Je reprends la plume, une fois de plus, pour vous parler d'un jeu dont la laideur en laissera plus d'un sans voix. Le truc bien, c'est que la profondeur et les possibilités de ce jeu auront le même effet. C'est très moche et c'est en anglais. 95% des lecteurs ont cliqué sur "page précédente", nous voilà enfin entre gens bien. C'est un shareware à 10$.
[ATTENTION] J'ai pris les screens dans un format merdique, et c'est mieux d'avoir le texte du jeu sous les yeux, ça peut être difficile de le lire en l'état actuel. Donc n'hésitez pas à cliquer sur les screens pour les agrandir un chouïa et lire le texte, ça devient tout de suite moins pixellisé et plus lisible. [MERCI]
Ca s'appelle Unreal World et c'est un jeu de rôle. Dans ce jeu, pas de héros tout puissant qui se ballade avec une épée grosse comme un tronc d'arbre et qui massacre des orcs à tour de bras, non. Pas d'elfes insupportables qu'on souhaite voir morts puis violés par des dizaines de gobelins. Pas de nains bourrus et buveurs de bière. Non. Le jeu se passe dans un hypothétique pays nordique, et c'est ce qu'on pourrait appeler un jeu de survie. Après une création de personnage assez poussée, on se retrouve quasiment à poil dans une forêt plutôt hostile. Il existe plusieurs modes de jeu, plusieurs conditions de départs, mais le jeu principal consiste à survivre.
Pour y arriver, on peut quasiment tout faire : abattre des arbres pour se construire un abri, faire du feu, chasser, pêcher, fabriquer ses propres filets de pêche, se faufiler la nuit dans des villages barbares pour piller leurs habitants, cultiver le sol, faire de l'élevage... Enfin, tout ça, c'est de la théorie. Parce que dans la réalité, survivre, c'est assez difficile ; le moindre petit ours qui passe peut être assez dangereux.
Le système de combat est intéressant et assez réaliste, on peut choisir de frapper son adversaire en plusieurs endroits de son corps. C'est toujours amusant de briser le genou d'un aventurier qui vient fouiller votre camp, pour le regarder se trainer en rampant sur plusieurs mètres en se vidant de son sang. Le jeu est assez difficile à prendre en main, du fait des nombreuses choses qu'il est possible de faire, mais comme d'habitude, une fois un peu maîtrisé, c'est très intéressant. Certains joueurs ont été jusqu'à se construire eux mêmes de véritables forteresses. Mais bon, assez papoté, place au jeu. Je débute, donc attendez vous à voir du n'importe quoi.
Voici Rigoletto, mon personnage, dans la vue principale :
Comme vous pouvez le voir, les graphismes sont très simples, mais bon ce n'est quand même pas de l'ASCII. Ca devient charmant, après un petit bout de temps. Il fait beau, il fait chaud. J'ai choisi un personnage assez équilibré, et j'ai choisi de commencer au printemps, histoire d'avoir le temps de me préparer pour l'hiver. Je vous présente Rigoletto dans son intimité :
D'ici on peut tirer plusieurs conclusions. Rigoletto est très laid, et son sens de l'hygiène est très relatif. Il a des feuilles dans les cheveux, ce qui me paraît normal pour un barbare en puissance. Il est petit, gros et laid. Il a peur des chiens (ce qui ne m'arrange pas, il ne pourra pas utiliser de chien pour chasser - bravo Rigoletto). C'est déjà mieux que d'avoir peur de l'eau (le jeu donne une phobie aléatoire), parce que quand le mec devient hystérique dès qu'il doit boire un coup, la survie, ça devient dur. Il a des bonnes statistiques, est très endurant, pas trop stupide malgré sa trombine. Bon, il a deux mains gauches et ne semble pas être un as de l'observation, mais on fera avec.
Que faire maintenant? A mon avis, Rigoletto a intérêt à trouver de l'eau, vite. Alors il décide de grimper sur un arbre pour explorer les environs.
Miracle, malgré sa dextérité d'enclume, il grimpe sans trop se casser la gueule. Par contre, pas d'eau en vue. Rigoletto aimerait bien trouver un joli coin au bord d'un lac pour installer son campement. C'est mal barré, il va falloir se mettre en route assez vite et trouver de la flotte. Rigoletto inspecte ses possessions :
Bon, ben c'est pas bien brillant. Niveau armure, c'est pas mal ; sa poitrine est bien protégée. Mais bon, il se retrouve avec une paire de skis alors qu'il fait un soleil radieux, il va devoir se trimballer tout ça. Il a une outre de peau vide, ce qui va être pratique pour transporter de l'eau ; un couteau, un bouclier, un arc, pourquoi pas. Question nourriture il n'y a pas grand chose, il va falloir faire attention et trouver des trucs à manger, vite. Et à boire. Rigoletto descend de son arbre et se met en route.
Ca y est ! Rigoletto a trouvé un lac ! Il va tenter de s'installer sur son rivage. Ses priorités, pour l'instant, sont de couper du bois pour se fabriquer un abri ; puis il tentera d'aller chasser sans mourir, pour commencer à faire des stocks. Nous verrons bien ce que l'avenir lui réservera. Bonne chance, Rigoletto ! Après avoir zoomé (la carte joue sur deux niveaux, un macro, un micro), voilà l'endroit qu'a choisi Rigoletto pour construire son abri : entre deux arbres, comme ça, pas de mauvaises surprises pendant la nuit :