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  1. #91
    Citation Envoyé par pipoop Voir le message
    Questions Connes:
    Tsipras est ministre?
    La grece a un président?
    SI oui: pourquoi le président ne fout pas un taquet a son ministre en lui disant: arrêtes tes conneries maintenant tu fais chier.
    Heeu ... Il y a un président mais c'est un régime parlementaire. Le taulier du bled c'est le premier ministre.

  2. #92
    Citation Envoyé par tenshu Voir le message


    ---------- Post added at 10h12 ---------- Previous post was at 10h12 ----------



    C'est pas cet audit que le parlement grec avait commandé ?
    Ils ont aussi commandité Lehman à une époque, pas sur que ce soit une référence dans l'absolu.
    Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
    Citation Envoyé par Daedaal
    Je crois que je cite.

  3. #93
    Citation Envoyé par pipoop Voir le message
    Questions Connes:
    Tsipras est ministre?
    La grece a un président?
    SI oui: pourquoi le président ne fout pas un taquet a son ministre en lui disant: arrêtes tes conneries maintenant tu fais chier.
    Car tous les pays n'ont pas la même attributions des pouvoirs entre le président et le premier ministre ?
    Non parce que si c'était possible on aurait Vectra entrain de supplier le président Allemand d'agir de la même manière.

  4. #94
    Bon, tentons l'impossible et essayons de résumer tout cela de la manière la plus factuelle possible. Les canards experts me corrigeront quand je me goure.

    Un peu d'histoire

    On pourrait remonter très loin, mais je vais arbitrairement commencer tout cela en 1981 avec l'accession au pose de premier ministre d'Andréas Papandréou. C'est à ce moment-là qu'on peut observer l'extension massive d'un appareil d’état clientéliste. Papandréou est l'architecte de la transformation de ce qui n’était qu'une corruption assez chaotique en mécanisme d'horlogerie finement réglé. Des coalitions d’intérêts corporatistes se cristallisent de manière plus ou moins officielle, et le système actuel se met en place. Tous les partis goutent avec joie à cette innovation, et la défaite aux législatives en 1989 ne change strictement rien. Jusqu'à l’élection de 2015 et la venue de Syriza, les deux partis principaux (PASOK = gauche, Nea Democratia = droite) se succèdent au pouvoir à un rythme de métronome en prenant grand soin de ne surtout pas changer le système en place.
    Les gouvernements successifs partagent tous la même caractéristique : la mise en avant systématique des calculs politiques et clientélistes à court terme au dépend des intérêt à long terme du pays.

    D'un point de vue économique, les années 80 marquent aussi l'envol de la dette publique. Elle était cantonnée aux environs de 20% du PIB jusqu'à présent, elle s'envole désormais, voir schéma ci-dessous. On remarque d'ailleurs ici un tournant, en 1993 avec une dette qui devient infiniment plus raisonnable.

    Pourquoi ?
    Parce que 1993 marque la signature du traité de Maastricht, qui contient une série de critères de convergence afin de pouvoir postuler à la monnaie unique. Critères que la Grèce avait fichtrement envie de remplir, ce qui signifie qu'à partir de cette date les chiffres officiels indiqués deviennent hautement suspects, ayant très probablement été maquillés façon voiture volé.

    Une fois la Grèce entrée dans l'euro, on peut voir une explosion de la dette contractée envers des entités étrangères :

    puisque le pays avec l'euro a accès enfin à des facilités d'emprunt et de paiement jamais vues.

    La crise
    2008, voilà qu'arrive la crise économique découlant de la crise de subprimes de l’année précédente. L’économie grecque est touchée de plein fouet. Elle a toujours été un peu branlante, comptant le tourisme, le bâtiment et le secteur naval comme points forts et ayant une balance commerciale assez nettement déficitaire.
    Le secteur du bâtiment plonge comme jamais, le tourisme est touché de plein fouet, les choses vont extrêmement mal. Entre 2009 et 2013, le pays enregistre 18 trimestres de récession successifs. Le camouflage des comptes est révélé au grand jour, la situation est en fait pire que prévue. Les taux d’intérêt auxquels la Grèce peut emprunter sur les marches atteignent des sommets Himalayesques.

