Pour autant, je pense qu'il y'a une distinction à établir: le second degré existe bel et bien.
Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne fait pas que rendre les choses plus légères.
Certes, il "dédramatise".
Mais s'il dédramatise, justement, c'est qu'il y'a derrière un besoin de le faire et quelque chose de bien plus lourd derrière, dont on est toujours plus ou moins conscient.
C'est un peu comme les clowns: c'est super triste, en fait, un clown.
Surtout le Pierrot Lunaire.
Personne n'est vraiment dupe: s'il rit, c'est avant tout pour ne point pleurer.
Du rire aux larmes...
Bref, tout ça est assez ambivalent.
Mais si l'un (l'humour) peut légèrement occulter le sens de l'autre (la gravité), ce n'est pas pour autant qu'il l'annihile: au contraire, s'il tend à l'occulter et à l'amoindrir, c'est parce qu'il est bien conscient de tout le poids qu'il y'a derrière.
Enfin, après, comme on dit: "l'égout et les couleurs"...