladie du doute? Parce que la personne atteinte va toujours angoisser sur des choses passées. donc elle va tenter de se remémorer (ai-je bien fait-ci, ai-je bien vu ça?); de même, il va se mettre à douter du coup sur ses rituels (l'ai-je fait correctement? l'ai-je vraiment fait? mais quand j'ai vérifié ça, quel était le résultat déjà?), c'est pourquoi il les répète.
Le problème avec les tocs, c'est que les probabilités n'existent plus. Un exemple trop gros pour exister sera néanmoins assez parlant: le fait qu'une météorite me tombe sur la gueule et me tue est possible. Y'a 0,0000001% (en vrai sûrement encore moins) de chances que ça se produise, mais ça reste possible. Eh bien pour un tocqué, cette possibilité va lui provoquer une angoisse, qu'il ne saura gérer.

Personnellement, je trouve qu'on peut pas mal rapprocher les tocs des addictions à l'alcool ou aux drogues, pour plusieurs raisons:
- on y est plus sujet quand notre état mental est faible (fatigue, stresse,...)
- la personne atteinte va avoir tendance à s'isoler du monde extérieur (car en l’occurrence ça lui provoque ses angoisses)
- on n'en guérit jamais vraiment (qui n'a jamais senti l'odeur d'une clope qui s'allume en se disant mmmmh! ça faisait longtemps!); chez les tocqués, ça veut dire des angoisses qui reviennent (mais qui se gèrent bien grâce aux armes fournies par la TCC)
- il y a un phénomène de "manque": lors des périodes calmes du toc, on observe parfois la personne "se chercher des angoisses" (la personne en question le disait elle-même)
- la honte associée à cette dépendance et/ou l'aspect de culpabilité
- il semblerait qu'il y ait pour les tocs une prédisposition génétique. Comme pour l'alcool: on ne naît pas alcoolique, mais certains gènes favorisent l'apparition de la maladie

Au final, cette maladie est une vraie chianlie qui transforme quasiment les personnes atteintes. De plus, elle est insidieuse et bien maligne, car elle sait se transformer en cas de progression (nombreux sont ceux qui aux cours d'une TCC, après avoir connu quelques temps de diminution du nombre et des sujets d'angoisse, voient des sujets inédits apparaître). Les rituels physiques, associés à une certaine notion de culpabilité font que les personnes atteintes peuvent avoir du mal à sauter le pas de la thérapie. Je préciserai que si on veut guérir de manière durable des tocs, il faut vraiment le vouloir: la TCC comporte une partie d'exposition volontaire et programmée aux angoisses; une personne qui ne veut pas guérir ne va donc pas avoir la motivation nécessaire à s'exposer ainsi, et arrêtera la thérapie en cours de route. Il sera donc inutile de "forcer" quelqu’un à commencer une thérapie si elle n'y croit pas.


Bon, à la relecture je vois que c'est un peu foutraque, mais bon, ça fait quand même du bien d'en parler :p
En bilan je dirait quand même que si vous souffrez de tocs, prenez un rdv pour une TCC le plus rapidement possible: la maladie, même s'il y a des périodes de mieux, ne s'en ira jamais d'elle-même, et sans accompagnement il y a très peu de chances que vous puissiez guérir. Les médoc marchent très bien pour vous soulager de la majorité des angoisses pendant que la tcc vous fera travailler sur celles qui restent (les médocs élaguent les branches de l'arbre et la tcc va couper le tronc).
Et d'ailleurs pour ceux qui veulent suivre une TCC, je leur conseille le site de l'aftcc (http://www.aftcc.org/), qui recense les praticiens formés à la thérapie suite à une démarche volontaire.

gatsu
04/10/2014, 09h29
La personne, étant incapable de gérer l'angoisse, va ritualiser afin de tenter de se rassurer. Ce rituel va être plus ou moins logique et plus ou moins loufoque/impressionnant/visible, et va avoir un effet plus ou moins marqué selon les cas. Le problème étant que parfois le rituel va amener d'autres angoisses... le toc faisait Inception avant même que le film ne sorte!
(...)
Je préciserai que si on veut guérir de manière durable des tocs, il faut vraiment le vouloir: la TCC comporte une partie d'exposition volontaire et programmée aux angoisses; une personne qui ne veut pas guérir ne va donc pas avoir la motivation nécessaire à s'exposer ainsi, et arrêtera la thérapie en cours de route. Il sera donc inutile de "forcer" quelqu’un à commencer une thérapie si elle n'y croit pas.

Merci pour ton retour.

Concernant les angoisses, on m'avait expliqué qu'en général c'est "l'arbre qui cache la forêt".

En gros, cette théorie consiste à dire que tu as peur d'une chose que ton inconscient ne peut pas accepter du coup tu déportes inconsciemment ta peur sur d'autres objets que ton inconscient accepte. Cela expliquerait la difficulté qu'il y a à guérir et l'angoisse à se transformer puisqu'une fois que tu cesses d'angoisser sur la météore pour reprendre ton exemple, tu n'as pas réglé ta véritable peur du coup le cerveau déporte sur un autre objet.

