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  1. #1
    Guest
    Savez-vous que le droit se prête mal aux synonymes et autres définitions ambiguës ? Tenez, par exemple, pour un non juriste qui parcourt cette news rapidement, il apparaît que je vais vous parler de divination, d'un vieux groupe de rock suédois et d'une dame aveugle. Dans votre esprit perturbé, vous vous figurez que c'est la vielle dame aveugle qui prédit au vieux groupe de rock suédois un final countdown de leur carrière. Vous avez tout faux.

    Parce qu'en réalité, si l'on s'en tient aux termes exacts de cette news, je vais vous parler d'Oracle, d'Europe et de la Justice. Vous voyez ? Ça n'a rien à voir. En droit il faut toujours rester précis et ne jamais utiliser un mot pour un autre.

    Mais pourquoi diable vous parler des déboires de la société Oracle, célèbre pour ses programmes informatiques de gestion de bases de données, avec la justice européenne ? Parce que cette dernière vient de dynamiter le marché de l'occasion. Vous êtes confus ? C'est normal, ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer. Reprenons.

    Dans un accès de fulgurance qui a étonné même le tout Paris, je vous rappelais dans cette news les complexités du marché de l'occasion dans le domaine des jeux vidéo et notamment le problème juridique que posait le support matériel (DVD en général), sur lequel vous aviez l'usus, le fructus et l'abusus (selon l'article 544 du Code civil), droits qui vous autorisent la revente de votre DVD, mais ce dernier contient une œuvre de l'esprit (le jeu) au sujet duquel on ne vous avait conféré qu'une licence d'utilisation (articles L. 111-1 et L. 111-3 du Code de la propriété intellectuelle), et cette licence n'est pas cessible. La licence ne vous vend rien du tout, elle vous permet d'utiliser, grosse nuance. Il y a donc une sorte de conflit entre votre droit de revendre un objet matériel (CD) et votre interdiction de revendre la licence d'utilisation du jeu qui se trouve sur l'objet matériel.

    J'ajoutais, avec ce brio inimitable qui a fait mon succès d'ici jusqu'à Soleillet, que la question de l'épuisement du droit de distribution (article L.122-3-1 du Code de la propriété intellectuelle) réglait ce conflit, puisqu'il disposait que dès la première vente au public d'un support matériel contenant une œuvre de l'esprit, l'auteur épuise son droit de s'opposer à une revente du support matériel qui contient l'œuvre de l'esprit, ce qui signifie qu'aucune licence d'exploitation ne devrait pouvoir s'opposer à votre revente sur le marché de l'occasion d'un DVD. Cet article permet de donner un sens à l'abusus que vous détenait sur le support matériel.

    Se posait alors la question des DRM, pourtant tout à fait admis par le législateur (article L. 331-5 du Code de la propriété intellectuelle). En véritable Homme Mystère du droit, je posais, en guise de conclusion cette angoissante question: "du coup, un éditeur/distributeur qui vend un DVD truffé de DRM et autre clé unique violerait le principe de l'épuisement du droit de distribution et l'abusus de l'acheteur ? C'est cette question qu'aura à trancher un Tribunal." C'était beau, vous avez pleuré, et on s'était quitté bons amis.

    Mais voilà que l'Europe s'en mêle et d'ailleurs s'emmêle et vient de rendre une décision qui a fait grand bruit. En effet, la Cour de justice de l'Union Européenne a jugé, le 3 juillet dernier qu'un créateur de logiciels, comme Oracle, ne peut s’opposer à la revente d’occasion des licences permettant l’utilisation de ses programmes téléchargés via Internet (donc sans vente de support matériel), et ce même quand la licence l'interdit expressément.

    Et ça, c'est balèze. Parce que bon, si la question se posait pour les supports matériels contenant une œuvre de l'esprit, les œuvres de l'esprit dématérialisées ne laissaient planer aucun doute. Quand vous téléchargez un jeu sur Steam par exemple, vous n'achetez aucun support matériel. Vous payez, dans le cadre d'une licence, le droit d'utiliser le jeu et encore dans un périmètre bien délimité par ladite licence. Vous n'avez le droit de l'installer qu'une fois, ou 3, ou 5. Vous ne pouvez pas céder votre licence. Vous ne pouvez pas la prêter. Vous n'avez aucun droit sauf celui qui vous est donnée par le détenteur du droit sur le jeu.

    Mais, pour la Cour de l'Union européenne, il faut avoir une autre analyse. Dans l'affaire qui lui a été soumise, la société Oracle se plaignait de ce que l'un de ces licenciés allemand (qui avait téléchargé les programmes par internet) proposait des «promotions spéciales Oracle», dans le cadre desquelles il offrait à la vente des licences «déjà utilisées» pour les programmes d’ordinateur d’Oracle et ce alors que lesdites licences prohibaient expressément une telle revente.

    La Cour de l'Union, saisi de la question de savoir si oui ou non une telle revente d'occasion était légale, a donc jugé que la première vente d’une copie d’un programme d’ordinateur dans l’Union, par le titulaire du droit d’auteur ou avec son consentement, épuise le droit de distribution de cette copie dans l’Union. On retrouve donc la notion d'épuisement des droits.

    Sauf que normalement ce principe n'est pas applicable s'il n'y a pas vente d'un support matériel. D'ailleurs, Oracle a tenu devant la Cour le raisonnement suivant: Cette société a plaidé qu'elle ne vendait pas de copies de ses programmes d’ordinateur mais qu’elle mettait gratuitement à la disposition de ses clients, sur son site Internet, une copie du programme et que ceux-ci pouvait procéder au téléchargement de cette copie. La copie ainsi téléchargée ne peut cependant être utilisée par ces clients que s’ils ont conclu un contrat de licence d’utilisation avec Oracle. Une telle licence donne aux clients d’Oracle un droit d’utilisation à durée indéterminée, non exclusif et non cessible, du programme d’ordinateur concerné. Et, selon Oracle, ni la mise à la disposition gratuite de la copie ni la conclusion du contrat de licence d’utilisation n’impliquent un transfert du droit de propriété de cette copie. Et s'il n'y a pas transfert du droit de propriété et bien il n'y a pas d'épuisement. C'est pour cela qu'en France, l'épuisement des droits existe lorsqu'il y a vente d'un support matériel contenant une œuvre de l'esprit. Comme je le disais plus haut, cette vente confère l'abusus à l'acheteur, donc le droit de revente.

