Le topic du coeur, du running, du jogging

[Zyprexa]

consulte
genou extérieur syndrome de l'essui glace
c'est juste une hypothèse mais course à pied et douleur aux/ à un genou ne pas prendre de risque

[johnclaude]

Petite sortie avec ma femme à midi, on est allé courir au bord du lac voisin. Marche 5 minutes et 30 minutes de course, pour finir par 5 minutes de marche. Elle va beaucoup moins vite que moi alors j'avais l'impression de "perdre mon temps" et de ne pas aller assez vite, mais bon pas de douleur à l'arrivée. (toujours cette hanche qui me fait peur). Et avec les chaussures neuves, les 5 minutes de marche à la fin, j'avais l'impression de marcher sur un tapis.

Par contre va falloir que je potasse un peu le fonctionnement de la montre (et que je n'oublie pas de l'éteindre quand je repars en voiture ), pour décomposer les phases marche/course/retour toujours en courant/marche par exemple (j'ai des espèce de trucs automatiques qui doivent se déclencher à chaque kilomètre).

[Tyranya]

Tu as certainement un "lap" automatique tous les kilomètres si tu n'as rien paramétré en effet.
Et tu as un bouton lap (certainement celui en bas à droite), qui te permet de séparer les différentes phases de ta session. Tu pourras voir sur Garmin Connect la durée et le kilométrage de chaque phase.

[L0ur5]

Arkandias05 : n'attend pas de ne plus pouvoir courir pour aller voir un médecin. J'ai fait ça pour une douleur à la cheville, je l'ai regretté.

[johnclaude]

Tu as certainement un "lap" automatique tous les kilomètres si tu n'as rien paramétré en effet.
Et tu as un bouton lap (certainement celui en bas à droite), qui te permet de séparer les différentes phases de ta session. Tu pourras voir sur Garmin Connect la durée et le kilométrage de chaque phase.

J'ai découvert à ma première sortie (sans faire exprès) la touche lap, il faudra que je trouve où décocher l'automatique à chaque km. (inutile pour moi pour l'instant).
Merci.

[corentintilde]

Premier semi ce dimanche, http://www.semimarathondesjalles.fr/ pour la peine je me fends d'un petit CR.
Je fais de la course à pied depuis pas mal d'années, mais ça fait un moment que je me laissais un peu aller. Mon frère m'a rendu visite pour le semi de Bordeaux, et ça m'a fait réaliser que c'était même pas envisageable de m'y inscrire. Ca m'a remotivé pour suivre un plan de 12 semaines à trois séances/sem. Coïncidence, le semi des jalles avait lieu précisément pour la fin de mon entrainement, l'occasion était donc assez évidente.
Mon but pour ce semi était surtout de finir, mais avec l'entrainement je pensais pouvoir faire un temps entre 1h45 et 2h.
Dimanche matin la course commençait à 9h, 8km de chez moi. Je mets exceptionnellement mon réveil à 5h45 pour grignoter un peu et m'étirer, puis je comate en attendant 8h. Vélo jusqu'au point de départ, quelques tours de stade et j'attends le départ. Je ne m'étais mis vraiment aucune pression donc pas de coeur qui bat la chamade, jambes molles whatever.
Pas de sas non plus, donc au top départ je me contente de suivre gentiment la masse en doublant ceux qui me semblent vraiment trop lent. Je finis par arriver au niveau de mecs en kilts avec des ballons, et un mec leur crie "aller les meneurs !" Ah merde y a des meneurs d'allure ? On me dit que ce sont les meneurs à 1h50, ça me semble parfait. Je me colle à eux (en mangeant régulièrement les ballons dans la tête), on court sur du bitume plutôt en descente, c'est facile. On passe le premier ravito et je découvre qu'en effet c'est impossible de boire en courant. Il fait carrément beau, heureusement le temps comme partout en France a été merdique depuis une semaine donc il fait frais.
On entre dans les "jalles" de la course éponyme. Uuurgh... les jalles c'est une zone de digue très herbeuse et sablonneuse. Pendant deux kilomètres, on va patauger dans du sable trèèès loin d'être bien tassé ou de l'herbe. Les meneurs gardent la même allure mais comme on est encore au début je m'accroche sans souci. On en sort pour rejoindre 5km de route assez moche et monotone. Je me sens toujours facile, et mesquinement je suis assez content de voir que le sable a dégommé pas mal de gens qui ont laché les meneurs.
Depuis un moment, j'ai décidé que si ça va toujours je double les meneurs au bout d'1h15. On passe dans une zone un peu ombragée et ventée, pas un mal car même si il fait frais le soleil tape. Arrivé au niveau d'un lac, les 1h15 sont écoulées, je me sens pas vraiment cramé j'accélère. Pendant deux ou trois kilomètres ça va pas mal, mais les derniers kilomètres sont en montée plus ou moins prononcée. Ca devient de plus en plus difficile, je m'accroche car dans l'ensemble je continue à doubler des gens. J'avais passé en vélo un marquage 19km dans une zone de montée sévère, la perspective de ce moment me mine un peu... mais en fait je vais simplement le passer sans m'en apercevoir, pas parce que c'est facile, juste parce que je suis cramé.
Fin de la montée et dernier kilomètre, ma chère et tendre est là pour me prendre en photo (en fait non, je suis passé trop vite pour son téléphone un peu long à la détente haha) je grimace un sourire "détendu" et j'arrive à la ligne d'arrivée dans l'enceinte d'un stade. Sauf que non il faut encore faire un tour de stade avant de la passer, au début de mon tour j'entends "on applaudit les meneurs à 1h45 qui viennent de passer", j'essaie d'accélérer pour le finish sans grand succès.
Finalement je passe la ligne d'arrivée avec le chrono qui affiche 1h48'13" (mon temps réel sera un peu moins d'1h48). Complètement vanné, je suis quand même assez content. J'ai fait de mon mieux, pas cherché à la jouer trop safe donc pas de frustration sur l'air de "j'aurais pu". Et je suis dans la fourchette qui me semblait raisonnable, c'est plutôt chouette.
Bon et puis j'ai mal un peu partout sous la ceinture j'appréhende un peu demain...

