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  1. #6421
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    Un peu la même. Mais alors comment tu choisis tes jeux ? Parce qu'il faut bien se raccrocher à quelque chose à un moment.
    La hype
    Et quelques canards/potes qui ont des gouts semblables aux miens.

  2. #6422
    Citation Envoyé par Getz Voir le message
    Il faut que je le fasse un de ces 4 ce Danganronpa, peu de nouveautés donc au final?
    C'est de l'ordre des détails dans les mini-jeux. Je mets en spoiler

    Débat Non-stop
    Ajout :
    Spoiler Alert!
    Il faut maintenant parfois mentir pour faire avancer le débat, en maintenant la touche de tir du truth-bullet, tu "inverses" l'indice.


    Nouveau mini jeu
    Spoiler Alert!
    Débat scindé ( me rappelle plus du nom officiel )
    :
    Spoiler Alert!
    La classe est séparée en 2 et tu dois contrer les arguments de l'équipe d'en face avec les arguments de chacun des membres de ton équipe


    Nouveau mini jeu
    Spoiler Alert!
    Mine de l'esprit
    :
    Spoiler Alert!
    Plusieurs indices sont cachés derrière une grille avec des cases de couleurs différentes. Il faut faire péter les cases aux couleurs adjacentes identiques sous peine de malus.

    Ce mini jeu est bancal est parfois trop difficile sans skill adéquat pour le simplifier

    Refonte du Psycho surf
    Spoiler Alert!
    On est maintenant en voiture ( ), la maniabilité est meilleure mais ça reste pas transcendant


    Nouveau mini jeu
    Spoiler Alert!
    Débat de masse
    :
    Spoiler Alert!
    Même chose que le débat non stop mais l'écran est splitté en 3 à 5 et tout le monde parle en même temps


    Donc au final c'était bien, ya du twist mindfuck typique de la série, mais c'est ptet moins foufou que le 2 qui reste le meilleur je trouve.
    ( J'ai pas vu l'anime Danganronpa 3 qui est censé "conclure" les arcs de Danganronpa 1 ( le jeu ou l'anime ) et Danganronpa 2 ( qui est sorti qu'en jeu ) et qui se passe avant Danganronpa V3)

  3. #6423
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    Et Dota, c'est du poulet ?
    C'est du Poulet braisé aux châtaignes premium triple qualité mon bon monsieur
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    HS mais pas trop

  4. #6424
    Citation Envoyé par FrousT Voir le message
    C'est du Poulet salé au vinaigre premium triple salinité mon bon monsieur

  5. #6425
    Poulet à la russe sinon
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    HS mais pas trop

  6. #6426
    Quelle date sur l'emballage ?
    Jeux du moment : TEKKEN 8

  7. #6427
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    Un peu la même. Mais alors comment tu choisis tes jeux ? Parce qu'il faut bien se raccrocher à quelque chose à un moment.
    http://www.pickaga.me/
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  8. #6428

  9. #6429
    Citation Envoyé par banditbandit Voir le message
    Ça se joue très très bien à la manette, si je me souviens bien l'esquive est sur RB.

    Attention American Nightmare c'est vraiment pas terrible.

    Oui, et pour courir c'est également sur RB j'imagine? Je comprends pas pourquoi ne pas avoir mis deux touches différentes...
    American Nightmare a l'air plutôt court, donc même si il est naze, tant pis

    Citation Envoyé par pikkpi Voir le message
    C'est de l'ordre des détails dans les mini-jeux. Je mets en spoiler

    Débat Non-stop
    Ajout :
    Spoiler Alert!
    Il faut maintenant parfois mentir pour faire avancer le débat, en maintenant la touche de tir du truth-bullet, tu "inverses" l'indice.


    Nouveau mini jeu
    Spoiler Alert!
    Débat scindé ( me rappelle plus du nom officiel )
    :
    Spoiler Alert!
    La classe est séparée en 2 et tu dois contrer les arguments de l'équipe d'en face avec les arguments de chacun des membres de ton équipe


    Nouveau mini jeu
    Spoiler Alert!
    Mine de l'esprit
    :
    Spoiler Alert!
    Plusieurs indices sont cachés derrière une grille avec des cases de couleurs différentes. Il faut faire péter les cases aux couleurs adjacentes identiques sous peine de malus.

