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Voir la version complète : Société La corporation journalistique et sa vérité immanente ou pas.... quenelle ou intox??



aspik
28/04/2011, 16h50
Le monde mediatique et ses corporations est-il vraiment à même de porter une auto-critique sur son action,
dans un monde occidental ou la "democratie" d'opinion amène le cercle médiatique comme influence première sur les orientations de société et l'opinion, celui-ci est-il à même d'avoir une ethique et conscience allant au délà de l'immediat et du bon sentiment inhérent à leur caste,
le contre-pouvoir comme on le nomme a t-il lui aussi quelqu'un à même de le juger?

Je voulais avoir un peu l'avis des canardos après mon intro pompeuse, en citant le dernier homme "politique" Français.
(je vais me faire de nouveaux amis je le sens ^_^)


De Gaulle, cité par Peyrefitte :
« Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l’étranger, contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole. Impossible d’imaginer une pareille bassesse – et en même temps une pareille inconscience de la bassesse. Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre. Bien sûr, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu’à moi, ont dominé. La Révolution française n’a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu’est la bourgeoisie. Cette classe qui s’est de plus en plus abâtardie, jusqu’à devenir traîtresse à son propre pays. Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l’intérêt du pays. Il ne s’y trompe pas souvent. En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d’argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s’entendent pour se partager le pouvoir. Cela m’est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m’ennuierait même qu’ils ne le soient pas. J’en serais navré, vous m’entendez ! Le jour où Le Figaro et l’Immonde me soutiendraient, je considérerais que c’est une catastrophe nationale ! »

AtomicBondage
28/04/2011, 17h06
Le monde mediatique et ses corporations est-il vraiment à même de porter une auto-critique sur son action,
dans un monde occidental ou la "democratie" d'opinion amène le cercle médiatique comme influence première sur les orientations de société et l'opinion, celui-ci est-il à même d'avoir une ethique et conscience allant au délà de l'immediat et du bon sentiment inhérent à leur caste,
le contre-pouvoir comme on le nomme a t-il lui aussi quelqu'un à même de le juger?Je ramasse les copies dans deux heures.

aspik
28/04/2011, 17h14
Boh c'est une petite problématique de bon aloi, c'est les restes que j'en ai et j'aime bien le style académique... ^_^

Pelomar
28/04/2011, 17h18
Les conseillers en communication font partie des professions (comme les journalistes) qui revendiquent le monopole de l'expertise sur leur propre métier.

ANUS

aspik
28/04/2011, 17h27
Les conseillers en communication font partie des professions (comme les journalistes) qui revendiquent le monopole de l'expertise sur leur propre métier.

ANUS

Ca repond donc à la fin de ma problématique "le contre-pouvoir comme on le nomme a t-il lui aussi quelqu'un à même de le juger?"
Ce qui est plus ou moins inquietant c'est la formation académique et les grilles de lecture que tous les journalistes partagent, ils sont dans une espèce de moule uniforme pour 95%, la "diversité" qu'ils pronent si souvent ne s'applique pas à leur caste, si tu sors du moule t'es directement catalogué et mis au ban...

tim987
28/04/2011, 17h29
Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est Allemand.

FB74
28/04/2011, 17h34
Les journalistes ont tous leurs propres tabous... mais ils sont à géométrie variable.

Quand Sarkozy a été élu, j'avais vu une émission avec des journalistes qui s'interrogeaient sur l'indépendance de la presse (tous médias) à partir du moment où cette presse faisait partie de tel ou tel groupe financier.

La discussion a un peu divagué, et en particulier il y avait un journaliste de Canal+.

Il dit qu'il avait pesé le pour et le contre avant de parler (il y a quelques années) du fait que les troupes françaises en Côte d'Ivoire, quand il avait fallu évacuer des français, avaient dû tirer sur la foule (faisant quelques morts) alors que la version officielle était de dire qu'il n'y avait pas eu de coup de feu.

Donc il précisait qu'il s'était interrogé sur les répercussions de ces révélations... puis il a diffusé son reportage sur Canal+.

Il nous expliquait que "la morale", la vérité voulait que cette information sorte même si elle était contraire à la version officielle.

Simplement... à travers son discours lénifiant, le monsieur a oublié quelque chose.
Est-ce que son employeur, Canal +, aurait accepté un reportage plutôt accusateur sur la société Canal + sur telle ou telle histoire ?

Par exemple, Canal + Espagne a mouillé dans une affaire de pot de vin avec le parti socialiste espagnol (condamnation par la justice espagnole).
A l'époque, AUCUNE info à ce sujet sur les médias français, seulement les dépêches sur le net.

Canal + aurait-il laissé diffuser un reportage là-dessus ?
On ne le saura jamais.

Donc je veux bien qu'on se présente comme un rédempteur de torts, mais qu'est-ce qui se passe si le journaliste doit dire des choses dérangeantes directement sur celui qui l'emploie et qui diffuse son reportage ?

Je pourrais aussi parler de Karl Zéro et de certaines de ses manipulations... mais on pourra m'objecter -à juste titre- que Karl Zéro n'est pas un journaliste mais un animateur qui s'est pris pour un journaliste.

Ce que je veux dire avec mon laïus c'est que chaque journaliste aura forcément une limite qui le touchera et qui l'empêchera de trop fouiller...

Après, on a aussi la question du parti pris.
Ce qui serait bien ce serait qu'un article présente les faits établis (relevés) AVANT d'aller dans l'explicatif... mais c'est rarement le cas.

Je voulais néanmoins remercier les journalistes du New York Time qui, après avoir chargé la barque sur les armes de destruction massives en Irak, ont fait leur Mea Culpa en première page... rarement vu ça en France.

aspik
28/04/2011, 17h45
Très bons exemples FB74,
ce que je retire de ton propos, c'est bien que le corporatisme l'emporte sur l'objectivité (je sais que c'est un concept assez flou pour un etre humain) et que demander une information objective est assez complexe en soi, voir même simplement presenter cette information,
le journaliste est donc limité à sa condition d'homme,

ils devraient donc bien avoir une espece d'entité veillant à cadrer et organiser le monde mediatique (pitié ne me sortez pas le CSA, j'irai même jusqu'à un controle de la formation)

les hommes politiques sont plus ou moins sanctionnes dans les urnes, les entreprises par le consommateur, les journalistes par les telespectateurs ou lecteurs rien n'est moins sur(même si on voit l'effondrement de la presse ecrite vu son uniformisation de pensée...)

FB74
28/04/2011, 17h54
ils devraient donc bien avoir une espece d'entité veillant à cadrer et organiser le monde mediatique (pitié ne me sortez pas le CSA, j'irai même jusqu'à un controle de la formation)

On criera à la censure... et ce sera compréhensible.


Par contre, il y a une chose qu'on appelle "droit de réponse" (qu'on accorde à une personne mise en cause par la presse), j'aimerais bien que ce droit devienne une "obligation de publier le droit de réponse".

Je rappelle que la publication de ce "droit de réponse" est liée au bon vouloir du média, il n'y a aucune obligation légale.

aspik
28/04/2011, 18h01
Je sais que c'est utopique mais je te parle d'une entité totalement neutre et independante, qui veillerait à une espèce de neutralité ou au moins formation non orientée idéologiquement du journalisme, je ne te parle d'organisme de repression, mais qui pourrait alerter les gens sur le fait que tel article ou propos doit être soumis à une rigueur plus importante ect..
Après oui le droit de réponse c'est pas mal même si dans une époque de "buzz" pas sûr que le gros de la masse s"embeterait à lire celle-ci...

FB74
28/04/2011, 18h10
Je sais que c'est utopique mais je te parle d'une entité totalement neutre et independante, qui veillerait à une espèce de neutralité ou au moins formation non orientée idéologiquement du journalisme, je ne te parle d'organisme de repression, mais qui pourrait alerter les gens sur le fait que tel article ou propos doit être soumis à une rigueur plus importante ect..
Après oui le droit de réponse c'est pas mal même si dans une époque de "buzz" pas sûr que le gros de la masse s"embeterait à celle-ci...

L'un des problèmes du "droit de réponse", c'est comme tu le dis, le suivi.

Si quelqu'un lit un article, il en restera à la conclusion telle quelle à un instant t.
Si 2 jours plus tard, quelque chose est démenti et que le lecteur ne revient pas sur l'article, la correction/ le droit de réponse n'aura servi à rien: il passera aux oubliettes même si publié.

C'est d'ailleurs tout le problème sur le traitement de l'information en temps réel, le recul... et l'usage du conditionnel à outrance pour se couvrir.


Après, pour en revenir à ton histoire de corporatisme sur la façon de penser, de présenter les choses, c'est une évidence... le problème c'est qu'on va vite tomber dans le domaine politique, donc passionnel dans son appréciation.
Comme je parcours la presse étrangère (anglosaxonne), je vois d'autres façons de parler des évènements.
C'est d'ailleurs assez marrant de voir une même information qui mène à des conclusions diamétralement opposées suivant la "couleur" du journal.

cailloux
28/04/2011, 18h10
Je sais que c'est utopique mais je te parle d'une entité totalement neutre et independante, qui veillerait à une espèce de neutralité ou au moins formation non orientée idéologiquement du journalisme, je ne te parle d'organisme de repression, mais qui pourrait alerter les gens sur le fait que tel article ou propos doit être soumis à une rigueur plus importante ect..
Après oui le droit de réponse c'est pas mal même si dans une époque de "buzz" pas sûr que le gros de la masse s"embeterait à celle-ci...

La neutralité journalistique c'est surement pas évident, si en plus on rajoute la non neutralité rédactionnelle alors là... Un journal qui arriverait à mettre dans ses colonnes 2 articles ayant une vision opposé sur un même thème, traité avec le même nombre de signe et ce de manière systématique aura toute mon admiration voire mes sous. (si un jour je m'intéresse à l'actualité)

Sinon, de manière générale ça me semble aussi difficile de demander à un journal au main d'un industriel de l'honnêteté que de demander à un politique de ne pas rouler pour ses potes.

FB74
28/04/2011, 18h17
Sinon, de manière générale ça me semble aussi difficile de demander à un journal au main d'un industriel de l'honnêteté que de demander à un politique de ne pas rouler pour ses potes.


Sauf que le politique peut rouler sur les cadavres de ses anciens potes au besoin... :p

cailloux
28/04/2011, 18h19
Sauf que le politique peut rouler sur les cadavres de ses anciens potes au besoin... :p

Bah les journaleux c'est pareil, y'en a même qui se font rouler dessus au sommet de leur activité (genre Denis Robert.)

aspik
28/04/2011, 18h23
L'un des problèmes du "droit de réponse", c'est comme tu le dis, le suivi.

Si quelqu'un lit un article, il en restera à la conclusion telle quelle à un instant t.
Si 2 jours plus tard, quelque chose est démenti et que le lecteur ne revient pas sur l'article, la correction/ le droit de réponse n'aura servi à rien: il passera aux oubliettes même si publié.
C'est d'ailleurs tout le problème sur le traitement de l'information en temps réel, le recul... et l'usage du conditionnel à outrance pour se couvrir.
Après, pour en revenir à ton histoire de corporatisme sur la façon de penser, de présenter les choses, c'est une évidence... le problème c'est qu'on va vite tomber dans le domaine politique, donc passionnel dans son appréciation.
Comme je parcours la presse étrangère (anglosaxonne), je vois d'autres façons de parler des évènements.
C'est d'ailleurs assez marrant de voir une même information qui mène à des conclusions diamétralement opposées suivant la "couleur" du journal.
Oui la logique de l'immediateté de l'information c'est assez complexe, c'est un peu comme juger un fait historique sans recul necessaire...

Je parcours moi aussi la presse internationale et il est clair que le traitement d'info est très souvent opposé à celui de l'hexagone, le plus bel exemple que j'ai est un reportage tchèque sur le conflit en Yougoslavie, tu regardes ensuite celui fait par canal plus, tu as l'impression de voir deux choses differents....