[Vautour]

Pour un premier, c'est super

[Zyprexa]

bravo à toi !
(faut vraiment que j'aille chez un médecin pour un certif un jour)

[flochy]

Bravo, jolie course !

[Vautour]

Je mets exceptionnellement mon réveil à 5h45
(en mangeant régulièrement les ballons dans la tête),
On passe le premier ravito et je découvre qu'en effet c'est impossible de boire en courant.
ma chère et tendre est là pour me prendre en photo (en fait non, je suis passé trop vite pour son téléphone un peu long à la détente haha)
Bon et puis j'ai mal un peu partout sous la ceinture j'appréhende un peu demain...

Les joies de la course tout ça, c'est ça qui donne de bons souvenirs après coup.

[Tyranya]

Jolie gestion de course!
Bon dans la semaine, je pose un pavé... (Je fais pas ça que pour le teasing, mais aussi pour me "forcer" à le faire ^^)

[corentintilde]

Hey les experts maintenant que j'ai un temps de semi, je me suis amusé à regarder ce que ça donne sur des sites convertissant ça en vo2 max, et je suis assez surpris: mon temps correspond à une vo2 max de 43 (c'est à dire un mec en santé médiocre ce que bon certes, mais quand même) C'est d'autant plus bizarre que je suis à peu près sûr de pouvoir courir 2800m en 12 min, ce qui correspond plutôt à 50 (et est moins déshonorant)
Par ailleurs la table d'Hermann me donne des chiffres complètement différents...
Opinions ?

[Vautour]

Plusieurs choses :
- Le premier site d'estimation me semble un peu à côté de la plaque. J'obtiens environ 50 en VO2 max au lieu de 60 (calculés sur plusieurs autres sites).
- Le 2e site semble bien mieux. Tu dois en effet être plutôt aux alentours de 50 de VO2 max.
- Le temps proposé (sur un site comme sur l'autre) d'environ 49min sur 10km semble réaliste. Voire même 48 ou 47, car les tables de calculs sont souvent prises pour des indices d'endurance très bon (nombre indiquant ta capacité à tenir un pourcentage plus élevé de la VMA sur une longue distance).
- Il ne faut pas trop se focaliser sur ces études et ces tableaux. Les coureurs ne sont pas pareils, et la donnée de VO2max (ou celle de VMA) doit être complétée par d'autres choses (par exemple l'indice d'endurance). De plus, c'était ta première vraie course. De ce que tu dis, tu n'as pas forcé et aurais probablement pu faire quelques minutes de moins.

