Normal vu comme il semble haut perché.
Normal vu comme il semble haut perché.
Le plus connu est l'exemple classique de la Grèce antique et ces soldats paysans-citoyens (évidemment si on ne considère pas les femmes ni les esclaves..). Les grecs n'étaient pas des militaires, c'étaient vraiment (en gros, sauf l'espèce d'aristocratie) des paysans de métier qui défendaient d'eux-même leur sol, contrairement aux romains qui étaient payés et engagés, même si ils se mettaient souvent à travailler la terre là où ils étaient en garnison prolongée. Aujourd'hui le mot de 'citoyen' est au minimum un abus de langage (comme celui de 'démocratie'), comme un citoyen décide vraiment de ce qui doit être fait (et non juste vote pour quelqu'un qui va décider à sa place). ((Bon ok la phalange c'est pas très Maneuvre Warfare, et de fait si sa cité est en guerre permanente, le grec se retrouve plutôt dans une armée permanente...))
La sclérose (alors ignorée sciemment, voire considérée normale) du commandement militaire français a été l'un des facteurs de sa défaite critique de 40.la hiérarchie qui réclame obéissance des subordonnés sans marge d'initiative. C'est l'inverse de ce qu'on demande à un soldat aujourd'hui.
Par réaction le volontarisme a été décidé nécessaire au soldat (alors qu'auparavant il était combattu), qui est aujourd'hui habilement motivé et assuré par la propagande républicaine d'être dans une démocratie.
Si le militaire croit vraiment être là pour protéger les siens, et pas principalement un système de conservation des biens (donc les possédants), alors on peut l'autoriser et même lui demander à faire du zèle sans contrôle direct, sans avoir peur qu'il en profite pour fomenter subversivement une révolution.
Changer le sens des mots, ça fait bien des économies et ça évite la réaction bourgeoise "Quand j’entends le mot démocratie… j’enlève le cran de sureté de mon Beretta." (du vécu)
Dernière modification par ERISS ; 08/01/2016 à 01h18.
Démocratie et ManeuverWarfare en même temps:
D'accord, pas la phalange grecque (ou alors vraiment au haut niveau stratégique??). A l'inverse, ni l'armée napoléonienne, comme la démocratie était morte en 1794** (mais son espoir a été ce qui a permis la manœuvrabilité).
Je pensais à d'autres dont je ne voulais pas faire la pub':
les makhnovistes (anars* ukrainiens, principalement 1918-1921)
et les 'colonnes' catalanes de 36 (vitesse, manœuvre, infiltrations toutes azimut de groupes autonomes dans un but commun) malheureusement sabotées (délibérément empêchées de prendre Saragosse par le commandement de la CNT ayant pris ses ordres 'coopérativement' en douce à Madrid).
* L'équivalence démocratie=anarchie vient justement de la Révolution Française, cela vient de la seconde insulte bourgeoise (les gagnants et maîtres de la révolution, les soit-disant pères de notre 'démocratie'), mais insulte inverse, après "Espèce d'aristo!":
"Pfff, démocrate! t'es pour l'anarchie, le bordel", et plus tard Proudhon a repris au mot la provoc'.
** Mars 1794: Robespierre profite de l'élimination des 'hébertistes' pour interdire ou acheter les sections (tout à fait organes des démocrates, même si des aristos ont pu en utiliser) (c'est l'équivalent de Lénine qui entube les soviets, bourgeons renaissants de la démocratie). Et c'est pour ça que les deux capitalismes d'Est et d'Ouest, par ciment de propagandes, se réclament de la démocratie (mais bien sûr!).
Dernière modification par ERISS ; 08/01/2016 à 10h10.
Non, mais on s'en fout de ça, Eriss.
A la limite, va faire un tour sur le topic de l'histoire pour parler de ça si tu veux (et pas de la guerre puisqu'il est question là-bas de guerre actuelle, pas historique) ...
C'était pour expliquer mon tout 1er post, comme quoi une IA 'anarchiste' de Maneuver&Warfare dans des robots-soldats était l'idéal pour l'armée qui pourrait enfin être efficace tout en se débarrassant de la nécessité de soldats humains et de propagande obligée pour éliminer le risque de leur (auto)retournement (à la normale..).