Cette théorie n'explique certainement pas tout mais elle m'avait semblé intéressante et en tout cas dans mon cas elle m'a aidé à comprendre un peu ma maladie.

Je me suis permis de souligner les passages relatifs à la "volonté de guérir" car les termes ne me semblent pas exacts. Une personne souffrant de tels problèmes veut toujours guérir mais elle n'a pas toujours la force nécessaire pour le faire pour quelque raison que ce soit.

Je vais prendre un exemple avec une maladie physiologique pour être plus clair.

Toutes les personnes qui souffrent d'un cancer veulent en guérir. Cependant, parmi elles certaines seront extrêmement fortes moralement, elles passeront chimio après chimio sans faillir et auront la rage de s'en sortir alors que d'autres vont parfois s'effondrer, elles vont perdre espoir durant le traitement car il est trop lourd à supporter, parce qu'elles sont seules et n'ont pas le soutien de proches ou quelque autre raison. Pour autant ça ne viendrait à l'esprit de personne de dire que les premières veulent guérir et les seconde ne veulent pas, elles veulent toutes s'en sortir simplement certaines parviennent à lutter plus efficacement que d'autres contre la maladie.

Pour les maladies psychiques c'est exactement la même chose, tout le monde veut s'en sortir mais c'est très très dur de le faire et parfois il y a de la lassitude l'impression que c'est perdu ect...

Voilà, je sais que pour beaucoup de monde ce que je viens de dire paraît très pointilleux et j'avoue que ça l'est un peu mais voilà ça me semble important de dire que les personnes atteintes de trouble psy n'ont pas moins de volonté que d'autres et ne se complaisent pas dans la maladie en refusant de guérir. Ce n'est pas un problème de volonté mais de capacité à faire face à la maladie.

Erokh
04/10/2014, 10h00
Tu as raison de le préciser gatsu :)
Effectivement c'est une question de force plus que de réelle volonté. Je parlais de volonté plutôt par rapport à la thérapie: la personne proche qui est atteinte ne crois pas trop aux psy, ni à l'efficacité de la TCC; du coup, elle n'a pas la motivation nécessaire pour endurer les angoisses que la thérapie peut impliquer.
La peur du traitement joue également. La personne s'auto-persuade que finalement sa maladie n'est pas si handicapante, que de toute façon ça ne touche qu'elle (ce qui est faux bien sûr), etc.

Donc comme toute maladie psychique, le fait de se résoudre à suivre une thérapie est déjà un bon pas en avant.

Spoupik
04/10/2014, 17h19
Bipolarité : troubles de l'humeur qui entraînent des fluctuations thymiques : cela va des phases dites "maniaques" (euphorie, désinhibition, état sthénique) aux phases "dépressives" (tristesse, asthénie, clinophilie, perte d'appétit, manque d'intérêt). La bipolarité est issue d'un trouble organique en ce que la chimie du cerveau est défaillante, cependant l'origine de cette défaillance fait encore débat. Cette pathologie est bien traitée avec des thymorégulateurs (stabilisateurs de l'humeur), le recours à l'électroconvulsivothérapie est également tout à fait indiqué et s'avère concluant pour un large majorité des cas.

Je rajouterais la possibilité de délire en phase maniaque (megalomanie etc..). Et aussi le traitement par antipsychotique qui est très souvent indiquée dans l'épisode maniaque(délire ou non). Pour ce qui est de l'électroconvulsivotherapie à par en épisode depressif très sévère et résistant à tout traitement j'ai eu peu d'écho de son utilisation (après je suis pas professionnel de santé je tiens tout de suite à le préciser). Je m'intéresse de près au sujet pour des raisons personnelles (étant touché) et parce que j'entame des études de psychologie.

Ps: J'adore ce thread très intéressant, et j'espère qu'il vivra longtemps.

Awake
04/10/2014, 17h51
Je rajouterais la possibilité de délire en phase maniaque (megalomanie etc..). Et aussi le traitement par antipsychotique qui est très souvent indiquée dans l'épisode maniaque(délire ou non).

Hop, modif faite sur l'OP.

Sinon vu que c'est le sujet, tentative de définition des TOCs :

Trouble Obsessionnel Compulsif, aussi appelée maladie du doute. Les personnes atteintes de TOC sont sujettes à de puissantes angoisses et tentent de se rassurer via des rituels (physique ou psychiques). Les TCC sont recommandées - éventuellement en association avec un traitement médicamenteux - afin de vaincre ou de réduire les effets négatifs de la maladie.

Erokh
05/10/2014, 16h52
Ça me parait un bon résumé. Je rajouterais que les rituels ont un caractère répétitif.

Awake
15/10/2014, 03h49
Internet Trolls Are Narcissists, Psychopaths, and Sadists (http://www.psychologytoday.com/blog/your-online-secrets/201409/internet-trolls-are-narcissists-psychopaths-and-sadists) :O

http://images.sussexpublishers.netdna-cdn.com/article-inline-full/blogs/159575/2014/09/160044-164454.png

Ce n'est pas un article de theonion..


Ça me parait un bon résumé. Je rajouterais que les rituels ont un caractère répétitif.
Un rituel n'est pas par définition répétitif ?