La neutralité journalistique c'est surement pas évident, si en plus on rajoute la non neutralité rédactionnelle alors là... Un journal qui arriverait à mettre dans ses colonnes 2 articles ayant une vision opposé sur un même thème, traité avec le même nombre de signe et ce de manière systématique aura toute mon admiration voire mes sous. (si un jour je m'intéresse à l'actualité)

Je trouve le concept interessant, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être possible, et même en logique mercantile, je suis sur qu'il y aurait des preneurs, la presse francaise dans son ensemble est tellement mediocre(je regroupe le traitement de l'info à la télé aussi) qu'un peu de fraicheur serait le moindre mal, les antagonismes pouvant amener une espèce de moyenne et au moins les gens jugeraient en ame et conscience...

Pelomar
28/04/2011, 18h25
Ca repond donc à la fin de ma problématique "le contre-pouvoir comme on le nomme a t-il lui aussi quelqu'un à même de le juger?"


Bah, les sociologues (même si on peut pas vraiment appeler ça un contre-pouvoir) qui étudient les médias mais forcément, ils sont beaucoup moins écoutés...

Anon26492
28/04/2011, 18h33
2 articles ayant une vision opposé sur un même thème

Très mauvaise idée. Déjà que nous vivons au pays des opinions binaires, là ça risque des les institutionnaliser. Il n'y a pas deux points de vues sur un sujet, mais une infinité.

aspik
28/04/2011, 18h36
Bah, les sociologues (même si on peut pas vraiment appeler ça un contre-pouvoir) qui étudient les médias mais forcément, ils sont beaucoup moins écoutés...

Si c'est les sociologues qui publient dans le monde, c'est pas gagné....
ils sont de toute façon tributaire de la caste médiatique pour être entendu, si la ligne editoriale ou le journaliste ne veut pas illustrer son propos avec l'etude du sociologue, black out, d'ou la necessite d'un organisme ou entité chapotant tout ça, la diversité etant nul dans le journalisme français...


Très mauvaise idée. Déjà que nous vivons au pays des opinions binaires, là ça risque des les institutionnaliser. Il n'y a pas deux points de vues sur un sujet, mais une infinité.

Il va falloir que tu fasse une demonstration la dessus, le fait d'avoir deux points de vue differents pour juger d'une chose est moins bon que le fait d'avoir simplement la version unique????
Bien sur que non, le fait d'avoir deux points de vue differents impliquent qu'il n'y a pas de vérité unique alors par exemple qu'une étude catalogué "Le monde", la moindre personne avec une conscience politique sait que c'est le principal vecteur d'idees du PS et des ideologies qui en decoulent.

cailloux
28/04/2011, 18h56
Très mauvaise idée. Déjà que nous vivons au pays des opinions binaires, là ça risque des les institutionnaliser. Il n'y a pas deux points de vues sur un sujet, mais une infinité.

Alors je serais pour un journal proposant l'intégralité des points de vue de tout ceux qui veulent en parler. Edition papier livrable par semi-remorque toutes les 5 heures, éditions orales au bistrot du coin (l'intégralité des bistrots pour l"édition non-expurgée) ou la version numérique : internet, la version skyblog est obligatoire. :mouais:

Anon26492
28/04/2011, 20h54
Qu'un journal n'exprime qu'un point de vue ne pose aucun problème si votre professeur d'histoire a fait son travail et vous a appris à lire un document ce qui j'espère est le cas.

Le problème vient surtout, à mon sens, de la profonde médiocrité des journalistes, surtout des journalistes web. Quand je lis Rue89, j'ai des sueurs froides : logique douteuse, titrages honteux, néant culturel... à l'image du lectorat me direz-vous.

Ce n'est pas un secret : le talent, ça se paye. Les promos des meilleures écoles de journalisme sont pillées par les rédactions de TF1 et F2. Le reste se saupoudre au Monde, à Libé ou au Figaro quand ils ne rejoignent pas une agence de com. Le reste tape dans les écoles moins réputées, au recrutement plus large, les Nolween Lemachin ou les Chloé Leprince, pour évoquer les deux minettes de Rue89 dont les articles m'horripilent au plus au point.

Les ventes sont trop faibles, les modèles économiques trop précaires pour qu'un journal généraliste se donne les moyens de faire du très bon journalisme. Le résultat, c'est des fast-news, mal rédigées, mal digérées, une primauté totale de l'instant, une absence d'analyse, de profondeur. Un grand journal, c'est cher.

Pas si grave en fait : aujourd'hui, avec internet, quiconque peut se concocter une petite revue de blog de qualité lui fournissant régulièrement un éclairage plus qualitatif sur l'actualité.

En plus, vous pouvez vous abonner au Canard et au Diplo, histoire de récompenser ceux qui font encore leur taf.

PS : et Libé le faisait le coup des points de vue dans les pages rebond du temps où je le lisais. Apu?

Anonyme20240202
28/04/2011, 20h58
Ce n'est pas un secret : le talent, ça se paye. Les promos des meilleures écoles de journalisme sont pillées par les rédactions de TF1 et F2.

Et on en ressent clairement l'impact au travers de leur travail exceptionnel.

FB74
28/04/2011, 21h03
Qu'un journal n'exprime qu'un point de vue ne pose aucun problème si votre professeur d'histoire a fait son travail et vous a appris à lire un document ce qui j'espère est le cas.

Disons que certains professeurs d'histoire sont "douteux" dans leur enseignement.

J'ai eu (au lycée), un socialiste puis une prof de droite (tendance catho pratiquante) et enfin un communiste.

Le communiste était le plus débonnaire, celui qui essaie d'être sympathique... mais c'était le plus manipulateur.

Il avait osé nous sortir: "Le communisme est différent du nazisme parce que les gens y ont cru".

Avec ça, il pouvait nous éponger tous les massacres perpétrés par les communistes... puisque les gens y avaient cru, ils en étaient excusés... :rolleyes:

Le corollaire, c'est que si un nazi croyait en la race supérieure, il aurait du être tout autant excusé, non ? :huh:

Je finis le HS, mais c'est juste pour expliquer que certains professeurs qui sont censés préparer les "jeunes" à développer un esprit critique ont tendance à confondre enseignement et opinions politiques personnelles...

Donc le prof d'histoire, "dispenseur de la grille de lecture", dans mon cas, est un mauvais exemple. :p

Vautour
28/04/2011, 21h04
Et on en ressent clairement l'impact au travers de leur travail exceptionnel.
Bah, les meilleurs sont mauvais, les autres sont encore pire.

Anon26492
28/04/2011, 21h04
Bah justement, c'est un peu le fail de prendre les meilleurs pour les faire bosser sur des reportages de JP Pernaut.

aspik
28/04/2011, 21h06
Qu'un journal n'exprime qu'un point de vue ne pose aucun problème si votre professeur d'histoire a fait son travail et vous a appris à lire un document ce qui j'espère est le cas.

Le problème vient surtout, à mon sens, de la profonde médiocrité des journalistes, surtout des journalistes web. Quand je lis Rue89, j'ai des sueurs froides : logique douteuse, titrages honteux, néant culturel... à l'image du lectorat me direz-vous.

Ce n'est pas un secret : le talent, ça se paye. Les promos des meilleures écoles de journalisme sont pillées par les rédactions de TF1 et F2. Le reste se saupoudre au Monde, à Libé ou au Figaro quand ils ne rejoignent pas une agence de com. Le reste tape dans les écoles moins réputées, au recrutement plus large, les Nolween Lemachin ou les Chloé Leprince, pour évoquer les deux minettes de Rue89 dont les articles m'horripilent au plus au point.

Les ventes sont trop faibles, les modèles économiques trop précaires pour qu'un journal généraliste se donne les moyens de faire du très bon journalisme. Le résultat, c'est des fast-news, mal rédigées, mal digérées, une primauté totale de l'instant, une absence d'analyse, de profondeur. Un grand journal, c'est cher.

Pas si grave en fait : aujourd'hui, avec internet, quiconque peut se concocter une petite revue de blog de qualité lui fournissant régulièrement un éclairage plus qualitatif sur l'actualité.

En plus, vous pouvez vous abonner au Canard et au Diplo, histoire de récompenser ceux qui font encore leur taf.

PS : et Libé le faisait le coup des points de vue dans les pages rebond du temps où je le lisais. Apu?

Je partage totalement ton point de vue, cependant je pense que le systême de formation est trop unicentrique ou monopolistique(pour le coup je sais pas trop si j'invente un mot) est-ce normal qu'il y ait seulement une grande école écrasant tout, avec une ideologie et des methodes ou concepts d'enseignements tres limites, ca me fait penser à l'ENA, et quand on voir le niveau zéro de nos politiques, ca illustre bien la même chose chez les journalistes....

FB74 demonstration magistrale, j'ai eu le même sentiment au cours de mes études....

FB74
28/04/2011, 21h07
Bah justement, c'est un peu le fail de prendre les meilleurs pour les faire bosser sur des reportages de JP Pernaut.

D'ailleurs, j'aimerais bien savoir comment ça se passe pour les reportages: étant donné qu'ils se finissent souvent par une sorte de conclusion moralisatrice, il y a bien des consignes de données quelque part, non ?

Anon26492
28/04/2011, 21h10
Nan, t'as plusieurs écoles. Y'en a huit je crois qui sont certifiées par la profession, dont deux ou trois vraiment bonnes, et ensuite tu as des tonnes de formations plus ou moins mauvaises.

Le formatage commence à l'école, mais se confirme en rédaction : tu dois plaire à ta hiérarchie, tu conformer à la culture de la rédaction, tenir le rythme demandé. T'as beau être pas trop con, si non te demande d'ecrire un papier économique en trois heures, tu fais de la merde.

FB : les reportages sont visionné et monté par un mogul avant diffusion. Et y'a des consignes préalables.

aspik
28/04/2011, 21h10
D'ailleurs, j'aimerais bien savoir comment ça se passe pour les reportages: étant donné qu'ils se finissent souvent par une sorte de conclusion moralisatrice, il y a bien des consignes de données quelque part, non ?

Tu as bien sur une ligne redactionnelle à respecter, de plus la conclusion du reportage et l'orientation que veut en faire le journaliste est présente avant que celui-ci bosse vraiment le sujet, la selection d'infos ou de gens à interroger s'effectue donc seulement pour illustrer la posture de depart du journaliste...


Nan, t'as plusieurs écoles. Y'en a huit je crois qui sont certifiées par la profession, dont deux ou trois vraiment bonnes, et ensuite tu as des tonnes de formations plus ou moins mauvaises.

Le formatage commence à l'école, mais se confirme en rédaction : tu dois plaire à ta hiérarchie, tu conformer à la culture de la rédaction, tenir le rythme demandé. T'as beau être pas trop con, si non te demande d'ecrire un papier économique en trois heures, tu fais de la merde.

FB : les reportages sont visionné et monté par un mogul avant diffusion. Et y'a des consignes préalables.

Monopole ou oligopole c'est un peu la même :) deux trois écoles situées dans la petite region parisienne ce n'est pas normal, as-tu deja lu le livre honte d'etre de droite, il a fait un petit sondage dans ces ecoles de journalistes ou plus de 90% des intervenants se sentent de gauche et defendent des valeurs socialistes....
Marianne a fait de même aussi, c'est inquietant simplement de voir qu'il n'y a pas de diversité...

FB74
28/04/2011, 21h12
Tu as bien sur une ligne redactionnelle à respecter, de plus la conclusion du reportage et l'orientation que veut en faire le journaliste et présente avant que celui-ci bosse vraiment le sujet, la selection d'infos ou de gens à interroger s'effectuent donc seulement pour illustrer la posture de depart du journaliste...