Dernier point : je n'avais jamais regardé ma VO2max, je connaissais seulement ma VMA (assez précisément) et mon indice d'endurance (très vaguement).

[Zyprexa]

J'ai jamais prêté attention à tout ça.
Je ne connais ni ma VMA no ma VO2 max.
J'ai un peu lu ce que Vautour avait écrit et c'est tout
un jour en plus d'un certif, je ferrai un test de VMA

[corentintilde]

Ok, mais par contre j'ai vraiment forcé hein ! J'aurais pu faire moins... sur un tracé plus plat avec moins de sable, c'est tout je pense.

[humble.jok]

Yop, les gens, quelqu'un a t'il des soucis avec Ant Connect depuis la semaine dernière (jeudi je crois). Je n'arrive plus à synchro les données de ma 910XT avec Garmin Connect. La montre se connecte bien au dongle et transfère les données vers le PC.
Mais l'appli n'arrive pas à se connecter à Garmin Connect pour envoyer du PC au site. Problème de certificat. J'ai checké vite fait mais il ne semble pas y avoir de nouvelle version de Ant Connect.

Ils ont arrêté le support sans le dire? (Pour une montre que j'ai payé 700 balles quand elle est sortie, ça ferait mal au cul).

[thedep]

Aucun soucis pour moi, testé à l'instant.
Peut être que tu devrais te déloguer et te reloguer.
Tu as fait windows update ?

[humble.jok]

Aucun soucis pour moi, testé à l'instant.
Peut être que tu devrais te déloguer et te reloguer.
Tu as fait windows update ?

J'ai fait, reboot, mise à jour (suis sous 10).

J'ai écrit au support. On verra bien...

Merci

[Xabi]

Ça m'arrive également sur ma 410 depuis une mise à jour de leur logiciel il y a quelques mois....

C'est assez embêtant car la montre peut essayer pendant des heures d’envoyer des données à Garmin Connect et ainsi décharger sa batterie.

[humble.jok]

Bon, ben, c'est tombé en marche hier soir...

J'ai pu synchro toutes mes dernières activités...

Merci quand même

[L0ur5]

Joli temps corentintilde

[Dynames]

Une question pour ceux qui possède la garmin 235.

Fait il coach? Par exemple pour des séances de fractionnées? SI oui, sous quelle forme (écouteurs, ce qui rendrait incompatible cette montre avec notre musique ; vibrations/affichage?)?

Je vois que la tomtom spark elle gére les fractionné et différents type d'entrainement, mais elle à l'option musique, tandis que la garmin non... Mais si je peux combiner un mp3 avec la garmin alors je m'orienterais

Piti up

Je penche plutôt sur le tomtom runner 2 vu les fonctionnalités et les prix, mais si la garmin est à ce prix là, c'est qu'elle doit avoir un petit plus dans ses fonctions (hormis la musique qu'elle n'a pas)

[Vautour]

Bien sûr qu'il y a des séances de fractionnés programmables (directement sur la montre ou sur Garmin Connect). Tu peux aussi fixer une alerte sur les pulsations (limite haute et basse je crois).
Et dans le test de DCrainmaker, il y a "VIBRATE/SOUND/VISUAL" dans la case "ALERT" (càd façons de te prévenir).
http://www.dcrainmaker.com/2015/11/g...35-review.html
Il y a aussi plein d'autres fonctions "à la con". Retour au point de départ en suivant le même itinéraire, lien avec le téléphone que tu aurais à côté pour indiquer SMS ou appels, compteurs de calories sur la journée, et plein plein d'autres.

[Zyprexa]

au passage, il y aune vente privée garmin demain
mais surement sur d'anciens modèles à voir
j'ai une forerunner 610 ça suffit largement

[Cotopaxi]

Sur quel site ?

[Zyprexa]

Sur quel site ?

vente-privée.com

[Dynames]

Et une sur Asics actuellement. Pas mal de modèle de chaussures dispo.

A noté, la forerunner 620 à 170 € sur vente privée

[Tyranya]

CR : Raid du Morbihan

Ca fait deux ans depuis le mois de juin que je cours, il fallait bien fêter ça ! Tant qu'à faire je voulais faire du long, voire battre mon record de distance (68 kilomètres...)