    Ce mini jeu est bancal est parfois trop difficile sans skill adéquat pour le simplifier

    Refonte du Psycho surf
    Spoiler Alert!
    On est maintenant en voiture ( ), la maniabilité est meilleure mais ça reste pas transcendant


    Nouveau mini jeu
    Spoiler Alert!
    Débat de masse
    :
    Spoiler Alert!
    Même chose que le débat non stop mais l'écran est splitté en 3 à 5 et tout le monde parle en même temps


    Donc au final c'était bien, ya du twist mindfuck typique de la série, mais c'est ptet moins foufou que le 2 qui reste le meilleur je trouve.
    ( J'ai pas vu l'anime Danganronpa 3 qui est censé "conclure" les arcs de Danganronpa 1 ( le jeu ou l'anime ) et Danganronpa 2 ( qui est sorti qu'en jeu ) et qui se passe avant Danganronpa V3)
    Merci pour tous ces détails

    Dans mes souvenirs (ça remonte un peu!), j'avais préféré les personnages du premier, mais plus accroché au mini jeux du second (enfin certains pas tous ^^). Pas vraiment de préférence entre les deux quoi

  10. #6430
    Bon, je viens de terminer le scénario principale de Disgaea 5, c'est clairement le meilleur opus de la série, tellement ce jeu est rempli ras la gueule de contenu !!!

    Il y a toujours cette ambiance cul-cul/japoniais exagérée et totalement assumée, cet humour décalé permanent qui marche à merveille (sur moi du moins ), des personnages attachants,etc... J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'histoire du début jusqu'à la fin, c'était léger et rafraichissant.

    Le seul (gros) souci, c'est qu'une fois qu'on est habitué à la série des Disgaea
    Spoiler Alert!
    et que l'on sait que 90% des problèmes peuvent se résoudre grâce à l'Item World
    , le jeu présente 0 difficulté.

    Mais bon, je compte m'attaquer au contenu endgame désormais, ca risque d'être beaucoup plus difficile...et plus long

    Ah, et pour ceux qui hésitent encore, ce jeu possède les meilleures attaques de tous les jeux vidéo confondus:



    Ma préférée, celle qui m'a fait exploser de rire:
    Pour devenir mon coupaing: Steam, BattleNet

  11. #6431
    T'as pensé au coupe-circuit? Avatar de Jeckhyl
    Ville
    Crétin des Alpes
    Toujours à la pointe de la modernité, je viens de finir Might & Magic X. Le jeu de base. L'add-on m'a trop pris la tête, avec la moitié de mon équipe orientée force, je me suis retrouvé à poil dans un dungeon, c'était extrêmement chiant et pas du tout amusant.

    Donc, MM X Legacy vanilla : ce fut sympathique mais pas non plus transcendant, en particulier parce que dans la tradition de la licence ces dernières années, ils ont foutu derrière un gameplay correct (sans être fou fou) un scénario qui part complètement dans tous les sens, qui fait qu'à un moment tu lâche l'affaire et repars à l'aventure juste pour péter du mob et finir le jeu rapidement.

    C'est quoi la référence du dungeon crawler actuellement ?

    J'ai dans mon backlog Starcrawlers et Vaporum, si vous avez d'autres titres sympas, y compris qui restent dans la fantasy, ça me va.