Aghora
15/10/2014, 08h18
Internet Trolls Are Narcissists, Psychopaths, and Sadists (http://www.psychologytoday.com/blog/your-online-secrets/201409/internet-trolls-are-narcissists-psychopaths-and-sadists) :O

Qu'est ce qui te choque ?

gatsu
15/10/2014, 11h32
Internet Trolls Are Narcissists, Psychopaths, and Sadists (http://www.psychologytoday.com/blog/your-online-secrets/201409/internet-trolls-are-narcissists-psychopaths-and-sadists) :O

http://images.sussexpublishers.netdna-cdn.com/article-inline-full/blogs/159575/2014/09/160044-164454.png

Ce n'est pas un article de theonion..


Un rituel n'est pas par définition répétitif ?

Je pense que par "répétitif" il entend reproduit un très grand nombre de fois, dans le cas des TOC à un niveau pathologique.

Les rituels ne sont pas tous répétitifs, un exemple farfelu mais c'est le seul qui me vient à l'esprit : mettons qu'il y existe un "rituel du solstice d'été" et bien le rituel se répète certes à l'identique tous les solstices d'été mais c'est une seule fois dans l'année.

Se laver les mains avant de manger quoi que ce soit est déjà bien plus répétitif.

Awake
15/10/2014, 13h43
Qu'est ce qui te choque ?
Pour moi les trolls étaient juste des crétins, pas des gens avec des pathologies graves quantifiables..


Je pense que par "répétitif" il entend reproduit un très grand nombre de fois, dans le cas des TOC à un niveau pathologique.

Les rituels ne sont pas tous répétitifs, un exemple farfelu mais c'est le seul qui me vient à l'esprit : mettons qu'il y existe un "rituel du solstice d'été" et bien le rituel se répète certes à l'identique tous les solstices d'été mais c'est une seule fois dans l'année.

Se laver les mains avant de manger quoi que ce soit est déjà bien plus répétitif.

D'accord va pour rituels répétitifs.

Erokh
15/10/2014, 13h56
Je pense que par "répétitif" il entend reproduit un très grand nombre de fois, dans le cas des TOC à un niveau pathologique.

Les rituels ne sont pas tous répétitifs, un exemple farfelu mais c'est le seul qui me vient à l'esprit : mettons qu'il y existe un "rituel du solstice d'été" et bien le rituel se répète certes à l'identique tous les solstices d'été mais c'est une seule fois dans l'année.

Se laver les mains avant de manger quoi que ce soit est déjà bien plus répétitif.

Ça et le fait que le rituel est lui-même composé d'un certain nombre de répétitions du même geste/pensée

Awake
20/10/2014, 20h36
Rien à voir avec le sujet mais http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360131514001869


In this study, we tested 77 undergraduates who were randomly assigned to play either a popular video game (Portal 2) or a popular brain training game (Lumosity) for 8 h. Before and after gameplay, participants completed a set of online tests related to problem solving, spatial skill, and persistence. Results revealed that participants who were assigned to play Portal 2 showed a statistically significant advantage over Lumosity on each of the three composite measures—problem solving, spatial skill, and persistence.

Boom en plein dans la mouille à lumosity :lol:

Molina
20/10/2014, 20h58
Tiens, depuis une semaine je suis (dans la rue avec mes jumelles et un couteau) une hystérique. C'est vachement impressionnant... Alors déjà parce qu'elle est comme dans les livres (toujours en séduction, haute théâtralité, haute suggestibilité, discours superficiel en permanence) et je me rends compte que c'est peut être pire que la schizophrénie en terme de maladie. Dans le sens où pour la personne c'est peut être plus handicapant...

Awake
20/10/2014, 21h13
J'avais lu dans un bouquin quelconque que l'hystérie était une des dernières maladies qui se soignait bien avec la psychanalyse classique. Si c'est vrai bon courage pour ta patiente, elle est pas rendue..

Molina
20/10/2014, 21h24
J'avais lu dans un bouquin quelconque que l'hystérie était une des dernières maladies qui se soignait bien avec la psychanalyse classique. Si c'est vrai bon courage pour ta patiente, elle est pas rendue..

Elle fait une psychanalyse depuis qu'elle est ado.















Elle a quasi la soixantaine :ninja:

Spoupik
21/10/2014, 18h15
Efficace le bousin !

J'ai jamais trop cru à ce concept d'hystérie, plus je l'étudie plus je vois juste un mélange de trouble de la personnalité plus qu'autre chose...

Et les hystéries à la Charcot apparemment ça n'existe plus... Je parle des hystéries avec les grandes crises théatrale et les symptômes physiques associés.

Je suis peut-être con (voir très con) mais j'y vois plus une sorte de besoin de reconnaissance, accentué par l'attention compatissante du psychanalyste devant la patiente qui ira se ruiner pendant 30 ans pour juste taper la discute et remuer un passé douteux.

Pour connaitre des schyzo, je sais pas si on peut comparer, ok ya des schyzo bien soigné mais c'est pas la majorité des cas malheureusement pour le reste c'est une vie assez (très) dure.

