Le Porte-Poisse
29/11/2012, 06h51
La guerre est proche, le temps des AAR est venu. Bientot des screens !
20 decembre 1935, Kremlin, Moscou
http://www.lefigaro.fr/medias/2011/08/10/b2b21df2-c3ee-11e0-948f-d63c23523df8.jpg
Ma petite maison dans la prairie... du goulag siberien.
Apres 4 ans de goulag, un agent du NKVD est venu me chercher. "C'est urgent", qu'il m'a dit a l'oreille avec son fort accent ukrainien. "Staline veut te voir." Sortir du goulag pour se retrouver devant l'homme a la seconde moustache la plus celebre, ce n'etait pas mon reve, loin de la. Malgre tout, intrigue par ce que le Secretaire General allait bien vouloir me dire, je ne dormais pas du trajet.
Staline etait seul dans son bureau, ce jour-la. Etrange, car l'homme avait deja la paranoia qui le demangeait. Tout le monde, surtout moi, avait en tete la vague d'arrestations et d'executions sommaires quelques annees plus tot, menees rondement par le NKVD. "Ah, Tovaritch Poisse. Toi ici. Approche, n'aie pas peur." Ironique, venant d'un homme dont la mefiance extreme etait connue par beaucoup et dont, par ailleurs, l'ombre faisait trembler tous ceux assez fous pour comploter contre lui. Assez petit, il emanait pourtant du camarade Staline une grande force et ses yeux froids et durs brillaient d'une intelligence pratique peu commune. Ce n'etait pas pour rien qu'il avait pu grimper aussi haut, alors que rien ne le predestinait a ce role.
http://forum.canardpc.com/attachment.php?attachmentid=5833&d=1354166769
Staline, dans son bureau, en train de me mater les fesses quand je sors par la porte. Quel coquinou !
"On m'a parle de toi. Un activiste etranger aux grandes valeurs administratives, diplomatiques et strategiques. J'espere que l'air froid du goulag t'a fait du bien.", qu'il a commence a me dire. J'ai rien repondu. Il a hausse les epaules, et il a enfin crache le morceau : "Tu vas travailler pour moi. Comme opposant, tu n'avais pas les moyens de grandir. Comme eminence grise du Kremlin, tu nous meneras a la victoire. Le communisme, mon communisme, vaincra." Je n'ai rien dit, j'ai juste acquiesce en silence. Le goulag m'avait transforme et l'idealiste revolutionnaire en moi etait tombe depuis bien longtemps.
31 decembre 1935, Kremlin, Moscou
Mon bureau est plus grand que ce que j'esperais. Le confort y est appreciable, surtout en comparaison avec le reste de la population moscovite. Le petit inconvenient, c'est que je n'ai pas le droit de le quitter. On m'apporte chaque jour a manger, mais deux gardes sont postes devant ma porte en permanence. Ce n'est pas grave. C'est toujours mieux que de la ou on m'a sorti.
Sur la table, devant moi, des cartes et des cartes. Certaines sont couvertes de symboles, d'autres de petits pions. Staline m'a donne la charge de beaucoup de parametres, et j'en ai profite pour deja rassurer les Japonais sur notre tactique a long-terme. Ils n'en feront pas part. En echange, l'Empereur m'a promis de nous laisser tranquilles. Je ne le crois pas, je ne suis pas fou, mais ce pacte de non-agression m'arrange bien pour le moment car je peux me concentrer sur notre economie en berne et nos infrastructures defaillantes. La chaine de commandement attendra, mais elle sera modifiee en profondeur pour creer un organisme stable et pourtant flexible, propice a de nouvelles strategies.
Diplomatiquement, les forces revolutionnaires communistes roumaines s'agitent. Un allie dans les Balkans nous fera le plus grand bien pour stabiliser la region et poser un coup d'arret a des ennemis trop entreprenants. C'est le pays le plus fort, et j'ai deja envoye quelques lettres d'amour a mon interlocuteur roumain, un certain Ivainescu. Ensemble, nous vaincrons les poussees fascistes et fascisantes de l'Europe pour y imposer une vie pauvre et miserable, mais avec la meilleure constitution du monde.
URSS, tu vaincras !
http://upic.me/i/ds/vassilizaitsev.jpg
Ca, c'est moi en 1936 qui me marre des strategies ubuesques de Tompalmer, dit le Noobinoob.