    Mais voilà: la Cour de l'Union a décidé que le téléchargement d’une copie d’un programme d’ordinateur ET la conclusion d’un contrat de licence d’utilisation se rapportant à celle-ci forment un tout indivisible. En effet, le téléchargement d’une copie d’un programme d’ordinateur est dépourvu d’utilité si ladite copie ne peut pas être utilisée par son détenteur. Ces deux opérations doivent dès lors être examinées dans leur ensemble aux fins de leur qualification juridique.

    Et dans le cas d'Oracle, la Cour considère que la mise à la disposition par Oracle d’une copie de son programme d’ordinateur et la conclusion d’un contrat de licence d’utilisation y afférente visent ainsi à rendre ladite copie utilisable par ses clients, de manière permanente, moyennant le paiement d’un prix destiné à permettre au titulaire du droit d’auteur d’obtenir une rémunération correspondant à la valeur économique de la copie de l’œuvre dont il est propriétaire.

    Pour la Cour, cela implique le transfert du droit de propriété de la copie du programme d’ordinateur concerné. C'est donc ça qui est fort. La licence implique un transfert du droit de propriété de la copie du programme, fut-il téléchargé sur le net.

    Et qui dit vente, dit alors épuisement du droit de distribution et par conséquent, l'ayant droit ne peut plus s'opposer à la revente. La licence peut être cédée par le premier acheteur à un deuxième acheteur, même si une clause l'interdit. Parce que l'ayant droit ne peut pas lutter contre l'épuisement du droit de distribution.

    Le raisonnement est au fond simple: Pour contourner le problème, la Cour a décidé qu'il fallait tout considérer comme une vente. Si vous me pardonnez l'expression, c'est couillu, parce qu'à nouveau, octroyer une licence d'utilisation à quelqu'un n'est pas juridiquement une vente. Mais la Cour n'est pas de cet avis et pour les consommateurs, c'est génial. Cela signifie que le marché de l'occasion, même pour un logiciel téléchargé sur le net, est ouvert.

    Et pour notre loisir préféré, ça veut dire quoi ? Que Steam, pour ne citer que lui, va être obligé de permettre la revente d'occasion des jeux qu'on a téléchargés auxquels on ne joue plus ? Tempérons un peu notre enthousiasme.

    Tout d'abord, l'affaire jugée par la Cour porte sur une licence à durée illimitée. Le licencié avait un droit illimité d'utilisation du logiciel. La Cour aurait pu juger différemment si la licence avait été octroyée pour un temps limité. Vous me direz, les licences portant sur un jeu vidéo ne sont pas limitées dans le temps. Mais rien n'empêcherait steam (ou n'importe quel "vendeur" de jeux dématérialisés) de nous octroyer une licence pour une année, dont il faudrait demander le renouvellement, même à titre gratuit à chaque expiration. Du coup la licence serait limitée dans le temps.

    Ensuite, la copie du logiciel d'Oracle était disponible gratuitement sur internet. Le deuxième acheteur pouvait donc légalement télécharger le logiciel et acheter d'occasion la licence au premier acheteur. Mais un jeu n'est jamais disponible gratuitement sur internet. Donc, pour se procurer une copie, il faudrait le télécharger illégalement ! En décider autrement reviendrait à permettre la libre circulation d'un jeu, ce qui est impossible au vu de notre droit actuel. Parce que n'oubliez pas que les DRM sont légaux et que la copie non autorisée d'un jeu est illégale. Même la copie privée n'est pas un droit, mais une simple exception. Donc, si vous ne pouvez pas télécharger un jeu légalement, sauf à l'acheter, acquérir d'occasion une licence ne servirait pas à grand-chose.

    Enfin, la Cour avait à analyser une licence portant sur un logiciel. Or, le logiciel est traité à part dans le Code de la propriété intellectuelle. Alors, est ce que cette jurisprudence vaut pour tous les fichiers numériques assortis d'une licence d'utilisation, ou que pour les logiciels ? Impossible de le savoir pour l'instant. La question n'est pas anodine, car, depuis un arrêt du 25 juin 2009, la Cour de cassation a jugé que « Le jeu vidéo est une œuvre complexe qui ne saurait se réduire à sa seule dimension logicielle, quelle que soit l’importance de celle-ci». Le jeu vidéo n'est pas un logiciel au sens juridique, c'est une œuvre de l'esprit complexe qui répond aux règles classiques du droit d'auteur et non pas à celles du logiciel (enfin c'est un peu plus complexe que ça mais vous pouvez retenir que ce n'est pas qu'un logiciel). Du coup, si la jurisprudence de la Cour ne concerne qu'un logiciel, elle ne serait pas applicable à notre média.

    Enfin, mais là vraiment enfin hein, un enfin définitif, la jurisprudence de la Cour est bien jolie, mais elle ne vous permet pas de contraindre Steam (ou un autre) à vous permettre de revendre d'occasion votre licence sur un jeu, même si on considère que la décision de la Cour s'applique sans réserve au cas du jeu vidéo. Il faudrait assigner en justice, en France, Steam ou un autre et invoquer devant le juge français cette jurisprudence européenne, et il faudrait que le juge français la suive pour que le distributeur qui s'oppose à la revente soit condamné.

    Mais bon, gageons que cette évolution juridique va dans le bon sens du consommateur et que d'ici quelques années, la revente d'occasion d'un logiciel et de sa licence d'utilisation sera acceptée.