Cette course convenait parfaitement, tant par sa distance (87 kms!) que par sa "facilité" d'un point de vue logistique (Vannes-Nantes, c'est 1H30). Bon en plus, les paysages sont jolis pour rien gâcher (le golfe du Morbihan, que je ne connaissais pas, est vraiment magnifique).

Bien évidemment, une course comme ça, ça ne se prend pas à la légère et il faut s'enfiler une préparation conséquente : sur les deux mois avant la course, je ferai environ 600 bornes, dont le Beer Lovers Marathon de Liège, et deux SL à Corfu.

Après avoir lu une tonne de CR, dont celui de Runner Life (merci pour les conseils), je peux me décider sur le matos et notamment les chaussures (des chaussures de route, vu le terrain, malgré la météo très pluvieuse sur les jours précédents).



Arrivé à Vannes, je vais retirer mon dossard et une superbe boîte de gâteaux aux couleurs de la course avant de me préparer pour prendre la navette qui m'emmènera sur le lieu de départ.
Bon au niveau du timing, j'ai déjà vu mieux... On arrive deux heures avant, et il fait chaud pour la première fois depuis des lustres (28° ), ça va être long !
D'ailleurs, on voit des gens partout sur les bancs en train de s'allonger, de s'installer comme ils peuvent, bref c'est le bordel!


Enfin, l'heure du départ arrive, on va se placer sur la ligne. Un speaker/DJ essaye de nous faire danser, le mec s'est cru à une Color Run, c'est ridicule...

Départ - Porh Nèze : 17,83 kms

C'est parti... doucement, il faut dire que je me suis bien placé sur la ligne de départ, à côté de randonneurs entre autres. Et dire que j'avais prévu de partir (relativement) vite...
Je sais, grâce aux autres CR que j'ai lu, que cette première partie est la plus technique de la course, et ça risque de bouchonner très vite.
Ca peut paraître prétentieux dit comme ça, mais je veux juste pouvoir gérer moi-même mon rythme de course, quitte à ralentir assez rapidement pour pas me griller.

Bon du coup, on profite du "défilé" dans le village de départ, avec de nombreux supporters qui nous acclament.

Enfin, au bout de quelques centaines de mètres le chemin s'élargit et je peux dépasser quelques dizaines de coureurs pour me placer à peu près bien.
Ce petit manège durera sur les 4/5 premiers kilomètres, avant que le chemin ne se rétrécisse et que le peloton ralentisse, au gré des nombreuses racines et autres escaliers qui jalonnent le chemin.

Si ça a ralenti, le rythme reste relativement bon malgré tout, mais les jambes sont là, je me sens dans un bon jour alors j'accélère quand le chemin m'est plus favorable : il y a malgré tout pas mal de passages sur route ou du moins adaptés qui permettent d'accélérer sans trop y laisser de plumes.

Au bout d'une quinzaine de kilomètres je rejoins un "peloton" d'une bonne vingtaine de coureurs, dont le rythme est... lent, il n'y a pas d'autre mot (du moins à cet instant de la course, on verra plus tard que...)
De toute façon, vu le terrain, je ne pourrai jamais doubler tout le groupe alors je prends mon mal en patience, le ravito est proche.

D'ailleurs, à la sortie d'un virage, on voit tout d'un coup une foule de spectateurs pour nous encourager : on est au premier ravitaillement ! (Passage en 1H40 au 130ème rang)
Bon, du coup il y a un peu foule vu le groupe qui arrive, et il y a trois jerricans pour tout le monde, plus qu'à attendre. Du coup, j'en profite pour avaler quelques fruits secs avant de repartir.



Porh Nèze - Sarzeau : 14,81 kms

Enfin... J'essaye de repartir, parce qu'un bénévole me bloque le passage. Je reste là pendant quelques secondes, avant de comprendre qu'un camion de secours arrive. Bon, je n'ai pas vu de dégâts mais c'est dur malgré tout

Bon, ça ne me fait perdre que quelques secondes, peu importe. Les chemins ont laissé place à de larges portions de route maintenant, ce qui permet de poser un rythme stable, nettement mieux pour gérer son effort.
Je n'ai pas trop de souvenirs de cette portion, à part que la chaleur a commencé à faire pas mal de dégâts, avec de nombreuses personnes déjà au ralenti. La course va être longue pour eux...

On traverse aussi quelques villages, avec à chaque fois beaucoup beaucoup de gens pour nous encourager, c'est sympa de voir tous ces gens qui sont là pour nous
Une belle foule est encore là pour nous accueillir à l'entrée du gymnase qui servira de deuxième ravitaillement (3H06 ; 95ème place).

