Dark Fread
08/02/2011, 15h20
J'ai déjà lu un peu partout sur le forum plusieurs posts se posant des questions sur les liens qui existent entre le livre, le jeu et le film. Pour ceux qui veulent aller plus loin dans l'univers des Stalker, un petit topic récapitulatif serait, je pense, intéressant. :)
Sources :
http://en.wikipedia.org/wiki/Stalker_(film)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stalker_(roman)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stalker_(film)
(autres articles non cités ici mais présents sous forme de liens dans le texte)
Et connaissances personnelles.
Acronymes utilisés :
SHoC (Shadow of Chernobyl)
CS (Clear Sky)
CoP (Call of Pripyat).
NPC/PNJ (Non-Playable Character ou Personnage Non-Joueur ; relatif au jeu vidéo en général, désigne les personnages autres que le héros)
L'origine
La base de l'univers de Stalker est un livre, Pique-Nique au bord du chemin/Roadside Picninc/Пикник на обочине, datant de 1972, dont les auteurs sont les frères Arcadi et Boris Strougatski.
Je doute que ce soit utile à beaucoup de monde, mais le texte original en russe (http://lib.ru/STRUGACKIE/picnic.txt) est linké sur la page Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Stalker_(roman)) du roman. Un PDF de la version anglaise est également trouvable mais je ne suis pas certain de sa légalité.
Pour la version française, celle-ci a récemment fait l'objet d'une réédition (http://www.amazon.fr/Stalker-Pique-nique-chemin-Arkadi-Strougatski/dp/2207260410) aux édition Denoël.
Comme je n'ai pas encore lu ce roman, je m'arrêterai là en ce qui le concerne. Néanmoins, si je ne me trompe pas, il faut retenir que le roman est plus proche du film que le film ne l'est du jeu.
Le film
Réalisé par Andreï Tarkovski, ce long-métrage d'environ 2h sort en 1979. Il faut savoir que Stalker a subi de graves problèmes d'un genre typiquement soviétique puisque une année de travail a été détruite à la suite d'une mauvaise manipulation de l'équipe chargée du développement des bandes...
Bénéficiant un peu plus tard de subventions, Tarkovski parvint finalement à tourner à nouveau les plans anéantis afin d'achever le film (que l'on trouve en deux parties).
Le film adopte un rythme lent et contemplatif, on trouve 142 plans répartis sur les 163 minutes de films, avec une durée moyenne de 1 minute pour un plan.
Visuellement, La Zone est rendue à l'écran à l'aide de couleurs "normales", tandis que l'extérieur de La Zone emploie un filtre sépia.
Le film est axé autour de trois personnages bien distincts qui sont un Stalker, un écrivain en panne d'inspiration et un professeur (scientifique, sans doute physicien...)
Les liens
Cette partie se consacre aux similitudes que l'on peut découvrir entre le film et les jeux. Je mettrai le topic à jour lorsque j'aurai lu le roman. Bien entendu si des canards ayant déjà lu Pique-Nique au bord du chemin (comme Lt Anderson, au hasard :)) veulent participer, je me ferai une joie d'intégrer leurs posts à celui-ci.
La Zone
Dans le film, La Zone est un endroit dont le périmètre est gardé par l'armée, théâtre supposé de phénomènes inexplicables ou défiant certaines lois de la réalité : c'est une première similitude avec les jeux.
La géographie et l'aspect général de La Zone de Tarkovksi rappellent également celle du jeu, les paysages dévoilant tantôt des plaines bordées d'arbres où gisent des épaves de véhicules militaires ou civils, tantôt des ruines d'immeubles d'habitations ou des friches industrielles.
Toujours dans le film, La Zone s'appelle simplement La Zone. Dans le jeu, elle est également majoritairement évoquée sous ce nom (mais on rencontre aussi l'appellation de Zone d'Exclusion, dans certains documents vidéos ou écrits relatifs au jeu). Dans la réalité, on parle davantage de la Zone Interdite, eu peu moins fréquemment de la Zone d'Exclusion, mais aussi de La Zone, tout court.
Le film ne donne pas d'indications précises à propos de la façon dont (ou par qui/quoi) La Zone a été créée. Dans le jeu, ces questions trouvent une réponse plus ou moins claire à la fin de SHoC.
Les Anomalies
Ces zones de perturbations sont présentes à la fois dans le film et les jeux. Néanmoins, si dans les jeux, les Anomalies sont des phénomènes explicites, il en va d'une tout autre manière dans le film, où on voit effectivement les personnages tenter de les détecter, sans qu'elles ne soit montrées directement au spectateur.