    La Grèce demande de l'aide et la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international) se forme. Incapable de financer son économie sur les marchés, la Grèce accepte donc le 2 mai 2010 un programme d'aide financière de 110 milliards (80 de l'UE et 30 du FMI). Le but officiel de ce sauvetage était d'aider la Grèce à atteindre la consolidation budgétaire par des mesures d'austérité, et des réformes structurelles pour rendre l'économie plus compétitive (genre évasion fiscale et lutte contre la corruption) et un programme de privatisation qui vise à amasser environ 50 milliards d'ici la fin de 2015.
    Officieusement, c'est surtout le moyen de sortir les banques françaises et allemandes de la gadoue dans laquelle elles se sont plantées toutes seules en prêtant comme des folles à l’État grec.

    Malheureusement, les mesures d'austérité ont conduit à une récession aggravée et les gouvernements grecs successifs ont été incapables (ou ont plus ou moins volontairement saboté) de mettre en œuvre les différentes mesures d'austérité, dont le fameux programme de privatisation, qui ne permet de récolter que 5 malheureux milliards au lieu des 50 attendus. Bizarrement les mesures qui passent toujours sans problèmes sont celles consistant à augmenter les taxes et impôts. Politiquement cela fait sens, mieux vaux embêter un peu tout le monde que vexer horriblement un groupe de pression/client puissant.

    Vu la franche réussite du premier plan, on arrive à la nécessité d'un deuxième plan de sauvetage de 130 milliards, dont un montant 48 Md € pour la recapitalisation des banque grecques. Arrive aussi le fameux haircut de la dette, qui a pour effet secondaire d'appauvrir encore plus les détenteurs locaux de la dette, fort nombreux. En Grèce il existe de nombreux régime d'assurance sociale et d'assurance maladie parallèle. Un pour les ingénieurs, un pour les indépendants, un pour les fonctionnaires, etc...
    Toutes ces caisses avaient pour obligations légales d'acheter des obligations grecques, donc autant dire qu'elles étaient massivement exposées.

    Cependant malgré l'augmentation du niveau de chômage (plus de 25%) et de la dette publique (plus de 170% du PIB), la Grèce a réussi à obtenir quelques résultats significatifs comme un taux de croissance positif pour 2014 et un excédent primaire, ainsi qu'un retour à l'accès aux marchés financiers en 2014. Le deuxième programme verse sa dernière contribution en Aout 2014, puis devant l'incertitude politique et les faux-fuyants exaspérants du premier ministre d'alors, Samaras, se gèle. En théorie une dernière tranche d'environ 7 milliards devrait encore être versé avant la fin du programme. Il faut bien savoir que chaque tranche d'aide n'est versée qu'après examen de la situation locale par une équipe de la Troika et le feu vert de tous ses membres.

    L'incertitude politique est grande en Grèce et des elections ont enfin lieu en janvier 2015, ce qui conduit à un prolongement technique (il faut bien attendre les élections du programme de 2 mois décembre ->février.
    Après la victoire de Syriza, le gouvernement fraichement élu demande et obtient une prolongation de 4 mois, jusqu'au 30 juin 2015.
    Vous connaissez la suite, ces quatre mois n'ont servi qu'à exaspérer les différents camps, les négociations tournant au désastre permanent.

    En résumé
    On pourrait former l'opinion que les raisons de la crise prolongée en Grèce et la nécessité toujours renouvelée d'un soutien continu de ses prêteurs est triple :
    - les mesures d'austérité imposées, largement inadaptées à la situation
    - une mauvaise mise en œuvre de celles-ci par les gouvernements
    - les problèmes structurels profonds et complexes de l'économie grecque, dont le moins qu'on puisse dire et qu'il va falloir beaucoup de temps et énormément d'ingéniosité pour pouvoir les résoudre.

    Et maintenant ?
    Le pays entier est arrêté : l’économie est figée, les banques fermées, les distributeurs de billet bientôt vides (on parle de samedi-dimanche).
    La saison touristique est sabordée, et c’était un des points forts de l’économie. Les dégâts sont donc non seulement dramatiques pour le moment, mais ils vont se sentir aussi à long terme, quand bien même tout se résoudrait magiquement aujourd'hui.