Là encore, j'avale deux/trois bricoles (je me ravitaille par ailleurs à peu près toutes les demi-heures, en plus de boire très régulièrement). Quelques robinets sont là à la sortie du gymnase pour remplir les poches à eau. Il y a nettement moins de monde que tout à l'heure, du coup on peut remplir tranquillement nos poches à eau. Je remplis la mienne à moitié, ayant deux gourdes de boissons énergétiques par ailleurs.




Sarzeau - Noyalo : 20,9 kms

Je me trompe en repartant, j'ai failli repartir par où je viens. Heureusement les bénévoles m'arrêtent rapidement !

Très rapidement, les premiers problèmes surgissent : j'ai de gros problèmes d'estomac. J'imagine que j'ai du mal avec les boissons énergétiques.
Pourtant c'est les mêmes que j'utilise à l'entraînement avec les mêmes dosages. Bon...

Je ralentis assez nettement le rythme du coup, en espérant que les douleurs disparaissent. J'arrête aussi de boire les boissons énergétiques, je vais faire quelques kilomètres à l'eau pure, avant d'aviser.

Forcément, je cogite : je sais qu'il reste encore 50 bornes et je ne suis pas sûr de les tenir comme ça. Bref, la question ne se pose pas pour le moment, on avisera en temps voulu.
Et puis, malgré tout dans ces passages en forêt, je continue à doubler des gens, comme quoi je ne dois pas être si mal que ça !

Evidemment, si vous avez suivi un peu, vous avez peut-être senti le problème arriver : j'arrive à sec vu que j'avais compté sur les boissons énergétiques, que je n'avale plus...
Ahem. Je sais que le point d'eau est pas trop loin, à 2/3 bornes, mais le panneau, qu'il y avait 2 kilomètres avant les autres ravitaillements n'arrive pas.

Je commence à "paniquer" , mais il s’avérera qu'il n'y a pas de panneau avant le point d'eau (et il n'y en aura plus d'autre tout court, c'est un peu dommage de ne pas avoir uniformisé ça).
Je saute sur le robinet, remplit ma poche entièrement (on va éviter de se faire piéger deux fois...).

Vous vous en doutez, à ce moment je ne suis pas au mieux, l'estomac me laisse tranquille mais cet épisode a laissé des traces, je suis vraiment fatigué!
Cependant, il suffit de regarder autour de moi pour m'apercevoir que je ne suis pas le plus marqué, loin de là. J'assiste même à un abandon en direct, et je me dis que j'ai pas le droit de lâcher alors que je suis en meilleure forme que ça.

D'autant plus que le prochain ravitaillement n'est pas loin, 5 km quelque chose.

Je repars donc tranquillement, sur des petits chemins forestiers, un poil boueux par endroits mais dans l'ensemble impeccables.
Ces quelques bornes me paraîtront durer une éternité, il faut dire que je marche maintenant régulièrement, jamais très longtemps malgré tout.

Il me faudra 35 minutes pour faire ces 5 kilomètres et demi, avant d'arriver sur un stade, lieu du ravitaillement, mais tellement mal balisé que je réussis à me perdre malgré les indications de quelques spectateurs qui étaient là!

Je prends mon temps à ce ravitaillement pour bien me sustenter. Pour la première fois de la course, je m’assoies également 2 minutes. Pas plus, le risque que les jambes "refroidissent" serait trop grand après.
En remplissant (encore une fois) ma poche à eau, je croise un coureur qui discute avec un bénévole, quelques blagues fusent, ça fait du bien au moral.

Je repars au bout de 8 minutes à la 78ème place, on en est alors à 5H31 de course. Contrairement à ce qui s'est passé au point d'eau précédent, je ne me pose absolument aucune question au moment de repartir.


Noyalo - Séné : 13,8 kms

A la sortie du ravito, j'aperçois un panneau "prochain ravitaillement : 13,8 kms". Bon ça va, ce n'est pas très long, ça me motive encore plus. A cet instant de la course, je ne pense pas du tout au nombre total de kilomètres qui restent à faire, uniquement à la distance jusqu'à la prochaine pause.

