J'espère qu'au bout d'un moment t'obtiens un CDI avec salaire de ministre parce que ce que tu décris c'est de la fraude à l'assurance chômage pour les beaux yeux d'un employeur radin (comme les intermittents du spectacle). Enfin dans l'hypothèse où tu touches le chômage pendant ton travail gratuit.
Et après on s'étonne des chiffres du chômage en France, en fait tout le monde bosse gratos
Ah, ces gens qui ont la chance de ne pas connaitre la Recherche Publique ...
Molina t'as parlé des "week-ends", des heures supp' en semaine, des déplacements pendant les jours non travaillés, des déplacements pas pris en charge, des "vacances", des boulots pas payés ni même remerciés dans les publis ?
Avec la spécificité du Public aka pas de prime de précarité en fin de contrat, congés payés pas payés (t'as qu'à les prendre), pas de mutuelle/prévoyance prise en charge, etc.
Et encore, maintenant on fait plus "semblant".
"Les thésards ne doivent pas venir travailler le week-end, ils n'ont pas le droit de travailler seul" ou "Ne travaillez pas après 19h au labo, vous seriez travailleur isolé, il y a des normes" toujours suivi de "Ah, de mon temps, on travaillait sans compter".
L'Etat est un très mauvais employeur, c'est connu. Après tout il ne va quand même pas se contrôler et se coller des amendes lui-même
Mais vous aimez votre domaine de travail à ce point pour accepter ces conditions ?
Non parce que là, on a des salaires de misère, des conditions dégueulasses, beaucoup de monde pour peu de places et des coups de pute (travail sur une publication non cité). A ce compte, autant aller bosser à foutre des conserves en rayon d'une GSM. Vous serez pas si mal payés en comptant les primes, les heures sont comptées à la pointeuse et mentalement vous vous détruirez moins la tête.
Alors ok, c'est pas un boulot passionnant. Mais ça paie les factures et parfois je me dis qu'il vaut mieux gagner un peu moins plutôt que supporter ça.
Ben déjà, oui. Il y a forcément la valorisation sociale qui est meilleure. Après, je pense que pour la majorité, on aime sincèrement ce qu'on fait. Ensuite, quand la carrière marche, c'est quand même pas des conditions de travail ignoble, c'est même plutôt confortable. Le soucis, c'est qu'il faut que ça marche.
Et puis il y a aussi le fait qu'en France, on est un peu coincé une fois qu'on a mis les doigts dedans. Enfin coincé n'est pas le bon mot, mais disons qu'il est très difficile de bouger une fois que tu es dedans.
Bon ben rien à voir mais période d'essai renouvelée par mon ESN. (4 mois) C'est pas une grosse surprise mais là au moins c'est officiel. Au motif du Covid-19, la direction, incertitude, visibilité, sécurité, blabla.
J'avais peur que ça ne continue pas chez le client chez qui je suis bien mais à priori ce n'est absolument pas le cas donc tout va bien.
Sous réserve que tu parles bien des ESN, il y a aussi qu'on oublie vite et qu'on passe rapidement à autre chose... J'ai eu des situations pourraves avec un client, je passe avec un autre puis je suis revenu vierge comme une jeune marié chez le premier client ou cela c'est cet fois très bien passé pour après partir chez un autre client... Bref, on ne s'attache pas et on se promène ici sur Lille.
A un moment, je voulais démissionné quand cela c'est mal passé mais impossible de trouver un taff ou je gagne aussi bien (et franchement je gagne même pas des millions). C'est une prison dorée, entre le salaire, les primes, les RTT et parfois les missions cool.
Il y a également la possibilité de changer de rôle, de mission sans perdre ni son CDI ni son salaire. C'est rare de pouvoir changer les bareaux de sa cage quand tu es en prison.
Ben le truc c'est que quand tu es contractuel, c'est pas glop. Même les syndicats ne veulent pas te parler (je déconne même pas... une fois il y avait une pétition dans le service... le syndicat m'a tendu la feuille pour que je signe puis d'un coup il l'enlève et me fait "ah non, toi t'es en CDD, ça sert à rien"). Ok.
Ha ben ça y est, je vais avoir droit à un peu de chômage technique. Bon, ça va rester gentil, un jour ou deux par-ci par-là. Je prend ça comme des vacances après 2 mois et demis en grosse surcharge de taf. C'est probablement moins drôle pour les collègues qui y sont à 100% ou presque, ou pour ceux qui sont obligés de cramer des arriérés de congés pour rester chez eux...
Par contre, outre l'annonce des gels des embauches, ils viennent d'annoncer zéro augmentation avant la fin de l'année. Ca va grincer des dents (pas les miennes, parce que pour le coup ça fera assez longtemps que je serais dans la boîte pour discuter d'une augment' ).
Possibilité qu'on nous demande de poser des congés la 1ère semaine de mai. Pas fan de l'idée, mais je ne peux pas dire que ma boite se foute de ma gueule depuis mon arrivée (j'ai pris 700€ net mensuels d'augmentation en 4 ans, sans compter la prime d'un mois de salaire par an non contractuelle qui me fait un 14ème mois, le 13ème étant contractuel).
Les congés en confinement, j'avoue que ça fait un peu tiquer. Mais je ne suis pas à plaindre, j'ai un jardin.