Awake
25/10/2014, 20h20
C'est pas un concours non plus..

Comment vous définiriez l'hystérie du coup ? Spoupik tu parles d'un mix de troubles de la personnalité, auxquels tu pense ?

Par rapport à ce que tu dis sur la psychanalyse, normalement un bon thérapeute va justement amener la patiente à se rendre compte qu'elle a besoin de reconnaissance (ce qui n'est pas une grande surprise dans le cas de l'hystérie si j'ai bien compris ?), et pourquoi pour l'extraire de ce besoin justement.

Molina
26/10/2014, 19h47
Efficace le bousin !

J'ai jamais trop cru à ce concept d'hystérie, plus je l'étudie plus je vois juste un mélange de trouble de la personnalité plus qu'autre chose...

Et les hystéries à la Charcot apparemment ça n'existe plus... Je parle des hystéries avec les grandes crises théatrale et les symptômes physiques associés.

Je suis peut-être con (voir très con) mais j'y vois plus une sorte de besoin de reconnaissance, accentué par l'attention compatissante du psychanalyste devant la patiente qui ira se ruiner pendant 30 ans pour juste taper la discute et remuer un passé douteux.

Pour connaitre des schyzo, je sais pas si on peut comparer, ok ya des schyzo bien soigné mais c'est pas la majorité des cas malheureusement pour le reste c'est une vie assez (très) dure.

Les troubles de la personnalité ont de ça en commun qu'il y a un défaut adaptatif dans la vie de tous les jours car surspécialisé dans un domaine.
Ce qui plombe les hystériques, c'est que leur personnalité n'est adaptée à rien du tout dans la vie de tous les jours à part le samedi soir dans un bar. Bien entendu je disais ça pour provoquer (mais aussi pour le mettre sur le même plan), mais très sincèrement la vie d'une hystéro est loin d'être facile, elle est aussi (très) dur leur vie, très chaotique (ce qui est souvent un signe) engendrant une angoisse et une anxiété profonde.

Awake
31/10/2014, 04h58
http://www.youtube.com/watch?v=XOET9n8wnmo

Qu'en pensez vous ?
En tant qu'ancien utilisateur (pas de MDMA), je suis assez d'accord avec lui. Il faut faire particulièrement attention à l'addiction et être suffisamment solide pour pourvoir gérer la situation au cas où ça se passe mal, mais l'expérience peut en valoir le coup; dans le cadre d'une recherche spirituelle bien sûr, pas juste pout faire la teuf.
Je sais que c'est un peu à la limite de charte donc si un modo veut supprimer pas de problème. Je pense juste que c'est un discours que l'on entend pas souvent et qui est intéressant. De ne pas classifier les gens en "ceux qui restent pures" et "les gros drogués sans espoir".

Awake
08/11/2014, 18h42
Ok donc sur un autre sujet :

http://www.jpeds.com/article/S0022-3476(07)00447-7/abstract


Infants (aged 8 to 16 months) who watched more baby learning DVDs showed a slower vocabulary growth.

http://i.imgur.com/hw4EV34.png pour les auteurs des DVDs.

Doniazade
08/11/2014, 19h15
Ok donc sur un autre sujet :

http://www.jpeds.com/article/S0022-3476(07)00447-7/abstract



http://i.imgur.com/hw4EV34.png pour les auteurs des DVDs.
http://i.imgur.com/hw4EV34.png pour les parents qui préfèrent coller leur gamin devant un DVD plutôt que de communiquer avec eux, surtout.

Xchroumfph
08/11/2014, 19h26
Attention grande nouvelle, on ne peut pas communiquer avec un DVD. :o

Awake
08/11/2014, 19h32
Ça vous étonne pas plus que ça que des vidéos étudiées pour ralentissent l'apprentissage ?

Ckao
08/11/2014, 19h39
Pas forcément, j'imagine que l'idéal pour étendre un vocabulaire est de diversifier les sources d'apprentissage. Même la série des "Il était une fois..." est mauvaise tu crois?

:emo:

SAï
08/11/2014, 22h05
Ça vous étonne pas plus que ça que des vidéos étudiées pour ralentissent l'apprentissage ?
Ce n'est pas ce que conclut l'étude (http://people.uncw.edu/hungerforda/Infancy/pdf/zimmerman.pdf) : voir notamment les trois explications possibles dans la partie "discussion" (TL;DR : correlation =/= causation, more data needed).

Après, d'autres études ont montré que l'apprentissage du langage chez les tout petits ne peut se faire que par le biais de l'intéraction avec un adulte.
http://www.mamaneprouvette.com/2013/09/apprendre-parler-avec-la-tele.html

Awake
08/11/2014, 22h40
Il y a une des discussions qui pointe vers une conséquence directe :


Finally, it is possible that heavy viewing of baby DVDs/
videos has a deleterious effect on early language development.
The first 3 years of life are characterized by rapid brain
development, and environmental factors are known to influ-
ence how the brain develops.13-15 It is plausible that extensive
exposure to an absorbing but not developmentally construc-
tive stimulus could affect brain development and language
acquisition. Heavy viewing of baby DVDs/videos may con-
stitute such an environmental influence.