Et je pense que ça sera le futur. :/
Après la mécanisation, la robotisation.
Je vais faire une prière pour Sainte Sarah, tiens, lol
Comme tu le dis, les citoyens Grecs sont quasiment des guerriers permanents, et en plus la classe sociale détermine pour une large part leur rôle tactique (ils payent leur équipement). Sans parler du fait que toute l'économie antique moderne repose sur l'esclavage.
Pour Napoléon, c'est le système divisionnaire (qui date de l'Ancien regime) donne de la mobilité à l'armée, pas un quelconque effet de la révolution. La seule avancée de la Révolution, c'est la levée en masse, qui permet aux dirigeants d'envoyer tout le monde s'etriper joyeusement alors qu'avant seuls les mercenaires combattaient. D'ailleurs, les armées de la guerre en dentelle sont plus mobiles que celles de la révolution (histoire de masse..)
Tu passe complètement sous silence l'évolution technologique qui explique la plupart des évolutions tactiques. Ou les conditions géographiques.
Le politique explique des formes d'organisation mais intervient très peu dans la tactique.
Enfin bref c'est pas le lieu.
L'infanterie légère (le combat en tirailleur, mais surtout ses manœuvres reprises par l'inf. de ligne), c'est l'avancée ultime napoléonienne, permise par le mythe démocratique (le commandement a confiance dans l'autonomie nécessaire qu'il leurs laisse). La deuxième chose, après cette tactique de manœuvre&feu, c'est le commandement opérationnel de qualité, permis par l'utilisation du mythe pour avoir des commandants efficaces plutôt que bien-nés (okay ça dégénéré après), qui a abouti a de grandes manœuvres stratégiques bien réglées avec autant d'hommes. (Oui la levée en masse, pendant autant de temps, et de géographies différentes!, toujours permise par le mythe démocratique, est dans le top 3)
En effet à côté la guerre en dentelle peut apparaître plus mobile alors qu'elle était basée bien plus sur le feu que la mobilité (elle n'utilisait pas beaucoup le sujet de ce thread); du moins sa mobilité n'était que stratégique, au niveau tactique c'était feu puis vraiment-n'importe-quoi (le n'imp' est normal après le début d'une bataille, mais il est à gérer; mais dans la dentelle on fait confiance quasi uniquement à la stratégie puis au moral, dont on est fier, après le 1er feu). (d'ailleurs Napo a bien niqué ces dentelles-lobotomisées prussiennes )
Napo a eu l'intelligence d'utiliser les outils précédents, il n'a pas tout réinventé, mais il les a utilisé avec une doctrine permise par le mythe démocratique (assez comme le mythe populiste hitlérien, en fait [sans aucune volonté d'aucune sorte d'insulte de ma part]), bien plus efficacement.
Dernière modification par ERISS ; 09/01/2016 à 20h03.
C'est pas l'infanterie légère qui fait la différence sous Napoléon, c'est les bataillons et la masse du choc.
Et c'est surtout la manoeuvre stratégique, permise par :
-le génie d'un seul homme
-l'organisation d'une armée en divisions autonomes, commandées par des officiers formés par l'Ancien régime
-le dévouement total des soldats à leur chef.
La Révolution est très loin.
Le retour de l'infanterie légère, il faudra attendre 1914 (après les hecatombes d'août) avec les fusils à magasin et là formation des soldats due au service militaire obligatoire.
On en aura eu les prémices avec les guerres de coureurs du XVIII et XIX mais ça constitue des exceptions dans l'art de la guerre.
Pour en revenir au jeu et à ton assertion initiale, le jour où on aura une IA capable de s'adapter à l'esprit humain, on en reparlera. Et ça n'a rien à voir avec un quelconque système politique.
Passer en MP ou en conversation.
Ce n'est pas le topic pour en discuter.