    Voir la news (0 image, 0 vidéo )

  2. #2
    Plus de textes, moins de blagues, tu files un mauvais coton GMB...

  3. #3
    c'est cool, parce que la dématérialisation va beaucoup (trop) dans le sens de : de moins en moins de choses nous appartiennent, son sous notre contrôle et nous sont garantis.
    Personnellement j'en ai marre des licences bizarres de windows sur ton ordi que tu as perdu si ton ordi plante avant que tu ais fait les 6 dvds de sauvegarde... Encore un bon article
    Citation Envoyé par Diwydiant Voir le message
    Eric et Frunzy.

  4. #4
    Yep. On a deux gros soucis sur Internet :
    - les andouilles qui veulent pirater à outrance. Bref, les (ou plutôt Des) gens veulent s'affranchir des principes qui font que notre société tient à peu près debout (pas voler, pas diffamer, pas taper, etc)
    - les éditeurs qui eux aussi se permettent tout et n'importe quoi (DRM abusifs, interdiction de l'occasion, etc)

    Espérons que les états taperont un petit peu moins sur les con-sommateurs, et redirigeront un peu de leur haine vers les éditeurs, qui sont eux-aussi des délinquants.
    A titre d'exemple, ça fait des mois que je ne peux plus jouer à Crysis, tout ça parce que j'ai changé 4 fois de machine : gnagnagna vous avez dépassé votre nombre max d'activations; et le support qui répond pas. Si ça ce n'est pas de la délinquance de grosse société, je sais pas ce que c'est. J'ai beau avoir payé le jeu, non, la société se dit que... bab nan, je n'ai plus le droit d'y jouer. Ouaip, comme ça, et je suis bon pour aller me faire voir. Les rôles seraient inversés que je serais déjà derrière les barreaux.
    De la justice pour tous, bourdayl ! Même si ce n'est vraiment pas gagné.
    Dernière modification par gros_bidule ; 16/07/2012 à 01h23.

  5. #5
    Le jour où Steam nous met des licences temporaires renouvelables, va falloir qu'ils vendent tous les jeux au tarif des 'promo flash'... D'ailleurs je suppose qu'il serait légèrement abusif de leur part de me forcer d'accepter le changement de licence (de permanent à temporaire) pour pouvoir me connecter...

    Par contre je rêve d'avoir un jour un bouton 'vendre' (tarif au choix, même gratuit) dans mon client Steam... juste histoire de pouvoir passer les jeux au fiston une fois que je les ai finis... "Transférer vers tel compte"... hop ça enlève le jeu de ma liste et ça le rajoute sur le compte du gamin... après tout la licence a été payée pour une personne, et cette licence ne serait donc utilisée que par une personne...sur une période donnée.

    Pareil, j'ai fini Batman, je n'y jouerais plus, je transfère la licence à un pote, gratuitement ou non. Je suis même d'accord pour que steam prenne un petit pourcentage en cas de revente... après tout si je désinstalle le jeu et que mon pote ne l'achète pas, ils ne gagnent rien, là si je revend ils touchent par exemple 10%.
    Et rien n'empêche Steam de bombarder mon pote de pubs pour des jeux de la même licence, des fois qu'il y prenne gout.

    Après tout ce système s'apparenterait à leur vente en 'Gift', sauf que je joue au jeu avant de l'envoyer à quelqu'un d'autre. Steam ne perdrait rien, et gagnerait même un pourcentage si il y a revente, quitte même à organiser un service : rapatriez vos vieux jeux non-steam sur votre compte, puis revendez-les via Steam.
    Je rêve... mais ça serait tellement bien...

  6. #6
    Citation Envoyé par barbarian_bros Voir le message
    Je suis même d'accord pour que steam prenne un petit pourcentage en cas de revente... après tout si je désinstalle le jeu et que mon pote ne l'achète pas, ils ne gagnent rien, là si je revend ils touchent par exemple 10%.
    Ha mais non justement, surtout pas. Si on commence à leur laisser le droit de prendre une dîme sur le marcher de l'occasion, ça va devenir une normalité.
    Là j'ai un DVD de Rayman Origins, sans DRM, et ben je peux le revendre à n'importe qui, sans payer une taxe à Ubisoft. La présence d'un DRM ou d'une clause ~abusive dans le CLUF (ou truc du genre, je m'y perds) ne devrait en aucun cas permettre la pratique de la taxation de l'occasion.
    J'avais bien 100 jeux MegaDrive : bah j'ai tout vendu dans une brocante. C'est un droit, et Sega n'a pas touché un rond. Là j'ai deux fois plus de jeux sur Steam, mais ils me restent sur les bras alors que j'aimerais vraiment m'en débarrasser (et JE veux fixer mon prix de vente, et sans payer de dîme). En quoi un jeu sur Steam serait-il différent d'un jeu MegaDrive ? Le support ? Même pas, quand on sait que même les jeux sur média physique (CD/DVD) ont des DRM qui bloquent la revente. Y'a un gros soucis et ce n'est absolument pas normal : je me sens lésé, à juste titre.

    Faut pas être "gentil" avec les commerciaux, car si tu leurs donne ta main ils finissent par de bouffer tout ton bras et trouver ça normal.
    La gentillesse n'a aucun poids lorsqu'on parle de vente ou de fric. J'ai beau être super gentil avec mon banquier, il ne fera pas de cadeau si j'ai un soucis.

  7. #7
    Concernant Steam et le fait qu'un jeu n'est pas disponible en téléchargement gratuit et qu'il paraît donc impossible de procéder à la revente sans que l'acquéreur soit obliger de télécharger une version illégale, m'est avis que c'est un faux problème.
    En théorie et en pratique, rien n'empêche la mise en place d'un système permettant de transférer un jeu d'un compte vers un autre. Puisqu'après tout, l'achat d'un jeu ne fait "que" débloquer la possibilité de le télécharger (et d'y associer une licence d'utilisation).
    Il "suffirait' lors de la cession d'un jeu, via le client Steam, de désactiver le jeu chez le revendeur (désinstallation du jeu, désactivation de la licence,etc., ...) et d'activer toutes ses fonctionnalités pour ce jeu chez l'acquéreur qui le retrouverait dans sa bibliothèques de jeux et pourrait le télécharger à volonté.