Mais bon, c'est vrai que les autres discussions, notamment que les DVDs sont une solution pour des parents qui communiquent moins avec leurs enfants pour diverses raisons semblent plus plausibles.

Xchroumfph
10/11/2014, 19h23
Non mais le langage n'est pas une fin en soi. C'est un outil (parmi d'autres) qui sert à communiquer. L'enfant va le développer dans ce but précis s'il y voit un intérêt. D'où la nécessité d'une interaction qui "motive" l'enfant dans son apprentissage.
Coller un enfant devant un DVD en espérant qu'il apprenne à parler est aussi con que le mettre devant l'intégrale de Oum le dauphin pour en faire un champion de natation.

Awake
17/11/2014, 14h10
Hello, il n'y aurai pas quelqu'un avec un abonnement à http://jop.sagepub.com/ qui pourrais me sortir un papier complet si possible ?

S'il vous plaît http://i.imgur.com/04ENtmq.gif

Numeror
17/11/2014, 16h47
Hello, il n'y aurai pas quelqu'un avec un abonnement à http://jop.sagepub.com/ qui pourrais me sortir un papier complet si possible ?

S'il vous plaît http://i.imgur.com/04ENtmq.gif
Oui, j'ai il me semble. Envoie moi le lien par MP.

Ethelka
17/11/2014, 18h03
Pour ceux qui sont très intéressés par ce domaine (psychopharmacologie), j'ai trouvé que le bouquin "Psychopharmacologie essentielle" de Stahl était un must.
Le gars fait plein de croquis qui rendent la lecture presque facile et agréable.

La 4e édition va sortir début 2015.

Awake
14/12/2014, 09h59
En parlant de bouquin, est-ce que vous auriez des ouvrages à conseiller dans le domaine de la psychologie qui soient accessibles mais quand même relativement poussés ? (Quelque chose entre "La psychologie pour les nuls" et le DSM-5 :p).

Numeror
14/12/2014, 17h35
En mode très accessible mais pas poussé j'ai bien aimé le "3 minutes pour comprendre ls 50 grandes théories en psychologie".
En accessible et poussé mais sur un thème précis, j'ai beaucoup appris de "psychologie de la personnalité" de Michel Hansenne (mais ça c'est si tu veux en savoir plus sur la personnalité)

CoinCoinWC
19/12/2014, 18h32
J'avais lu dans un bouquin quelconque que l'hystérie était une des dernières maladies qui se soignait bien avec la psychanalyse classique. Si c'est vrai bon courage pour ta patiente, elle est pas rendue..

Ca fonctionne très bien la psychanalyse. Quand l'analyste est bon. Ce qui est un peu le cas de toutes les thérapies. Y'a un gouffre entre la représentation commune de la psychanalyse est ce qu'elle est dans les faits.

J'ai passé quelques temps à errer en psychiatrie, ça s'est révélé catastrophique. Aujourd'hui je vois un psychiatre/psychanalyste. Ca change beaucoup de choses. Je me rend compte que dans le fond ceux que j'avais vu avant avaient raison sur le fond, par contre sur la forme ils étaient très loin de la réalité que j'éprouvais à l'époque. Une certaine absence de considération, teinté d'une mentalité "on est médecin vous êtes malade".

J'ai vu une dizaine de psychiatres différents, à la louche, au cours de ces 8 dernières années. Au mieux les traitements étaient inefficaces, au pire ils étaient handicapants. J'ai fini dégouter au point de les refuser.
Là le psychiatre est psychanalyste, la question à été réglé en quelques minutes et le traitement me convient.

J'en suis arrivé à m'intéresser à ce domaine dans des circonstances très particulières, et je constate que du côté de la psychanalyse, on se fiche un peu de savoir si je suis schizophrène. Je suis surtout un individu avec des troubles qui s'expliquent et qu'on m'aide à comprendre. Avec un traitement qui aide à assurer au quotidien. Les perspectives offertes par ce type d'approche sont plus réjouissantes que celles découlant de la doxa actuelle qui pronostique un traitement à vie pour éviter les hallucinations.

https://www.youtube.com/watch?v=8OeNketiZo8#t=52

C'est au canada, le résultat de ce type d'approche c'est que des patients de la structure sont allés défendre la structure et surtout l'approche psychanalytique au près de l'administration. Courriers, rendez vous avec le sous ministre de la santé. Pour aller faire pareille chose ça signifie non seulement que ces individus ont été satisfaits de leur prise en charge mais qu'en plus ils sont devenu pleinement capable d'exercer leur fonction de citoyen. C'est une vraie confiance retrouvée.

On est loin de l'image de la cure qui dure 40 ans tout de même. Le problème de la psychanalyse tient plus à ce qu'elle peut avoir à dire de ce que nous sommes qu'à ce qu'elle est.

Ceci dit ce n'est qu'un prisme parmi d'autres pour éclairer la question de la psyché humaine. Y'a rien d'improbable à ce qu'on prescrive un jour des champignons hallucinogènes ou du lsd à des patients souffrant de troubles psy voir des placebos pour éviter le mal des transports.
Il y'a beaucoup de choses qui nous échappent encore, ce siècle devrait être fascinant vu les efforts portés par l'europe et les états unis pour mieux comprendre le cerveau.