J'ai bien fait de prendre mon temps, je me sens en forme à la sortie du stade. Le rythme est bien meilleur, j'ai un coureur devant moi. Sans avoir l'impression de fournir d'efforts, je l'avale rapidement, je continue sans me poser de questions, il faut profiter de cet état qui risque de ne pas durer pour faire le maximum de distance.
Je double quelques centaines de mètres plus loin une femme, que les spectateurs annoncent comme la troisième féminine.

Et effectivement, cet état de grâce durera grosso modo cinq kilomètres, qu'on aura fait quasi exclusivement sur route (à part un passage assez épique dans des hautes herbes où tout le monde autour de moi pensait s'être trompé de chemin)... Une crampe à la cuisse droite me foudroie d'un coup !

A ce moment, il faut essayer de ne pas paniquer, continuer à marcher, s'arrêter pour s'étirer risquerait de compliquer les choses par ailleurs.
Je marche comme je peux, en boitant, en continuant à bien m'hydrater pour que le problème ne s'aggrave pas.

Au bout de quelques loooooongues minutes le problème s'estompe. Je reprends ma course tranquillement, plus lentement désormais pour ne pas prendre de risques.
Au moins, j'ai pu profiter des magnifiques paysages au coucher du soleil, puisqu'on longe à ce moment des marais, réserve naturelle pour la nidification des oiseaux

On fait le yo-yo avec pas mal de concurrents autour de moi, jusqu'à ce qu'on se regroupe quasiment tous, une petite dizaine, peu avant le dernier ravitaillement.

On arrive, après un dernier petit détour, au gymnase qui servira de cadre au dernier ravitaillement (79ème position, 7H21 de course).

En remplissant ma poche à eau (entièrement), je recroise le même coureur qu'au ravito précédent. On prend quelques secondes pour continuer la discussion précédente du coup
La bonne nouvelle, c'est que mes problèmes gastriques ont complètement disparu, j'en profite pour me repréparer des boissons énergétiques, en limitant un peu le dosage pour assurer le coup.

A l'entrée du gymnase, il y a un panneau "Arrivée : 21 kilomètres". Là, dans la tête, je sais que si je repars d'ici, et sauf gros pépin physique, j'irai au bout, ça rebooste !

Comme la dernière fois, je prends le temps de me poser quelques minutes, je mange un peu, je bois aussi une soupe en plus de quelques boissons.
Comme à tous les ravitaillements, les bénévoles sont impeccables. Dès qu'on approche d'une table, ils viennent nous voir pour nous demander ce qu'on veut, s'ils peuvent nous aider...
Une d'entre elles discute un peu avec moi, très sympa mais il est temps de repartir! Elle m'encourage, ça serait dommage de s'arrêter ici, en si bon chemin en effet, même si la route est encore longue!


Séné - Vannes : 21 kms

Juste avant de repartir, je sors la frontale de mon sac, il est maintenant 22H20, on ne va pas tarder à avoir besoin de plus de lumière.
Je repars en trottinant, ma forme ne me permet pas de faire plus mais ce n'est pas grave, tant que j'avance tout va bien !

Je sais que l'arrivée n'est plus très loin, mais pour le moment, tout ce que je retiens, c'est la distance jusqu'au point d'eau : 7,8 kilomètres, ça fait moins peur que 21 (merci, Captain obvious!).

Au bout de quelques minutes, un petit groupe se reforme, plus petit que la dernière fois, on doit être 5, mais c'est bien, on se tire, on s'encourage, quand un autre coureur a un petit coup de mou, on le pousse à ne pas décrocher, à se laisser porter par le rythme du groupe, ça aide clairement à se surpasser encore un peu plus.

On est désormais de retour sur le littoral, et avec lui des passages plus techniques, que ce soit sur la plage (directement sur le sable ou sur le côté, sur des petits passages étroits en pierre), ou sur les sentiers, pleins de racines.
J'aurai la chance sur ces passages de ne jamais me prendre les pieds dans le moindre obstacle, si j'étais tombé ça aurait certainement été très compliqué de repartir!

On passe un point de contrôle "sauvage", non signalé, où je me fais arrêter .

En fait, mon dossard n'avait visiblement pas bipé correctement et le commissaire ajoute (ou vérifie?) mon numéro de dossard, tout va bien, ouf.

