Dewoitine D.371
Chasseur monoplan parasol conçu dans le cadre du programme de 1930. A cause d'un accident du prototype, les appareils ne furent que très tardivement pris en compte par l'Armée de l'Air. A cette date, en 1937, ils étaient obsolètes. 28 exemplaires de cette version ont été produits.
Dewoitine D.373
Version navalisée du D.371 destinée au porte-avions Béarn. La voilure était réduite pour être adaptée au monte-charge. Finalement, ils furent affectés à la défense portuaire. Les 20 appareils livrés furent interdits de vol en 1940 du fait de soucis techniques.
Dewoitine D.371 HS.9
Le second prototype du D.371 fit l'objet de plusieurs tests d'armement, dont le remplacement des mitrailleuses par deux canons Hispano-Suiza HS.9 de 20 mm sous licence Oerlikon. Cette version ne fut pas retenue.
Dewoitine D.500
Monoplan à aile basse qui fit son premier vol en 1932. Cet appareil très bien conçu devait remplacer le Nieuport 62 et entra en service en 1935, suivi de variantes améliorées. 97 exemplaires produits.
Dewoitine D.501
Version du D.500 dotée d'un canon tirant dans le moyeu de l'hélice. Plus large série de l'appareil avec 143 appareils pris en compte, il devait pourtant être dépassé dès son entrée en service en 1936 par le Me 109.
Dewoitine D.510
Version améliorée du D500 avec un moteur plus puissant et divers ajustements. Les D500 furent versés aux écoles de l'air lorsqu'ils furent remplacés par des avions plus modernes. 24 exemplaires furent livrés à la République de Chine.
Farman F.222.2
Bombardier lourd dont la conception remonte à 1925. Il servit aussi d'avion postal. Entré en service en 1937, il était totalement dépassé en 1940 et réduit à des raids nocturnes. Le 222.2 fut la principale version de série avec 24 exemplaires.
NC223.3
Sa dénomination est dûe à l'intégration des ateliers Farman dans la SNCAC. La version 223.3 avait un double empennage et une aérodynamique améliorée; 8 prototypes en furent produits. Le Farman 223 fut le premier avion allié à bombarder Berlin dans la nuit du 7 juin 1940 en représailles d'une attaque sur la région de Paris.
CR.714
Le Caudron (ou Caudron-Renault à cause de son moteur) était un avion de sport reconverti en hâte en chasseur à une époque où la pénurie de l'Armée de l'Air en appareils était dramatique. Très maniable mais peu fiable, il fut surtout utilisé par les pilotes polonais réfugiés en France. Produit à 90 exemplaires.
Curtiss H75 A-1
Le Hawk 75 était l'autre nom du Curtiss P-36, entré en service en 1939. Plus de 400 appareils achetés aux USA servirent pendant la campagne de France, étant un des chasseurs les plus utilisés par l'aviation française, qui faisait feu de tout bois malgré son caractère démodé; il était cependant très maniable.
Curtiss H75 A-4
Sur les 265 exemplaires commandés par la France, seuls 81 furent livrés. Les autres furent pris en compte par l'Angleterre. Cette variante était équipée de 6 mitrailleuses au lieu de 4 et d'un autre modèle de moteur.
Vought V-156-F Vindicator
Bombardier en piqué mis en service en 1937 sous la dénomination SB2U. La France en commanda 90 notamment pour le compte du porte-avions Béarn, bien que l'appareil fût alors dépassé - et le navire jugé inapte aux opérations. 40 furent livrés et se battirent à Dunkerque et contre l'Italie.
Potez 630
Bimoteur multirôle entré en service en 1938, il devait assurer à la fois la chasse, l'interception, le bombardement, l'appui au sol et la reconnaissance. Facile à produire, la version 630 avait néanmoins des moteurs si fragiles que seulement 80 furent construits et rapidement remplacés par des 631.
