senturus
13/04/2008, 13h05
NWN premier du nom est souvent considéré comme un excellent jeu de rôles multi-joueurs, mais médiocre en solo. C’est oublier un peu vite les centaines de modules qui se sont développés depuis plus de cinq ans. Si la plupart d’entre eux sont inintéressants, buggés ou à moitié finis, certains sont de véritables perles qui, pris indépendamment, pourrait sans honte rivaliser avec les meilleurs jdrs jamais sortis.
Je crée ce sujet afin que chacun partage ses expériences de modules solos sur NWN.
Je vais commencer en citant le plus connu de tous de de par chez nous, la fameuse série du Bâtard de Kosigan (http://fabien.cerutti.free.fr/presentation.htm). La première particularité de cette série réside dans son univers, qui reprend l’histoire telle que nous la connaissons, en pleine guerre de Cent ans, à laquelle viennent se mêler des éléments de fantasy D&D : l’Eglise Catholique est en lutte constante constante contre les « forces anciennes » pour éliminer toute trace de magie, les elfes ont du s’isoler dans leurs forêts, certains rois d’Europe n’hésitent pas à s’affranchir de l’interdiction papale en réveillant des dragons… Bref, c’est original et remarquablement bien pensé, d’autant que l’auteur est un professeur d’histoire ce qui permet de garder une touche très moyenâgeuse à cet univers qui reste « crédible ».
Dans cette série de six épisodes (peut-être le septième manquant un jour ?) on y incarne un bâtard méprisé par sa famille et forcé à l’exil. Les deux premiers épisodes vous font vivre des aventures loin de votre foyer, où notre bâtard se trouve mêlé malgré lui à des conflits impliquant l’Eglise et les forces anciennes. Avec Retour à Kosigan, vous êtes de retour en votre comté, où la diplomatie et les intrigues politiques occupent alors une place prépondérante. Les trois derniers épisodes sont la continuation directe de Retour à Kosigan, avec des évènements qui s’accélèrent et une tonalité de plus en plus épique pour l’avenir de votre comté…
La grande force du batard de Kosigan réside dans son scénario très bien travaillé, mis en scène par de très nombreux dialogues et de multiples rebondissements. Par ailleurs, les nombreuses quêtes secondaires sont toutes reliées d’une façon ou d’une autre à l’histoire principale : ici il s’agit de trouver tel indice pour la suite des évènements, ici d’apprendre quelques informations supplémentaires sur nos ennemis… Pas de « rapporte-moi 10 pattes d’ours et je te donnerai 1000po » donc. Quant à l’histoire principale elle-même, même si la trame globale reste imposée (on ne peut pas s’en éloigner complètement en rejoignant nos ennemis par exemple), chaque épisode vous offre de nombreux choix à faire, certains mineurs n’affectant que le déroulement d’une quête en particulier, d’autres changeant notablement la fin de l’aventure. Certains choix même affecteront les épisodes suivants, comme des pnj que l’on peut choisir de trucider ou d’épargner, ou des accords politiques signés qui devront être remplis par la suite.
Vu le contexte, on se doute que les combats ont une place relativement importante, mais sans nettoyage de donjons (excepté peut-être le premier épisode) ou de campagnes infestées de monstres. Ils sont souvent assez difficiles, mais ponctuels face à des adversaires plus ou moins mis en scènes par le scénario : la qualité à la quantité, donc. Mieux, on participe dans certains des derniers épisodes à de véritables batailles rangées impliquant des dizaines de participants. En plus du coté « épique » très prononcé, celles-ci peuvent être tactiques, votre bâtard pouvant utiliser son cors de commandement pour donner des ordres ou appeler des renforts… On ne peut qu’être surpris devant le résultat obtenu par un moteur pourtant pas prévu pour.
Pour être objectif toutefois, il faut noter quelques petits défauts à cette série. Ma principale vient critique vient du fait qu’à partir du moment où vous les recrutez, les quelques compagnons que vous trouverez se contentent de jouer le rôle de garde du corps et n’interviennent plus : pas d’intrigue ou juste de petits dialogues à l’intérieur de son équipe donc, c’est dommage. Autre petit défaut, les caractéristiques de lesdits pnjs ne suivent pas vraiment de cohérence (du genre guerrier lvl10 avec 25 en force), et en fait, règles de D&D obligent, il y a des différences de puissance trop prononcées entre votre bâtard et les péquins de base. Sinon il reste quelques petits bugs ou fautes d’orthographes, mais rien qui ne gêne véritablement le plaisir de jeu.
Le premier épisode, les lions diffamés, est une petite aventure indépendante qui peut être considérée comme une introduction à la saga, et qui a par ailleurs l’avantage de pouvoir être jouée sans les add-ons. Après vient Exil à l’est, qui est le premier épisode sorti, et à également le plus long et le plus développé de toute la série (compter 20 heures de jeu). Aux quatres épisodes suivants, de longueur variable (Révélations est très court – une ou deux heures -, tandis que Retour à Kosigan ou Le verbe et la lame sont assez conséquents) succédera peut-être un jour un ultime épisode se déroulant à Rome…
J’invite donc chaudement tous les amateurs de jeu de rôles à se précipiter sur cette série qui pourrait à mon sens rivaliser avec un Baldur’s Gate. Il est regrettable que le fait qu’elle soit en français n’ait pas joué en sa faveur sur la « scène internationale » (moins de votes et de discussions que les modules anglophones), même si Exil à l’est qui a été traduit a été primé comme un des meilleurs modules 2007.
