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Minuteman
12/06/2005, 15h33
Ca craint comme histoire: http://framasoft.net/article3920.html

Enfin, on a pas tous les éléments en main pour juger, mais à première vue ça me dégoûte...


Version anglaise publiée le 20 mai 2005

À la demande de nombreux media étrangers qui souhaiteraient écrire sur cette affaire, et disposer d’un lien en anglais, voici un résumé de mon calvaire.

Voici un compte-rendu de ce qu’il m’est arrivé lorsque j’ai essayé de défendre les usages légaux des réseaux peer-to-peer (P2P) en Espagne.

Depuis plus de cinq ans maintenant je donne un cours sur, entre autres, la « propriété intellecuelle » (bien que je n’aime pas ce terme), au sein d’un parcours de Master à l’Université Polytechnique de Valence (UPV). Il y a deux semaines, il était prévu que je donne une conférence (sur invitation du syndicat étudiant ETSIA et d’un groupe d’utilisateurs de Linux, à l’occasion de la « Semaine de la culture ») dans l’un des bâtiments de l’université. J’avais prévu d’analyser, au cours de cette conférence, les usages légaux et les avantages des réseaux P2P, y compris dans le cadre d’œuvres protégées par le droit d’auteur (usages en accord avec la loi espagnole sur la propriété intellectuelle, l’exception de copie privée, ainsi que de nombreux travaux de recherche, livres et décisions de justice). J’avais même l’intention d’utiliser le réseau afin de « prouver » que ces usages sont légaux, puisque des membres de la société de perception des droits d’auteur SGAE avaient déclaré sans sourciller à la télévision et dans les journaux que « les réseaux P2P sont illégaux » (sic). Dans cette optique j’avais même contacté la SGAE, la police nationale et le procureur général pour les informer de ma conférence.

La veille de la conférence, le Doyen de l’université (sous la pression de l’association de l’industrie espagnole du disque « Promusicae », comme je l’ai découvert plus tard, et comme il l’a reconnu lui-même dans le quotidien national El País, et même sous la pression de l’association américaine de l’industrie cinématographie MPAA, comme l’indique un autre journal) a essayé d’empêcher la conférence en nous refusant l’accès au local préalablement retenu. J’ai donc demandé une deuxième salle, qui a été refusée également. Même chose pour la troisième. J’ai finalement donné ma conférence dans la caféteria de l’université, pendant cinq heures, devant 150 personnes.

Un peu plus tard le jour-même (le 4 mai, je ne l’oublierai jamais), j’ai reçu un coup de fil du responsable des programmes de Master de mon université, qui m’a annoncé que le Doyen de l’université l’avait appelé et lui avait demandé de « s’assurer que je n’enseignerai plus ici » ; puis un deuxième appel de ce même responsable pour me dire : « C’est ton choix, c’est toi qui en portes la responsabilité ».

Le Directeur m’a ensuite appelé et m’a d’abord demandé de retirer de mon site personnel tout lien vers celui de l’université, et de « cacher » le fait que j’enseignais là-bas. Puis, il m’a parlé des pressions et des menaces dont l’université et lui-même avaient fait l’objet (inspections sur les licences logicielles, les violation de droits d’auteur, ou toute chose susceptible de leur causer du tort). De toute évidence, il me fallait démissionner pour sauver son emploi (ainsi que celui de tous les intervenants en Master). J’ai donc démissionné.

Mais même après ma démission, quand les média (qui commençaient à s’intéresser à cette affaire, comme vous pouvez le voir dans les liens ci-dessous) ont appelé l’université, le vice-doyen responsable de la communication a eu le culot d’affirmer que je « n’avais jamais été professeur dans cette université », et que je « n’avais fait cours qu’à quelques classes ». Bien sûr, je n’étais pas Professeur d’université (ce que je n’ai jamais prétendu être), mais j’y ai enseigné plusieurs matières pendant plus de cinq ans !

Le plus important n’est pas que j’ai perdu mon travail, bien que les notes que j’ai obtenues dans le questionnaire de satisfaction des étudiants soient les plus élevées de tout le parcours de Master, et que je n’ai jamais enfreint aucune règle, aucun contrat, aucun règlement. Ça ne me gêne pas non plus de ne jamais avoir directement reçu le moindre coup de fil de la part de personnes désapprouvant mes idées ou ma manière de faire. Ce que je regrette le plus, c’est d’avoir été CENSURÉ à l’intérieur de ma propre université (dans un pays membre de l’Union européenne de surcroît !), et cela à cause de pressions et de menaces émanant de sociétés de gestion des droits d’auteur, et d’associations de l’industrie du disque et de l’industrie cinématographique (vous trouverez les preuves de tout cela sur mon site web).

Quand donc allons-nous réagir ? Nous ne pouvons pas les laisser imposer leur mauvais modèle économique, dépassé et inefficace, par des menaces, des pressions et la loi du silence. Nous devons briser ce silence. Je suis prêt à parcourir le monde (comme je le fais actuellement en donnant des conférences à travers l’Espagne) pour raconter mon histoire, et ils ne m’obligeront pas au silence. La vérité doit être connue. Mais pour cela j’ai besoin de votre aide.

Cette histoire a déjà été couverte par plus de 400 blogs espagnols, radios nationales, magazines et journaux. Mais personne ne semble la connaître hors d’Espagne. Pourriez-vous, s’il vous plaît, m’aider à la faire connaître par-delà ses frontières ?

Si vous avez besoin d’informations complémentaires, n’hésitez pas à me solliciter.

Bien amicalement, et d’avance, merci beaucoup.

Jorge Cortell

jorge (at) cortell (dot) net
jorgecortell (at) mac (dot) com

raoul volfony
12/06/2005, 17h11
C'est d'autant plus étrange que l'espagne n'est pas particulièrement réputée pour sa sévérité...
Il me semble que l'enseignement des réseaux P2P est au programme dans les écoles d'ingé ou dans les IUT...
Ce n'est rien d'autre qu'une architecture décentralisée... on peut l'appeler comme on veut...
:sarcastic:

johnnyholzeisen
12/06/2005, 17h49
J'ai 2 potes qui doivent faire un client P2P comme projet d'informatique :)