Awake
19/12/2014, 19h24
Il y a une étude qui a été faite qui montre que le lien entre le client et le thérapeute est le plus important dans le processus de guérison. Le type de thérapie importe peu au final (tant qu'on part pas dans de l'ésotérisme).

Merci pour ton témoignage en tout cas ! Et content de voir que tu as réussi à trouver une solution :).

Ckao
19/12/2014, 19h52
J'en suis arrivé à m'intéresser à ce domaine dans des circonstances très particulières, et je constate que du côté de la psychanalyse, on se fiche un peu de savoir si je suis schizophrène. Je suis surtout un individu avec des troubles qui s'expliquent et qu'on m'aide à comprendre. Avec un traitement qui aide à assurer au quotidien. Les perspectives offertes par ce type d'approche sont plus réjouissantes que celles découlant de la doxa actuelle qui pronostique un traitement à vie pour éviter les hallucinations.

Si ça fonctionne pour toi tant mieux, mais c'est pas si étonnant qu'ils s'en fichent de ta schizophrénie vu qu'ils évitent tout ce qui est clinique et que pour eux tout le monde est malade. Bon, je généralise et y'a sûrement de bons psychanalystes mais quand on voit ce que les psychanalystes français pensent de l'autisme ça fait peur, pour eux l'autisme est du à une psychose et non à des causes physiques pures.

Un extrait du documentaire "Le mur" qui fait peur.


https://www.youtube.com/watch?v=1Z0ADVq0SH0

CoinCoinWC
19/12/2014, 20h34
Je ne comprend pas vraiment ce que tu entends par cause physiques pures.
Un problème organique?

Ckao
19/12/2014, 20h50
Un problème physique au niveau du cerveau (anomalies au niveau du sillon temporal supérieur).

http://www.dailymotion.com/video/x16d4fv_le-mur-ou-la-psychanalyse-a-l-epreuve-de-l-autisme_school

CoinCoinWC
20/12/2014, 00h56
Plus j'en vois, plus ce docu m'apparait douteux.

Je comprend mieux la plainte qui avait été déposée. Le montage est malhonnête et dénature totalement les propos. Je comprend le choc que ça peut faire de voir la chose présentée de telle sorte, parce que ça peut semble totalement abscons.
Mais encore une fois, quand on va s'intéresser à leur milieu, quand on va lire leurs écrits, ca prend une autre allure.

Pour te donner une image, ce que je vois c'est du niveau de JT de 20h sur les jeux vidéos au début des années 2000. Rien que ça. Le reflet d'une absence de maîtrise du sujet avec une bonne dose de sensationnalisme chevillée avec du fantasme.

Encore une fois je connais pas la problématique de l'autisme. Mais ce que je sais c'est que l'anomalie dont tu parles n'est peut être que le reflet de l'autisme et non la cause. Un individu qui rentre volontairement dans un état modifié de conscience affiche les mêmes résultats qu'un patient psychotique en crise lors d'examens cérébraux. Il provoque cette modification, il ne la subit pas. Dans quelle mesure la pensée impacte l'organisme, dans quelle mesure l'organisme impact la pensée?
C'est pareil si on reprend l'exemple du placebo. Pourquoi un morceau de sucre permet parfois d'obtenir les mêmes résultats qu'un principe actif? On ne sait pas l'expliquer, mais on sait que ca relève du fait.

Faut pas tomber dans la pensée magique non plus, mais faut reconnaître qu'il y'a encore quelques petites choses importantes qui nous échappent.

SAï
20/12/2014, 02h01
Non.


Le documentaire "Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" met crûment en lumière la persistance de théories et de pratiques psychanalytiques totalement dépassées, réfutées scientifiquement, et inefficaces, dans la prise en charge des enfants avec autisme en France. Grâce à ce documentaire, du fait de la tentative de censure dont il fait l'objet, et de l'exposition médiatique et de la prise de conscience politique qui ont suivi, la prise en charge de l'autisme en France est sur le point de progresser autant en 2012 qu'au cours des trente années qui ont précédé.
Source (http://franck-ramus.blogspot.be/2012/02/les-enfants-dys-aussi-sont-victimes-de.html) : Franck Ramus (http://www.lscp.net/persons/ramus/fr/index.html).


En levant l’interdiction du film-documentaire de Sophie Robert, « Le Mur », traitant de la vision psychanalytique de l’autisme, la cour d’appel de Douai, dans son jugement du 16 janvier 2014, a reconnu que les propos des psychanalystes plaignants n’avaient pas été dénaturés. Ceci est conforme à ce que chacun peut lire de la posture psychanalytique incriminant la mère dans la pathologie des enfants autistes. Cette vision est, depuis longtemps, rejetée par la science, ce qui a permis de concevoir des prises en charge mieux adaptées, plus efficaces.
Source : AFIS (http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2265) (voir encart d'articles)

CoinCoinWC
20/12/2014, 06h43
Si si, mais bon ce sera un débat stérile. On va pas s'amuser à reprendre les argumentaires en face pour les confronter à ce que se racontent entre eux les psychanalystes.
Le sujet est trop clivant et la passion l'emporte sur la raison. Franck Ramus j'ai vu une conférence qu'il animait. "Les limites de la psychologie et de la psychiatrie fondée sur des croyances" http://savoirs.ens.fr//expose.php?id=1209
C'est sa réflexion qui m'a finalement amené à m'intéresser à la psychanalyse. Comme quoi.