  8. #8
    Exactement, et d'un point de vue technique c'est largement faisable (il en faut surtout pas qu'ils nous sortent le coup du "houlala c'est de l'informatique, c'est compliquay et ça va prendre bien un an, ou deux". C'est l'excuse à la con type depuis pas mal de temps).
    - niveau Steam : comme tu l'as dit, transfert des droits sur le jeu et roulez jeunesse
    - parcontre il faudra aussi et surtout jouer avec les systèmes de protection tiers : je pense à l'époque où un certain jeu d'Ubi ne pouvait s'installer que trois fois, sans possibilité de regagner des jetons d'installation (le dernier Anno je crois ?). Il faudrait donc que ces éditeurs jouent aussi le jeu, ce qui complique la chose ==> d'un point de vue technique, là aussi c'est simple. Tout est simple en fait, mais ce qui est compliqué, c'est de mettre d'accord le revendeur ET tous les éditeurs de solutions de protection. Y'en aura forcément qui traineront la patte.

  9. #9
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    En quoi un jeu sur Steam serait-il différent d'un jeu MegaDrive ?
    Sega n'a pas payé de serveurs pour que tu puisses revendre tes jeux, faire ce dont on parle sur STEAM pousse valve à payer et entretenir la connexion et la bande passante nécessaire au transfert de biens. Tu payes bien ebay ou la poste pour pouvoir vendre par correspondance. ca me paraitrait normal que steam touche de l'argent sur cette transaction.

  10. #10
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    En quoi un jeu sur Steam serait-il différent d'un jeu MegaDrive ? Le support ?
    Le fait que tu sois sur un ordinateur connecté à internet ?
    En physique, y'a une limite matérielle, un jeu va être utilisé par quoi ? Une dizaine de personnes.
    Tandis qu'en démat', une licence pour un jeu, elle va pouvoir être utilisée par combien de joueurs ? 100, 1000 ?
    Je ne suis pas sûr que les développeurs et les éditeurs puissent survivre à ça.
    Attention, je ne les plains pas et moi aussi les DRM et autres conneries du genre me gonflent. Mais faut savoir se mettre à leur place.

  11. #11
    Ben non.
    L'occasion n'a pas tué les studio de devs à l'époque où l'ou trouvait des boutiques spécialisées dans le rachat et la revente de jeux MegaDrive (jusqu'à Playstation) d'occasion. C'était connu d'ailleurs : tu viens avec deux vieux jeux que tu vends à la boutique, et tu achètes un autre titre lui aussi en occaz.

    Steam est avant tout un revendeur. D'accord, il faut pouvoir télécharger les jeux, mais c'est tout. Les autres services de cette plateforme (chat, etc) sont sensés être gratuits.
    Je ne paie pas la poste quand, une fois que j'ai reçu une carte postale d'un ami, je la donne à quelqu'un. Si je la renvois par la poste, bah c'est un nouvel envoi, et donc un nouveau service. Puis bon, il n'est même pas question de licence, on s'éloigne donc.
    Et quid des jeux comme TF2 que tu trouves en DVD à Carrouf (c'est comme ça que je l'ai pris d'ailleurs) ? Tu as beau acheter le DVD, Steam t'oblige à repasser par leurs serveurs.
    Il y a encore quelques années on avait des jeux installés à partir de CD/DVD, et les mises à jour se trouvaient sur les sites des éditeurs. Ca ne les a jamais gêné, et il n'a jamais été question de payer une dîme quand tu revendais ton DVD à quelqu'un. Pourquoi introduire une dîme maintenant ?

    Vous êtes trop gentils là. Steam (et plein d'autres plateformes) s'autorise des choses intolérables. Mais comme d'hab, les gens acceptent, et le temps fait que ça devient la normalité. Ca a été le cas avec les DRM : quelques uns ont hurlé, mais la masse s'est tue et a marché en rang, comme de bons petits moutons.

    Il y a un énorme paquet de pognon au milieu de la table, et les client et commerciaux sont autours. Chacun essaie de tirer le paquet vers lui (les clients via le piratage, les commerciaux via des pratiques qu'on connait).
    Si tu laisses quelqu'un tirer un peu trop longtemps sur le paquet, tu peux être certain qu'il ne va pas s'arrêter là.
    EA (je crois, ou MS ? Ché plus) l'a déjà fait en taxant la revente de jeux : en introduisant un pass que le nouveau propriétaire de la licence doit payer pour jouer en ligne. Bah ça, c'est une dîme, et c'est intolérable. Si EA l'a fait, Steam le fera, surtout si on l'y pousse.
    Si demain je vais devant la porte de ton domicile et je te dis "Pour passer ta porte, tu dois me payer 1€ de péage". Soit tu me pètes la figure (j'espère), soit tu te dits "1€ seulement ? Merci l'ami !". Je te laisse deviner comment les gens ont réagit avec EA (Indice : "10€ seulement ? Ouaiiis c'est pas cher !"). Et oui, ça fait peur.
    Dernière modification par gros_bidule ; 16/07/2012 à 04h00.

  12. #12
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    Ben non.
    L'occasion n'a pas tué les studio de devs à l'époque où l'ou trouvait des boutiques spécialisées dans le rachat et la revente de jeux MegaDrive (jusqu'à Playstation) d'occasion. C'était connu d'ailleurs : tu viens avec deux vieux jeux que tu vends à la boutique, et tu achètes un autre titre lui aussi en occaz.