Oui c'est clair.
C'est d'ailleurs très rare d'avoir un journaliste qui dit "je croyais que... mais à la fin de mon reportage (à prendre au sens d'enquête) je me suis aperçu que j'avais tort/ que les choses étaient plus compliquées".

yggdrahsil
28/04/2011, 21h13
On est considéré comme un troll si on parle de Noam Chomsky (notamment "Les Médias et les Illusions Nécessaires ") en transposant le tout à la France ?

ElGato
28/04/2011, 21h13
La neutralité du journalisme c'est une bonne grosse beauferie.
Ça pourrait être une bonne idée, en pratique sert essentiellement à justifier des analyses pourries et un choix de sujet complètement à la ramasse : on favorise du fait divers parce que ça choque, que ça n'appelle pas de commentaire ni d'analyse, bref, de la merde.
Un exemple au hasard : l'autre connard de cul-béni de Xavier Dupont qui a peut-être trucidé sa famille. Tout le monde s'en tape, ça n'a aucun intérêt en dehors des concernés (qui sont respectivement morts et en cavale), et ça fait tous les médias depuis trois jours.



Ce qu'il faudrait apprendre, dans une formation de journaliste, c'est de multiplier les sources, donc regarder ce que font les concurrents pour le fond, et dans le même temps, d'arrêter de se calquer sur la forme des mêmes concurrents. La tendance à l'uniformisation c'est un truc classique dans la presse et c'est horripilant (Libé fait 2 feuillets sur tel évènement parce que le Figaro fait autant, mais ne parle pas de telle info parce que le Monde n'en parle pas).
En plus cette uniformisation a lourdement tendance à faire une presse "aux ordres" : si des médias de référence sont aux mains d'industriel - mettons, Bolloré et Dassault, au hasard - "oublient" de relayer des infos, alors les médias qui se contentent de les copier vont faire les mêmes oublis.


D'autre part c'est d'arrêter les micros-trottoir et autre saloperies populo qui n'apportent rien : l'homme de la rue est pas plus con qu'un autre mais il n'analyse rien pendant les 10 secondes de réponses qu'on lui consacre.

FB74
28/04/2011, 21h14
On est considéré comme un troll si on parle de Noam Chomsky (notamment "Les Médias et les Illusions Nécessaires ") en transposant le tout à la France ?

Je connais le nom du monsieur... mais pas ses écrits... :p

C'est un BHL-like ou c'est un calibre supérieur ?

aspik
28/04/2011, 21h16
ah non il est très bien Chomsky, il defend de plus la liberte d'expression même sur des sujets allant contre sa condition, regarde quelques videos de ces interventions, même sa theorie ou il conceptualise la manipulation des masses dans les democraties d'opinion est de bon niveau...

FB74
28/04/2011, 21h18
D'autre part c'est d'arrêter les micros-trottoir et autre saloperies populo qui n'apportent rien : l'homme de la rue est pas plus con qu'un autre mais il n'analyse rien pendant les 10 secondes de réponses qu'on lui consacre.

Je n'ai rien contre le fait d'interroger le français moyen bien au contraire... par contre les questions (et donc les réponses) sont souvent orientées.
Plus exactement une réponse peut-être interprétée de bien des façons.

J'ai moi-même été "sondé" 2 fois au téléphone pour des sondages nationaux... et ça m'est arrivé à chaque fois de dire au sondeur que sa question, sa tournure, ne me plaisait pas et que je ne me retrouvais pas dans les réponses proposées.

Et puis de toute façon, dans le cadre d'un reportage télévisuel, une personne interrogée devant une caméra modifie son comportement, donc....

---------- Post added at 21h18 ---------- Previous post was at 21h17 ----------


ah non il est très bien Chomsky, il defend de plus la liberte d'expression même sur des sujets allant contre sa condition, regarde quelques videos de ces interventions, même sa theorie ou il conceptualise la manipulation des masses dans les democraties d'opinion est de bon niveau...

A l'occasion, je me renseignerai. :p

aspik
28/04/2011, 21h24
D'ailleurs le micro trottoir c'est le même phenomene, il y a un choix subjectif du journaliste qui interrogent les gens dans la rue, ca peut etre inconscient mais imaginons qu'il veuille faire un reportage sur un sujet polemique, il va selectionner les individus qu'ils pensent correspondre à ce qu'il a envie d'entendre, il va de même au montage choisir ce qu'il veut...

J'ai un très bon exemple sur Malika Sorel ou des journalistes du monde viennent l'interroger sur un sujet qu'elle maitrise plutot bien cad l'immigration, elle a diligenté certaines enquetes ect.. et la son interview(elle est plutot franche sur ce theme) passe à la trappe au profit d'un sociologue de bas niveau, elle appele le monde et demande pourquoi, ils repondent carremment que ça ne correspond pas avec l'article qu'il voulait illustrer, au moins ils ont ete honnete....

ElGato
28/04/2011, 21h27
Je connais le nom du monsieur... mais pas ses écrits... :p

C'est un BHL-like ou c'est un calibre supérieur ?
C'est la personne vivante la plus citée actuellement (dans des travaux scientifiques, hein). Un peu moins que Freud, un peu plus qu'Hegel, pour te donner une idée.

En gros, ce qu'il écrit sur les médias est une référence et pas du tout imbitable, y'a toujours plein d'exemples. Par contre c'est un poil lourd comme style, très universitaire : TOUT est justifié, sourcé, commenté.
Bon par contre c'est un sale vieux gauchiste, bien sûr.

Meneldil
28/04/2011, 21h38
Le journalisme est frappé par une liste incroyablement longue de problèmes.

L'absence de neutralité n'en fait absolument pas partie. Les médias n'ont jamais été neutres, dans aucun pays à aucune période, et ne le seront jamais. Et c'est tant mieux d'ailleurs, puisque la neutralité, ça n'existe pas.

On a souvent tendance à distinguer le journalisme d'opinion à la française du journalisme de fait à l'anglo-saxonne. Cette distinction est en partie vraie (notamment parce que les grands noms du journalisme français étaient souvent auteurs), mais le journalisme anglo-saxon fait lui aussi de l'opinion. La ligne du Gardian est totalement différent de celle du Daily Telegraph, et ainsi de suite.

Vouloir instaurer une instance de contrôle des média, ou les forcer à présenter tous les/deux points de vue opposés, c'est tout simplement ubuesque. Autant interdire les journaux et rétablir la pravda, ça sera plus pratique et ça aura le même effet.

Comme le dit Elgato, la neutralité à tout prix, ça n'a pour seul résultat que de privilégier les faits divers graveleux et l'information sans aucun recul ou analyse. On répète ce que l'on sait, parce qu'il ne faut pas prendre position, pas offenser quelqu'un, pas faire de commentaire.
C'est exactement ce qu'est en train de faire le journal où je bosse en ce moment. La consigne des boss ? "Pas de commentaire, pas de prise de position". Du coup, 5 jours par semaine, la une porte sur un fait divers ou du sport. Et chaque année, ils perdent 10 000 lecteurs.

Après on peut débattre à l'infinie des déboires de la profession. Étant moi-même prolo-journaliste fraichement diplômé et complétement désabusé, je pourrais écrire un bouquin sur tous les événements marquants et/ou pathétiques qu'il m'a été donné de voir depuis que je bosse. Sur le copinage, l'aigreur, la lassitude, l'absence de vue sur le long terme, le culte du buzz, le décalage complet entre les rédactions et leurs lecteurs, l'inaptitude de la profession à se confronter aux nouvelles technologies et au net. Mais tel n'est pas le sujet du topic.

FB74
28/04/2011, 21h44
Comme le dit Elgato, la neutralité à tout prix, ça n'a pour seul résultat que de privilégier les faits divers graveleux et l'information sans aucun recul ou analyse. On répète ce que l'on sait, parce qu'il ne faut pas prendre position, pas offenser quelqu'un, pas faire de commentaire.
C'est exactement ce qu'est en train de faire le journal où je bosse en ce moment. La consigne des boss ? "Pas de commentaire, pas de prise de position". Du coup, 5 jours par semaine, la une porte sur un fait divers ou du sport. Et chaque année, ils perdent 10 000 lecteurs.


Déjà, j'aimerais un journal qui, par exemple, commence un article par un petit cadre à part marqué: "les faits" et qu'on s'en tienne à ces faits avant même de broder sur l'histoire et de vouloir en tirer une conclusion/ morale.

Même là, je suis sûr qu'on aurait des surprises à vouloir établir les faits...

aspik
28/04/2011, 21h44
Le journalisme est frappé par une liste incroyablement longue de problèmes.

L'absence de neutralité n'en fait absolument pas partie. Les médias n'ont jamais été neutres, dans aucun pays à aucune période, et ne le seront jamais. Et c'est tant mieux d'ailleurs, puisque la neutralité, ça n'existe pas.

On a souvent tendance à distinguer le journalisme d'opinion à la française du journalisme de fait à l'anglo-saxonne. Cette distinction est en partie vraie (notamment parce que les grands noms du journalisme français étaient souvent auteurs), mais le journalisme anglo-saxon fait lui aussi de l'opinion. La ligne du Gardian est totalement différent de celle du Daily Telegraph, et ainsi de suite.

Vouloir instaurer une instance de contrôle des média, ou les forcer à présenter tous les/deux points de vue opposés, c'est tout simplement ubuesque. Autant interdire les journaux et rétablir la pravda, ça sera plus pratique et ça aura le même effet.

Comme le dit Elgato, la neutralité à tout prix, ça n'a pour seul résultat que de privilégier les faits divers graveleux et l'information sans aucun recul ou analyse. On répète ce que l'on sait, parce qu'il ne faut pas prendre position, pas offenser quelqu'un, pas faire de commentaire.
C'est exactement ce qu'est en train de faire le journal où je bosse en ce moment. La consigne des boss ? "Pas de commentaire, pas de prise de position". Du coup, 5 jours par semaine, la une porte sur un fait divers ou du sport. Et chaque année, ils perdent 10 000 lecteurs.

Après on peut débattre à l'infinie des déboires de la profession. Étant moi-même prolo-journaliste fraichement diplômé et complétement désabusé, je pourrais écrire un bouquin sur tous les événements marquants et/ou pathétiques qu'il m'a été donné de voir depuis que je bosse. Sur le copinage, l'aigreur, la lassitude, l'absence de vue sur le long terme, le culte du buzz, le décalage complet entre les rédactions et leurs lecteurs, l'inaptitude de la profession à se confronter aux nouvelles technologies et au net. Mais tel n'est pas le sujet du topic.

Debattons j'ai ouvert le thread pour ça, c'est tres interessant d'avoir quelqu'un comme toi qui est à l'interieur de la caste, j'aimerais bien entendre tes anecdotes.

Tylers
28/04/2011, 21h51
http://www.dailymotion.com/video/xbe3bu_c-est-du-journalisme-total_webcam

Vive l'internet et l’accès à l'info de base gratuite, qui oblige les journaleux souhaitant proposer une offre payante à faire de l'investigation et plus juste nous recracher de l'info prémachée ou de l'AFP ou une traduction approximative d'une info étrangère.

Je m’inquiète pas trop pour le regard que porte les journalistes envers leur profession puisque maintenant on a les journalistes papiers, les journalistes télés et les pure player, chacun surveillant les autres et particulièrement les derniers qui ont pas mal souffert de critiques à leur débuts de la part des autres.

Pelomar
28/04/2011, 22h07
Déjà, j'aimerais un journal qui, par exemple, commence un article par un petit cadre à part marqué: "les faits" et qu'on s'en tienne à ces faits avant même de broder sur l'histoire et de vouloir en tirer une conclusion/ morale.

Même là, je suis sûr qu'on aurait des surprises à vouloir établir les faits...

Libé fait ça depuis leur nouvelle formule, c'est pas devenu un grand journal pour autant.

Meneldil
28/04/2011, 22h07
Débattre de quoi ? Comme je le dis, je ne pense pas que la neutralité des journalistes mérite d'être remise en cause.