Mes Lego - Tof : Canon EOS 40D + Tamron 17-50mm F/2.8 + Canon Seepdlite 430 EX II | VDS MadCatz Arcade Fight Stick TE
Je trouve être tout à fait dans la problématique du jeu,
et je trouve que Seymos n'infirme pas mes dires, mais les complète et les nuance, plutôt, sauf pour l'infanterie légère de Napo (une révolution pour l'époque) et si ici Seymos se trompe c'est peut-être parcequ'il n'y avait pas de différence flagrante entre l'inf napoléonienne de ligne et la légère (sauf que la légère était l'élite, de la ligne, seule capable de bien combattre en tirailleurs);
j'ai trouvé ça à ce propos:
http://eric-denis.wifeo.com/levoluti...s-napoleon.phpIl n'y a pas de schéma général, car Napoléon s'est peu préoccupé de la tactique du combat et laisse sur ce point toute initiative à ses généraux de division. D'une façon générale les grandes unités d'infanterie sont formées sur deux lignes. La première est constituée de bataillons déployés, couverts par des tirailleurs, comme ces hommes dessinés par Giuseppe Rava, issus de l'infanterie légère. La seconde se compose de bataillons en colonne.
L'artillerie est en avant, protégée par les tirailleurs, alors qu’en arrière est constituée une forte réserve de cavalerie. L'infanterie reste l’arme principale. Elle mène le combat d'usure et exécute l'attaque décisive. Le combat d'usure est mené par des tirailleurs, fournis en général par les compagnies d'élite des bataillons de grenadiers ou de voltigeurs.
Sauliol commente l’action des tirailleurs de la façon suivante: "Pour bien comprendre cette tactique nouvelle, il faut se présenter ces lignes de tirailleurs se moulant sur le contour apparent de l'ennemi, cherchant, sans grande perte pour eux, à désorganiser ses lignes ou ses colonnes par un feu facilement ajusté, reculant, avançant, tournant l'ennemi, en un mot usant les masses de l'ennemi ". Duhesme qualifie cette ligne de tirailleurs de "véritable tunique de Nessus, prenant aux membres l'armée ennemie, la serrant au corps, rongeant la chair jusqu'aux os. On peut dire, que tout le reste de l'armée, soutiens et réserves échelonnées, cavalerie et artillerie, n'avaient d'autre but et d'autre action que de maintenir le contact permanent et intime de ce tissu rongeur avec les œuvres vives de l'armée adverse".
Une tactique nouvelle efficace, de manœuvre&feu, qui apparaît parceque le haut commandement ne s'en est pas vraiment préoccupée... C'est-à-dire que le soldat laissé à lui-même (ok, relativement) invente par expérience (et bien sûr par volonté) ce qu'il y a de mieux. C'est assez ce que je veux dire, par l'efficacité d'une "IA anarchiste".
C'est le même processus, mais subversif, qui se créera dans l'armée prussienne après le traumatisme de la victoire napoléonienne, mais qui ne portera ses fruits que très longtemps après, au profit des nazis.
Dernière modification par ERISS ; 10/01/2016 à 03h53.
Je pense que le background militaire de seymos est quand même un chouïa plus développé que le tien pour que tu puisses oser faire ce genre d'assertion, surtout quand on voit surtout derrière ton argumentaire ta lubie d'extrême-gauche contre la fausse démocratie, qui est d'ailleurs effectivement totalement HS.
@eryss : je contredits pas que l'infanterie légère française de l'Empire soit meilleure que celle de ses ennemis, mais ça change absolument rien. Ce n'est pas l'élément déterminant des campagnes napoléoniennes, qui sont des campagnes stratégiques. La décision est obtenue avant la bataille, qui est jouée d'avance. D'ailleurs, quand la partie stratégique merde, la supériorité française se fait vertement rappeler à l'ordre : Espagne, Russie et pour finir Waterloo.
Enfin, l'infanterie prussienne puis allemande n'attendra pas Hitler pour devenir la meilleure d'Europe. Dès 1870 puis à nouveau en 1916-17, il y aura des troupes d'infanterie légère qui en 1917 ne sont pas loin de remporter la décision.
Oui, mais le M&W napoléonien était aussi au niveau tactique (ce qui est nouveau à l'époque). Si l'armée napoléonienne n'avait pas eu AUSSI la supériorité tactique et avait combattu à l'ancienne manière, alors c'était pas gagné d'avance (ou alors à la pyrrhus).