  12. #6432
    Legend of Grimrock II est vraiment vraiment chouette !
    Dans un genre un peu différent, si tu aimes les coups de pied dans les couilles, Darkest Dungeon est exceptionel (et on te filera volontier des conseils pour ne pas trop cracher de sang au début)
    Pour devenir mon coupaing: Steam, BattleNet

  13. #6433
    Citation Envoyé par Getz Voir le message
    Oui, et pour courir c'est également sur RB j'imagine? Je comprends pas pourquoi ne pas avoir mis deux touches différentes...
    American Nightmare a l'air plutôt court, donc même si il est naze, tant pis
    Non je ne pense pas ça doit être le stick gauche suivant la position, enfin il me semble.
    Hutchinson

  14. #6434
    Citation Envoyé par Zerger Voir le message
    Legend of Grimrock II est vraiment vraiment chouette !
    J'avais trouvé le 1 très bien (notamment le level design de qualité et pas redondant). Le 2 c'est more of the same ou ils parviennent à être encore autant inventif ?

  15. #6435
    Citation Envoyé par PaulPoy Voir le message
    J'avais trouvé le 1 très bien (notamment le level design de qualité et pas redondant). Le 2 c'est more of the same ou ils parviennent à être encore autant inventif ?
    Le 2 passe à la vitesse supérieure je dirais, en étandant l'action sur toute une île + plusieurs donjons et en éparpillant les puzzles façon Myst (heureusement qu'on peut annoter de qu'on veut sur la carte). Et y'a pas que le level design (qui prend la hauteur si je puis dire vu qu'on exploite l'axe Y cette fois) et les puzzles (plus variés et recherchés) qui prennent du galon, les combats aussi (avec des ennemis moins faciles à berner) ainsi que la création de personnage (simpliste, mais vu qu'on partait de zéro...).

    Ça me rend vraiment triste que ce jeu n'ai pas rencontré le succès.

  16. #6436
    Pareil, le 2 fait tout en mieux, si tu as aimé le 1, tu vas être obligé de kiffer le 2. Le seul bémol, c'est le niveau anglais requis sur quelque énigmes
    Pour devenir mon coupaing: Steam, BattleNet

  17. #6437
    Intéressant, merci. Je me motiverai un jour pour m'y lancer !

  18. #6438
    Citation Envoyé par FrousT Voir le message
    J'ai fini Tales of Berseria, et ce jeu est une sombre merde. Je suis pas objectif mais ce jeu est la pire chose qui me sois arrivé cette année en termes d'expérience vidéo-ludique. J'ai rien trouvé à sauver, peut être les cinématiques en dessin qui sont jolies. (Il y en a 3 en tout)

    1/10

    Du coup j'écoute la BO de Nier Automata en regardant des Let's play de Baten Kaitos pour me laver le cerveau...
    Moi j'ai adoré Tu me donnes envie de le refaire tiens.

  19. #6439
    Puis bon, j'ai pas encore touché à Berseria, mais par contre j'ai effectivement touché à l'époque à Tales of Symphonia: Dawn of the New World (i.e Symphonia 2) qui est tellement un étron insupportable (scénario, personnages, niaiserie voire même connerie ambiante et ,plus rare pour la série, système de jeu bien chiant) que franchement, je pense pas que y ait trop à s'inquiéter pour Berseria.

  20. #6440
    Citation Envoyé par Khotan Voir le message
    Moi j'ai adoré Tu me donnes envie de le refaire tiens.
    C'est quoi du coup que t'a adoré ? Ramasser des centaines de boules blanches pour avoir accès à une moustache pour tes persos

    Après je l'ai reconnu je suis de mauvaise foi, mais dieu que je me suis fait chié...
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    HS mais pas trop

  21. #6441
    Fini hier soir Dreamfall: Chapters, le dernier opus de la série, façon Telltale cette fois-ci.

    C'était bien (l'univers de Dreamfall a quelque chose de très attirant, je ne saurais dire quoi exactement), et c'est agréable de continuer l'aventure dans la continuité directe de Dreamfall: The Longest Journey. Les doubleurs sont toujours les mêmes en plus, et ça nous replonge de suite dans le bain.