    La sortie de l'euro et le passage à la drachme, une solution hautement discutable en temps normal (pour de multiples raisons que je n'ai pas vraiment envie d'aborder ici) devient extraordinairement difficile et couteuse maintenant, puisque :
    - créer une nouvelle monnaie n'est pas une affaire facile, ne serait-ce que pour obtenir les billets et pièces nécessaires. Bloomberg estime à au moins 400 millions de dollars le cout du passage et cela prendra du temps. La Grèce n'a ni l'un, ni l'autre
    - une monnaie n'est jamais que la représentation de la puissance financière d'un pays. Au fond avoir la même somme en euro, roubles, drachmes ou dollars importe peu, ce qui compte c'est qu'elle permet d'acheter les mêmes choses. Une monnaie ne se crée pas ex-nihilo, elle est d'habitude l’héritière d'une monnaie précédente et partage donc son aura de solidité. Si nouveau drachme il y a, ce sera la monnaie nouvelle d'un pays ruiné. Elle n’héritera pas de la solidité de l'euro, aura une valeur quasi-nulle, et il faudra un temps extrêmement long pour que qui ce soit puisse avoir confiance en elle.

    Le "non au referendum" est hautement suicidaire, ne serait ce que pour les raisons pratiques suivantes :
    - L'ELA (l'accord de l'ECB qui file du cash aux banques grecques) doit absolument alors être augmenté d'ici lundi (on aura plus de cash d'ici là) mais il n'existe aucune raison pour le faire légalement parlant en cas de "non". Et d'ici mercredi prochain on risque le chaos.
    - la Troïka n'acceptera pas rapidement des termes plus favorables pour un troisième programme, il est fort probable que les négociations (s'il y en a) seront extrêmement longues.
    - Si accord il y a, les parlements nationaux n'approuveront pas rapidement l'accord
    Le "non" est basé sur la narration suivante : le gouvernement grec boosté par le referendum trouvera un accord rapidement et la situation reviendra vite à la normale, les banques rouvriront et le contrôle bancaire sera levé.
    C'est de la mauvaise science-fiction.

    Pour conclure, non passer à la drachme et rester dans l'euro ne sont pas des solutions équivalentes en termes de sacrifices. Rester dans l'euro impliquera de nouvelles contraintes pénibles, tout cela pour une nouvelle réévaluation de la dette qui n'est qu’éventuelle (alors qu'elle est strictement indispensable). Mais les mesures d’austérité peuvent contribuer à réformer structurellement le pays, bien que ce sera long et difficile. Passer à la drachme sera encore pire et commencera par dévaluer totalement le peu que les habitants possèdent encore, entrainant de gros risques d’instabilité politique du pays et une possible chute de la démocratie.
    Dernière modification par Grosnours ; 02/07/2015 à 14h31.

  5. #95
    Sinon les grecs peuvent passer au drachme avec un cours initial établi de 1 drachme = 1 million d'Euros, rembourser leur dette 1 seconde plus tard et ensuite laisser les marchés s'équilibrer. Comment-ça mon raisonnement est nul?

    Joli résumé grosnours
    "La vaseline, c'est un truc que j'utilise systématiquement" - vf1000f24

  6. #96
    Merci pour la synthèse, tout le monde ne partagera pas ton analyse dans le dernier paragraphe. Si l'austérité pouvait réformer structurellement un pays, on serait bien placé en France pour le savoir, et ce qui reste de l'industrie grecque (tourisme surtout) me semble tout à fait compatible d'une devise faible comme la drachme.

    Tu as aussi oublié de dire ce qu'il devenait Papandreou. Il est sûrement en fuite avec Interpol au cul, non...

    ---------- Post added at 12h31 ---------- Previous post was at 12h29 ----------

    Citation Envoyé par Minuteman Voir le message
    Sinon les grecs peuvent passer au drachme avec un cours initial établi de 1 drachme = 1 million d'Euros, rembourser leur dette 1 seconde plus tard et ensuite laisser les marchés s'équilibrer. Comment-ça mon raisonnement est nul?

    Joli résumé grosnours
    Leur dette restera en Euro, et c'est le marché des changes qui décidera du niveau final de leur monnaie. S'ils peuvent tenter un coup pareil une fois, à la deuxième échéance même un milliard de drachmes vaudront toujours zéro.
    Allez au diable Square-Enix Co. Ltd., Character Development, Marketing Division, et autres Online Business chaipasquoi.

  7. #97
    Regardez bien les graphiques postés par Gronours et allez jeter un oeil aux graphiques de l'évolution de la dette de la France ou de l'Italie qu'on rigole... ou qu'on réfléchisse 2 secondes.