Un de mes anciens profs c'est Edwy Plenel. Je ne fais pas partie de son (nombreux) fan club, mais je suis assez d'accord avec la définition du journaliste qu'il m'a présenté. Le journaliste a le droit d'avoir des opinions, d'appartenir à un parti ou à une mouvance politique, à partir du moment où il reste capable de faire la part des choses et de mettre de côté ses opinions lorsque les faits le nécessitent.
Loin de moi l'idée de le mettre sur un piédestal (je déteste la fausse modestie d'Edwy Plenel), mais c'est ce qu'il a fait lorsqu'en tant qu'homme de gauche, il a dénoncé les nombreuses magouilles de Mitterrand.

Le problème, c'est que tout ça c'est un idéal-type. La plupart des journalistes à l'heure actuelle n'y correspondent pas. On retrouve pèle-mêle des types qui n'en ont plus rien à foutre (la plupart des journalistes de province), des mecs qui agitent des convictions auxquelles ils ne croient plus depuis des années (la plupart des journalistes nationaux qui se disent de gauche alors qu'en fait ce sont de gentils conservateurs de droite), et des types qui sont complétement aveuglés par leurs idées et leurs convictions (histoire de faire bien, je vais moi aussi citer Chloé Leprince de Rue89, la nana qui serait prête à excuser la lapidation des femmes au nom de la tolérance et de la diversité).

Ce qu'il faut comprendre, c'est que le journalisme, c'est vraiment pas sexy. Faut oublier les films du genre Zodiac ou Les Hommes du Président. Que ce soit en PQR ou PQN ou dans des hebdo, la plupart des journalistes sont totalement désabusés, dégoutés, et n'aiment tout simplement pas (ou plus) leur boulot. Ça fait moins d'un an que je fais partie de cette "caste", et j'en ai déjà plein le cul des fausses conventions, de l'autocensure permanente, du copinage à tire larigot, de voir le fond disparaitre au profit de la forme, du buzz et de la com', de l'hypocrisie quotidienne... Du coup, on fait le boulot sans se poser de question, parce que ça ne sert qu'à perdre du temps et à se faire taper sur les doigts et harceler par un chef débile.
Et c'est encore pire dans le cas des journalistes-prolétaires dans mon genre : faire la moindre réflexion relève du suicide, puisque tu sais qu'il y a derrière toi 400 mecs fraichement diplômés qui tueraient père et mère pour te tirer ton CDD de deux mois de merde.

Des mecs qui font bien leur boulot, exaltés, passionnés, il en reste quelques uns. Une infime minorité. Et en général leur passion se traduit par une vie privée de merde, parce qu'être un bon journaliste, c'est vraiment un boulot exigeant.

Et je me rends compte qu'au fil et à mesure que j'ai avancé dans ce message, je suis parti de plus en plus en HS.

Darkath
28/04/2011, 22h21
Le journaleux traditionnel est en voie de disparition.

Aux US de plus en plus et ça commence en france, l'info se trouve sur les blogs se spécialisent sur un thème et font l'info eux même.

Les plus gros consommateurs de services payant sur le web aux US sont pour les info locales. Les sources d'info deviennent infinies grâce au web, tout le monde peut prendre la parole et s'exprimer.

Avec des services comme twitter, on a plus besoin des medias et des reporters sur place pour savoir ce qui se passe a l'autre bout de monde, ou sur le dernier évenement choc.

Les gens lisent le figaro et le monde par habitude, mais désormais a chaque génération ils auront de moins en moins de lecteurs, idem pour la télé.

Les analyse et les chroniques trouvent leur place sur les blogs, les infos locales sur les sites spécialisé, les breaking news sur les réseaux sociaux.

Pelomar
28/04/2011, 22h33
Avec des services comme twitter, on a plus besoin des medias et des reporters sur place pour savoir ce qui se passe a l'autre bout de monde, ou sur le dernier évenement choc.


:XD: Ok.

aspik
29/04/2011, 01h02
Débattre de quoi ? Comme je le dis, je ne pense pas que la neutralité des journalistes mérite d'être remise en cause.

Un de mes anciens profs c'est Edwy Plenel. Je ne fais pas partie de son (nombreux) fan club, mais je suis assez d'accord avec la définition du journaliste qu'il m'a présenté. Le journaliste a le droit d'avoir des opinions, d'appartenir à un parti ou à une mouvance politique, à partir du moment où il reste capable de faire la part des choses et de mettre de côté ses opinions lorsque les faits le nécessitent.
Loin de moi l'idée de le mettre sur un piédestal (je déteste la fausse modestie d'Edwy Plenel), mais c'est ce qu'il a fait lorsqu'en tant qu'homme de gauche, il a dénoncé les nombreuses magouilles de Mitterrand.

Le problème, c'est que tout ça c'est un idéal-type. La plupart des journalistes à l'heure actuelle n'y correspondent pas. On retrouve pèle-mêle des types qui n'en ont plus rien à foutre (la plupart des journalistes de province), des mecs qui agitent des convictions auxquelles ils ne croient plus depuis des années (la plupart des journalistes nationaux qui se disent de gauche alors qu'en fait ce sont de gentils conservateurs de droite), et des types qui sont complétement aveuglés par leurs idées et leurs convictions (histoire de faire bien, je vais moi aussi citer Chloé Leprince de Rue89, la nana qui serait prête à excuser la lapidation des femmes au nom de la tolérance et de la diversité).

Ce qu'il faut comprendre, c'est que le journalisme, c'est vraiment pas sexy. Faut oublier les films du genre Zodiac ou Les Hommes du Président. Que ce soit en PQR ou PQN ou dans des hebdo, la plupart des journalistes sont totalement désabusés, dégoutés, et n'aiment tout simplement pas (ou plus) leur boulot. Ça fait moins d'un an que je fais partie de cette "caste", et j'en ai déjà plein le cul des fausses conventions, de l'autocensure permanente, du copinage à tire larigot, de voir le fond disparaitre au profit de la forme, du buzz et de la com', de l'hypocrisie quotidienne... Du coup, on fait le boulot sans se poser de question, parce que ça ne sert qu'à perdre du temps et à se faire taper sur les doigts et harceler par un chef débile.
Et c'est encore pire dans le cas des journalistes-prolétaires dans mon genre : faire la moindre réflexion relève du suicide, puisque tu sais qu'il y a derrière toi 400 mecs fraichement diplômés qui tueraient père et mère pour te tirer ton CDD de deux mois de merde.

Des mecs qui font bien leur boulot, exaltés, passionnés, il en reste quelques uns. Une infime minorité. Et en général leur passion se traduit par une vie privée de merde, parce qu'être un bon journaliste, c'est vraiment un boulot exigeant.

Et je me rends compte qu'au fil et à mesure que j'ai avancé dans ce message, je suis parti de plus en plus en HS.

Ah tu es dans la posture de l'anarchiste là, et ne devalorise pas tes propos comme ça, de plus tu ne fais aucun HS, ça correspond tout à fait à ce que je voulais savoir quand j'ai ouvert le thread,
je suis heureux du niveau de conscience des canards d'ailleurs, je pensais tombé sur un nid à troll avec ma citation de De gaulle(j'aimerais d'ailleurs Menedil entendre ton point de vue sur celle-ci) et finalement les gens sont plutot ouverts, informés et à même de ne pas être manipulés,

de plus je n'ai aucun espoir sur le milieu journalistique dans son ensemble et ce depuis longtemps, je vais d'ailleurs te dire que ton mentor Plenel m'a fait pleinement prendre conscience de la mediocrite de ce milieu et du peu de consideration qu'ils avaient sur les petites gens qui ont fait ce pays, je comprends d'autant plus la nullité des journalistes avec des profs de cet acabit,

cet espece de parisianisme et de "faite ce que je dis pas ce que je fais" m'ecoeure au plus haut point, ces gens grassement payes, vivant dans des lieux priviligies, envoyant leurs enfants de plus dans des ecoles pour priviligies se donnent le droit de donner des conseils et d'eduquer le peuple, pour ça que j'avais lancé l'idée d'une reforme de ce milieu, d'un controle, d'une formation differente, d'une vraie diversité en bref, celle qu'ils defendent à longueur de journée mais qu'ils n'appliquent pas pour eux même....

Sur le concept de neutralité, voir d'objectivité, j'ai précisé ayant fait un peu de philo que ça ne pouvait pas exister en tant que tel chez un être humain(je ne vais pas developper la dessus je pense qu'on en a tous conscience),
Je plussoie ce que tu expliques el gato,
mais on peut quand même essayer de tendre à quelque chose de plus juste, pour ça que l'antagonisme et la contradiction peuvent avoir du bon, de même que la diversité(je ne parle de celle qu'on nous vend à la télé dans ce cas), si on perd tout espoir de pouvoir faire "mieux" et de quelque chose de plus juste, on perd simplement le peu de conscience humaine qu'il nous reste et on repart à l'etat animal(ce qu'on est d'ailleurs)...

Anonyme9785
29/04/2011, 03h11
Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est Allemand.

Ah non, c'est moi ça.

Darkath
29/04/2011, 05h19
:XD: Ok.

Emeutes en Iran y'a 2 ans, révolution en tunisie et en egypte, tsunami, fukushima etc. Qu'est ce que Jean Claude, l'envoyé spécial, t'as appris de plus que ce que t'as pu trouvé sur le net ?

Pour les breaking news et l'info purement factuelle, twitter et les autres réseaux sociaux sont le premiers médias a diffuser l'information, ensuite viennent les sites webs, ensuite viennent les JTs, et enfin la presse papier qui se contente de redire ce qui a été déjà dit avec 24h de retard, et voire même de déformer l'information, de l'éxagerer ou dire de la merde pour vendre.

Non clairement, l'information de base y'a vraiment pas besoin d'aller la chercher dans les journaux ou a le Télé, et les chroniqueurs ont bien plus de moyens de se faire entendre et de portée sur le web que dans la rubrique "Opinions" du figaro

ElGato
29/04/2011, 08h23
C'est faux, l'info sur le net a exactement le même souci que l'info sur les autres supports.


On va prendre un cas pratique : alors que les Japonais s'éclataient à faire du surf sur des tsunamis radioactifs (si j'ai bien tout compris), y'a eu un tremblement de terre en Birmanie. Magnitude 7, c'est loin d'être négligeable.

Mais voilà, la Birmanie c'est une dictature assez fermée, un pays pas très high-tech, et en face y'avait des images impressionnantes du Japon.

Résultat : on n'a quasiment pas parlé de la Birmanie, sur Internet ou ailleurs.
J'ai du entendre 1 fois la nouvelle à la radio.
Sur Google news y'a moins de 200 résultats pour "burma earthquake" ou "Myanmar earthquake" entre le 23 mars (la veille du tremblement de terre) et aujourd'hui. Le Japon, ça doit taper dans le 50-100 000.


L'info est bien là, mais tellement peu mise en avant que ça ne sert à rien, noyée sous Fukushima et des tas d'autres trucs (au passage, pour "Xavier Ligonnes" en revanche y'a des centaines de résultats, alors que ça fait moins d'une semaine...)
On ne sait même pas vraiment quels sont les dégâts. Aucun envoyé spécial, que dalle, donc.



Faut être sacrément prétentieux ou aveugle pour penser qu'on a à disposition toutes les infos, sous toutes leurs formes, grâce à Internet. Comme pour la radio, la télé, la presse papier, Internet souffre pas mal du choix des infos, décidé par la tendance des journalistes à faire comme les copains et ce qui ramène du clic.

Darkath
29/04/2011, 08h54
Faut être sacrément prétentieux ou aveugle pour penser qu'on a à disposition toutes les infos, sous toutes leurs formes, grâce à Internet.


Pour le moment non en effet, on a pas a disposition toutes les infos, sous toutes leurs formes, grâce à Internet. Mais c'est ce vers quoi on tend.

Internet, par nature, est un réseau d'information qui relie tous les individus entre eux. En 10 ans, le nombre de personnes reliés au réseau a augmenté de 444% (c'est passé de 360 millions a 2 milliards, c'est a dire 28% de la population mondiale).