    J'avais commencé un run il y a 2 ans, mais faute de motivation je m'étais arrêté au milieu du 1er chapitre. J'ai donc tout recommencé, mais en faisant des choix différents, et les changements sont bien notables: énigmes et lieux (pas tous) différents, des persos rencontrés qui changent également. J'étais plutôt surpris en bien.
    L'histoire est toujours intéressante à suivre, et on contrôle à nouveau Kian Alvane par moment (je dirais presque la moitié du temps, en fait), comme dans The Longest Journey. Les choix à faire ne sont pas toujours évidents, et parfois j'avais l'impression d'avoir merdé en beauté alors qu'au final ça s'est avéré bénéfique pour moi.

    L'aventure est découpée en 5 chapitre "livres", et le tout m'a pris 20 heures pour arriver à la fin, bien plus qu'attendu. C'était globalement bien, même si certains passages sont bien trop verbeux pour peu de choses.

    Niveaux trucs à redire, le gros point noir de ce dernier Dreamfall est bien l'optimisation graphique, avec un framerate qui chute à 20 fps parfois dans des lieux réduits et avec 2 sources d'éclairage, c'est assez étrange. Sinon dans l'ensemble ça peut aller, et même si techniquement on est loin Battlefield 1, la 3D un peu démodée des décors a son petit charme qui fonctionne plutôt bien.
    Les animations des persos sont très "à la Telltale": très mécaniques et manquant de naturel.

    En gros, un bon jeu narratif, qui bénéficie d'un univers singulier et assez consistant, mais qui n'égale pas Life is Strange ou la 1ère saison de The Walking Dead niveau émotionel.
    Moi sur Steam Je suis salement suisse-romand.

  22. #6442
    Citation Envoyé par FrousT Voir le message
    C'est quoi du coup que t'a adoré ? Ramasser des centaines de boules blanches pour avoir accès à une moustache pour tes persos

    Après je l'ai reconnu je suis de mauvaise foi, mais dieu que je me suis fait chié...
    En quoi tu es de mauvaise foi ? C'est effectivement de la merde je te rassure.

  23. #6443
    Vous ne l'attendiez pas, et bien tant pis pour vous !

    Voici mon article enfin rédigé sur RDR2. Pas de spoiler, juste des mots sur mes ressentis.

    Le lien SC avec mise en forme et quelques liens externes : https://www.senscritique.com/jeuvide...ique/139169778
    Le C/P à développer pour les allergiques :

    Spoiler Alert!
    Red Dead Redemption 2 est sorti, tout le monde reprend son souffle. Le vacarme assourdissant d’une campagne marketing intense et sa réplique, une effervescence quasi-hystérique, ont épuisés fans et détracteurs. Près de quinze jours plus tard, la poussière retombe. Le phénomène Red Dead Redemption 2 est enfin derrière nous. Je terminais moi-même le jeu il y a quelques jours, posant définitivement la manette, emplis de sentiments contraires. Vous avez vu ma note, alors dissipons toute ambiguïté dès cet incipit : ma critique ne sera pas dithyrambique.

    Bercé depuis les limbes de mon enfance par le genre tout entier - qu’il soit classique, méridional, crépusculaire ou post-moderne – je devenais en 2010, totalement acquis à la cause de John Marston. Déjà très en forme quelques années auparavant avec la refonte impressionnante de sa série phare, Rockstar transposait sa formule et l’ensemble de ses mécaniques dans les vastes plaines désertiques de l’ouest américain. Un Far West crépusculaire, bientôt domestiqué, où les coyotes à foie jaune laissent leur place à la barbarie des cols blancs.

    La reconnaissance critique quasi unanime et son succès commercial d’une ampleur inattendue propulsaient alors cette fausse suite du mineur Red Dead Revolver au panthéon des jeux mythiques. Succès total donc, qui préfigurait une complainte quasi-ininterrompue des joueurs PC qui réclameront, à cor et à cri, un portage sur leurs machines de nantis, chaque soubresaut de copyright devenant alors un prétexte pour renflammer un puits de hype intarissable.

