Grand_Maître_B
04/01/2010, 15h05
Suggérer, c'est créer, décrire, c'est détruire, disait Robert Doisneau, photographe célèbre pour son immortel "le baisé de l'hôtel de ville", vibrant hommage à la joute télévisuelle qui opposa Chirac à Mitterrand le 24 avril 1988 (http://www.ina.fr/media/petites-phrases/video/I04261065/francois-mitterrand-a-jacques-chirac-vous-avez-tout-a-fait-raison-m-le-premier-ministre.fr.html).
Suggérer, c'est médire, disait quant à elle la société Direct Energie en saisissant la justice à l'encontre de Google dont le moteur de recherche laissait apparaître en suggestion "Direct Energie arnaque" lorsque l'internaute tapait le nom de cette société.
Ainsi que je vous le narrais dans cette inimitable news (http://forum.canardpc.com/showthread.php?t=37957), le Président du Tribunal de commerce de PARIS a, le 7 mai 2009, condamné Google à retirer de ses suggestions les termes "direct energie arnaque" au motif que "quel que soit le procédé automatique invoqué par Google pour justifier l’apparition de «*direct énergie arnaque*» au premier rang, cette présentation fait peser sur Direct Énergie une suspicion de comportement, au minimum, commercialement douteux. Cette présentation est d’autant moins admissible que ce terme n’est pas, et de très loin, le premier en nombre de recherches indiqué sur le même écran (quelques dizaines de milliers contre plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions pour les termes suivants), ni même le premier par ordre alphabétique.* Ce faisant Google participe, fût-ce involontairement, à une campagne de dénigrement de Direct Energie à qui elle donne un écho particulièrement important vu le nombre considérable d’internautes utilisant ses services, ce qui entraîne un trouble manifestement illicite."
Google ayant fait appel, c'est la Cour de Paris qui a rendu sa décision le 9 décembre 2009 et, surprise, suprise, a réformé l'ordonnance du Président du Tribunal de commerce.
En effet, la Cour a considéré que :
- il n’est pas reproché au moteur de recherche de Google de renvoyer à une rubrique “direct énergie arnaque”, mais de suggérer cette rubrique à l’utilisateur avant même que celui-ci n’ait saisi la totalité de la seule mention “direct énergie”, autrement dit avant même que l’on connaisse la réelle intention de l’utilisateur sur ce qu’il recherche (et qu’il n’aurait peut-être pas eu la volonté ou le désir de rechercher ledit site arnaque) ;
- il ne peut être sérieusement soutenu que le rapprochement dans une même expression du nom d’une société avec le mot arnaque ne porte pas atteinte à l’image et à la réputation de cette société ;
- rien ne permet de mettre en doute l’affirmation de Google, suivant laquelle les 10 suggestions litigieuses sont le résultat d’un calcul statistique automatique fait à partir des 10 requêtes les plus populaires - comprendre les plus souvent formulées - chez les internautes utilisant Google ;
- en revanche, et contrairement à ce que soutient Google, l’utilisateur moyen du moteur de recherche ne sait pas que Google suggest ne propose que des requêtes tapées avant lui par d’autres internautes classés par ordre de popularité. D'ailleurs, la décision du premier juge le démontre puisque celui-ci a cru par erreur que le nombre figurant à côté de chaque proposition était le nombre de recherches, alors qu’il s’agit du nombre de réponses. L'internaute peut donc interpréter cette donnée comme une information relative à la société Direct Energie ou comme une opinion, une critique, ou une proposition de Google ;
Du coup, la Cour d'Appel autorise Google à laisser apparaître les termes "Direct énergie arnaque", puisque cette suggestion résulte du calcul statistique automatique fait à partir des 10 requêtes les plus populaires, mais condamne Google à informer l'internaute afin qu'il comprenne comment est établie la liste des suggestions.
Google est donc condamnée, et je reprends les termes du dispositif de la Cour, à faire mentionner dans sa page d’accueil et dans le système de “requêtes apparentées” un avertissement pouvant être bref mais suffisamment clair et lisible - précisant comment est établie la liste de ses 10 suggestions, si réapparaissait la mention “Direct énergie arnaque” dans les 10 suggestions, et ce dans les 8 jours de la signification du présent arrêt sous astreinte de 1000 € par infraction constatée.
Cette décision est importante dans la mesure où elle consacre l'objectivité de la fonction Google Suggest et sécurise son efficacité.
Je profite de cette news pour remercier tous ceux qui ont tapé grand maître b est mon dieu dans google, ainsi que je le demandais dans la précédente news. Google propose maintenant cette suggestion en 4ème place dés que l'internaute tape grand maître. Nous sommes les meilleurs.