    Sont gentils nos dirigeants hein, et surtout bien potes avec les banquiers
    Il ne faut jamais parler sèchement à un Numide.

  8. #98
    Je viens d'entendre à la radio que le référendum coûterait 110 millions à organiser et Varoufakis n'exclut pas que le gouvernement démissionne en bloc en cas de victoire du oui.
    "La vaseline, c'est un truc que j'utilise systématiquement" - vf1000f24

  9. #99
    Citation Envoyé par Croaker Voir le message
    Tu as aussi oublié de dire ce qu'il devenait Papandreou. Il est sûrement en fuite avec Interpol au cul, non...
    Le père est mort, le fils (l'incapable chronique du referendum raté) fait des conf' où il est payé fort cher et il a récemment tenté un retour en politique aux dernières elections en créant son parti. Bizarrement ils s'est crashé grand format...

  10. #100
    J'ai bien peur que ceux qui pensent que l'austérité va ramener la croissance soient de doux rêveurs... Sujet d'éco, les exemples sont multiples, vous avez 4h

  11. #101
    Bon j'espère que le non sortira des urnes. En fin de compte les plus pauvres n'ont déjà plus rien, alors ça pourra difficilement être pire pour eux.
    Ce serait quelques longs mois/courtes années de galère mais ça leur permettrait de se sortir de tout cela la tête haute.

  12. #102
    De mon côté je pari sur le oui vu la peur engendrée et le martelage à l'approche du vote.
    Et franchement, quoi de mieux que le consentement terrifié du peuple pour ensuite faire gober n'importe quelle pilule.

  13. #103
    Rien a redire sur le texte de Mr Nours. Mais ce qui me choque encore et toujours la dedans et tu le soulignes dans ton résumé c'est le : "une nouvelle réévaluation de la dette qui n'est qu’éventuelle (alors qu'elle est strictement indispensable)"..... Sérieusement je pense que c'est là le point bloquant, j'ai l'impression que tout le monde est d'accord la dessus mais que du coté des créanciers personne ne veut le dire clairement c'est a dire mettre le sujet sur la table.
    Ca se comprend pour des raisons de politique interne chez les créanciers mais sur le plan du maintient de la Grece dans la zone euro c'est un non sens total, c'est complètement absurde et invalide de fait complètement leur position. Je pense qu'il suffirait d'inscrire ce point dans le plan pour qu'il soit validé par le pouvoir en place.
    Apres sur la capacité ou non des Grecs a mettre en place ces mesures je ne préjuge de rien ni de personne, et quoiqu'il arrive il faudra bien faire avec les Grecs et leurs représentants. Et ce n'est pas a une equipe en place depuis 6 mois qu'on va reprocher les 5 dernières années de gestion.

  14. #104
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Le père est mort, le fils (l'incapable chronique du referendum raté) fait des conf' où il est payé fort cher et il a récemment tenté un retour en politique aux dernières elections en créant son parti. Bizarrement ils s'est crashé grand format...
    Mais pourquoi ça me rappelle quelqu'un ?
    Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
    Citation Envoyé par Daedaal
    Je crois que je cite.

  15. #105
    Citation Envoyé par Truf Voir le message
    Rien a redire sur le texte de Mr Nours. Mais ce qui me choque encore et toujours la dedans et tu le soulignes dans ton résumé c'est le : "une nouvelle réévaluation de la dette qui n'est qu’éventuelle (alors qu'elle est strictement indispensable)"..... Sérieusement je pense que c'est là le point bloquant, j'ai l'impression que tout le monde est d'accord la dessus mais que du coté des créanciers personne ne veut le dire clairement c'est a dire mettre le sujet sur la table.
    C'est un gros problème effectivement.
    Un encore plus gros soucis à mon avis est le manque total d'alternative politique crédible. Samaras qui a perdu les elections en janvier est un corrompu de premier ordre, les gars de Potami ont l'air de gros crétins, il nous reste plus grand monde là vu que j'oublie volontairement les communistes et l’extrême droite. On voit meme maintenant Karamanlis, le premier ministre juste avant la crise est un des artisans des comptes totalement maquillés revenir en première ligne. C'est le bal des vampires...