Dans sa première forme, internet était surtout utilisé comme une base de donnée, les utilisateurs venant uniquement chercher l'information qu'on leur donnait. Avec l'avènement du "Web 2.0", c'est a dire le web social, les utilisateurs progressivement, se mettent a discuter, partager le contenu, puis a le créer eux même. De fait n'importe qui a, en théorie, les moyens d'être son propre journaliste. Si t'as une caméra et internet tu peux filmer en direct une révolution.

La toile est récente, la toile 2.0 encore plus. Un changement de cet ampleur ne s'effectue pas a l'échelle mondiale en 10 ans ni même en 20, mais notre génération, née avec l'informatique et le web, va connaitre ce changement.

olivierlestat
29/04/2011, 11h33
Bon je m'invite à cette discussion même si, je l'avoue, je n'ai que peu de connaissances sur le monde journalistique. Par contre j'ai souvent participé à des faits, actions ou autres qui étaient par la suite traités dans divers journaux, et j'ai été plutôt étonné de voir que les journalistes déforment systématiquement ce que j'ai vu et/ou vécu. J'ai même une petite anecdote concernant des journalistes que j'ai dû protéger lors d'un de leurs reportages sur un théâtre d'opération et sincèrement si tout les journalistes bossent ainsi je m'inquiète concernant la véracité de toutes ces informations dont on nous gavent à longueur de journée.
Perso je préfère lire certains journaux étrangers sur des sujets franco-français pour éviter au maximum d'être polluer par des journalistes aux prises de positions purement politique ou idéologique.

Meneldil
29/04/2011, 12h16
cet espece de parisianisme et de "faite ce que je dis pas ce que je fais" m'ecoeure au plus haut point, ces gens grassement payes, vivant dans des lieux priviligies, envoyant leurs enfants de plus dans des ecoles pour priviligies se donnent le droit de donner des conseils et d'eduquer le peuple, pour ça que j'avais lancé l'idée d'une reforme de ce milieu, d'un controle, d'une formation differente, d'une vraie diversité en bref, celle qu'ils defendent à longueur de journée mais qu'ils n'appliquent pas pour eux même...

C'est également ce qui me débecte un peu dans le journalisme. Le côté donneur de leçon et "faites ce que je dis pas ce que je fais".
Je pourrais parler là de Plenel et de son site Médiapart qui ont clairement pris une position politicienne, mais non, parce que j'ai plus croustillant comme anecdotes.

Parmi mes anciens profs, il y a des universitaires, dont un prof assez renommé (à Montpellier en tout cas) de Science Po / histoire. Prof dont le fils travaille à... je vous le donne en mille, Médiapart. Je ne remets pas en cause les compétences du rejeton en question, mais après que son père et Plenel nous aient bassiné pendant 8 mois sur les méfaits du copinage et du relationnel dans le milieu, avouons que ça la fout mal.

Autre petit extrait : il y a deux mois, le ci-devant Arnaud Montebourg est venu participer à une conférence à la fac où a lieu ma formation. Le prof dont je parle plus haut roule à fond pour Montebourg et sa VI° République fantasmatique. Voilà-t-il pas qu'un ancien du master, qui travail dans le quotidien (torche-cul ?) gratuit local, se permet dans un papier relatant de la conférence de lancer une pique au suscité Montebourg. Quelque chose du genre "Arnaud Montebourg, dont la démarche ferait passer Dominique de Villepin pour un homme du peuple...". C'est gratuit, mais n'empêche que c'est justifié, et au fond, plus drôle que méchant.
Et bien le jour de la parution de l'article, voilà donc le dit prof qui appelle la rédaction et le rédacteur pour menacer tout ce beau monde à grands coups de "C'est une honte, je vais contacter des amis avocats parisiens, c'est intolérable". Sa réaction porterait à rire s'il ne nous avait pas lui littéralement répété 30 fois lors de chacun de ses cours que "la liberté de la presse est menacée en France", et que "la censure rôde à chaque coin de rue"

Et tant que je suis lancé dans l'anecdote, en voilà une qui me concerne particulièrement : mai 2010, premier stage dans un journal. Comme je l'ai dit dans je ne sais plus quel sujet, je suis chargé de faire la Une sur la sortie de l'iPad. A la base, c'est une sorte de récompense : j'ai bien bossé, donc je suis le seul des 4 stagiaires à qui on confie la rédaction d'une page de une. D'autant plus qu'on pense que je suis un geek et que les conneries d'Apple, ça m'intéresse. Je fais ma page tranquilou, mais le lendemain, lors de la parution, que n'ai-je pas la surprise de voir qu'un papier qui parlait des critiques adressées à la tablette d'Apple avait disparu. Volatilisé, remplacé par un truc copié/collé depuis un site de com'.
Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que tous les chefs du journal ont un deal avec un revendeur Apple local, qui leur fait des prix sur les iPhones et autres gadgets de gogos. Du coup, on ne peut pas trop en dire du mal.

Mais c'est pas fini. Le même jour, on se retrouve les 4 stagiaires et le chef de service. Ce dernier fait une mini conf' de rédac et m'annonce "Aujourd'hui, tu refais une page sur l'iPad". Là mon sang ne fait qu'un tour et je balance ce qui me vient à l'esprit, sans réfléchir "Faudrait peut-être voir à arrêter avec l'iPad non ? Ça fait une semaine que j'écris là dessus, je ne pense pas que ce soit le centre d'intérêt des lecteurs du journal, dont l'âge moyen doit être 60 ans".
Là, le sourire qu'il avait disparait immédiatement. "C'était une blague. Mais je trouve que tu es plein de préjugés jeunes homme. Regarde les unes de Libé, du Monde ou du Figaro, l'information aujourd'hui, c'est l'iPad". Je préfère fermer ma gueule mais j'ai envie de lui hurler au visage "Mais Libé, le Monde et le Figaro ce sont des journaux nationaux destinés aux bobos et aux jeunes actifs. Ici on est dans un quotidien régional lu uniquement par des petits vieux qui n'ont jamais entendu parler d'Apple, ducon !" A partir de là, toute la journée j'ai eu à faire face à ses piques. "Tiens Meneldil, regarde, je t'ai imprimé ça, c'est le lead AFP, qui recense les infos les plus importantes du jour. Tu as vu ce qu'il y a en haut ? L'iPad" "Tiens Meneldil, voilà Libé et le Monde, t'as vu leur de quoi ils parlent là ? De l'iPad". "Tiens, t'as regardé le site du Nouvel Obs ? Ils ont deux papiers sur l'iPad".
Et pendant ce temps, le sondage du site internet du journal, intitulé "Êtes-vous intéressés par la sortie de l'iPad ?" affichait fièrement 93% de non. J'aurais pu l'imprimer, lui amener dans son bureau et lui dire "Tiens Jean-Marc, regarde ce que les lecteurs pensent de l'iPad", mais à quoi bon ? Ça serait remonté aux grands chefs et je me serais grillé dans la rédaction de manière définitive, juste pour prouver à un con qu'il est con.

Voilà, des comme ça, j'en ai des dizaines, alors que j'ai même pas un an d'expérience.

Thalack
29/04/2011, 12h25
ces gens grassement payes, vivant dans des lieux priviligies, envoyant leurs enfants de plus dans des ecoles pour priviligies se donnent le droit de donner des conseils et d'eduquer le peuple, pour ça que j'avais lancé l'idée d'une reforme de ce milieu, d'un controle, d'une formation differente, d'une vraie diversité en bref, celle qu'ils defendent à longueur de journée mais qu'ils n'appliquent pas pour eux même....

Ouaip. 1200 euros nets en hebdo régional. C'est beau d'être nanti B) :tired: :sad:

Sinon, je rejoins Meneldil dans son analyse (bienvenue au club :ninja:). Sauf que j'ai un CDI et que je fais encore le boulot (quand je peux). Mais du coup je finis dans le bureau du patron deux ou trois fois par mois :tired:

aspik
29/04/2011, 12h43
@Meneldil: C'est en tout cas super interessant, je te remercie de nous faire partager tout cela, ça illustre bien que le corporatisme, le copinage et l'ideologie vehiculée gangraine la profession...

@Thalack: Je parlais surtout des journalistes de grand quotidien, Tv;
je trouve que les journaux regionalistes arrivent encore plus ou moins à nous présenter de l'info sans deformer, orienter les choses ou en tout cas ne pas masquer les faits ( j'ai mis un plus ou moins:) )

Anonyme871
29/04/2011, 12h52
J'ai suivi une UE de journalisme pendant un semestre.
J'ai appris à coller des jeux de mots dans chaque titre d'article :cigare:

FB74
29/04/2011, 13h06
@Meneldil, ce que tu dis ne me surprend pas...

Je n'ai rien à voir avec le milieu de la presse, mais je voudrais faire part d'une petite anecdote qui illustre "l'information" donnée aux gens.

J'étais dans mes études à la fac de Dijon, je ne pourrais plus dire si c'était en 96 ou 95, mais il doit être facile de retrouver: c'était une émission en direct sur le campus de Dijon, un carrefour des carrières parlant des études supérieures.

Le tournage (en direct) se passait à 300-400 mètres à vol d'oiseau d'où j'étais et je suivais l'émission depuis ma télé.
J'avais été surpris par les invités (tous étudiants) qui s'exprimaient fort correctement et surtout par l'incroyable enchainement entre les dialogues, interrogations des protagonistes et les reportages proposés....

Le lendemain j'avais eu la confirmation de ce que je supposais...

J'avais une amie dont le copain faisait des études en informatique, il avait été convié (puisque l'informatique commençait à avoir le vent en poupe au milieu des années 90) comme les autres à venir sur le plateau.
Il s'y était rendu avec un de ses amis.

A leur arrivée on leur avait tendu un papier.

"C'est quoi ce papier", avait'il demandé...

"Les questions que vous devez poser" avait répondu le gus de France Télévision.

"Ah non, ou on pose nos questions ou on s'en va..."

"Eh ben cassez vous..."


Et je vous rappelle qu'il s'agissait "simplement" d'une émission de type carrefour des carrières, il n'y avait même pas de politiques présents... alors imaginez pour le reste des émissions plus polémiques.


Voilà, un petit HS, mais qui m'a marqué à cette époque et qui en dit long sur la volonté de garder le contrôle sur ce qui se dit.

kilfou
29/04/2011, 13h13
Je vous donne un supplément de lecture, dans mes souvenirs, y avait des trucs intéressants dans ce topic.

http://forum.canardpc.com/threads/38471-Réflexion-sur-la-presse-en-général-son-évolution-ses-difficultés.?

aspik
29/04/2011, 13h16
@Meneldil, ce que tu dis ne me surprend pas...

Voilà, un petit HS, mais qui m'a marqué à cette époque et qui en dit long sur la volonté de garder le contrôle sur ce qui se dit.

Regarde aussi si tu veux intervenir sur une emission de radio, celle dite radio libre, j'ai tenté plusieurs fois d'appeler pour passer à l'antenne, je m'exprime bien et je ne vais pas deraper sur l'antenne, et bien ça ne les interesse pas, ils ont justement peur que tes questions soient trop pertinentes, j'ai parfois même tente de faire avec l'espece de standardiste une question bien dans les clous, mais ils sentaient quand même qu'il y avait trop de niveau et que j'aurai pu changer mon fusil d'epaule à l'antenne.... (je me lance des fleurs, je sais )

J'ai des exemples qui sont plus non politiquement correct et qui revelent bien le paternalisme de la caste mediatique, je garde ça au chaud ;)

Thalack
29/04/2011, 13h43
J'ai un scoop. Les journalistes sont humains. Donc il y a des menteurs, des escrocs, des bons-à-riens, des carriéristes, des tricheurs, des donneurs de leçons... et quelques gens biens dans le lot. Le journaliste est du même niveau que le reste de la société. La carte de presse ne transforme pas en super-héros et elle n'a pas d'autre pouvoir que celui de permettre de rentrer gratuitement dans les musées nationaux ou au Futuroscope :cigare:

Anonyme871
29/04/2011, 13h49
J'ai fait mon ecole de commerce


Ha bha voila, ça explique tout.