Ckao
20/12/2014, 08h18
Je dois dire que mon point de vue n'est pas neutre, ma copine étant neuropsychologue et travaillant avec des enfants autistes. Et les théories psychanalytiques ainsi que leur "lobbyisme" puissant en France, et ce dès la formation des psychologues, me sortant par les yeux.

Nyny
20/12/2014, 08h48
Il faut surtout éviter de tout mélanger.
Partir de "la psychanalyse ça fonctionne très bien" (que signifie ici "fonctionner ?") pour exposer ensuite un cas singulier à propos d'un psychiatre/psychanalyse donnant un traitement (ce que seul un psychiatre peut faire), c'est un peu excessif.
Pareil pour le film, il faut distinguer : le film (qui est orienté, les 3 psychanalystes le savaient, ils ont été au mieux naif, sinon franchement bête, mais qui ne dénature pas), la pratique psychanalytique vis à vis de l'autisme (par qui ? dans quel contexte ? consultation privée ? Encadrement hospitalier ? etc.), la psychanalyse en elle-même. Ce sont des choses distinctes.
Par contre je suis intéressé par la source suivante :

Un individu qui rentre volontairement dans un état modifié de conscience affiche les mêmes résultats qu'un patient psychotique en crise lors d'examens cérébraux.
Car à ma connaissance, ça ne veut pas dire grand chose comme phrase (un état "modifié" de conscience ? obtenir les "mêmes résultats" alors qu'en neuroimagerie on bosse sur des moyennes statistiques ?).

Awake
20/12/2014, 11h07
Je pense qu'il veut dire que par exemple quelqu'un qui prend du LSD aura le même fonctionnement neuronal que quelqu'un de psychotique. Le LSD étant basiquement l'inverse d'un antipsychotique.


Un problème physique au niveau du cerveau (anomalies au niveau du sillon temporal supérieur).

Tout peut être réduit à un changement physique dans la structure du cerveau, puisque c'est sa structure qui dicte comment il va fonctionner. Il faut plutôt se demander si on peut modifier cette structure pour la corriger naturellement par la discussion, ou par les médicaments, ou pas du tout.

Ckao
20/12/2014, 11h27
Tout peut être réduit à un changement physique dans la structure du cerveau, puisque c'est sa structure qui dicte comment il va fonctionner. Il faut plutôt se demander si on peut modifier cette structure pour la corriger naturellement par la discussion, ou par les médicaments, ou pas du tout.

On peut "rééduquer" le cerveau pour pallier à certaines pathologies ou éviter qu'elles s'aggravent trop vite, mais dans d'autres les anomalies sont irréversibles. Je trouve quand même grave que la France soit un des seuls pays au monde où de nombreux professionnels pensent que l'autisme est du à une psychose, ce n'est pas comme ça que ces troubles seront mieux traités et appréhendés.
Pour d'autres types de troubles la psychanalyse peut fonctionner, je le reconnais, mais elle prend une place bien trop importante par rapport à son utilité réelle. Sans doute parce que c'est plus classe de citer Freud et Lacan que de bosser sur de la neuro-imagerie ou de faire des tests.

Mais je suis parti en HS de façon un peu épidermique, si la psychanalyse fonctionne dans le cas de CoinCoinWC c'est tant mieux et c'est tout ce qu'on demande.

CoinCoinWC
20/12/2014, 17h31
Je ne crois pas que ce sot excessif, tous les cas sont singuliers aux yeux de la psychanalyse. Il y'a des grandes lignes, totalement hermétiques, qui rendent comptent de l'économie psychique et les détails qui sont unique, personnel, qui tiennent à l'histoire du sujet et sa position vis à vis du monde.

Le film dénature les propos, dans le sens ou les concepts psychanalytiques sont dévoyés de leur portée pour être présenter comme des lubies délirantes de praticiens peu intéressé par la science. J'ai vu qu'un intervenant avait participé à une conférence sur le sujet de l'autisme http://www.dailymotion.com/video/xpackj_autisme-et-psychanalyse_news, il y'a d'autres participants bien sûr. Le monsieur explique à un moment qu'il n'y a pas de culpabilisation de la mère, que l'autisme est vu comme étant un choix du sujet. Bon c'est sans doute plus heurtant encore d'entendre qu'une psychose tient à un choix du sujet, mais en même temps ça à un sens bien particulier et ça laisse de la place au libre arbitre, et donc à la possibilité d'en sortir. Quand les intervenants parlent des parents, et surtout des mères, tu ne noteras pas de discours culpabilisant, tu verras même que leur manière d'aborder la problématique fait qu'il y'a largement la place de considérer la souffrance de la mère vis à vis des problèmes de son enfant.

