Envoyé par
Mordicus
Jeu fini ! Voici mon retour (ça spoile un brin, hein) :
J'ai donc fait le jeu en recrue/difficile, et si la première partie, en Arabie Saoudite, passait à peu près, j'ai trouvé que la difficulté augmentait drastiquement après ça (Taipei, pour moi). C'est logique lorsqu'on y réfléchit : il n'y a pas de progression de la difficulté en fonction de la zone géographique qu'on choisit. Donc, la première paraitra forcément plus dure que la dernière, où l'on bénéficiera d'un personnage aguerri...
Bref, j'en ai chié des ronds de chapeaux à Taipei, n'ayant aucune amélioration efficace qui permette de faciliter l'infiltration. Jusqu'au Boss abominable, une sorte de Sankukai à cape du nom de Omen Deng qui se téléporte pour vous casser la gueule et appelle des copains à lui, comme si ça ne suffisait pas. Il me rappelle un gars que j'ai connu au collège, tiens...
Après de multiples essais en me disant "Saperlotte, c'est impossible ! (fait chier)" j'ai vaguement erré sur le net à la recherche d'une tactique ; j'ai rien trouvé de probant, à part un gars disant qu'il campait près des munitions au bout du couloir, ce qui lui permettait de repousser Sankukai. J'ai tenté, et même si ça ne s'est pas vraiment déroulé comme prévu (impossible de l'empêcher de se jeter sur moi pour me voler mon goûter), miracle, j'ai réussi à lui faire la peau !
Et pour moi, il s'agit à peu près du dernier boss que j'ai rencontré. Je veux dire par là que les suivants sont passés comme un mail sur gmail, étant donné que j'avais amélioré mon tir en rafale et autre "invisibilité". Le deuxième a fait illusion (pas longtemps), les suivants n'ont pas tenu plus d'une minute ; paf, cinq tirs en rafales dans le crane avec des munitions perforantes et y'a pu de boss.
Côté scénario, rien de révolutionnaire, mais le jeu m'a intéressé de bout en bout, avec ce qu'il faut de rebondissements et de narration efficace. J'ai apprécié la place accordée à la zone grise : la plupart des personnages sont ambigus, ni bons, ni mauvais, ils ont simplement leurs raisons... A vous de voir si ça vaut le coup de laisser vivre un terroriste, par exemple. Le "bon choix" n'est jamais très net.
Les dialogues sont un points fort du jeu, ce n'est pas comme dans un Mass Effect où choisir les réponses "Méchant", "gentil" ou "neutre", change au mieux une demi-phrase. Là, on peut louper des tas de trucs, des informations importantes, voire se mettre des gens à dos, si l'on conduit mal ses conversations. J'ai quand même regretté qu'on ne fasse pas de vraies missions d'infiltration à la James Bond, où l'on doit séduire une gonzesse ou sympathiser avec un mafieux local sans griller notre couverture. Ici, on est plutôt dans l'univers viril de Jason Burne (tout en testostérone, donc)
Mais ça reste du beau travail, la preuve qu'on peut encore proposer un système de dialogues intéressant et nuancé, même avec des dialogues entièrement doublés (le doublage limitant les propositions de réponses, contrairement aux anciens RPG).
Bref, j'ai passé un bon moment sur ce jeu. Il a certes des limitations : des niveaux hélas trop linéaires, des gadgets peu inspirés, certains personnages sous-exploités (Sis !), des boss bourrins et sans intérêt, des sous-titres calamiteux, un système de sauvegardes pour consoleux et un gameplay adapté au pad avant tout... Mais l'ensemble donne vraiment l'impression de vivre un film d'espionnage, en influençant de manière significative le scénario.