Il est vrai qu'à un moment, il se produit une averse extrêmement locale (il pleut dans une partie d'une chambre), et que le professeur semble emprunter une anomalie de téléportation pour retrouver son chemin de façon étrange, mais les anomalies du film ne restent que suggérées. Le spectateur peut d'ailleurs être amené à douter de leur existence, prenant ainsi le Stalker -qu'elles paraissent effrayer au plus haut point-, pour un affabulateur.
Détection des Anomalies
Dans le jeu, on détecte les anomalies en jetant des boulons (comme ils sont appelés dans le jeu) devant soi. Là-dessus, les avis divergent quelque peu pour converger directement dans le cul des mouches. Mr. Boulon Omar (http://forum.canardpc.com/member.php?u=14) soutient en effet la thèse lexicale (http://forum.canardpc.com/showpost.php?p=2567578&postcount=980) selon laquelle ce qu'on jette ingame sont effectivement des boulons (http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulon), tandis que d'autres considèrent que ces objets sont des vis, un boulon leur étant connu comme un assemblage d'une vis (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vis) et d'un écrou (http://fr.wikipedia.org/wiki/Écrou).
Quoi qu'il en soit, si dans le jeu on utilise des vis ou des boulons, les protagonistes du films font usage quant à eux d'écrous. Leur stock d'écrous n'était d'ailleurs pas illimité, à l'inverse du jeu, ils prennent soin d'attacher ces écrous à des bandes de tissus afin de pouvoir les récupérer facilement.
Types d'Anomalies
Les Anomalies n'étant pas montrées dans le film, il est difficile de se prononcer sur leur nature. Cependant, les deux passages évoqués plus haut (voir "Anomalies") permettent de deviner qu'il existe dans La Zone du film des Anomalies similaires aux Teleport du jeu (variables d'un épisode à l'autre ; bleues électriques à la fin de SHoC, bulles dans CS/CoP et une invisible dans CoP, pour atteindre l'Oasis).
A la fois dans le jeu et le film, les Anomalies sont évoquées comme des phénomènes étranges, brisant certaines lois de la réalité (gravité...) et dangereuses voire meurtrières, mais pas nécessairement.
Les Stalkers
Dans le film, le Stalker est un personnage évoquant une sorte de passeur. C'est lui qui connaît l'emplacement de La Zone et les brèches du cordon militaire à exploiter pour l'atteindre.
Dans le jeu, le terme diffère en cela qu'il est un acronyme : bien que les NPC parlent toujours de "Stalker", ce sont plus exactement des S.T.A.L.K.E.R., mot basé sur différents noms les décrivant (Scavengers, Trespassers, Adventurers, Loners, Killers, Explorers, Robbers - Charognards, Envahisseurs, Aventuriers, Solitaires, Assassins, Explorateurs, Voleurs).
La signification de cet acronyme peut être trouvée sur l'ancien site officiel du jeu (http://www.stalker-videogame.com/ -> The Game -> The S.T.A.L.K.E.R.s).
Dans les jeux, on apprend que seul un petit nombre d'aventuriers de La Zone portent le tatouage "S.T.A.L.K.E.R.", bien que tous soient appelés ainsi.
Bien qu'on entende fréquemment dire que les Stalkers du jeu sont appelés ainsi en mémoire des premiers arrivants sur le lieu de la catastrophe de Chernobyl, en 1986, ces membres des équipes de secours se sont auto-proclamés en réalité "ликвида́торы" (Liquidators/Liquidateurs) et non "Stalkers" (qui signifie plutôt "rôdeur"). On rencontre également le terme de "Bio-Robots", qui s'applique plus précisément aux Liquidateurs envoyés sur le toit de la centrale pour déblayer le graphite radioactif (voir documentaire La Bataille de Chernobyl (http://www.dailymotion.com/video/x6xbsg_la-bataille-de-tchernobyl-1-5_news)), l'endroit du désastre où les radiations étaient tellement intenses que les robots mécaniques y tombaient rapidement en panne. Quant aux Bio-Robots, portant un équipement bardé de plomb d'environ 30kg, on leur donnait de 40 secondes à 3 minutes sur le toit, le temps de jeter une ou deux pelletées de graphite.
En ressortant, ils décrivaient une fatigue douloureuse et morbide, comme si "un vampire avait aspiré tout notre sang", ainsi qu'un goût métallique dans la bouche (dû à l'iode radioactif). Certains saignaient du nez : ils étaient alors immédiatement évacués par les secours.