Pourquoi cet écart entre ce que rapporte le docu et le point de vue des analystes? Parce que les concepts sont abstraits. On est d'accord quand tu parles de la distinction à faire, c'est pour ça que c'est la pratique institutionnelle qui est à remettre en cause et pas la logique psychanalytique, c'est pour ça que le docu passe à côté et qu'il est à mes yeux de mauvaise foi même si la réalisatrice semble de bonne foi. Mais Sophie Robert enfile les contre vérités dans cette interview http://www.dailymotion.com/video/xlbjdc_itw-de-sophie-robert-par-autisme-info31_news et ça donne une idée de l'état d'esprit dans lequel elle baigne vis à vis de ce type d'approche thérapeutique.

Pour l'histoire d'états modifiés de conscience je précise donc. C'est une conférence Tedx, le récit d'une journaliste qui part à la rencontre de Chaman et qui est initiée à la chose. Formation finie elle prend contact avec des médecins d'amérique du nord pour étudier tout ça du point de vue médical. L'examen est un EEG, et les tracés sont comparés à trois groupe de contrôle : Schizophrénie, trouble maniaque et depression grave. Et le tracé de la transe chamanique présente des similitudes avec les trois groupes contrôles.

Ce que ça met en évidence c'est que ces états de modifiés de conscience sont accessible par la simple volonté, c'est provoqué à l'envie et elle en sort à l'envie. Ce qui fait battre en brèche l'idée qu'une psychose est une maladie liée à un dysfonctionnement du cerveau, le dysfonctionnement apparent du cerveau est le résultat d'une organisation de la pensée. C'est ce qui fait que traiter une psychose par la parole n'est pas déconnant.
Après il est vrai que par état modifié de conscience on entend beaucoup de choses, de la transe chamanique à la méditation en passant par les OBE et NDE ça renvoie à bien des phénonèmes différents.

Ckao : Je comprend que le sujet te tienne à coeur, et je crois que le milieu de la psychanalyse est très réfractaire à tout ce qui est TCC. Je ne suis pas sûr que leur critique soit forcément fondé. Reste que le diagnostique de l'autisme reste visiblement difficile, qu'il n'y a pas un diagnostique de l'autisme fixé. Ca me semble révélateur du fait qu'avec l'autisme on galère toujours, et que derrière le docu il y'a pour moi une vraie souffrance qui nait d'un manque d'efficience des prises en charge actuelle.

Maintenant j'ai un passif lourd en psychiatrie. Et si la psychanalyse avait vraiment infiltré toute la pratique de manière massive, je pense que mes prises en charges auraient été différentes. Comme je le disais on m'a surtout fait bouffer du médicaments, et visiblement ça tient au mode de rédaction du DSM 5 et au lien d'un majorité des rédacteurs avec les labos pharmaceutiques. Y'a des phénomènes de mode dans la psychiatrie, ça soutient la vente de cachets. On aurait tort de croire que c'est tout rose parce que ce sont des médecins. A une époque j'avais un traitement à 120 euros la boite, il m'handicapait plus qu'autre chose. Tu peux le dire aux médecins, puis une fois que c'est dit on passe à autre chose.
J'ai du mal à voir ou ils auraient pu faire montre d'un travail analytique dans mes prises en charge, sorti du psychologue du cmp.

A dire vrai je doute pas que certains patients autistes reconnaissent de réels mieux avec la psychanalyse, comme je doute pas que d'autres y arrive par le biais d'autres méthodes. Comme mentionné hier y'a une importance particulière de la relation qui se noue entre le patient et le thérapeute dans le succès de l'entreprise thérapeutique.

Nyny
20/12/2014, 18h19
Corine Sombrun ? J'ai la flemme de détailler, mais, en gros, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Rien que l'EMC, c'est hyper flou comme concept. Et des "similitudes" pour des EEGs, c'est à nouveau hyper flou. Bref, pour me focaliser sur ta conclusion (car ça ne fait rien battre en brèche du tout ; la question revient à savoir en quoi consiste la transe ; pour prendre un exemple : un plongeur en apnée aura des conséquences physiologiques similaires à l'administration du médicament x ; ça ne permet pas de conclure y) : traiter par la parole certains troubles n'est effectivement pas "déconnant" mais ça n'implique pas nécessairement de passer par l'arrière fond théorique de la psychanalyse (comme dans le cas de l'autisme). Le problème est là : se tourner vers le patient, le sujet, le subjectif en accord avec la psychanalyse, tout le monde est d'accord, mais y inclure la situation sexuelle auto-érotique pour le trouble x, nettement moins (je caricature, mais l'idée est là).
Sinon pour le DSM, je suis tout à fait d'accord (et je renvoie à ce livre (http://www.ithaque-editions.fr/livre/41/Qu---est-ce+que+le+DSM+?+-+Genese+et+transformations+de+la+bible+americaine+ de+la+psychiatrie)).

SAï
20/12/2014, 18h31
Corine Sombrun ? J'ai la flemme de détailler.
Hésite pas éventuellement à revenir dessus, j'aurais bien aimé les détails justement.