    Steam est avant tout un revendeur. D'accord, il faut pouvoir télécharger les jeux, mais c'est tout. Les autres services de cette plateforme (chat, etc) sont sensés être gratuits.
    Je ne paie pas la poste quand, une fois que j'ai reçu une carte postale d'un ami, je la donne à quelqu'un. Si je la renvois par la poste, bah c'est un nouvel envoi, et donc un nouveau service. Puis bon, il n'est même pas question de licence, on s'éloigne donc.
    Et quid des jeux comme TF2 que tu trouves en DVD à Carrouf (c'est comme ça que je l'ai pris d'ailleurs) ? Tu as beau acheter le DVD, Steam t'oblige à repasser par leurs serveurs.
    Il y a encore quelques années on avait des jeux installés à partir de CD/DVD, et les mises à jour se trouvaient sur les sites des éditeurs. Ca ne les a jamais gêné, et il n'a jamais été question de payer une dîme quand tu revendais ton DVD à quelqu'un. Pourquoi introduire une dîme maintenant ?
    Parce que tu paierais le service de petites annonces en plus de celui qui te permet de DL le jeu quand tu l'achètes. Tu paies bien ebay pour mettre ta petite annonce, tu payais aussi le magasin d'occasion dont tu parles qui mettait en relation les acheteurs et les vendeurs d'occasion. Et on n'a jamais parlé de faire payer les updates des jeux. je vois pas le rapport avec le fait que les MàJ se trouvaient sur les sites d'éditeurs...

  13. #13
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    Ben non.
    L'occasion n'a pas tué les studio de devs à l'époque où l'ou trouvait des boutiques spécialisées dans le rachat et la revente de jeux MegaDrive (jusqu'à Playstation) d'occasion. C'était connu d'ailleurs : tu viens avec deux vieux jeux que tu vends à la boutique, et tu achètes un autre titre lui aussi en occaz.
    Sauf qu'à l'époque, on n'était pas connecté au monde comme on l'est aujourd'hui.
    Les proportions ne sont pas les mêmes.

    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    Si EA l'a fait, Steam le fera, surtout si on l'y pousse.
    Comme tu l'as dit, Steam est un revendeur, de quel droit il se permettrait de créer des pass online ?
    En l'état, on ne peut pas revendre nos jeux liés à Steam mais si ça devient possible, alors oui, tous les éditeurs s'y mettront.
    Et on les aura poussé à le faire.

  14. #14
    Citation Envoyé par ploper Voir le message
    Parce que tu paierais le service de petites annonces en plus de celui qui te permet de DL le jeu quand tu l'achètes. Tu paies bien ebay pour mettre ta petite annonce, tu payais aussi le magasin d'occasion dont tu parles qui mettait en relation les acheteurs et les vendeurs d'occasion. Et on n'a jamais parlé de faire payer les updates des jeux. je vois pas le rapport avec le fait que les MàJ se trouvaient sur les sites d'éditeurs...
    Le service d'annonces de Steam est gratuit (les annonces... le magasin ? Y'a aussi des petites annonces ?). Tous les trucs que steam ajoute n'ont pas à être payants, à moins que tu ne signes un nouveau contrat. Mais à ma connaissance, tu ne paies pas de taxe liée aux annonces & co.
    Pour ebay, bah ebay vend un service d'annonces, il est donc normal que tu le paies pour ça. Je ne vois pas le rapport avec les jeux. Si j'achète un truc sur ebay, je suis libre de le revendre moi aussi plus tard. Et si je le revends autrement que par ebay, bah je ne vais pas payer de dîme à ebay

    Oui, il n'a jamais été question de faire payer les updates des jeux, mais j'ai dis ça pour réagir au fait que l'on dise que Steam doit bien payer son infrastructure réseau, que ça a un cout, etc. Faut pas déconnay Steam se paie en prenant un pourcentage sur les ventes de jeux, c'est son business-model, c'est comme ça qu'il marche. Si tu considères que la maintenance de Steam doit se payer, alors il faudrait aussi que les acheteurs de Diablo3 paient un abonnement pour la maintenance des serveurs Blibli. Tu vois le délire de ouf malade ?
    Si la maintenance de Steam devait se payer, il faudrait alors pouvoir demander réparation lorsque le service Steam est indisponible (rhoo, juste à chaque grosse sortie ou évènement ^^, ce qui arrive 30 fois plus souvent que le crash du réseau GSM d'Orange). A ma connaissance, on peut se brosser.

    Snydlock : les proportions,... bah Steam se paie déjà avec les ventes de jeux. Y a pas à repasser à la caisse donc.
    Dernière modification par gros_bidule ; 16/07/2012 à 04h16.

  15. #15
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    Le service d'annonces de Steam est gratuit. Tous les trucs que steam ajoute n'ont pas à être payants, à moins que tu ne signes un nouveau contrat. Mais à ma connaissance, tu ne paies pas de taxe liée aux annonces & co.
    Pour ebay, bah ebay vend un service d'annonces, il est donc normal que tu le paies pour ça. Je ne vois pas le rapport avec les jeux. Si j'achète un truc sur ebay, je suis libre de le revendre moi aussi plus tard. eEt si je le revends autrement que par ebay, bah je ne vais pas payer de dîme à ebay

    Oui, il n'a jamais été question de faire payer les updates des jeux, mais j'ai dis ça pour réagir au fait que l'on dise que Steam doit bien payer son infrastructure réseau, que ça a un cout, etc. Faut pas déconnay
    Gratuit selon qui? toi? on parle d'un truc qui n'est même pas encore en place. Ce serait tout à fait normal que tu payes un peu pour pouvoir revendre ton jeu via steam si c'est steam qui te met en relation avec l'acheteur non? comme le fait ebay.... ou le faisait ton magasin de jeux d'occase...
    Et quand tu vois les prix de la bande passante quand tu veux louer un site web par exemple, oui je maintiens qu'il faut bien que steam paye son infrastructure... (même si je trouve ca abusé de faire payer des jeux dématérialisés au prix du jeu en version DVD)

  16. #16
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    Snydlock : les proportions,... bah Steam se paie déjà avec les ventes de jeux. Y a pas à repasser à la caisse donc.
    T'as pas l'air de saisir.
    Je ne parle pas de l'histoire de dîme mais de la possibilité d'échanger librement nos jeux sur Steam.
    Et ce que j'en dis c'est que contrairement au support physique, il n'y aucune limite en dématérialisé.