Okay tu mets la stratégie au top 1 (et moi au top 2) de la M&W napoléonienne, je peux être d'accord (avec bien sûr la levée de masse dans le top de l'efficacité), mais cette stratégie aurait tenu beaucoup moins longtemps sans la nouvelle tactique, et d'ailleurs une fois que les ennemis l'ont copiées (avant ils n'utilisaient pas ainsi l'inf légère, ni l'inf de ligne), les victoires de napo craignent car son armée s'use trop.
Je voulais dire au niveau de la M&W officielle: la Prusse a copié celle de Napo, mais cette M&W est quand-même vite réprimée, les écoles militaires allemandes retournent à leur sclérose (malgré la nouvelle fondation populiste) et ce n'est que par certains officiers/sousoff/soldats intelligents (et volontaristes) qu'un apprentissage de M&W perdure de manière clandestine, pendant plus d'un siècle! Cette M&W n'éclatera au grand jour, ne sera apprise officiellement, que très tard (sous l'appui nazi au niveau du haut commandement), ça donnera les effets de 'blietzkrieg' (je ne dis pas que les meilleurs généraux allemands étaient nazis, mais qu'ils ont pu appliquer leur stratégie grâce à eux, à l'encontre du classicisme de la werhmacht; de même au niveau tactique; du moins au début tout ça, très vite les nazis veulent marginaliser ça). (et là aïe je donne quand-même du grain aux facheux)Enfin, l'infanterie prussienne puis allemande n'attendra pas Hitler pour devenir la meilleure d'Europe. Dès 1870 puis à nouveau en 1916-17, il y aura des troupes d'infanterie légère qui en 1917 ne sont pas loin de remporter la décision.
Dernière modification par ERISS ; 11/01/2016 à 05h46.
Il y a pourtant bien une avancée tactique (aussi), dans l'armée napoléonienne, et je me suis probablement trompé, que ce n'est pas directement son inf légère, mais les nouveaux mouvements de l'inf de ligne qui, en devenant malléable, permettent d'appuyer et soutenir le plus vite et au plus près l'inf légère qui en devient plus redoutable.
Et aussi, même si c'est de la manœuvre révolutionnaire, je pense que je me suis aussi emporté en la mettant dans le "Maneuver warfare doctrine": on reste dans l'attrition (par exemple, cette manœuvre n'a pas pour but de choper le commandement adverse en évitant le reste).
En tout cas pour ce qui est de l'IA, je voulais parler de développement de tactiques de manœuvre qui permette cette 'Maneuver warfare', et la nouvelle tactique napoléonienne était une avancée dans ce sens, même si ce n'était pas le but.
Ce KS a un tel potentiel que je regrette pas d'avoir backé
Donc là après passablement de foutages de gueules niveau com ces derniers mois (voir années), y'a eu deux promesses :
- Le jeu sortira au plus tard le 15 janvier
- Il a été promis y'a pas mal de jours, suite aux délires sur les SWJ et la scène indépendante, que certain backers pas content de se retrouver dans une espèce de croisade politique seraient illico presto remboursés et enlevés des backers .
Et comme vous commencez à connaître le bonhomme, vous avez biens sûr deviné que :
- On est le 16 et le jeu n'est pas sorti.
- Les mecs qui ont demandé à être remboursés ne l'ont apparemment pas été
- Il y'a zéro communication sur le fait que la deadline est une fois de plus dépassé.
Je me demande quand même comment on peut être aussi mauvais.
« Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »
En gros, ça sortira, mais "dans un certain temps".
Bon, ben les backers attendront bien encore un peu après tout ce temps.
Je vois pas pourquoi son jeu ne sort pas:
Il marche, mais juste pas dans Steam, où il faut que les devs fassent du travail gratos à la place de Gabbe (faire travailler les autres gratos, la recette de la richesse esclavagiste; faire travailler les autres pas cher (dans l'ensemble), la recette de la richesse capitaliste).
Ah c'est une exclusivité Steam?..
On y croit
J'adore le message qui arrive deux jours après la deadline. "Oups on a raté le truc en fait ! On n'avait pas remarqué". Et si le jeu n'est pas sorti c'est pas parce qu'il y'a un problème avec le jeu, mais parce que : "lol, on n'a pas réussi à faire la vidéo pour la page du jeu".
- - - Mise à jour - - -
Sinon tu peux aussi lire le message. Ou l'anglais c'est un DRM pour ton cerveau ?