  16. #106
    Citation Envoyé par CoinCoinWC Voir le message
    Bon j'espère que le non sortira des urnes. En fin de compte les plus pauvres n'ont déjà plus rien, alors ça pourra difficilement être pire pour eux.
    Ce serait quelques longs mois/courtes années de galère mais ça leur permettrait de se sortir de tout cela la tête haute.
    Si seulement on comprenait ce que voulait dire le non, mais le gouvernement grec entretien le plus grand flou.

  17. #107
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    C'est un gros problème effectivement.
    Un encore plus gros soucis à mon avis est le manque total d'alternative politique crédible. Samaras qui a perdu les elections en janvier est un corrompu de premier ordre, les gars de Potami ont l'air de gros crétins, il nous reste plus grand monde là vu que j'oublie volontairement les communistes et l’extrême droite. On voit meme maintenant Karamanlis, le premier ministre juste avant la crise est un des artisans des comptes totalement maquillés revenir en première ligne. C'est le bal des vampires...
    Si je dois te reprocher un truc, c'est bien celui là.

    Il est pas trop déconnant que Syriza avant de faire une restructuration étatique, demande d'abord et avant tout un audit sur la dette voire un allégement, histoire d'avoir un peu de marge de manœuvre dans des réformes (parce que forcément il se plantera au moins ponctuellement). A partir de là, il me semble logique que le mec s'est d'abord attelé aux négociations avant de combattre la corruption et toultoutim. Et ce d'autant plus, quand ce n'est pas forcément ce que demande l'U.E, et qu'en suite les conséquences de telle ou telle réforme sera biaisé par le remboursement de la dette.

    J'avais lu un article ou la Maire d'Athène (il me semble) était une rouge, et tout l'appareil administratif lui a mis des bâtons dans les roues pour ses réformes.

  18. #108
    Citation Envoyé par Stelteck Voir le message
    Si seulement on comprenait ce que voulait dire le non, mais le gouvernement grec entretien le plus grand flou.
    Personne à l'heure actuelle ne sait ce que signifierait un non dans les faits.
    Si le referundum sort un non, c'est l'inconnue. Personne ne peut raisonnablement assurer qu'un non signe la sortie de la Grèce de la zone euro, mais ça arrange beaucoup de gens de le matraquer.

  19. #109
    On peut leur envoyer balkany pour redresser les comptes.

  20. #110
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    ...
    Quelques remarques:

    - Ce qui serait nécessaire c'est effectivement de rééchelonner la dette souveraine (et au passage l'effacer partiellement), l'UE et la troika a tenté une médecine ressemblant assez à la saignée en traitant le problème de la dette grecque comme un problème de liquidités: La dette est insoutenable? Donnons leur des liquidités pour payer leur échéance et appliquons un thérapie du choc sur leur pays pour qu'ils soient en mesure de la rembourser.
    Sauf qu'on le voit aujourd'hui c'est complètement dogmatique en plus d'être affreusement inefficace*.

    - "la Grèce a réussi à obtenir quelques résultats significatifs comme un taux de croissance positif pour 2014" : en fait la croissance a été inférieur à l'inflation donc avec un bilan négatif.


    Pour moi Tsipras continue d'honorer ses engagements de campagne, il essaye bec et ongle de trouver un moyen de passer par le fenêtre alors qu'on le fout par la porte.
    Il va consulter le peuple pour savoir l'orientation qu'il souhaite prendre.

    L'UE est complètement débile, les néo libéraux sont tellement convaincu de leur petit crédo qu'ils ont été incapable de traiter le problème il y a 5 ans alors que la dette grecque représentait un paille dans le PIB de l'EU. Ils ont totalement merdé en essayer de se tailler une tranche sur le dos du pays avec leur thérapie de choc, ce qui a appauvri la population et finalement renforcé la ploutocratie/kleptocratie** et enfin l'UE agit d'une façon épouvantable en mettant un de ses états membre à l'index et en lui promettant des represailles.

    Tout le monde parle du point de vu de Tsipras mais prenons le point de vu de l'UE:
    Aveugle à une solution il y a 5 ans, l'UE doit aujourd'hui choisir entre éjecter un état membre et d'en payer lourdement les retombées sur sa monnaie et son économie OU continuer son petit manège d'étranglement de la Grèce pour se retrouver dans la même situation dans quoi ? 6 mois ? 1 an ?