En cyrillique, Stalker s'écrit Сталкер.
Cœur de La Zone
Malgré les différences qui existent entre La Zone du film et celle du jeu, leurs représentations respectives se rejoignent sur un point bien particulier : au centre de cet endroit se trouve une chambre où les souhaits peuvent être exaucés.
Dans les jeux, cet emplacement est présent seulement dans SHoC. Il s'agit du cœur du sarcophage érigé autour du réacteur. C'est une très vaste salle dans laquelle se trouve le Monolithe, un bloc luminescent. C'est cet objet qui est supposé exaucer les vœux et non la salle en elle-même.
Dans le film, cet endroit n'est pas directement montré. Il se trouve dans un bâtiment indéterminé, très délabré, probablement vestige d'une complexe industriel et partiellement inondé. Le spectateur ne verra que l'embrasure de la porte de cette chambre, et la caméra reculer à l'intérieur tout en filmant les personnages, mais son aspect précis et ce qu'elle renferme restent inconnus.
Divers
Certains décèlent une ressemblance physique entre le Stalker du film et Le Tatoué, héros de SHoC.
Quelques mods destinés à Stalker font allusion d'une manière ou d'une autre à un certain Porcupine. Dans le film, c'est le nom d'un Stalker, dont le personnage principal fut l'élève, qui a emmené son frère dans La Zone. Ce dernier y meurt, après quoi Porcupine retourne dans La Zone et gagne beaucoup d'argent, avant de se pendre.
L'image sépia, employée dans le film lorsque l'extérieur de La Zone est montré, n'est pas sans rappeler le filtre de couleur similaire employé dans le jeu pour matérialiser les émissions psy (aux abords de Yantar par exemple).
On peut voir une analogie entre les trois protagonistes du film et les factions présentes dans le jeu.
Le professeur entre dans La Zone avec pour objectif de détruire la chambre des vœux, ce qui le rapproche des idées de la Faction du Devoir qui voudrait vaincre La Zone pour protéger le monde.
Le Stalker joue le rôle de simple passeur, il ne semble poursuivre aucun but particulier autre que de gagner sa vie et faire découvrir La Zone aux autres. En cela, il s'intégrerait probablement bien dans la Faction de la Liberté, désireuse de faire de La Zone un espace de libre circulation afin d'en exploiter les richesses.
Enfin, l'écrivain pénètre dans La Zone avec l'espoir de retrouver l'inspiration. C'est un but purement personnel, et La Zone n'est qu'un moyen comme un autre (sans doute perçu initialement comme une solution de facilité) qui lui permettrait de l'atteindre. Ainsi, il évoque les Stalkers solitaires, mercenaires ou bandits, qui évoluent en groupe restreints (voire seuls) dans La Zone, pour des besoins purement individuels (le principal étant de rallier le Centre pour exaucer leur souhait le plus cher).
Au début du film, on peut voir un train transportant du matériel (probablement électrique) rappelant beaucoup le contenu des diverses installations et laboratoires abandonnés des jeux.
Différences notables entre le film et les jeux
Bien que les ressemblances soient étonnantes et qu'à vrai dire, rien ne contredise catégoriquement cette théorie (à part l'absence de radioactivité), La Zone du film n'est pas La Zone d'Exclusion de Chernobyl, l'accident ayant eu lieu plusieurs années après le tournage.
Les Artefacts (produits par les Anomalies), les mutants, les Cataclysmes et les radiations, ne font pas partie du film.
Les militaires, dans le film, ne semblent protéger que le périmètre de La Zone. Il n'évoluent pas à l'intérieur. A plus forte raison, La Zone du film paraît beaucoup plus déserte que celles des jeux, qui est finalement plutôt animée (de façon variable d'un épisode à l'autre...). D'ailleurs, les protagonistes du film, une fois dans La Zone, craignent beaucoup plus celle-ci que d'autres êtres humains. Les militaires du film ne semblent pas être des membres des forces spéciales (Spetsnaz) mais évoquent plutôt des policiers. (après, je suis pas un spécialiste des uniformes soviétiques !)
Le film est officiellement une adaptation du roman, tandis que le jeu, sans dissimuler sa parenté avec ces deux œuvres, officiellement, n'en est pas une adaptation.
------------------------------------
Ce topic est amené à être mis à jour.
Si j'ai écrit des conneries, je m'en excuse platement et vous invite à me faire part de vos corrections ;)
Update : ajout de la source officielle de l'acronyme S.T.A.L.K.E.R.
