Et en France ? La question intéresse-t-elle les universitaires, les journalistes ? Non. C'est simple : en France, deux universitaires seulement se sont penchés sur cette question et, par chance, les deux ont accepté de venir en discuter sur notre plateau ! Doctorante en études culturelles à l'université Paris I, Marion Coville se penche depuis des années sur les questions de genre, de classe, de race et de sexualité dans le jeu vidéo (l'une de ses conférences est visible ici). Comment explique-t-elle qu'elle soit presque la seule en France ? "Le jeu c'est un loisir on a tendance à le rapprocher de quelque chose d'enfantin", confie-t-elle au téléphone.
Mehdi Derfoufi, lui, avait d'abord refusé de répondre aux questions de Maria-Kalash pour le dossier CPC. Motif ? Il préfère le format d'un entretien long à celui d'une discussion au téléphone qui donne lieu à des citations dans un article. Derfoufi réclamait du temps, ça tombe bien : c'est généralement ce que l'on offre à nos invités sur le plateau d'@si. Pour compléter notre plateau, on pense à un développeur, qui accepterait de nous parler représentation des minorités de l'intérieur. Connaissant la frilosité du milieu, on est assez pessimiste mais on contacte tout de même Stéphane Beauverger, scénariste, qui a participé au développement du jeu d'aventure Remember me, sorti en 2013, dans lequel le joueur incarne... une femme métisse !