Je vous propose maintenant de taper massivement les mots jeux video canard pc. Cela nous fera bien commencer l'année !
Voir la news (1 image, 0 vidéo ) (http://www.canardpc.com/news-42689-merci_google_2___il_n_est_pas_interdit_de_suggerer __.html)
Suggérer, c'est médire, disait quant à elle la société Direct Energie en saisissant la justice à l'encontre de Google dont le moteur de recherche laissait apparaître en suggestion "Direct Energie arnaque" lorsque l'internaute tapait le nom de cette société.
Ainsi que je vous le narrais dans cette inimitable news (http://forum.canardpc.com/showthread.php?t=37957), le Président du Tribunal de commerce de PARIS a, le 7 mai 2009, condamné Google à retirer de ses suggestions les termes "direct energie arnaque" au motif que "quel que soit le procédé automatique invoqué par Google pour justifier l’apparition de «*direct énergie arnaque*» au premier rang, cette présentation fait peser sur Direct Énergie une suspicion de comportement, au minimum, commercialement douteux. Cette présentation est d’autant moins admissible que ce terme n’est pas, et de très loin, le premier en nombre de recherches indiqué sur le même écran (quelques dizaines de milliers contre plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions pour les termes suivants), ni même le premier par ordre alphabétique.* Ce faisant Google participe, fût-ce involontairement, à une campagne de dénigrement de Direct Energie à qui elle donne un écho particulièrement important vu le nombre considérable d’internautes utilisant ses services, ce qui entraîne un trouble manifestement illicite."
Google ayant fait appel, c'est la Cour de Paris qui a rendu sa décision le 9 décembre 2009 et, surprise, suprise, a réformé l'ordonnance du Président du Tribunal de commerce.
En effet, la Cour a considéré que :
- il n’est pas reproché au moteur de recherche de Google de renvoyer à une rubrique “direct énergie arnaque”, mais de suggérer cette rubrique à l’utilisateur avant même que celui-ci n’ait saisi la totalité de la seule mention “direct énergie”, autrement dit avant même que l’on connaisse la réelle intention de l’utilisateur sur ce qu’il recherche (et qu’il n’aurait peut-être pas eu la volonté ou le désir de rechercher ledit site arnaque) ;
- il ne peut être sérieusement soutenu que le rapprochement dans une même expression du nom d’une société avec le mot arnaque ne porte pas atteinte à l’image et à la réputation de cette société ;
- rien ne permet de mettre en doute l’affirmation de Google, suivant laquelle les 10 suggestions litigieuses sont le résultat d’un calcul statistique automatique fait à partir des 10 requêtes les plus populaires - comprendre les plus souvent formulées - chez les internautes utilisant Google ;
- en revanche, et contrairement à ce que soutient Google, l’utilisateur moyen du moteur de recherche ne sait pas que Google suggest ne propose que des requêtes tapées avant lui par d’autres internautes classés par ordre de popularité. D'ailleurs, la décision du premier juge le démontre puisque celui-ci a cru par erreur que le nombre figurant à côté de chaque proposition était le nombre de recherches, alors qu’il s’agit du nombre de réponses. L'internaute peut donc interpréter cette donnée comme une information relative à la société Direct Energie ou comme une opinion, une critique, ou une proposition de Google ;
Du coup, la Cour d'Appel autorise Google à laisser apparaître les termes "Direct énergie arnaque", puisque cette suggestion résulte du calcul statistique automatique fait à partir des 10 requêtes les plus populaires, mais condamne Google à informer l'internaute afin qu'il comprenne comment est établie la liste des suggestions.
Google est donc condamnée, et je reprends les termes du dispositif de la Cour, à faire mentionner dans sa page d’accueil et dans le système de “requêtes apparentées” un avertissement pouvant être bref mais suffisamment clair et lisible - précisant comment est établie la liste de ses 10 suggestions, si réapparaissait la mention “Direct énergie arnaque” dans les 10 suggestions, et ce dans les 8 jours de la signification du présent arrêt sous astreinte de 1000 € par infraction constatée.
Cette décision est importante dans la mesure où elle consacre l'objectivité de la fonction Google Suggest et sécurise son efficacité.
Je profite de cette news pour remercier tous ceux qui ont tapé grand maître b est mon dieu dans google, ainsi que je le demandais dans la précédente news. Google propose maintenant cette suggestion en 4ème place dés que l'internaute tape grand maître. Nous sommes les meilleurs.
Je vous propose maintenant de taper massivement les mots jeux video canard pc. Cela nous fera bien commencer l'année !
Voir la news (1 image, 0 vidéo ) (http://www.canardpc.com/news-42689-merci_google_2___il_n_est_pas_interdit_de_suggerer __.html)