    Mais tout aussi violente fut la claque que cet illustre aïeul m’infligea, il était d’ores et déjà possible, pour le jeune joueur que fût, de distinguer un certain nombre de faiblesses et d’artifices, révélant sans mal quelques coutures un poil trop saillantes de l’ouvrage. Je pense ici notamment au rythme général de la trame principale, assez peu maîtrisé, et au relatif manque de variété des missions proposées, bien trop appuyées sur des mécaniques de Third Person Shooter honnêtes et une distribution abondante de chair à canon à peine plus éveillée qu’un teuton en plein Oktoberfest.

    On imagine donc sans difficulté, la motivation des frangins Houser et de leur actionnariat quant à la décision rapide de poursuivre l’exploration vidéo-ludique de cette période charnière. Ce qui était pressenti initialement comme un projet satellite, dont la vocation était d’occuper le terrain entre deux volets de Grand Theft Auto, devenait alors une licence de premier plan. Quand on a un fer aussi incandescent, difficile de se retenir de le battre. Rockstar engageait dans la foulée la pré-production d’une suite à ce tabac surprise, qui se révélera être un développement pharaonique de près de huit ans. Rendez-vous compte : huit ans. À titre de comparaison, la norme pour les productions AAA se situe entre 2 et 3 ans. Huit ans à l’échelle du jeu vidéo c’est une éternité.

    Ce qui frappe de prime abord, manette en main, c’est le bilan technique et artistique du jeu, qui rassurez-vous, ne sent pas la naphtaline. Sans problème l’une des productions les plus belles qu’il m’ait été données de voir, le RAGE Engine nouvelle version met les tripes de la génération actuelle en vrac. Sur PS4 Pro, on entend même la bestiole cracher du sang, quand il ne s’agit pas de perdre pied dans le compte des frames per second, de façon éparse fort heureusement. Je crois que personne, en dehors des magiciens responsables de l’optimisation graphique du moteur, ne pouvait s’imaginer qu’on pourrait atteindre un tel résultat avec si peu de moyens matériels. Bien entendu, cette débauche d’effets visuels est parfaitement mise en valeur par la patte artistique du jeu, plus cinématographique que jamais. Lorgnant sans problème vers le travail des chefs opérateurs les plus talentueux de ces dernières années, avec en tête pour les plus triviaux et contemporains Roger Deakins, Robert Ritchardson et Emmanuel Lubezki, RDR2 se construit une identité visuelle si forte que tous vos prochains jeux risquent de vous paraître aussi fade que des navets bouillis en période de gabelle. Il faut trébucher dans les bois pénétrés de rayons aveuglants, se noyer dans les brumes pendant un lever de soleil et sillonner les cimes au crépuscule, bref, se perdre dans ces immenses contrée sauvages, pour se repaître et se remettre de toute cette pornographie oculaire. Non, vos rétines n’étaient pas prêtes et ne seront manifestement plus les mêmes.

    Cette débauche de talent créatif semblerait incomplète sans le travail titanesque abattu sur les animations. Héritage fort heureusement consolidé de GTA IV, Rockstar remet le couvert, malgré les critiques acerbes de l’époque, en imposant toute l’inertie que devrait impliquer le maniement d’un être de chair et de sang. Chaque mouvement fait l’objet d’une décomposition minutieuse qui participe à l’atteinte des objectifs de réalisme complètement assumés. Exit la maniabilité plus arcade du Grand Vol de Voiture V, welcome la lourdeur du cowboy charpenté. Chaque action, chaque mouvement prend du temps, presque exagérément, renforçant de fait un aspect simulateur de bandit auquel je ne m’attendais pas nécessairement. Cette orientation favorise la recherche d’une esthétique cinématographique contemplative, et une représentation presque naturaliste des prémices de la société américaine moderne.