Update : Bio-Robots
Note :J'intégrerai cet article au Wiki lorsque j'aurai lu le roman
Sources :
http://en.wikipedia.org/wiki/Stalker_(film)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stalker_(roman)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stalker_(film)
(autres articles non cités ici mais présents sous forme de liens dans le texte)
Et connaissances personnelles.
Acronymes utilisés :
SHoC (Shadow of Chernobyl)
CS (Clear Sky)
CoP (Call of Pripyat).
NPC/PNJ (Non-Playable Character ou Personnage Non-Joueur ; relatif au jeu vidéo en général, désigne les personnages autres que le héros)
L'origine
La base de l'univers de Stalker est un livre, Pique-Nique au bord du chemin/Roadside Picninc/Пикник на обочине, datant de 1972, dont les auteurs sont les frères Arcadi et Boris Strougatski.
Je doute que ce soit utile à beaucoup de monde, mais le texte original en russe (http://lib.ru/STRUGACKIE/picnic.txt) est linké sur la page Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Stalker_(roman)) du roman. Un PDF de la version anglaise est également trouvable mais je ne suis pas certain de sa légalité.
Pour la version française, celle-ci a récemment fait l'objet d'une réédition (http://www.amazon.fr/Stalker-Pique-nique-chemin-Arkadi-Strougatski/dp/2207260410) aux édition Denoël.
Comme je n'ai pas encore lu ce roman, je m'arrêterai là en ce qui le concerne. Néanmoins, si je ne me trompe pas, il faut retenir que le roman est plus proche du film que le film ne l'est du jeu.
Le film
Réalisé par Andreï Tarkovski, ce long-métrage d'environ 2h sort en 1979. Il faut savoir que Stalker a subi de graves problèmes d'un genre typiquement soviétique puisque une année de travail a été détruite à la suite d'une mauvaise manipulation de l'équipe chargée du développement des bandes...
Bénéficiant un peu plus tard de subventions, Tarkovski parvint finalement à tourner à nouveau les plans anéantis afin d'achever le film (que l'on trouve en deux parties).
Le film adopte un rythme lent et contemplatif, on trouve 142 plans répartis sur les 163 minutes de films, avec une durée moyenne de 1 minute pour un plan.
Visuellement, La Zone est rendue à l'écran à l'aide de couleurs "normales", tandis que l'extérieur de La Zone emploie un filtre sépia.
Le film est axé autour de trois personnages bien distincts qui sont un Stalker, un écrivain en panne d'inspiration et un professeur (scientifique, sans doute physicien...)
Les liens
Cette partie se consacre aux similitudes que l'on peut découvrir entre le film et les jeux. Je mettrai le topic à jour lorsque j'aurai lu le roman. Bien entendu si des canards ayant déjà lu Pique-Nique au bord du chemin (comme Lt Anderson, au hasard :)) veulent participer, je me ferai une joie d'intégrer leurs posts à celui-ci.
La Zone
Dans le film, La Zone est un endroit dont le périmètre est gardé par l'armée, théâtre supposé de phénomènes inexplicables ou défiant certaines lois de la réalité : c'est une première similitude avec les jeux.
La géographie et l'aspect général de La Zone de Tarkovksi rappellent également celle du jeu, les paysages dévoilant tantôt des plaines bordées d'arbres où gisent des épaves de véhicules militaires ou civils, tantôt des ruines d'immeubles d'habitations ou des friches industrielles.
Toujours dans le film, La Zone s'appelle simplement La Zone. Dans le jeu, elle est également majoritairement évoquée sous ce nom (mais on rencontre aussi l'appellation de Zone d'Exclusion, dans certains documents vidéos ou écrits relatifs au jeu). Dans la réalité, on parle davantage de la Zone Interdite, eu peu moins fréquemment de la Zone d'Exclusion, mais aussi de La Zone, tout court.
Le film ne donne pas d'indications précises à propos de la façon dont (ou par qui/quoi) La Zone a été créée. Dans le jeu, ces questions trouvent une réponse plus ou moins claire à la fin de SHoC.
Les Anomalies
Ces zones de perturbations sont présentes à la fois dans le film et les jeux. Néanmoins, si dans les jeux, les Anomalies sont des phénomènes explicites, il en va d'une tout autre manière dans le film, où on voit effectivement les personnages tenter de les détecter, sans qu'elles ne soit montrées directement au spectateur.