Potez 631
Le Potez 63 avait de très grandes qualités et un redoutable armement qui auraient pu en faire l'équivalent du Blenheim ou du Bf 110, mais souffrit cruellement de sa sous-motorisation - mal chronique de l'aviation française - et fut relégué en seconde ligne. 209 Potez 631 furent produits.
Potez 633
Version de bombardement léger, modifiée pour recevoir plus de bombes au détriment du poste de navigateur. Les 60 avions produits ne furent pas engagés, la France privilégiant des bombardiers triplaces. Ils servirent à l'entraînement ou furent vendus à la Roumanie et la Grèce.
Morane-Saulnier MS.405 C1
Prototype du MS.406 conçu selon les spécifications du programme de 1934. Il fut qualifié de "meilleur chasseur du monde" au meeting de Paris de juin 1937. 35 appareils furent commandés pour les écoles de l'air.
Morane-Saulnier MS.406 C1
Version définitive, à la structure alaire allégée. La conception avait pris trop de temps et l'avion était long et complexe à construire, aussi entra-t-il trop tardivement en service, alors dépassé par le Bf 109-E. Le millier d'exemplaires produits formèrent l'ossature de la chasse française en 1940.
Morane-Saulnier MS.410
Version améliorée par transformation des MS 406 existants. Celui-ci devait recevoir deux mitrailleuses supplémentaires, une voilure renforcée, un radiateur fixe et un échappement amélioré. Seuls 75 avions furent concernés, la plupart après l'armistice.
Martin 167-A3
Confrontée à une pénurie de bombardiers modernes, la France commanda plus de 200 de ce modèle aux USA. Les livraisons furent lentes et les groupes de bombardement étaient en pleine transformation de leur matériel durant la bataille. Rapide et maniable, il resta en service jusqu'en 1945.
Arsenal VG33 C1
Projet de l'établissement d'Etat "Arsenal de l'aéronautique" répondant au programme de 1937, le VG33 était un chasseur léger facile à produire en très grand nombre. Les premiers exemplaires de série n'arrivèrent qu'en avril 1940, trop tard pour voir le feu malgré des performances supérieures au D520. Les lettres VG désignent ses concepteurs, Vernisse et Galtier.
Dewoitine D.520
Le "Spitfire français" était considéré comme le meilleur chasseur en opérations lors de la campagne de France. Sa nomenclature venait du fait qu'il atteignait 520 km/h là où les autres chasseurs français ne dépassaient pas les 500. Seuls 34 avions étaient en service le 10 mai et 350 avaient été livrés au moment de l'armistice.
Bloch MB.174 A-3
Avion de reconnaissance extrêmement moderne en 1940, il était si rapide que même les chasseurs allemands ne pouvaient pas le rattraper. Antoine de Saint-Exupéry pilota la première mission de guerre de cet engin. La version A-3 était celle de série et 56 en furent construits.
Bloch MB.175T
Version bombardier torpilleur et de patrouille maritime commandé par la Marine Nationale au sortir du conflit pour compenser l'arrêt du Prêt-Bail. Les 80 appareils livrés à partir de 1947 connurent de nombreux soucis techniques. Remplacés par l'Avenger en 1952.
Lioré-et-Olivier LeO 451 early
Le LeO 451 était l'un des bombardiers les plus modernes que la France pouvait aligner en 1940. Rapide et robuste, il vola dès 1937 mais du fait des carences industrielles, seulement 54 étaient opérationnels au 10 mai 1940. Il fut aussi mal utilisé comme avion d'assaut. 600 exemplaires produits dont 150 sous Vichy.
Lioré-et-Olivier LeO 451 late
Les LeO 451 de l'aviation du régime de Vichy furent transformés en se voyant adjoindre deux mitrailleuses de 7,5 mm supplémentaires qui, en retour, rendirent l'avion moins rapide et moins maniable.
Bloch MB.157
Amélioration finale de la série Bloch 150, ce prototype équipé d'un moteur de 1700 ch, presque achevé en juin 1940, vola en mars 1942 et atteignit 700 km/h. Transféré à Orly à la demande des Allemands, il fut détruit dans un bombardement.