  17. #17
    ploper, Steam paie déjà son infrastructure via les ventes de jeux. Au nom de quoi faudrait-il introduire une taxe sur l'occasion ?

    Pour le système de petites annonces (sorry, j'avais mal compris et ai édité mon post), alors oui, il serait normal de verser une taxe à Steam pour le service de Steam. Mais ce qu'on demande, c'est de pouvoir revendre ses jeux autrement que via Steam (it iz very important !). Et là, hors de question de payer Steam.
    Quand au fait que le système veut qu'il faudra quand même une intervention de Steam (transfert de licence) et des éditeurs tiers (Securom, etc), bah c'est bien Steam & co qui le veulent bien. ils ont ajouté cette couche de protection, et ce n'est pas à nous de la financer. Puis quoi encore


    Snydlock, le support physique lui non plus n'a pas de limite (un DVD peut passer de mains en mains, même 50 fois). De quelle limite parles-tu ?


    Nom d'un p'tit bonhomme, l'est déjà 3h du mat. Bonne nuit !

  18. #18
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    Snydlock, le support physique lui non plus n'a pas de limite (un DVD peut passer de mains en mains, même 50 fois). De quelle limite parles-tu ?
    Tu crois franchement qu'un DVD peut passer d'une personne à une autre aussi souvent et aussi vite qu'un produit dématérialisé ?
    Quand je parle de limite, je parle du fait que c'est un objet, qu'il faut pouvoir le transmette physiquement et ça prends du temps, de l'argent.
    Dans une moindre mesure, y'a une limite géographique. Un jeu physique va rarement traverser des milliers de km plusieurs fois.
    Et une limite d'usure. Un DvD, ça se raye, ça se casse, etc. Le dématérialisé reste toujours neuf.
    Dernière modification par Snydlock ; 16/07/2012 à 05h02.

  19. #19
    Citation Envoyé par gros_bidule Voir le message
    ploper, Steam paie déjà son infrastructure via les ventes de jeux. Au nom de quoi faudrait-il introduire une taxe sur l'occasion ?

    Pour le système de petites annonces (sorry, j'avais mal compris et ai édité mon post), alors oui, il serait normal de verser une taxe à Steam pour le service de Steam. Mais ce qu'on demande, c'est de pouvoir revendre ses jeux autrement que via Steam (it iz very important !). Et là, hors de question de payer Steam.
    Quand au fait que le système veut qu'il faudra quand même une intervention de Steam (transfert de licence) et des éditeurs tiers (Securom, etc), bah c'est bien Steam & co qui le veulent bien. ils ont ajouté cette couche de protection, et ce n'est pas à nous de la financer. Puis quoi encore


    Snydlock, le support physique lui non plus n'a pas de limite (un DVD peut passer de mains en mains, même 50 fois). De quelle limite parles-tu ?


    Nom d'un p'tit bonhomme, l'est déjà 3h du mat. Bonne nuit !
    Oui il paye son infrastructure qui correspond à la vente de jeux, mais si on s'échange les jeux via steam, ca va facilement doubler le trafic, donc les coûts ne sont plus les mêmes.
    Et pour la limite du dvd, bah au bout d'un moment il est rayé et inutilisable. D'où la limite d'échanges par support physique.

  20. #20
    Le problème c' est justement que steam a imposé ce plombage de beaucoup, d' énormément de jeux qui doivent désormais obligatoirement passer par lui pour être activés, téléchargés, installés, lançés et, imaginons dans le futur, revendus.

    Si on peut revendre un jeux steam sans passer par steam c' est bien sûr encore mieux, mais bien évidemment celà ôterait tout l' intérêt (pour les éditeurs) du caractère obligatoire de steam, qui préféreront sans aucun doute un transfert au sein de comptes steam pour conserver l' emprise du DRM steam.

    Le vendeur n' aura donc d' autre choix que de passer par steam, il ne devrait alors pas devoir encore payer à steam un % pour son "service", qui n' est en fait qu' une entrave supplémentaire.
    Sinon pourquoi ne pas payer à chaque lançement de jeu ? A chaque utilisation de steam ? A chaque connexion ? A chaque minute de jeu ?

    Comme déjà dit, le DRM atroce et infâme de Diablo 3 (et des jeux ubi) qui consiste à devoir rester connecté même en solo est là à des fins de contrôle, et certainement pas pour façiliter la vie du joueur, ce n' est certainement pas à ce dernier de supporter une nouvelle fois ce choix de l' éditeur si il s' avère finalement être désastreux pour lui car trop coûteux.

    Ce serait bien cocasse de voir blizzard couper ses serveurs parceque suffisamment de copies de Diablo 3 ont été vendues et que l' hôtel des ventes ne rapporte pas assez pour justifier l' entretien des serveurs.

    Parceque steam ce n' est qu' une plateforme de vente et de DRM, et certainement pas une avançée pour le joueur/consommateur/utilisateur.
    La justification de son existence et de sa rentabilité n' est vraiment pas de notre ressort, si il s' avère que la bande passante devient trop coûteuse pour contrebalançer l' effet "positif" (pour les éditeurs j' entends), et bien ils n' auront qu' à s' en passer purement et simplement.


