La France, oui môssieur !
Petit AAR sur Darkest Hour. Cette fois, pas de drôle de guerre, pas de bataille de France et pas de défaite !
Je ne connais pas spécialement le jeu mais je m'impose d'emblée une règle : commerce automatisé. La plupart des joueurs commençant en 1933 abusent des échanges pour quelque part contourner les effets de la Grande Dépression, l'IA étant l'IA. Le pire du pire étant l'échange abusif des plans technologiques, qui de part les gains en argent et en ravitaillement altère complètement une partie. Donc commerce automatisé sauf urgence absolue.
Une petite note, ce topic se veut le plus interactif possible, donc n'hésitez pas si vous avez la moindre question, de noob, technique, tactique ou stratégique, ça sera avec plaisir.
Allez, allez. Je joue le scénario l'heure des choix (1933), six ans pour faire les bons donc.
Prenons connaissance de l'état actuelle du pays :
Nous sommes le 4 mars 1933, et la première chose que je remarque, c'est l'affligeante capacité industrielle (CI) de 3. Deux choses l'expliquent, un nous avons un malus de production de -80% du fait de la paix, deux nous avons un malus de production de -19% du fait de l'instabilité. Un cadeau ex-nihilo nous épargne l'insulte suprême de la CI de 1 mais c'est tout comme. Le zéro à gauche signifie qu'on ne gaspille aucun point et le cent à droite qu'on a une capacité industrielle de base de 100.
Je remarque du coup l'instabilité de 19%. La Grande Dépression est là. Dans l'absolu nous ne sommes pas les plus à plaindre, l'Allemagne connaît une instabilité de 40%. Bon sauf qu'elle possède une capacité industrielle de base de 132 et qu'elle ne connaît qu'un malus de production de -10% du fait de la paix. Oups. L'instabilité n'affecte pas seulement la production, elle affecte aussi la valeur de combat des troupes. La première chose à faire est de supprimer toute l'instabilité, quelque soit le temps que ça prend, pour repartir sur de bonnes bases.
On remarque aussi qu'on possède des stocks d'énergie, d'acier, de matériaux rares (utiles pour la production) et des stocks de pétrole et de ravitaillement (que les unités consomment). Aucune main-d'oeuvre ou presque n'est disponible (le 10.0) et la capacité de transport du pays est largement, largement insuffisante (le 69/16). Ce qui est normal puisqu'elle dépend principalement de la CI. Elle affecte la vitesse des redéploiements stratégiques et l'efficacité de l'approvisionnement mais comme nous sommes en paix, ce n'est pas un problème en soi.
Jetons maintenant un oeil à l'armée de terre (oui môssieur !) :
Nous disposons de 73 divisions sur le territoire français. Presque uniquement de l'infanterie avec quelques divisions de cavalerie et d'infanterie alpine.
Et 27 divisions sur le continent africain. De l'infanterie mais aussi de la milice et des garnisons.
Plus une milice à Madagascar, qu'une flotte prendra au passage, et une garnison dans les Caraïbes, inaccessible elle.
Soit au total 2 GQ, 73 divisions d'infanterie, 7 divisions d'infanterie alpine, 5 divisions de cavalerie, 9 divisions de milice et 6 divisions de garnison. C'est une armée conséquente, 102 divisions, peut-être la plus grande au monde, malheureusement il y a deux points négatifs à cela. Premièrement elle est complètement obsolète, plus des deux tiers de l'infanterie date de 1918 ou 1921, le reste datant de 1926. Si je ne fais pas attention je pourrais bien passer l'ensemble des six années à uniquement mettre l'armée à jour, et rien d'autre à côté. Deuxièmement, bien plus préoccupant pour l'instant, c'est la consommation journalière de ravitaillement d'une telle armée. L'ensemble de mes armées consomment 56 de ravitaillement par jour, soit 12 de CI par jour (rappel : je ne dispose que de 3 de CI). Mes stocks ont l'air importants mais en l'état j'ai de quoi tenir plus ou moins un an et d'ici un an, il faudra absolument que j'ai supprimé l'instabilité, sans quoi je rentrerai dans une spirale infernale. Je n'ai tout simplement pas une économie adaptée à la taille de l'armée.
Dans l'immédiat, je décide de redéployer stratégiquement l'ensemble des divisions à Paris (étape intermédiaire au nord de Tunis pour celles sur le continement africain) pour une inspection générale, à l'exception des milices et des garnisons qui défendront le Magrheb vis-a-vis des Italiens. Les chemins de fer sont à genoux mais ça ne fait rien.
Si on jette un oeil à la marine, je dispose d'une flotte principale à Toulon et de petites flottes sur la façade atlantique, au nord de Tunis, à Dakar, en Syrie et même en Indochine. Il y a un total de 63 bâtiments, un peu de tout, que j'inspecterai en détail une fois à Toulon.
Enfin si on jette un oeil à l'armée de l'air, je dispose de :
- 5 intercepteurs, dont 2 très anciens
- 2 bombardiers tactiques
- 1 bombardier naval
Bien sûr tous sont datés. Je les rassemble à Bourges, premier aéroport de France ex aequo avec Paris et Metz.