FB74
29/04/2011, 13h55
J'ai un scoop. Les journalistes sont humains. Donc il y a des menteurs, des escrocs, des bons-à-riens, des carriéristes, des tricheurs, des donneurs de leçons... et quelques gens biens dans le lot. Le journaliste est du même niveau que le reste de la société. La carte de presse ne transforme pas en super-héros et elle n'a pas d'autre pouvoir que celui de permettre de rentrer gratuitement dans les musées nationaux ou au Futuroscope :cigare:

Attention, il y a 2 choses: se tromper, être humain, ne pas être au niveau sur un évènement... et une volonté, un mode de pensée qui écarte toute autre présentation, toute autre façon de parler de telle ou telle chose.

Et là, on navigue entre ces 2 extrêmes.

Evidemment, l'actualité est en perpétuel changement, ça va vite... mais sur certains sujets qui durent des semaines qui sont parties prenantes des "maux" de la société française, il est bizarre de voir que 90% des journalistes vont avoir la même conclusion, la même façon d'appréhender le problème.

Regarde, quand on parle en France d'immigration, on veut forcément que ce soit vu sous l'angle positif, si tu dis quelque chose de négatif, tu as le "Le Péniste" qui fuse...

Or les journalistes commettent une erreur: l'immigration en tant que telle est neutre... c'est la politique d'immigration qui peut être questionnée.

On joue sur les mots, on les salit, on les interdit... et d'autres sont érigés en "normes".

Il n'y avait pas un journaliste qui avait rédigé un petit livre "Apprenez à parler le journaliste".
C'était un recueil de formules toutes faites... :D

Thalack
29/04/2011, 14h14
C'était juste un rappel du contexte. Attendre l'exemplarité de gens aussi médiocres que le reste de la population, c'est quand même utopique


Evidemment, l'actualité est en perpétuel changement, ça va vite... mais sur certains sujets qui durent des semaines qui sont parties prenantes des "maux" de la société française, il est bizarre de voir que 90% des journalistes vont avoir la même conclusion, la même façon d'appréhender le problème.

Je sais bien. Quand je reviens de conférences de presse, j'ai toujours l'impression bizarre de ne pas avoir entendu la même chose que les confrères.

aspik
29/04/2011, 14h35
Ha bha voila, ça explique tout.

Les préjugés à deux francs...

Je suis né en seine saint denis ça explique tout aussi??

@thalack, le problème est autre, bien sur que le journaliste est humain, mais la on parle quand même d'une caste mediatique qui a une puissance considerable dans une "democratie" d'opinion, l'exemplarité doit être plus importante, encore plus que dans d'autres corps de metier...

Anon26492
29/04/2011, 18h29
Un exemple de la rigueur journalistique : le nombre de téléspectateurs du mariage princier. Depuis un mois, les journaux annoncent deux milliards de téléspectateurs. Aujourd'hui, ils rappelaient ce chiffre.

Nulle part je n'ai trouvé de justification. Un raisonnement rapide suffit même à douter fortement du chiffre : 3 000 000 000 de personnes dans le monde vivent sans électricité. Il faudrait dés lors que les 2/3 restant aient une télévision (probable) et soient devant le mariage, et ce malgré le décalage horaire (très tôt en Amérique) et le travail. Je doute que les usines chinoises ne stoppent leur production pour laisser les ouvriers s'amonceler devant un mariage dont ils ignorent tout.

Bref, la paresse et la bêtise du journaliste dans toute sa splendeur.

Bah
29/04/2011, 18h33
6 contre 1 que les 2 milliards c'est le cumul de tous les gens qui pourraient regarder si ils mettaient une chaîne qui retransmet le bousin.

fractguy
29/04/2011, 20h45
Oulah, beaucoup de choses.

Premièrement, Médiapart.

On peut critiquer ce média, ne pas être d'accord avec lui, mais le ranger dans la même case que la caste journalistique de salon, c'est leur faire un mauvais procès. On ne leur a rien laché, ils se sont pris en boomerang les remous qu'ils ont provoqué (souvenons-nous des méthodes fachistes de Médiapart pour son traitement de la Bête en short), et dès qu'ils font une connerie y a du monde en embuscade pour les tacler.

Ils sont clairement engagés politiquement. Soit. Au moins ils ne s'en cachent pas derrière une prétendue pseudo-objectivité. Mais si on devait ne leur retenir qu'un seul mérite, c'est bien celui d'aller chasser le scoop dans les milieux troubles de la politique et du big biz - quitte à se planter et raconter n'importe quoi - chose devenue tellement rare par ces temps (Canard excepté) qu'on ne peut que leur accorder une certaine vertu rafraichissante.

Et qui quelque part, fait qu'on leur pardonne leur engagement. Car comme ça déja été dit plus haut, autant il est facile de cracher sur le populo qui est trop con, ou sur le président qui est trop bas dans les sondages, autant aller au front pour taquiner les réseaux de copinage bien institués, balancer des noms, des dates, des faits, tout ça sur la place publique avec les risques de retour de flammes que cela comporte, déjà il y a moins de prétendants au portillon.

Ensuite l'infosphère du Web. Pour l'actu chaude, certes il n'y a pas mieux. Pour les analyses à contre-courant, en fouinant un peu on trouve son bonheur. Sauf qu'au final, faute de ressources suffisantes on commente l'actu pondue par AFP/Reuters plus quelques grands titres capable de s'offrir des envoyés spéciaux.

Les sujets pas trop porteurs passent à la trappe, relégués au fin fond du web faute de relais ou d'interêt. Et pour aller dénicher l'info planquée, celle que personne n'a intérêt à dévoilé, je vois pas trop qui pourrait être en capacité de le faire -même s'il en a le courage- a part un type payé à plein temps uniquement pour ça.

Personnellement, je vois plus le net comme un aiguillon de la presse, plutôt que comme son futur. Les pertes de part de marché des grands médias sont dues au fait qu'ils ont longtemps profité d'une situation de monopole, les moyens pour diffuser l'info à grande échelle ne laissant que peu de place en terme d'émetteurs. Ce qui a permis aux annonceurs de prendre la main par rapport à l'audience. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, et le niveau d'exigence remonte logiquement, grâce à la variété des offres. Qu'ils soient papiers, numériques, ou audiovisuels, les gros groupes d'information existeront toujours. Sauf que maintenant, ils savent que le nombre de leur prétendants à augmenter de manière exponentielle, et qu'il va falloir se sortir les doigts du cul s'ils veulent conserver leur audience.

Pour finir, je citerais un exemple de média - que j'aime bien - qui s'en sort contre toute attente, à savoir Marianne. Les mecs pondent un hebdo quotidien, fin des années 90 début 00, alors que les ventes de la presse papier commencent juste à fléchir. Sans compter que le créneau de l'hebdo d'info, entre l'express, le point, et le nouvel obs, y a déjà du monde dans la place. T'es financier, tu regardes tes courbes et tu leur ris au nez. Et pourtant ils s'en sont sortis, sans pub et sans refinancement. Et aujourd'hui, malgré le net, malgré la désaffection des annonceurs, ils sont toujours largement bénéficiaire. Pourquoi? La qualité de leur journaliste? On trouve mieux chez la concurrence. La pertinence de leur analyse? Bon, je les aime bien, et on a lu bien pire, mais ça va pas très très loin il faut l'avouer. Non, s'il ont creusé leur sillon, c'est avant tout parce qu'ils ont occupé un créneau d'opinion totalement délaissé par tout le reste de la presse, à savoir celui de la gauche popu. Quelque part, c'est révélateur du niveau de l'info en général. Les mecs arrivent a faire péter les scores de vente non pas parce qu'ils sont les meilleurs, non pas parce qu'ils sont les premiers sur l'actu, mais simplement parce qu'ils font un taff correct en dehors du main-stream.

Anon26492
29/04/2011, 20h50
Tu veux dire qu'ils ont exploité le créneau "magasine pour gros beauf avec trois neurones", alors que la concurrence se concentrait sur "magasine pour gros snob avec trois neurones".

Sérieux... Marianne... :rolleyes:

aspik
29/04/2011, 21h11
Oulah, beaucoup de choses.

Premièrement, Médiapart.

On peut critiquer ce média, ne pas être d'accord avec lui, mais le ranger dans la même case que la caste journalistique de salon, c'est leur faire un mauvais procès. On ne leur a rien laché, ils se sont pris en boomerang les remous qu'ils ont provoqué (souvenons-nous des méthodes fachistes de Médiapart pour son traitement de la Bête en short), et dès qu'ils font une connerie y a du monde en embuscade pour les tacler.

Ils sont clairement engagés politiquement. Soit. Au moins ils ne s'en cachent pas derrière une prétendue pseudo-objectivité. Mais si on devait ne leur retenir qu'un seul mérite, c'est bien celui d'aller chasser le scoop dans les milieux troubles de la politique et du big biz - quitte à se planter et raconter n'importe quoi - chose devenue tellement rare par ces temps (Canard excepté) qu'on ne peut que leur accorder une certaine vertu rafraichissante.

Comment alors que tu es clairement engagé politiquement et que tu es a la recherche permanente du scoop, na pas avoir la tentation de chercher le buzz qui va dans le sens de l'ideologie qu'on defend et de menager les gens comme soi politiquement?
Lis un peu les premieres pages de ce thread, tu auras de la matière...



Et qui quelque part, fait qu'on leur pardonne leur engagement. Car comme ça déja été dit plus haut, autant il est facile de cracher sur le populo qui est trop con, ou sur le président qui est trop bas dans les sondages, autant aller au front pour taquiner les réseaux de copinage bien institués, balancer des noms, des dates, des faits, tout ça sur la place publique avec les risques de retour de flammes que cela comporte, déjà il y a moins de prétendants au portillon.



Connais tu quelque chose qui s'appele le siècle?? je te conseille de te renseigner un peu sur la chose, ceux etudiant vraiment ce "groupe d'influence" sont des vrais journalistes qui se mettent en danger, mediapart c'est du pipi du chat, leur dernier article sur le foot illustre que ce ne sont que des clowns et des pions du sytême, ils ne font qu'enqueter sur des lieux communs entrant dans le politiquement correct chere a la doxa bien pesante....
Regarde de plus si l'ami Edwy plenel (de nombreux amis à lui font partie du cercle) n'est pas membre de ce fameux groupe, c'est tres troublant apres de croire à un quelconque journalisme d'investigation.



Ensuite l'infosphère du Web. Pour l'actu chaude, certes il n'y a pas mieux. Pour les analyses à contre-courant, en fouinant un peu on trouve son bonheur. Sauf qu'au final, faute de ressources suffisantes on commente l'actu pondue par AFP/Reuters plus quelques grands titres capable de s'offrir des envoyés spéciaux.

Les sujets pas trop porteurs passent à la trappe, relégués au fin fond du web faute de relais ou d'interêt. Et pour aller dénicher l'info planquée, celle que personne n'a intérêt à dévoilé, je vois pas trop qui pourrait être en capacité de le faire -même s'il en a le courage- a part un type payé à plein temps uniquement pour ça.

Le net est le seul espace de liberte de l'information, celle-ci etant orientee, deformee et manipulee dans les grands medias traditionnaux...
Il selectionne ce que la doxa a envie d'entendre de plus, cette selection de l'info qui doit ou non etre montre au grand public releve bien d'une propagande pure et simple, le net malgre ses limites permet au moins d'avoir differentes sources, analyses ect..