    Steam me fait horreur parceque mes libertés se sont retrouvées très fortement réduites depuis son omniprésence, je ne peux plus ne serait-ce que prêter un jeu, ou essayer le mode multijoueur en réseau local à deux avec une seule license comme on pouvait très souvent le faire dans le temps ni revendre mes jeux, et me retrouve finalement à la merci d' un service qui peut à tout moment supprimer mes droits à jouer sans le moindre état d' âme, comme on l' a très bien vu de nombreuses fois avec les VACban de steam qui désactive l' ensemble du catalogue pourtant acheté avec du vrai argent, ou les bloquages de comptes de Diablo3 de gens qui osent se plaindre.

    Quand je vois que je peux aujourd' hui ressortir mes vieux jeux CD-ROM des années 90/2000, les réinstaller sur la dosbox et y rejouer n' importequand, dans n' importequelle condition, sur n' importequel PC, sans connexion internet, sans avoir à rendre de compte à quelque éditeur, qui sont d' ailleurs aujourd' hui pour la pluspart disparu, ca laisse songeur quand au futur de nos "aquisitions" sur steam et autres plateformes dématérialisées obligatoires...

    En fait aujourd' hui on ne fait plus que louer temporairement nos jeux, qui sont susceptibles de disparaître de la surfaçe de la Terre au moindre souci technique sur les serveurs de steam, blizzard ou autres.
    Le cloud gaming prochain achèvera sans doute complètement cette transition vers le néant.

    La seule chose tangible qui subsiste est l' argent qu' on mettra dedans, tout comme c' est déjà le cas avec Diablo 3, qui vends en argent réel des morceaux de codes immatériels dont on ne devient même pas propriétaire, et qui sont susceptibles d' être modifiés et repris à tout moment.

    On achète du vent qui ne nous appartient pas, que l' éditeur peut nous reprendre, modifier, détruire et recréer à chaque seconde, à l' infini sans avoir à rendre le moindre compte à qui que ce soit.

  21. #21
    Pour ma part, j'espere pouvoir essayé revendre Diablo 3 à un pigeon du coup.
    Dieu est une hypothèse
    Code Ami: 2680 9964 4359

  22. #22
    Bon article.

    Concernant ta deuxième observation, "Donc, pour se procurer une copie, il faudrait le télécharger illégalement !", il me semble que tu y réponds plus haut : "La licence implique un transfert du droit de propriété de la copie du programme, fut-il téléchargé sur le net. "

    A supposer cette JP appliquée, il reviendrait donc aux distributeurs de mettre une copie du programme à disposition des détenteurs de la licence, non ?


    Une chose que je ne comprends pas. Si les deux opérations sont considérées comme un tout indivisible qualifié de vente, quid du fructus quand on sait que certaines licences prohibent explicitement les utilisations commerciales (je pense à l'éditeur de cartes de SC2, par exemple) ?

    C'est gros de considérer l'octroi d'une licence comme une vente...
    Inscription de son nom, sous une forme particulière et reconnue, ou d'une marque spécifique, apposée par une personne sur un écrit afin d'en attester l'exactitude, d'en approuver le contenu et d'en assumer la responsabilité.

  23. #23
    Les jeux steam qui nécessitent pas steam pour les lancer, on pourrait les graver et les revendre?

  24. #24
    Citation Envoyé par Mastaba Voir le message
    On achète du vent qui ne nous appartient pas, que l' éditeur peut nous reprendre, modifier, détruire et recréer à chaque seconde, à l' infini sans avoir à rendre le moindre compte à qui que ce soit.
    "Peut". Mais ne le fait pas. Ou si peu.
    Parce que l'éditeur qui s'y risquerait pour de bon et de manière fréquente ne vendrait plus longtemps ses jeux.

    ---------- Post added at 13h06 ---------- Previous post was at 13h05 ----------

    Citation Envoyé par Myope Voir le message
    Les jeux steam qui nécessitent pas steam pour les lancer, on pourrait les graver et les revendre?
    Euh, par défaut,un jeu Steam c'est un jeu qui a besoin de Steam pour se lancer...
    Ta question est illogique
    Citation Envoyé par Erkin_ Voir le message
    "nous emmerde pas avec le réalisme Erkin" .

  25. #25
    A la lecture des commentaires, je me rends compte que certains critiquent le fait que Steam "pourrait" se prendre une marge sur la "possible" revente des jeux...
    En ce qui me concerne, je trouve ça presque "normal" dans la mesure où Valve nous proposerait un service que nous serions libre d'utiliser gratuitement mais qui leur couterait du fric à eux (maintenance, surveillance, sécurisation, mise en place et mises à jours du service, ...).
    Ils pourraient même mettre en place un système qui leur permettrait de récolter un pourcentage pour eux ET pour l'éditeur (10% du prix total répartit x% pour Steam et x% pour l'éditeur) comme ça, tout le monde serait content (enfin surtout eux).
    Ils pourraient même aller plus loin en faisant un système de ventes aux enchères "à la eBay"...
    Mais encore faut-il que les éditeurs autorisent tout ça et à mon avis, on va pouvoir courir encore longtemps.

  26. #26
    Comme dit plus haut par un autre canard, j'ai peur d'un effet occasion de masse: un peu comme avec les soldes Steam, sauf que là ça arriverait une semaine max après la sortie de jeux neufs...
    Même si Steam et l'éditeur se garde un pourcentage, je me demande bien comment ce dernier pourra rentabiliser pour de bon ses titres. Une grosse part provenant quand même de la vente du neuf, même encore aujourd'hui alors qu'on a pris l'habitude d'acheter nos jeux en soldes. Quand faut aller chercher un DVD en magasin chez un revendeur, y'a des contraintes: dispersion des unités, devoir se déplacer, se dire qu'on vendra mais on range la boîte et on oublie etc...
    En démat' ça donnerais 3 clics, pop 15 000 CoD 18 en vente 48H après la sortie du jeu à moitié prix. Tout est regroupé, masse de consommateurs et masse des produits offerts, la circulation serait beaucoup, beaucoup plus aisée et fréquente.
    Bref ça me semble pas si évident que ça qu'une ouverture du marché de l'occasion en démat' puisse être bénéfique à long terme pour les studios. Faudrait une étude poussée sur le sujet, mais là j'ai piscine.
    A toute fin utile, je précise que je ne suis absolument pas contre l'idée de la revente du dématérialisé -faudrait être taré pour refuser l'opportunité de "gagner" du de l'argent- , simplement ça ne doit vraiment pas se faire à la légère. C'est un peu plus complexe comme situation que la gestion d'un volume physique périssable qu'on est même pas certain de trouver quand on va chiner dans les boutiques.
    Dernière modification par Monsieur Cacao ; 16/07/2012 à 17h19.
    Citation Envoyé par Erkin_ Voir le message
    "nous emmerde pas avec le réalisme Erkin" .