Vultee A-35B Vengeance
Version plus puissante et mieux armée du bombardier en piqué A-31 mis en service en 1942. 66 avions équipèrent en Prêt-Bail les FAFL en 1943. Il était jugé aisé à prendre en main et précis mais vulnérable, et sa consommation d'huile était démesurée (les Britanniques y remédiant de leur côté), aussi fut-il relégué à l'entraînement.
Curtiss SB2C-5 Helldiver
Bombardier en piqué embarqué mis en service en 1942. Amélioration de la version SB2C-4 qui permettait l'emport de bombes ou roquettes. Bien que peu apprécié, la France en reçut 110 à partir de 1949 pour équiper les porte-avions Arromanches, Bois-Belleau et La Fayette, et ils virent le feu à Dien Bien Phu.
Grumann F6F-5 Hellcat
Amélioration de la série principale F6F-3. La France en acquit 197 à partir de 1950, lors de la guerre d'Indochine, où leur puissance de feu et leur ressource furent très appréciées pour l'appui-sol dans les régions montagneuses du Sud-Est asiatique.
Grumann F6F-5N
Version de chasse nocturne pourvue de deux canons et deux mitrailleuses au lieu de quatre mitrailleuses. Les appareils livrés à l'Aéronavale française étaient équipés d'un radar tandis que ceux de l'Armée de l'Air n'en avaient pas, n'ayant pas d'adversaire dans les airs.
Yakovlev Yak-3
Envoyé en URSS par le général de Gaulle, le G.C.3 Normandie se couvrit de gloire sur le front de l'Est et fut rééquipé en septembre 1944 par des Yak-3 qui étaient le chasseur d'élite soviétique. Staline fit personnellement cadeau des avions à leurs pilotes à la fin de la guerre.
Challe's Yak-9T
René Challe rejoignit "Normandie" avec son frère Maurice en mars 1944 et prit le commandement d'une escadrille. C'est sur le Yak-9 qui équipait le groupe depuis août 1943, puis sur Yak-3, qu'il remporta 7 victoires sûres. Légion d'Honneur, Croix de Guerre, Ordre du Drapeau Rouge, Ordre de la Guerre pour le Salut de la Patrie.
SNCAC NC.900
A la Libération, on découvrit des dizaines de Focke-Wulf 190 dans un atelier de réparation allemand en Bourgogne. Pour rééquiper à moindre coût l'Armée de l'Air, la SNCAC décida d'en remettre 70 en état sous la désignation NC.900. Les pièces allemandes avaient souvent été sabotées par les ouvriers français sous l'Occupation et l'avion fut interdit de vol en 1946.
Bloch MB.162
Bombardier quadrimoteur développé à partir de l'avion civil MB 160. Emportant 3,6 tonnes de bombes à 500 km/h, il aurait pu être le "B-17 français". Seul le prototype prit l'air le 1er juin 1940 et fut par la suite utilisé par les Allemands pour des missions clandestines.
Arsenal VB.10 C-1
Conçu par Vernisse et Badie, le VB-10 répondait au programme C1 de 1940. Le projet consistait en un intercepteur lourd doté de deux moteurs Hispano-Suiza 12Z en tandem avec deux hélices contrarotatives. L'Occupation interrompit le programme et le premier avion de série (sur 5) ne vola qu'en novembre 1947.
Arsenal VB.10-02
Le deuxième prototype du VB.10, mieux armé que la série principale, prit l'air en septembre 1946. Le projet avait été repris à la Libération pour relancer l'industrie aérienne nationale; il était techniquement trop ambitieux et ses performances étaient décevantes. Le 10-02 s'écrasa, précipitant l'arrêt d'un programme dépassé par les turboréacteurs.