Pour finir, je citerais un exemple de média - que j'aime bien - qui s'en sort contre toute attente, à savoir Marianne. Les mecs pondent un hebdo quotidien, fin des années 90 début 00, alors que les ventes de la presse papier commencent juste à fléchir. Sans compter que le créneau de l'hebdo d'info, entre l'express, le point, et le nouvel obs, y a déjà du monde dans la place. T'es financier, tu regardes tes courbes et tu leur ris au nez. Et pourtant ils s'en sont sortis, sans pub et sans refinancement. Et aujourd'hui, malgré le net, malgré la désaffection des annonceurs, ils sont toujours largement bénéficiaire. Pourquoi? La qualité de leur journaliste? On trouve mieux chez la concurrence. La pertinence de leur analyse? Bon, je les aime bien, et on a lu bien pire, mais ça va pas très très loin il faut l'avouer. Non, s'il ont creusé leur sillon, c'est avant tout parce qu'ils ont occupé un créneau d'opinion totalement délaissé par tout le reste de la presse, à savoir celui de la gauche popu. Quelque part, c'est révélateur du niveau de l'info en général. Les mecs arrivent a faire péter les scores de vente non pas parce qu'ils sont les meilleurs, non pas parce qu'ils sont les premiers sur l'actu, mais simplement parce qu'ils font un taff correct en dehors du main-stream.

J'arrive à peu près à croire dans la sincerité de Kahn, ils font péter des scores parce qu'ils s'adressent au peuple et non aux elites capitalistes du figaro ou aux elites de la petite bourgeoisie bobo parisienne du monde(lis l'intervention de De Gaulle que j'ai mis en ouverture du thread)
Après comme tu le dis ce n'est pas de la grande information, ça a au moins l'honneteté de proposer quelque chose d'autre...

D'ou ma reflexion sur une refonte totale sur le milieu journalistique et la destruction de cette caste, après je suis ouvert aux solutions...

Molina
29/04/2011, 21h46
D'ou ma reflexion sur une refonte totale sur le milieu journalistique et la destruction de cette caste, après je suis ouvert aux solutions...

Du coin D'acrimed il doit avoir quelque chose alors. Alors j'ai plus ou moins survolé leurs idées, mais pour eux, le journalisme n'est pas un métier qui s'apprend. Finalement pour eux, n'importe quel pecno peut se dire journaliste et ouvrir un journal (ce qui est soi assez vrai ne serait ce qu'au début 20ième) et que justement, là serait le second souffle du journalisme.

Permettre aux associations (radiophonique de région par exemple) de pouvoir vivre de cette activité permettrait une différence de point de vue, et donc un regain de démocratie dans cette France moribonde.

Car après tout, est ce crédible qu'un type puisse parler de tous les sujets ? (genre ..BHL, ou le dirlo de l'express que je peux pas pifrer :rolleyes:)

Bien entendu ce sont des salauds de gauchiste.

Anonyme871
29/04/2011, 21h47
Les préjugés à deux francs...


On est passé à l'euro depuis un moment, pour un mec qui sort d'une école de commerce t'as pas l'air de vraiment maîtriser le sujet.

aspik
29/04/2011, 21h51
On est passé à l'euro depuis un moment, pour un mec qui sort d'une école de commerce t'as pas l'air de vraiment maîtriser le sujet.

Oui j'ai un peu de mal, je suis bloqué dans le passé,

et toi pour un mec qui ne fait que du troll sur le thread, on pourrait entendre ta contribution au débat ou tu vas continuer à troller sur ma personne ad nauseum??

Merci Molina, je vais regarder sur le net ce que je peux trouver sur Acrimed.

Molina
29/04/2011, 22h07
Tu veux dire qu'ils ont exploité le créneau "magasine pour gros beauf avec trois neurones", alors que la concurrence se concentrait sur "magasine pour gros snob avec trois neurones".

Sérieux... Marianne... :rolleyes:
Bof, ça se maintient. C'était plus ou moins les seuls à pas nous avoir insulté de crétins (nous le peuple français hein..) pour le "Non" au référendum de la Constitution euro. Ce sont les seuls ces temps ci, à ne pas faire croire que Marine Lepen est la fille de Satan. Ect ect. Alors ils ont un poil (juste un poil ? ) démago, mais ils ont cette qualité de chercher des points de vue différent...

---------- Post added at 22h07 ---------- Previous post was at 21h53 ----------

Aspik:

Sur le concept de neutralité, voir d'objectivité, j'ai précisé ayant fait un peu de philo que ça ne pouvait pas exister en tant que tel chez un être humain(je ne vais pas developper la dessus je pense qu'on en a tous conscience),
Je plussoie ce que tu expliques el gato,
mais on peut quand même essayer de tendre à quelque chose de plus juste, pour ça que l'antagonisme et la contradiction peuvent avoir du bon, de même que la diversité(je ne parle de celle qu'on nous vend à la télé dans ce cas), si on perd tout espoir de pouvoir faire "mieux" et de quelque chose de plus juste, on perd simplement le peu de conscience humaine qu'il nous reste et on repart à l'etat animal(ce qu'on est d'ailleurs)...
Non, c'est une mauvaise bonne idée.

Il faut l'accepter: mais présenter une thèse (politique/ économique/autre) ne peut pas se faire sur un format court. Voilà pourquoi on a besoin d'un journal de gauche, d"un de droite, d'un pour les écologiste, que chacun puisse exposer ses thèses de façon claires et non tronquées parce qu'il faut caser celui du concurrent.

aspik
29/04/2011, 22h18
Non, c'est une mauvaise bonne idée.

Il faut l'accepter: mais présenter une thèse (politique/ économique/autre) ne peut pas se faire sur un format court. Voilà pourquoi on a besoin d'un journal de gauche, d"un de droite, d'un pour les écologiste, que chacun puisse exposer ses thèses de façon claires et non tronquées parce qu'il faut caser celui du concurrent.

Ben ecoute la tu defends l'exact situation du journalisme Francais actuelle, et on partage plus ou moins tous le sentiment de la mediocrité de celui-ci donc je ne suis pas sur que ca soit une mauvaise bonne idée vu que ca ne peut pas être pire que la situation du moment :)

fractguy
29/04/2011, 23h43
Tu veux dire qu'ils ont exploité le créneau "magasine pour gros beauf avec trois neurones", alors que la concurrence se concentrait sur "magasine pour gros snob avec trois neurones".

Sérieux... Marianne... :rolleyes:

C'est un journal popu qui traite de thèmes politiques chers au popu. Enfin, le popu qui s'intérresse encore à la politique, c'est a dire vachement moins de monde que dans les années 50. Je dis pas qu'ils sont les plus pointus, je leur reconnais juste un rôle d'utilité publique. Si je compare à d'autres journaux orientés populaires, ils ne font pas l'actu sur le buzz, ni sur les tendances hypes du moment, ni sur le foot ou le résultat du tiercé gagnant: ils se contentent de suivre les quelques sujets prétendument has-been qui leur tiennent à coeur. Sauf que mine de rien, à part eux, y a personne sur ce créneau là. Et rien que ça, c'est clairement un scandale.


Comment alors que tu es clairement engagé politiquement et que tu es a la recherche permanente du scoop, na pas avoir la tentation de chercher le buzz qui va dans le sens de l'ideologie qu'on defend et de menager les gens comme soi politiquement?
Lis un peu les premieres pages de ce thread, tu auras de la matière...


Connais tu quelque chose qui s'appele le siècle?? je te conseille de te renseigner un peu sur la chose, ceux etudiant vraiment ce "groupe d'influence" sont des vrais journalistes qui se mettent en danger, mediapart c'est du pipi du chat, leur dernier article sur le foot illustre que ce ne sont que des clowns et des pions du sytême, ils ne font qu'enqueter sur des lieux communs entrant dans le politiquement correct chere a la doxa bien pesante...

Oui, oui, t'inquiète, j'ai lu le thread dans son intégralité.

Pour ce qui est de l'article de la FFF, oui a priori ils ont l'air de s'être bien planté sur ce coup là. Ca arrive. Nobody's perfect. Je ne considère pas Médiapart comme parole d'évangile. Il n'empêche. Autant je peux accepter qu'un média orienté, et ce quelle que soit sa couleur politique, se plante tant qu'il recherche les dessous de l'histoire, autant je suis totalement allergique au coté pontifiant et faussement détaché (et foncièrement réac) qu'on observe chez certains journaleux.

Oui, Edwy est clairement orienté. Oui il porte en lui toute une rhétorique battue et rebattue sur tous les plateaux télévisés de France et de Navarre. Oui, il est très loin d'être objectif, et oui on peut tout à fait être légitimement en désaccord avec lui. Mais non, il ne fait pas partie de la bourgeoisie bien installée faussement gauchisante, et non il ne se contente pas de faire prospérer ses réseaux en parlant dans son journal du dernier régime amincissant, du dress-code automne/hiver de la franc-maçonnerie, ou du dernier lycée ultra-coté où placer son crétin de rejeton.


Regarde de plus si l'ami Edwy plenel (de nombreux amis à lui font partie du cercle) n'est pas membre de ce fameux groupe, c'est tres troublant apres de croire à un quelconque journalisme d'investigation.

Ben justement, je crois pas que Mister Plenel ait minaudé aux repas du Siècle. Tu dois confondre avec Colombani et Minc, les gars qui l'ont viré du Monde.


Le net est le seul espace de liberte de l'information, celle-ci etant orientee, deformee et manipulee dans les grands medias traditionnaux...
Il selectionne ce que la doxa a envie d'entendre de plus, cette selection de l'info qui doit ou non etre montre au grand public releve bien d'une propagande pure et simple, le net malgre ses limites permet au moins d'avoir differentes sources, analyses ect..

Heuuuu... t'as fait exprès de couper tout mon paragraphe où je dis exactement la même chose que toi c'est ça?^^


J'arrive à peu près à croire dans la sincerité de Kahn, ils font péter des scores parce qu'ils s'adressent au peuple et non aux elites capitalistes du figaro ou aux elites de la petite bourgeoisie bobo parisienne du monde(lis l'intervention de De Gaulle que j'ai mis en ouverture du thread)
Après comme tu le dis ce n'est pas de la grande information, ça a au moins l'honneteté de proposer quelque chose d'autre...

D'ou ma reflexion sur une refonte totale sur le milieu journalistique et la destruction de cette caste, après je suis ouvert aux solutions...

J'ai bien sur lu le premier post du thread, comme tous les autres. Bref, la dessus on est d'accord. Pour les solutions, c'est pas d'une discussion de comptoir sur le site du canard qu'elles viendront ^_^

Molina
30/04/2011, 14h06
Ben ecoute la tu defends l'exact situation du journalisme Francais actuelle, et on partage plus ou moins tous le sentiment de la mediocrité de celui-ci donc je ne suis pas sur que ca soit une mauvaise bonne idée vu que ca ne peut pas être pire que la situation du moment :)
Si pour une raison smple. On avait posé la question à Serge Halimi (dirlo du Monde diplo et auteur des "Nouveaux chiens de garde" que tu dois lire si tu t'intéresse au monde journalistique, et ce, même si tu n'as pas ta carte du partie sale traite ! ) pourquoi il n'allait jamais sur les plateaux télé pour participer à des débats.
Il a répondu grosso merdo "Je suis sûr que ça leur fera plaisir d'avoir un semblant de débat, mais je n'irais à la télé que le jour où il me donneront le même temps d'antenne, c'est à dire l'omniprésence de mes idées pendant les 20 prochaines années".