Plus de peur que de mal, je réussis à rattraper mon groupe. Un peu plus loin, on arrive dans un village, avec une sensation bizarre : il n'y a pas de balisage !
On se sépare, histoire de voir quel est le bon itinéraire, on tourne en rond pendant 2/3 minutes, avant de voir un autre coureur passer au loin. En fait, on n'aurait pas dû rentrer dans ce village. On en ressort en coupant à travers champs, le principal est de retrouver le chemin, mais on s'est rajoutés quelques centaines de mètres dont on se serait bien passés

On arrive finalement au point d'eau. Je prends le parti de ne pas m'arrêter, vu que j'ai encore largement assez d'eau (plus un bidon et demi de boissons) pour aller au bout.

La blague, c'est qu'à vol d'oiseau, depuis le dernier ravitaillement, on a fait... 200 mètres

Il reste 13 kilomètres maintenant, qui vont vraiment me paraître interminables. La plupart du temps, nous sommes sur des chemins, sans aucune difficulté. A gauche, des champs. A droite... des champs
Je regarde ma montre de temps en temps, mais j'ai l'impression que le compteur de kilomètres est resté figé tellement ça n'avance pas.

Et puis, il n'y a plus personne autour de moi, à part une fusée qui va me déposer. Je ne sais pas comment il fait pour aller aussi vite après 80 kilomètres mais bon...

Le vrai point positif par contre, c'est que même à minuit, il y a encore du monde pour nous encourager dès qu'on passe dans des villages, c'est complètement dingue!

On rejoint une route éclairée à un moment, j'espère que c'est le signe qu'on rejoint la ville et qu'on quitte ces chemins très monotones. Ca durera un kilomètre, avant de bifurquer sur la gauche pour rejoindre mes sentiers favoris!


Finalement, après 1H30 qui aura duré une éternité, je rejoins ce qui semble être un hangar à bateaux. Mais je ne comprends pas par où passer : à ma gauche, une colline qui descend à pic. En face, des bateaux. A droite, une clôture.
Un petit groupe me rejoint (comme quoi je ne suis pas le seul à chercher), et on en conclut qu'il faut descendre la colline. L'amie d'un coureur, qui l'a rejoint pour les derniers kilomètres, me file un coup de main pour descendre (il faut dire que les jambes sont en sale état), merci à elle. Ils vont plus vite que moi, je laisse filer.

Maintenant, c'est bien éclairé autour de moi, j'entends la sono au loin. Pour la première fois, je réalise que je vais finir, les émotions montent. Il y a deux ans, je n'aurai jamais pensé ne serait-ce qu'à m'inscrire à ce genre de courses...

J'ai un lacet qui se défait, je m'arrête, il faudrait pas se faire quoi que ce soit maintenant. Un coureur en profite pour me dépasser. J'ai du mal à me relever, mais je repars, je me cale sur le rythme de devant, on va pas se disputer une place, l'idée est de savourer ces instants !

On arrive sur le port, tous les bancs sont occupés, des spectateurs nous acclament, je prends le temps de les remercier.

Une dernière épingle, on arrive sur le tapis rouge. Les photographes sont là pour nous mitrailler, je lève les bras pour la photo et je franchis cette ligne d'arrivée.


Pendant que je récupère mon T-Shirt finisher, j'entends le speaker qui annonce l'arrivée de la troisième féminine (en fait quatrième), en 91ème position. Je ne m'étais pas du tout soucié de ma place jusque là, mais je réalise d'un coup que je suis dans le top 100 ! (78ème place en 9H51'53")


Je vais prendre mon repas, tant bien que mal, avant d'essayer d'aller dormir (heureusement mon appartement était à 100 mètres de là...).
Le lendemain matin, je prends mon petit-déjeuner sur le port, en face de la ligne d'arrivée. Il est 9H, je suis arrivé à 1H du matin, et je vois le dernier arriver dans l'indifférence générale...
Même s'il ne peut m'entendre je l'applaudis parce qu'il faut du courage pour passer 18H sur ce parcours et arriver à temps!

Encore un grand merci à ceux qui auront participé de près ou de loin à cette réussite, organisateurs, bénévoles, spectateurs et bien évidemment mes supporters persos qui m'ont envoyé des messages tout le long.
Et merci à ceux qui auront été assez fous pour lire ce pavé jusqu'au bout !

[Vautour]

CR : Raid du Morbihan

Sacrément impressionnant ! Et très beau CR !

[Zyprexa]

Respect pour la course et le CR
lu en entier ça donnerait envie même si ça semble être de la pure folie