    Genre oblige, l’équipe de scénaristes s’est attelée à traiter bon nombres de problématiques actuelles au travers du prisme des grands bouleversements de l’époque. Certes la proximité thématique avec le premier volet est omniprésente, mais elle n’entrave pas pour autant le scénario, qui s’ouvre à de nouvelles latitudes. L’occasion pour un mastodonte comme Rockstar de délivrer une critique acerbe et punk de la société américaine et de ses fondations sanglantes. Un exercice toujours aussi savoureux, d’autant plus qu’il devient de plus en plus paradoxal. Critiquant entre autre le monde occidental moderne et l’aliénation de l’humain dans le processus d’industrialisation, le niveau de lecture peut très bien s’appliquer à l’industrie vidéoludique dont le chef de file ici à l’œuvre est tristement connu pour ses pratiques managériales douteuses. Difficile donc de ne pas y voir un degré de lecture d’une ironie mordante, qu’elle soit volontaire et assumée ou totalement collatéralle. Dans tous les cas, cela n’empêche aucunement d’apprécier la caractérisation des protagonistes principaux et secondaires ainsi que l’alchimie qui se développe entre eux au fil des événements. La bande devient rapidement très attachante, au point d’impliquer émotionnellement le joueur dans sa vie et sa destinée, forcément tragique, époque crépusculaire oblige. Qu’il s’agisse de Dutch, le père charismatique, révèlant progressivement ce qu’il camoufle sous cette épaisse couche de boniments, la transformation de Sadie Adler ou nos interactions avec la famille Marston, impossible de rester hermétique à ces tranches de vie. Même Arthur parvient à tenir la dragée haute à l’inoubliable John « fucking » Marston : le défi est amplement relevé. Enfin, les dialogues, toujours savoureux, accompagneront chacune de nos minutes au contact de cette seconde famille, tant dans le gameplay que les cutscenes, forcément surabondantes.

    Cette surabondance, cet excès de narration dans ce qui devrait être pourtant un medium interactif, ne se révèle pour autant jamais problématique dans RDR2. Excessivement bien réalisé, Rockstar a invoqué six décennies de cinéma, dans une démarche cinéphile d’une maturité surprenante. Jamais aussi balourde et grossière que dans les jeux R* précédents, le jeu digère ses influences pour mieux se les réapproprier. Si j’abordais précédemment l’utilisation des travaux de grands directeurs de la photographie, il serait criminel de ne pas saluer une réalisation bluffante qui transcende chaque scène de l’œuvre. Le jeu conjugue parfaitement le classicisme d’un John Ford lorsqu’il s’agit de filmer un plan d’ensemble dans les étendues sauvages et certains placements des caméras virtuelles lors des scènes de chevauchées ou convoi, des instants beaucoup plus baroques qui ne dépareilleraient pas dans un western méridional du maître Leone, du western crépusculaire comme chez Pekinpah et Eastwood et même des influences post modernes à chercher du côté de Tarantino ou les plans séquences d’un frimeur comme Innaritù et bien des influences externes au genre lui-même. Tout est fait pour captiver le joueur devant ce ballet d’acteurs numériques qui n’en finit jamais. Œuvre fascinante qui, comme Icare, se brule les ailes à la frontière entre 7° et 10° art, comme pour mieux décrocher les lettres de noblesses d’une culture qui peine encore aujourd’hui à trouver la reconnaissance qu’elle mérite. Ne cherchez pas plus loin, RDR2 est sans conteste l’un de ses ambassadeurs les plus capables.

    Enfin, pour clore cet éloge interminable, comment ne pas évoquer la bande sonore du jeu, peut-être la réussite la plus éclatante de Rockstar. Là encore, plus d’un demi-siècle d’influences a été savamment distillé dans une OST exceptionnelle. Chaque morceau a une identité musicale forte, agrémentant parfaitement la scénographie. Ont été convoquées pour l’occasion les incontournables guitares rythmiques, violons, qu’ils soient frottés ou pincés, des chapelets de notes rondes émanant de contrebasses et parfois d’emblématiques arpèges de guitare électriques complètement distordues et même quelques notes d’harmonica. Petit bémol cependant pour les morceaux de blues lyriques, à mes yeux de trop, par deux fois à la fin du jeu. Gageons que cette mineure déception ne soit que l’expression de mes préférences musicales marquées.