Pourquoi il a dit cela ?
Imaginons que tu sois un chercheur en socio/éco/ethno/ et que tu bosses dans un domaine qui intéresse la société. T'as décrit le problème, et tu as dans ta tête des idées de solutions. Et là, faute d'avoir ton prix nobel, tu rêves d'être connu, et considéré par la population... Et un jour, le téléphone sonne avec au bout du fil une voix sexy. Non ce n'est pas ton ex femme, mais une réceptionniste de C dans l'air. Haha ! On te propose de passer à la télé ou la France entière ne travaillant pas à 18h pourra voir ton génie !
Donc t'y vas, avec le titre d'une émission tellement fendart que tu te demandes si ya pas un canard derrière le titre.
Et là, c'est le drame. En face de toi, 3 bêtes de la télévision qui se conaissent et appellent le présentateur Yves, pendant que toi t'es encore sous le coup de monsieur.
Ils s'envoient la balle, et pendant ce temps t'arrive pas à en placer une (ben non, toi t'es habitué aux personnes civilisé de l'académie). Au bout d'une demi heure, Calvi, va quand même te poser une question (directement hein...)
Re-drame.
Sa question est merdique.
Alors: 1) Tu essayes de reposer la question de façon intelligente histoire de pouvoir y répondre (parce que quand même) et t'es interrompu car ya le second reportage qui doit être passé.
2) Tu réponds, en disant "oui, le ciel est bleu". Bref, typiquement un expert qui dit des platitudes de café du commerce.
3) Non mais non ! quoi ! Merde à la fin, t'es là pour changer le monde, alors tu te lances dans un monologue que t'avais déjà préparé pour faire passer tes idées ! Mais là, c'est sans compter le concept même de télé: Toi t'es un théoricien, et dans un débat, ya le théoricien et l'homme du terrain devant toi, qui va bien dire à la France entière que t'façon t'es éloigné de la vie quotidienne des gens. Et étant donné que tu n'es pas resté à ta place, y'aura Calvi à la fin qui va se venger avec une question à la con de téléspectateur. Soit une vraie question, en te sommant de répondre en moins de 10 secondes parce qu'après y'aura la pub, soit une affirmation à la con style "Moi quand je vais à la plage pour voir le couché de soleil, le ciel est rouge".
Fin de ton expérience télévisé.
Tu réfléchis, tu te dis que rien de tel que le format papier pour faire passer ses idées.
Maintenant que t'es connu, et qu'il y a écrit à coté de ton nom "vu à la télé" ca sera plus facile.
Et là, divers journaux demande ton avis. Tout content, tu chies des pavés.
Le lendemain tu vas dans ta presse préférée, et là Re-Re-Re-drame. Soit on a tronqué ton chiffon, soit un journaliste l'a paraphrasé avec leur talent inhérent, soit un type over connu de la presse te défonce de toute part (c'est ce qu'on appelle un débat dans les journaux) et bien entendu tu peux te torcher pour avoir un droit de réponse (hoo... Un papier ça va, deux de suite, faut pas trop déconner).

Du coup, tu te rends bien compte que quelque soit la forme des débats, tu es toujours perdant. Tu n'as jamais, mais réellement jamais le temps d'exposer clairement tes idées. Sauf dans un journal: Le monde Diplomatique. Byzance que c'est ! On t'offre 2 pages entière rien que pour toi, avec une police d'écriture toute petite, et au pire une photo.
C'est cool. Sauf que le principe de réalité te rattrape. Perso, je suis lecteur du diplo. Mais je suis bien conscient, que lectorat de ce journal est.. minoritaire (et d'une) et en plus complètement acquis à ta cause pour peu que tu critiques le système actuel. Donc, niveau changer le monde c'est plus que limité. D'autant plus qu'ils représentent une certaines gauches (et si ça se trouve t'es de droite, ou d'une gauche différente.. Donc tu l'as un peu dans l'cul en fait).

Le débat, c'est cool, quand on a deux forces d'égal intensité. Sinon tu te fais écraser, et en plus tu mets de l'eau au moulin de tes adversaires. Parce que les journaux, ils ont besoin de ces semblant de débat pour vivre, pour dire qu'eux aussi ils ont des idées différences, que ce sont des contestataire (Zemmour pour ne citer que lui) etc etc.
Voilà pourquoi c'est une bonnes mauvaises idées, car un débat soit disant neutre, ne favorise que les idées dominantes.

aspik
30/04/2011, 14h46
Très très bon Molina( et oui je suis un sale traitre, je ne suis affilié à aucun parti) :)

Je partage ton analyse et je connais de nombreux penseurs qui developpent les mêmes choses que ce que tu decris, je reitere que ca n'enleve pas le fait, comme je l'ai developpe sur ma problematique qu'au dela du probleme des "theoriciens" et leur incapacité à illustrer leur propos(les vrais, pas les sociolgues et philosophes du monde),

la caste mediatique doit etre plus controlée et on doit veiller à une presentation plus equilibrée des faits, ou au moins alerter les lecteurs ou telespectateurs, surtout dans une democratie d'opinion avec 90% des gens qui n'ont jamais ouvert un livre, et vu le pouvoir de celui-ci(qui s'effrite grace à internet il est vrai), une reforme globale et complete amenerait une espece de fraicheur dans la sphere de l'information de même que dans la vie des gens...

je te dis pas qu'on va changer cela sur CPC, mais plutot que de toujours chouiner, je voulais avoir l'avis des canardos(en general plutot eclaire) et voir si des gens avaient des idees...

Ce n'est pas forcement de la neutralite ou objectivité, on l'a decrit plus haut, plutot une espece de transparence totale, quand j'ai du ecrire ma these par exemple, je devais utiliser un certain nombre d'articles referencés et classifiés, un organisme d'expert etudie et juge ces articles, puis tu as une notation pour voir si les theories ou arguments ont ete eprouves et sont donc recevables, je ne te parle pas d'etablir la meme chose, mais d'un systeme reprenant ce concept...

Je vais regarder si je peux me procurer ce livre, et voir si il y a des videos sur ce Mr Halimi, merci aux canards contributeurs en tout cas ;)

Bah
30/04/2011, 19h24
Y'a un truc que je comprends pas trop Aspik. Tu ouvres une discussion potentiellement intéressante, une discussion que tu veux contradictoire et enrichissante (même si, je t'avoue, je mets encore en doute l'ouverture que tu peux avoir par rapport à des idées qui ne vont pas dans ton sens) et pourtant, à longueur de messages (ça ressort aussi dans le topic de la politique) tu utilises un champ lexical qui fait plus penser à de la propagande qu'à une discussion ouverte. Rien que le terme "caste" par exemple, que tu utilises à foison, ne peut que fermer le débat.

Je ne sais pas si j’interprète mal ou si tu es "maladroit", mais ton discours fleure vraiment fort l'idéologie normative et le prosélytisme. En gros : j'ai la furieuse impression d'être devant un discours politique.

aspik
30/04/2011, 19h30
Y'a un truc que je comprends pas trop Aspik. Tu ouvres une discussion potentiellement intéressante, une discussion que tu veux contradictoire et enrichissante (même si, je t'avoue, je mets encore en doute l'ouverture que tu peux avoir par rapport à des idées qui ne vont pas dans ton sens) et pourtant, à longueur de messages (ça ressort aussi dans le topic de la politique) tu utilises un champ lexical qui fait plus penser à de la propagande qu'à une discussion ouverte. Rien que le terme "caste" par exemple, que tu utilises à foison, ne peut que fermer le débat.

Je ne sais pas si j’interprète mal ou si tu es "maladroit", mais ton discours fleure vraiment fort l'idéologie normative prosélytisme. En gros : j'ai l 'impression d0être devant un discours politique.

Mmmmm je n'avais pas cette impression, d'ailleurs on a eu un peu tous les points de vue sur le thread, je n'empeche personne de parler mais bien sur j'ai mes idees sur ses questions, et la propagande comme tu l'appeles est très forte en France et je n'ai pas l'impression qu'elle soit de mon coté ou dans mon discours, j'ai des idées qui ne sont pas politiquement correctes donc ça doit peut etre transpirer dans mes propos et j'ai horreur des lieux communs ou de la facilité, le premachage de pensée si tu preferes bien présent chez de nombreux intervenants sur d'autres threads par exemple, ils ressortent leur petit leçon entendue dans les debats televises bien plan plan, ils interpretent ce que tu veux dire pour flatter leur propos et comme d'habitude evitent de parler du fond,
moi je n'aime pas qu'on m'enferme dans une categorie, mes pensees sont bien plus complexes et vont plus loin que le coté binaire sur la vision d'une chose, de plus je n'agresse jamais personne, je reagis et ne suis pas d'accord mais je reste dans les limites de la tolerance et du debat, observe bien qui se fait agresser à chaque fois...

Apres je suis curieux de connaitre l'avis des autres et je ne soutiens jamais detenir la verite donc je suis a l'ecoute de tous, sinon je ne communiquerai pas sur un forum, enfin c'etait le moment vis ma vis ;)
Libre à toi de nous donner ton opinion, voir même de repondre à certains de mes posts ou tu es en desaccord...

Pour Fb74, j'ai retouve un petit texte sur Les dix stratégies de manipulation de masses decoulant de Chomsky http://www.pressenza.com/npermalink/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses

Molina
30/04/2011, 19h59
Pour la transparence.. Je suis d'accord (mais comment faire si la source veut garder son anonymat ? )

Mais si réellement "on" veut changer ce métier, c'est d'abord...Socialement. Le petit nègre qui pond 100 articles par jour, il fera de la merde, sur des sujets plus merdique les uns que les autres, et ça sera toujours le même (le journaliste vieux de 50 piges, bien installé reconnu par ses pairs) qui pondra les articles intéressants.
Ce petit nègre, peut il se révolter à l'heure qu'il est ? Peut il faire un gros pamphlet ? Bien sûr que non, sinon il va direct à l'ANPE licencié pour faute grave.

Et étant donné que c'est un petit monde, il pourra toujours courir pour avoir un autre boulot si son image est entamé.
Je ne pense pas que ça soit leur "études" (ouai entre guillemet, faut pas trop déconner hein ! ) ou leur façon de faire qui soit mis en jeu, mais bien des questions moins sexy, comme leur paie, le renouvellement des générations, l'indépendance des journaux en face de grosse entreprises qui rachète à tour de bras etc etc.

Après, reste le problème de la pop, qui lis moins, se sent désintéressé par la chose publique et est plus individualiste qu'avant (c'est pas un constat de café du commerce, mais de celui de Mr Todd alors pouet ! )

tenshu
30/04/2011, 20h52
Ouaip le problème de la presse c'est comme partout, c'est un problème de précariat.

FB74
30/04/2011, 22h26
Pour Fb74, j'ai retouve un petit texte sur Les dix stratégies de manipulation de masses decoulant de Chomsky http://www.pressenza.com/npermalink/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses

Intéressant.

Ce qui me fait sourire déjà c'est la N°1, copieusement utilisée par les régimes totalitaires.
On multiplie les "fêtes de..." (fête du printemps, du travail, du XXXX, etc...).

Mais on disait déjà dans la Rome antique: "Nous voulons du pain et des jeux"... donc ça ne me surprend pas.

Après par contre, on navigue entre théorie du complot et réalité je trouve...

Ce que je veux dire, c'est que les différents points évoqués ont bien été compris par Hitler et Staline, à une époque où l'opposition et surtout l'ouverture sur le monde s'était réduite à peau de chagrin.

Par contre, de nos jours, on peut "quand même" (en cherchant sur le net) trouver tout et son contraire (ce qui peut aussi participer à une opération d'entretien du secret... :p ).

Je ne connaissais pas ce lien, mais ce que j'y lis, je l'ai déjà vu ailleurs et fractionné.

Darkath
01/05/2011, 00h23
blip.

Mais tout ça c'est liés au limitation du papier (ou de la télé). Et encore le journal lorsqu'il a été inventé, fut une avancée énorme pour la diffusion des idées. Le problèmes c'est que publier son propre journal c'est pas évident.

Avec internet tu peux créer ton propre espace ou tu peux exposer tes idées et répondre au critiques sur le sujet qui te plait. Et ça coute presque rien. En somme n'importe qui peut avoir son propre journal (et c'est encore mieux car tu peux avoir des questions et un feedback direct). Après faut ameuter les lecteurs, ce qui est une autre histoire. Mais déjà t'as une base.

Je le répète, l'ère de Gutemberg est révolue !