Il est vrai qu'à un moment, il se produit une averse extrêmement locale (il pleut dans une partie d'une chambre), et que le professeur semble emprunter une anomalie de téléportation pour retrouver son chemin de façon étrange, mais les anomalies du film ne restent que suggérées. Le spectateur peut d'ailleurs être amené à douter de leur existence, prenant ainsi le Stalker -qu'elles paraissent effrayer au plus haut point-, pour un affabulateur.
Détection des Anomalies
Dans le jeu, on détecte les anomalies en jetant des boulons (comme ils sont appelés dans le jeu) devant soi. Là-dessus, les avis divergent quelque peu pour converger directement dans le cul des mouches. Mr. Boulon Omar (http://forum.canardpc.com/member.php?u=14) soutient en effet la thèse lexicale (http://forum.canardpc.com/showpost.php?p=2567578&postcount=980) selon laquelle ce qu'on jette ingame sont effectivement des boulons (http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulon), tandis que d'autres considèrent que ces objets sont des vis, un boulon leur étant connu comme un assemblage d'une vis (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vis) et d'un écrou (http://fr.wikipedia.org/wiki/Écrou).
Quoi qu'il en soit, si dans le jeu on utilise des vis ou des boulons, les protagonistes du films font usage quant à eux d'écrous. Leur stock d'écrous n'était d'ailleurs pas illimité, à l'inverse du jeu, ils prennent soin d'attacher ces écrous à des bandes de tissus afin de pouvoir les récupérer facilement.
Types d'Anomalies
Les Anomalies n'étant pas montrées dans le film, il est difficile de se prononcer sur leur nature. Cependant, les deux passages évoqués plus haut (voir "Anomalies") permettent de deviner qu'il existe dans La Zone du film des Anomalies similaires aux Teleport du jeu (variables d'un épisode à l'autre ; bleues électriques à la fin de SHoC, bulles dans CS/CoP et une invisible dans CoP, pour atteindre l'Oasis).
A la fois dans le jeu et le film, les Anomalies sont évoquées comme des phénomènes étranges, brisant certaines lois de la réalité (gravité...) et dangereuses voire meurtrières, mais pas nécessairement.
Les Stalkers
Dans le film, le Stalker est un personnage évoquant une sorte de passeur. C'est lui qui connaît l'emplacement de La Zone et les brèches du cordon militaire à exploiter pour l'atteindre.
Dans le jeu, le terme diffère en cela qu'il est un acronyme : bien que les NPC parlent toujours de "Stalker", ce sont plus exactement des S.T.A.L.K.E.R., mot basé sur différents noms les décrivant (Scavengers, Trespassers, Adventurers, Loners, Killers, Explorers, Robbers - Charognards, Envahisseurs, Aventuriers, Solitaires, Assassins, Explorateurs, Voleurs).
La signification de cet acronyme peut être trouvée sur l'ancien site officiel du jeu (http://www.stalker-videogame.com/ -> The Game -> The S.T.A.L.K.E.R.s).
Dans les jeux, on apprend que seul un petit nombre d'aventuriers de La Zone portent le tatouage "S.T.A.L.K.E.R.", bien que tous soient appelés ainsi.
Bien qu'on entende fréquemment dire que les Stalkers du jeu sont appelés ainsi en mémoire des premiers arrivants sur le lieu de la catastrophe de Chernobyl, en 1986, ces membres des équipes de secours se sont auto-proclamés en réalité "ликвида́торы" (Liquidators/Liquidateurs) et non "Stalkers" (qui signifie plutôt "rôdeur"). On rencontre également le terme de "Bio-Robots", qui s'applique plus précisément aux Liquidateurs envoyés sur le toit de la centrale pour déblayer le graphite radioactif (voir documentaire La Bataille de Chernobyl (http://www.dailymotion.com/video/x6xbsg_la-bataille-de-tchernobyl-1-5_news)), l'endroit du désastre où les radiations étaient tellement intenses que les robots mécaniques y tombaient rapidement en panne. Quant aux Bio-Robots, portant un équipement bardé de plomb d'environ 30kg, on leur donnait de 40 secondes à 3 minutes sur le toit, le temps de jeter une ou deux pelletées de graphite.
En ressortant, ils décrivaient une fatigue douloureuse et morbide, comme si "un vampire avait aspiré tout notre sang", ainsi qu'un goût métallique dans la bouche (dû à l'iode radioactif). Certains saignaient du nez : ils étaient alors immédiatement évacués par les secours.
En cyrillique, Stalker s'écrit Сталкер.