  27. #27
    nan mais même sans parler de revente... rien que la possibilité de transférer gratuitement un jeu d'un compte à un autre ça serait grandiose...
    enfin pouvoir filer à mon gosse/mes potes les jeux auxquels je joue pas et qui rallongent inutilement ma 'bibliothèque' de jeux...
    Par exemple j'achète Fallout New Vegas 'Ultimate' pour profiter des DLC, et je refile le Fallout NV que j'avais acheté à Noel à un pote (qui si le jeu lui plait achètera probablement 1 ou 2 DLC...
    Je trouve normal qu'en vendant 2 licences, 2 personnes/ordis puissent lancer ce jeu...
    Actuellement si je fais ce que je viens de dire pour Fallout NV, j'en paye un pour rien.
    Dernière modification par barbarian_bros ; 16/07/2012 à 18h13.

  28. #28
    Ah oui ça je suis d'accord. On devrait pouvoir offrir le jeu. Ou le partager durant un certain temps (prêt pendant une semaine à un autre compte, par exemple) Par contre faudrait une certaine limite (1-2 max) sinon on tombera dans un marché noir et la même problématique qu'avec la revente.
    Citation Envoyé par Erkin_ Voir le message
    "nous emmerde pas avec le réalisme Erkin" .

  29. #29
    Citation Envoyé par Monsieur Cacao Voir le message
    Comme dit plus haut par un autre canard, j'ai peur d'un effet occasion de masse: un peu comme avec les soldes Steam, sauf que là ça arriverait une semaine max après la sortie de jeux neufs...
    Même si Steam et l'éditeur se garde un pourcentage, je me demande bien comment ce dernier pourra rentabiliser pour de bon ses titres. Une grosse part provenant quand même de la vente du neuf, même encore aujourd'hui alors qu'on a pris l'habitude d'acheter nos jeux en soldes. Quand faut aller chercher un DVD en magasin chez un revendeur, y'a des contraintes: dispersion des unités, devoir se déplacer, se dire qu'on vendra mais on range la boîte et on oublie etc...
    En démat' ça donnerais 3 clics, pop 15 000 CoD 18 en vente 48H après la sortie du jeu à moitié prix. Tout est regroupé, masse de consommateurs et masse des produits offerts, la circulation serait beaucoup, beaucoup plus aisée et fréquente.
    Bref ça me semble pas si évident que ça qu'une ouverture du marché de l'occasion en démat' puisse être bénéfique à long terme pour les studios. Faudrait une étude poussée sur le sujet, mais là j'ai piscine.
    A toute fin utile, je précise que je ne suis absolument pas contre l'idée de la revente du dématérialisé -faudrait être taré pour refuser l'opportunité de "gagner" du de l'argent- , simplement ça ne doit vraiment pas se faire à la légère. C'est un peu plus complexe comme situation que la gestion d'un volume physique périssable qu'on est même pas certain de trouver quand on va chiner dans les boutiques.
    Effectivement, vu comme ça le démat' d'occasion ferait beaucoup d'ombre au démat' neuf sur Steam... Un truc qu'ils pourraient mettre en place c'est un système de vente d'occasion limité dans le temps (un peu comme leurs soldes) où pendant un certain temps, nous pouvons mettre nos jeux en vente. Comme ça, eux y gagnerait à tous les tableaux...

  30. #30
    Ou bien on supprime cette aberration que sont les DRM et systèmes de verrouillage. Et là, comme par magie, la revente d'occasion (que l'utilisateur maitrise, pas un truc via Steam ou je ne sais quelle connerie) sera de nouveau possible, exactement comme c'était le cas il y a encore une quinzaine (à la louche) d'années. Tu as une galette DVD (ou un numéro de série / clef-CD, pour notre époque), et tu as juste à la revendre, en ayant la possibilité de le faire par tes propres moyens.
    C'est fou ça : les éditeurs (enfin le bazar des éditeurs, studios de dev, revendeurs...) nous imposent une montagne de caca, et tout ce qu'on trouve à faire c'est de jouer avec, trouver des arrangements de caca. Alors que la solution est simple : le caca c'est tabou, on en viendra tous à bout ! Virons ces saloperies de DRM, et retrouvons enfin nos droits.

    Est-ce que le marcher de l'occasion du dématérialisé tuera l'industrie ? Certains sont quand même sacrément alarmistes. Pourtant il n'y a rien à craindre : le gros des joueurs voudra garder son Call Of 3 pendant 2 ans. Il le revendra après, lorsqu'il ne vaudra plus rien, c'tout. Et il n'aura pas d'acheteur (ou très peu) car les gens auront fait comme lui : ils auront sauté sur Call Of 3 le jour de sa sortie, à 60€.
    Ou bien ça tuera l'industrie. Ouaip, mais il faudrait quand même essayer, juste pour voir. On a bien autorisé les graveurs de CD et le haut débit Internet tout en sachant pertinemment que ça ferait énormément de mal à l'industrie musicale (on aurait pu rester en 56K hein, France Telecom n'aurait pas dit non). Aujourd'hui elle s'est bien relevée. On a toujours nos CD de Nolwen Leroy à la FNAC, et je crois qu'elle vit bien.
    Dernière modification par gros_bidule ; 16/07/2012 à 19h12.

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