    C’est à ce stade de mon article que les plus courageux et attentifs se demandent bien pourquoi j’ai placé autant de caractères pour introduire mon point de vue dans cet article. Chères lectrices, chers lecteurs, voici le moment tant attendu où l’on va disséquer la dimension ludique de RDR2. Et forcément, expliquer cette odeur tenace de formaldéhyde que ne parvient jamais véritablement à masquer toute cette extraordinaire maîtrise artistique. Évitons de prendre les chemins traverse et partons au galop nous attaquer frontalement à la problématique.

    Séparant la phase de pré-production de la livraison d’un nombre d’années considérable, Rockstar livre un jeu de 2010 avec la trogne d’un jeu de 2018.
    À trop investir dans la reconstitution naturaliste de son univers, à voir trop grand, Rockstar, œillères bien en place, a abandonné ses mécaniques de gameplay aux affres cruelles des ans.
    Manette en main, les frustrations surgissent depuis toutes les strates de son gamedesign, de la structure même de son open world jusqu’à la plus menue des interactions contextuelles. Les tares de son prédécesseur, que j’excusais jadis eut égard à la relative fraîcheur de l’expérience proposée, deviennent aujourd’hui d’épouvantables archaïsmes auxquels j’espérais sottement ne pas être confrontés.

    Oui, j’espérais naïvement une refonte, même timide, de cette formule d’open world ressassée depuis Grand Theft Auto 3. Pour reprendre un mot à la mode, une approche plus moderne, plus systémique. Aussi somptueux le monde de la bande de Dutch, soit-il, on est frappé par une approche extrêmement conservatrice du monde ouvert. Tout est somptueux, mais aussi terriblement prédéterminé, rempli de scripts qui n’attendent que le joueur consentant pour se déclencher. Pour reprendre un concept de William Audureau, le jeu est un « éco-musée » : un monde incroyablement fouillé mais finalement très avare en interactions, et du coup bizarrement linéaire. Jamais le travail abattu n’est mis en valeur par la structure, le jeu préférant enfouir son core gameplay sous un amas de mécaniques superficielles et chronophages, diluant inutilement un rythme qui déjà seul, peine à se passer de Ventoline.

    Douloureux constat, un an après la sortie de Zelda Breath of The Wild, que de mesurer la presque absence d’impact d’une révolution mécanique pourtant saluée unanimement par la profession. Cette année encore, les Open Worlds n’ont pas changé : les cartes du monde, toujours plus vastes, sont encore trop souvent remplies de marqueurs à effacer machinalement. Pour des problèmes de conception et d’affordance, le joueur se voit encore et toujours retirer cette liberté d’explorer, de fixer ses propres objectifs et d’expérimenter avec les outils mis à disposition par les développeurs, constat tristement antinomique puisqu’on parle ici de bacs à sable. Jusque dans la structure même des missions, la liberté est retirée au joueur contraint d’atteindre les objectifs du game designer par l’unique méthode qui lui est imposée. Dévier d’une dizaine de mètre du chemin préétabli appelant inexorablement une sanction par un écran de Game Over.

    Difficile d’accepter aujourd’hui que le millésime 2018 de Rockstar impose encore des missions dont les deux mamelles principales demeurent encore et toujours des déplacements interminables et bavards entrecoupés de massacres mollassons de légions d’ennemis vaguement belliqueuses.
    À trop dilapider ses millions dans la modélisation superflue des gonades de ses destriers et un inventaire faune flore exhaustif, Rockstar s’épuise en perdant de vue l’essentiel : Red Dead Redemption 2 demeure un jeu. Si je conçois parfaitement que l’on veuille alourdir ses mécaniques pour viser un hyper-réalisme et produire une simulation de cow boy très cinématographique, je ne comprends en revanche pas en quoi cette démarche doit être portée au détriment du fun. Avec un budget dépassant sans doute les 365 millions de dollars de GTA V, on a les moyens de mener de front un travail de rénovation. On a les moyens remettre à plat les mécaniques de gunfight pour les rendre plus juicy et immersives et surtout de s’inspirer, par exemple, du virage opéré par Naughty Dogs entre Uncharted et The Last Of Us, vers des combats plus viscéraux en comité plus restreint. On a les moyens de s’inspirer de ses concurrents pour proposer des approches furtives dignes d’intérêt et mises en valeur comme une alternative au sein de ses missions. On a les moyens d’ajouter trois fois rien pour rendre les combats forcés mano a mano plus tactiques et amusants. Et enfin, on a les moyens d’ouvrir son gameplay vers des possibilités permettant d’appréhender les embûches de façons différentes, à la manière des braquages de GTA V.