20 decembre 1935, Kremlin, Moscou
http://www.lefigaro.fr/medias/2011/08/10/b2b21df2-c3ee-11e0-948f-d63c23523df8.jpg
Ma petite maison dans la prairie... du goulag siberien.
Apres 4 ans de goulag, un agent du NKVD est venu me chercher. "C'est urgent", qu'il m'a dit a l'oreille avec son fort accent ukrainien. "Staline veut te voir." Sortir du goulag pour se retrouver devant l'homme a la seconde moustache la plus celebre, ce n'etait pas mon reve, loin de la. Malgre tout, intrigue par ce que le Secretaire General allait bien vouloir me dire, je ne dormais pas du trajet.
Staline etait seul dans son bureau, ce jour-la. Etrange, car l'homme avait deja la paranoia qui le demangeait. Tout le monde, surtout moi, avait en tete la vague d'arrestations et d'executions sommaires quelques annees plus tot, menees rondement par le NKVD. "Ah, Tovaritch Poisse. Toi ici. Approche, n'aie pas peur." Ironique, venant d'un homme dont la mefiance extreme etait connue par beaucoup et dont, par ailleurs, l'ombre faisait trembler tous ceux assez fous pour comploter contre lui. Assez petit, il emanait pourtant du camarade Staline une grande force et ses yeux froids et durs brillaient d'une intelligence pratique peu commune. Ce n'etait pas pour rien qu'il avait pu grimper aussi haut, alors que rien ne le predestinait a ce role.
http://forum.canardpc.com/attachment.php?attachmentid=5833&d=1354166769
Staline, dans son bureau, en train de me mater les fesses quand je sors par la porte. Quel coquinou !
"On m'a parle de toi. Un activiste etranger aux grandes valeurs administratives, diplomatiques et strategiques. J'espere que l'air froid du goulag t'a fait du bien.", qu'il a commence a me dire. J'ai rien repondu. Il a hausse les epaules, et il a enfin crache le morceau : "Tu vas travailler pour moi. Comme opposant, tu n'avais pas les moyens de grandir. Comme eminence grise du Kremlin, tu nous meneras a la victoire. Le communisme, mon communisme, vaincra." Je n'ai rien dit, j'ai juste acquiesce en silence. Le goulag m'avait transforme et l'idealiste revolutionnaire en moi etait tombe depuis bien longtemps.
31 decembre 1935, Kremlin, Moscou
Mon bureau est plus grand que ce que j'esperais. Le confort y est appreciable, surtout en comparaison avec le reste de la population moscovite. Le petit inconvenient, c'est que je n'ai pas le droit de le quitter. On m'apporte chaque jour a manger, mais deux gardes sont postes devant ma porte en permanence. Ce n'est pas grave. C'est toujours mieux que de la ou on m'a sorti.
Sur la table, devant moi, des cartes et des cartes. Certaines sont couvertes de symboles, d'autres de petits pions. Staline m'a donne la charge de beaucoup de parametres, et j'en ai profite pour deja rassurer les Japonais sur notre tactique a long-terme. Ils n'en feront pas part. En echange, l'Empereur m'a promis de nous laisser tranquilles. Je ne le crois pas, je ne suis pas fou, mais ce pacte de non-agression m'arrange bien pour le moment car je peux me concentrer sur notre economie en berne et nos infrastructures defaillantes. La chaine de commandement attendra, mais elle sera modifiee en profondeur pour creer un organisme stable et pourtant flexible, propice a de nouvelles strategies.
Diplomatiquement, les forces revolutionnaires communistes roumaines s'agitent. Un allie dans les Balkans nous fera le plus grand bien pour stabiliser la region et poser un coup d'arret a des ennemis trop entreprenants. C'est le pays le plus fort, et j'ai deja envoye quelques lettres d'amour a mon interlocuteur roumain, un certain Ivainescu. Ensemble, nous vaincrons les poussees fascistes et fascisantes de l'Europe pour y imposer une vie pauvre et miserable, mais avec la meilleure constitution du monde.
URSS, tu vaincras !
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Ca, c'est moi en 1936 qui me marre des strategies ubuesques de Tompalmer, dit le Noobinoob.