    Le plus horrible c'est qu'on temps le micro à des pays comme la Slovaquie pour faire la leçon. Ou comment on apprend aux pauvres à detester les pauvres en faisant en sorte de les mettre en compétition. Ca me putain de dégoute quand je vois les info j'ai envie de passer la TV par la fenêtre.


    * Au final la dette ne sera pas remboursée mais comme elle a enflée et qu'elle est maintenant détenue par des banques/hedge fund elle fait porter bien plus de risque à l'économie.
    ** il faut dans ce contexte se rendre compte combien c'est étonnant de voir Syriza prendre les commandes.


  21. #111
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    Y a pas que les graphiques économiques à prendre en compte, y a aussi la structure de l'économie réelle. Et la fiabilité du pays.
    Ah ben on est tranquille alors !

    Il ne faut jamais parler sèchement à un Numide.

  22. #112
    Citation Envoyé par CoinCoinWC Voir le message
    Bon j'espère que le non sortira des urnes. En fin de compte les plus pauvres n'ont déjà plus rien, alors ça pourra difficilement être pire pour eux.
    Ce serait quelques longs mois/courtes années de galère mais ça leur permettrait de se sortir de tout cela la tête haute.
    Ça pourra toujours être pire malheureusement, s'il n'y plus vraiment d'école publique (à vrai dire, je ne sais pas du tout à quoi ressemble le système éducatif grec) et plus d'hopitaux, ce seront les pauvres qui trinqueront les premiers.

  23. #113
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    On dirait la RCA
    Ouai, ou la plus part des pays africains malheureusement.


  24. #114
    Citation Envoyé par tenshu Voir le message
    Pour moi Tsipras continue d'honorer ses engagements de campagne, il essaye bec et ongle de trouver un moyen de passer par le fenêtre alors qu'on le fout par la porte.
    Il va consulter le peuple pour savoir l'orientation qu'il souhaite prendre.
    Qu'il négocie avec la troika comme il l'avait annoncé pendant sa campagne ca ne me choque pas, mais au contraire de Molina, je ne trouve pas normal que ce soit à peu près uniquement ce qui est fait. Bon je ne connais aps le détail, mais j'ai l'impression que le gouvernement actuel ne fait pas assez pour lutter contre ce qui les a aussi amenés dans la situation dans laquelle ils sont. La corruption et le népotisme permanent. Bien sur ce n'est pas quelques chose qui se fait du jour au lendemain mais il était peut-etre possible de faire quelques actes très marquant.

  25. #115
    Citation Envoyé par Molina Voir le message
    Si je dois te reprocher un truc, c'est bien celui là.

    Il est pas trop déconnant que Syriza avant de faire une restructuration étatique, demande d'abord et avant tout un audit sur la dette voire un allégement, histoire d'avoir un peu de marge de manœuvre dans des réformes (parce que forcément il se plantera au moins ponctuellement). A partir de là, il me semble logique que le mec s'est d'abord attelé aux négociations avant de combattre la corruption et toultoutim. Et ce d'autant plus, quand ce n'est pas forcément ce que demande l'U.E, et qu'en suite les conséquences de telle ou telle réforme sera biaisé par le remboursement de la dette.

    J'avais lu un article ou la Maire d'Athène (il me semble) était une rouge, et tout l'appareil administratif lui a mis des bâtons dans les roues pour ses réformes.
    Le maire d’Athènes est N.D. et il a fait un discours passionné au rassemblement pour le "oui".
    Samaras vient de cruellement rappeler une des promesses de Tsipras : "dans six mois on ne reconnaitra plus la Grèce !" en soulignant qu'effectivement on ne la reconnaissait plus du tout.
    Je le rappelle, le bilan de ces quelques mois de Syriza est faiblissime. Il y a une caricature qui traine, où on demande à Tsipras ses trois mesures depuis qu'il a été élu. Et là il répond ERT1, ERT2, ERT3 (les trois chaines publiques qu'il a remis en route le mois dernier). Jamais une caricature n'a été aussi prêt du dessin d'information.

    Regarde le bilan de 6 mois de Mitterandie en 1981 et celui de Tsipras, il y a un putain de gouffre. Si le gouvernement grec est incapable de faire autre chose que de s'occuper de la dette 24/24, 7/7 alors c'est bel et bien qu'il est totalement incompétent.