Bell P-63 C-5 Kingcobra
Deuxième sous-série de la deuxième version de série du P-63 avec un moteur Allison plus puissant et une envergure réduite. 114 avions furent livrés à la France en 1945. Ils servirent dans la guerre d'Indochine, mais le manque de pièces détachées limita leur disponibilité.
Consolidated PB4Y-2 Privateer
Avion de patrouille maritime, dérivé du B-24. La version 2 était modifiée pour l'US Navy. En 1949, la France en acquit 34 qui participèrent à la guerre d'Indochine et la défense de Dien Bien Phu, puis à la guerre d'Algérie.
Chance Vought F4U-7 Corsair
Version aéronavale française de la série AU-1 du Corsair, spécifiquement blindée et armée pour l'attaque au sol à la demande du corps des Marines US. 94 exemplaires furent livrés en 1952. Ils servirent en Indochine, en Algérie, en Tunisie et à Suez.
Grumann F8F-1B Bearcat
Les 209 Bearcat acquis par la France à partir de 1951 formèrent l'ossature d'une aviation dont l'industrie nationale était encore en reconstruction. La guerre d'Indochine fut ainsi le seul conflit auquel participa cet appareil très performant. Le 1B est une désignation non-officielle d'exportation.
Douglas AD-4 Skyraider
Principale série de cet avion d'attaque au sol mis en service en 1946, très puissant et très fiable à l'ère des jets. La France en commanda 113 (dont 20 AD-4 de base) en 1956 et s'en servit en Algérie puis dans ses bases africaines post-indépendance.
Sud-Ouest SO.8000 Narval
Chasseur lourd embarqué bipoutre conçu en 1946 par la SNCASO, doté de deux hélices contrarotatives arrières. L'industrie française en relance multipliait alors les expérimentations. Les performances des deux prototypes furent très décevantes et le programme s'arrêta en 1950.
Republic F-84G-26-RE Thunderjet
Le F-84G était une version chasseur-bombardier du Thunderjet conçue pour l'emport d'une arme nucléaire tactique et dotée d'un pilote automatique et d'un système de ravitaillement en vol. La France en acquit 355 à partir de 1952. L'indicatif 26-RE désigne un lot de fabrication.
Dassault MD.450B Ouragan
L'Ouragan marque la renaissance de la construction aéronautique française après la guerre. Inspiré du Thunderjet, le MD.450 fut le premier chasseur à réaction français produit en grande série. 300 appareils de la version B (dotée d'un train avant amélioré) furent produits et entrèrent en service en 1954.
Dassault MD.450B Barougan
Après la guerre, le constructeur Marcel Bloch, qui était Juif et avait connu la déportation, changea son nom en Dassault. Quatre prototypes de cette version du MD.450 destinée aux terrains d'atterrissage de fortune furent construits. Ils furent utilisés dans la guerre d'Algérie.
Dassault MD.452 Mystère IIA
Dérivé de l'Ouragan, le Mystère II fut le premier chasseur supersonique français. La version A désignait les deux prototypes conçus en 1952. Ce chasseur était un avion de transition avant l'introduction du Mystère IV qui devait rester 25 ans en service dans l'Armée de l'Air.
Dassault MD.452 Mystère IIC
Version de série du Mystère II. 150 exemplaires livrés à partir de 1955. Il souffrait de nombreuses carences (disponibilité et autonomie très médiocres) et son taux d'accident était excessif, aussi fut-il retiré dès 1957.
Sud-Ouest SO.4050 Vautour IIA
Avion bimoteur d'attaque au sol monoplace. Les 30 appareils produits à partir de 1956 furent finalement affectés à l'entraînement, faute de besoins. 19 furent vendus à l'Etat d'Israël qui les engagea dans la guerre des Six Jours.
Sud-Ouest SO.4050 Vautour IIB
Version biplace de bombardement du Vautour II, construite à 40 exemplaires en 1956. Premier bombardier nucléaire français, cet avion était très réussi et fort apprécié. Certains furent modifiés pour remplir d'autres missions (reconnaissance, guerre électronique). Israël en racheta quatre.