Je crée ce sujet afin que chacun partage ses expériences de modules solos sur NWN.
Je vais commencer en citant le plus connu de tous de de par chez nous, la fameuse série du Bâtard de Kosigan (http://fabien.cerutti.free.fr/presentation.htm). La première particularité de cette série réside dans son univers, qui reprend l’histoire telle que nous la connaissons, en pleine guerre de Cent ans, à laquelle viennent se mêler des éléments de fantasy D&D : l’Eglise Catholique est en lutte constante constante contre les « forces anciennes » pour éliminer toute trace de magie, les elfes ont du s’isoler dans leurs forêts, certains rois d’Europe n’hésitent pas à s’affranchir de l’interdiction papale en réveillant des dragons… Bref, c’est original et remarquablement bien pensé, d’autant que l’auteur est un professeur d’histoire ce qui permet de garder une touche très moyenâgeuse à cet univers qui reste « crédible ».
Dans cette série de six épisodes (peut-être le septième manquant un jour ?) on y incarne un bâtard méprisé par sa famille et forcé à l’exil. Les deux premiers épisodes vous font vivre des aventures loin de votre foyer, où notre bâtard se trouve mêlé malgré lui à des conflits impliquant l’Eglise et les forces anciennes. Avec Retour à Kosigan, vous êtes de retour en votre comté, où la diplomatie et les intrigues politiques occupent alors une place prépondérante. Les trois derniers épisodes sont la continuation directe de Retour à Kosigan, avec des évènements qui s’accélèrent et une tonalité de plus en plus épique pour l’avenir de votre comté…
La grande force du batard de Kosigan réside dans son scénario très bien travaillé, mis en scène par de très nombreux dialogues et de multiples rebondissements. Par ailleurs, les nombreuses quêtes secondaires sont toutes reliées d’une façon ou d’une autre à l’histoire principale : ici il s’agit de trouver tel indice pour la suite des évènements, ici d’apprendre quelques informations supplémentaires sur nos ennemis… Pas de « rapporte-moi 10 pattes d’ours et je te donnerai 1000po » donc. Quant à l’histoire principale elle-même, même si la trame globale reste imposée (on ne peut pas s’en éloigner complètement en rejoignant nos ennemis par exemple), chaque épisode vous offre de nombreux choix à faire, certains mineurs n’affectant que le déroulement d’une quête en particulier, d’autres changeant notablement la fin de l’aventure. Certains choix même affecteront les épisodes suivants, comme des pnj que l’on peut choisir de trucider ou d’épargner, ou des accords politiques signés qui devront être remplis par la suite.
Vu le contexte, on se doute que les combats ont une place relativement importante, mais sans nettoyage de donjons (excepté peut-être le premier épisode) ou de campagnes infestées de monstres. Ils sont souvent assez difficiles, mais ponctuels face à des adversaires plus ou moins mis en scènes par le scénario : la qualité à la quantité, donc. Mieux, on participe dans certains des derniers épisodes à de véritables batailles rangées impliquant des dizaines de participants. En plus du coté « épique » très prononcé, celles-ci peuvent être tactiques, votre bâtard pouvant utiliser son cors de commandement pour donner des ordres ou appeler des renforts… On ne peut qu’être surpris devant le résultat obtenu par un moteur pourtant pas prévu pour.
Pour être objectif toutefois, il faut noter quelques petits défauts à cette série. Ma principale vient critique vient du fait qu’à partir du moment où vous les recrutez, les quelques compagnons que vous trouverez se contentent de jouer le rôle de garde du corps et n’interviennent plus : pas d’intrigue ou juste de petits dialogues à l’intérieur de son équipe donc, c’est dommage. Autre petit défaut, les caractéristiques de lesdits pnjs ne suivent pas vraiment de cohérence (du genre guerrier lvl10 avec 25 en force), et en fait, règles de D&D obligent, il y a des différences de puissance trop prononcées entre votre bâtard et les péquins de base. Sinon il reste quelques petits bugs ou fautes d’orthographes, mais rien qui ne gêne véritablement le plaisir de jeu.
Le premier épisode, les lions diffamés, est une petite aventure indépendante qui peut être considérée comme une introduction à la saga, et qui a par ailleurs l’avantage de pouvoir être jouée sans les add-ons. Après vient Exil à l’est, qui est le premier épisode sorti, et à également le plus long et le plus développé de toute la série (compter 20 heures de jeu). Aux quatres épisodes suivants, de longueur variable (Révélations est très court – une ou deux heures -, tandis que Retour à Kosigan ou Le verbe et la lame sont assez conséquents) succédera peut-être un jour un ultime épisode se déroulant à Rome…
J’invite donc chaudement tous les amateurs de jeu de rôles à se précipiter sur cette série qui pourrait à mon sens rivaliser avec un Baldur’s Gate. Il est regrettable que le fait qu’elle soit en français n’ait pas joué en sa faveur sur la « scène internationale » (moins de votes et de discussions que les modules anglophones), même si Exil à l’est qui a été traduit a été primé comme un des meilleurs modules 2007.