    ---------- Post added at 15h17 ---------- Previous post was at 15h11 ----------

    Citation Envoyé par tenshu Voir le message
    ** il faut dans ce contexte se rendre compte combien c'est étonnant de voir Syriza prendre les commandes.
    Le système en place ne pouvait continuer à fonctionner qu'au dépend de quelque chose ou quelqu'un. D'une partie de la population certes, mais il fallait aussi emprunter massivement. Quand la situation s'est dégradé le système a été fragilisé puisqu'il ne pouvait plus contenter tout le monde et maintenir leurs privilèges. Il s'est donc contracté mais il est loin d'avoir disparu. Quand au comportement associé, il est resté endémique.
    En d'autres termes le clientélisme du PASOK et de ND a ses limites, et tu ne suivras pas forcément le type qui te paye au-dessus d'une falaise. Par contre tu te chercheras peut-être un nouveau type qui te paye si tu peux en trouver un par la suite.

  26. #116
    Citation Envoyé par Molina Voir le message
    Si je dois te reprocher un truc, c'est bien celui là.

    Il est pas trop déconnant que Syriza avant de faire une restructuration étatique, demande d'abord et avant tout un audit sur la dette voire un allégement, histoire d'avoir un peu de marge de manœuvre dans des réformes (parce que forcément il se plantera au moins ponctuellement). A partir de là, il me semble logique que le mec s'est d'abord attelé aux négociations avant de combattre la corruption et toultoutim. Et ce d'autant plus, quand ce n'est pas forcément ce que demande l'U.E, et qu'en suite les conséquences de telle ou telle réforme sera biaisé par le remboursement de la dette.
    C'est pas possible dans cet ordre là, si tu laisses de l'air à la corruption, elle se renforcera, d'autant plus qu'avec les aides de l'europe et du fmi, il y a un flux d'argent qui circule(ait).
    La lutte contre la corruption/la fraude/... aurait du être la priorité à tout les niveaux il y a 6 mois quand les voyants étaient déjà tous au rouge.

    Si je devais faire une analogie, cà serait comme si tu négociais avec le médecin urgentiste l'administration hospitalière le prix prohibitif de ta transfusion alors que t'es en pleine hémorragie.
    Citation Envoyé par perverpepere Voir le message
    Déjà rien que mon humour j'y vois comme un putain de fail!
    .

  27. #117
    Sans compter un truc : c'est bien joli de vouloir négocier et de ne faire que cela, mais si tu te rates, il se passe quoi ?
    La merde totale et partout, comme maintenant.
    Tsipras a mis tous ses œufs dans le même panier et celui-ci vient de passer sous le bulldozer...

  28. #118
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Regarde le bilan de 6 mois de Mitterandie en 1981 et celui de Tsipras, il y a un putain de gouffre. Si le gouvernement grec est incapable de faire autre chose que de s'occuper de la dette 24/24, 7/7 alors c'est bel et bien qu'il est totalement incompétent.
    Je n'aime pas particulièrement Tsipras, mais mette comparaison là est de mauvaise foi, la situation de la France au moment de l'arrivée de Mitterrand était bien plus confortable que celle de la Grèce lors de l'arrivée de Tsipras.

  29. #119
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    D'un point de vue économique, les années 80 marquent aussi l'envol du déficit public. Il était cantonné aux environs de 20% du PIB jusqu'à présent, il s'envole désormais, voir schéma ci-dessous. On remarque d'ailleurs ici un tournant, en 1993 avec une dette qui devient infiniment plus raisonnable.
    Petite coquille ici, c'est pas le déficit publique mais la dette publique (notons qu'ils ont quand même réussi à plonger à -16% en 2008, de mémoire ya que l’Irlande qui avait fait pire)

    Pour compléter j'ai sorti les principaux ratio des finances publiques depuis 2004:

    Citation Envoyé par kenshironeo Voir le message
    je suis un joueur lambada


  30. #120
    Citation Envoyé par Tylers Voir le message
    C'est pas possible dans cet ordre là, si tu laisses de l'air à la corruption, elle se renforcera, d'autant plus qu'avec les aides de l'europe et du fmi, il y a un flux d'argent qui circule(ait).
    La lutte contre la corruption/la fraude/... aurait du être la priorité à tout les niveaux il y a 6 mois quand les voyants étaient déjà tous au rouge.
    Ben maintenant ils ont plus de sous du tout, plus de corruption, problème résolu.

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