    Toujours plus démesuré et diablement plus beau, RDR2 oublie tout simplement d’être un meilleur jeu que son prédécesseur. J'aurais préféré voir trois fois moins d'oiseaux et une carte plus menue pour profiter en contrepartie de mécaniques de jeu plaisantes, d’une interactivité développée avec cet univers et une liberté d’agir qui ne se limite pas à choisir l’ordre d’exécution entre deux points d’intérêt. Pourquoi ? Parce que sur tous les autres aspects, Red Dead Redemption 2 prouve que Rockstar a aujourd’hui atteint un niveau de savoir-faire qui justifie sans problème son exposition en tête d’une industrie toute entière. Mais qu’importe, Red Dead Redemption 2 est enfin sorti, le petit monde du jeu vidéo peut de nouveau respirer.

  24. #6444
    Citation Envoyé par DeadFish Voir le message
    Mais alors comment tu choisis tes jeux ? Parce qu'il faut bien se raccrocher à quelque chose à un moment.
    yen a quelques un des sites pour taider a choisir. j utilise parfois celui la : https://whatshouldisteam.com/ bien foutu par categorie.

  25. #6445
    Citation Envoyé par Herr Peter Voir le message
    En gros, un bon jeu narratif, qui bénéficie d'un univers singulier et assez consistant, mais qui n'égale pas Life is Strange ou la 1ère saison de The Walking Dead niveau émotionel.
    Et niveau gamedesign? Y a quand même des énigmes ou c'est aussi chiant que les jeux cités?

  26. #6446
    Je me doutais pas que Berseria était si pénible, je croyais que tous les Tales of était standard (minimum passable quoi).
    Jeux du moment : TEKKEN 8

  27. #6447
    Citation Envoyé par Illynir Voir le message
    En quoi tu es de mauvaise foi ? C'est effectivement de la merde je te rassure.
    Ok ca me rassure au final...

    Citation Envoyé par Kaelis Voir le message
    Je me doutais pas que Berseria était si pénible, je croyais que tous les Tales of était standard (minimum passable quoi).
    J'ai un trés bon souvenir de Tales of Symphonia, ok ca remonte à loin mais que ce soit histoire/perso/environnement/système de combat, c'était 100 fois plus intéressant que Berseria...
    Citation Envoyé par nAKAZZ Voir le message
    HS mais pas trop

  28. #6448
    Citation Envoyé par Supergounou Voir le message
    Et niveau gamedesign? Y a quand même des énigmes ou c'est aussi chiant que les jeux cités?
    Oui il y a des énigmes, mais elles sont simples et pas faites pour qu'on se prenne la tête 45 minutes dessus. Le réel intérêt du jeu pour moi vient des embranchements de l'histoire, et le plaisir de voir le point final de l'aventure Dreamfall.
    Moi sur Steam Je suis salement suisse-romand.

  29. #6449
    Citation Envoyé par Herr Peter Voir le message
    Oui il y a des énigmes, mais elles sont simples et pas faites pour qu'on se prenne la tête 45 minutes dessus. Le réel intérêt du jeu pour moi vient des embranchements de l'histoire, et le plaisir de voir le point final de l'aventure Dreamfall.
    Un peu comme Dreamfall en fait
    (sans les embranchements remarque, Dreamfall c'est quand même ultra linéaire)

  30. #6450
    J'ai fini Actraiser sur SNES.

    Fini à l'époque de sa sortie et donc, aujourd'hui.

    Je n'aurai qu'une chose à dire: La nostalgie ferait mieux de rester là ou elle est le mieux, dans le placard.

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