Cœur de La Zone
Malgré les différences qui existent entre La Zone du film et celle du jeu, leurs représentations respectives se rejoignent sur un point bien particulier : au centre de cet endroit se trouve une chambre où les souhaits peuvent être exaucés.
Dans les jeux, cet emplacement est présent seulement dans SHoC. Il s'agit du cœur du sarcophage érigé autour du réacteur. C'est une très vaste salle dans laquelle se trouve le Monolithe, un bloc luminescent. C'est cet objet qui est supposé exaucer les vœux et non la salle en elle-même.
Dans le film, cet endroit n'est pas directement montré. Il se trouve dans un bâtiment indéterminé, très délabré, probablement vestige d'une complexe industriel et partiellement inondé. Le spectateur ne verra que l'embrasure de la porte de cette chambre, et la caméra reculer à l'intérieur tout en filmant les personnages, mais son aspect précis et ce qu'elle renferme restent inconnus.
Divers
Certains décèlent une ressemblance physique entre le Stalker du film et Le Tatoué, héros de SHoC.
Quelques mods destinés à Stalker font allusion d'une manière ou d'une autre à un certain Porcupine. Dans le film, c'est le nom d'un Stalker, dont le personnage principal fut l'élève, qui a emmené son frère dans La Zone. Ce dernier y meurt, après quoi Porcupine retourne dans La Zone et gagne beaucoup d'argent, avant de se pendre.
L'image sépia, employée dans le film lorsque l'extérieur de La Zone est montré, n'est pas sans rappeler le filtre de couleur similaire employé dans le jeu pour matérialiser les émissions psy (aux abords de Yantar par exemple).
On peut voir une analogie entre les trois protagonistes du film et les factions présentes dans le jeu.
Le professeur entre dans La Zone avec pour objectif de détruire la chambre des vœux, ce qui le rapproche des idées de la Faction du Devoir qui voudrait vaincre La Zone pour protéger le monde.
Le Stalker joue le rôle de simple passeur, il ne semble poursuivre aucun but particulier autre que de gagner sa vie et faire découvrir La Zone aux autres. En cela, il s'intégrerait probablement bien dans la Faction de la Liberté, désireuse de faire de La Zone un espace de libre circulation afin d'en exploiter les richesses.
Enfin, l'écrivain pénètre dans La Zone avec l'espoir de retrouver l'inspiration. C'est un but purement personnel, et La Zone n'est qu'un moyen comme un autre (sans doute perçu initialement comme une solution de facilité) qui lui permettrait de l'atteindre. Ainsi, il évoque les Stalkers solitaires, mercenaires ou bandits, qui évoluent en groupe restreints (voire seuls) dans La Zone, pour des besoins purement individuels (le principal étant de rallier le Centre pour exaucer leur souhait le plus cher).
Au début du film, on peut voir un train transportant du matériel (probablement électrique) rappelant beaucoup le contenu des diverses installations et laboratoires abandonnés des jeux.
Différences notables entre le film et les jeux
Bien que les ressemblances soient étonnantes et qu'à vrai dire, rien ne contredise catégoriquement cette théorie (à part l'absence de radioactivité), La Zone du film n'est pas La Zone d'Exclusion de Chernobyl, l'accident ayant eu lieu plusieurs années après le tournage.
Les Artefacts (produits par les Anomalies), les mutants, les Cataclysmes et les radiations, ne font pas partie du film.
Les militaires, dans le film, ne semblent protéger que le périmètre de La Zone. Il n'évoluent pas à l'intérieur. A plus forte raison, La Zone du film paraît beaucoup plus déserte que celles des jeux, qui est finalement plutôt animée (de façon variable d'un épisode à l'autre...). D'ailleurs, les protagonistes du film, une fois dans La Zone, craignent beaucoup plus celle-ci que d'autres êtres humains. Les militaires du film ne semblent pas être des membres des forces spéciales (Spetsnaz) mais évoquent plutôt des policiers. (après, je suis pas un spécialiste des uniformes soviétiques !)
Le film est officiellement une adaptation du roman, tandis que le jeu, sans dissimuler sa parenté avec ces deux œuvres, officiellement, n'en est pas une adaptation.
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Ce topic est amené à être mis à jour.
Si j'ai écrit des conneries, je m'en excuse platement et vous invite à me faire part de vos corrections ;)
Update : ajout de la source officielle de l'acronyme S.T.A.L.K.E.R.
Update : Bio-Robots
Note :J'intégrerai cet article au Wiki lorsque j'aurai lu le roman