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Discussion: Jennifer, elle pleure

  1. #121
    Citation Envoyé par Rabbitman Voir le message
    En plus d'être faux (il y a des tas de boulots qu'on peut faire sans prendre du plaisir à y faire, sans pour autant que le qualité du travail soit en cause, c'est même très courant de ne pas bosser juste pour le plaisir), c'est idiot, bosser dans le jeu vidéo et jouer sont deux activités différentes.
    Des tas de boulots, mais pas tous. Notamment lorsque l'on est dans le créatif qui requiert de l'inspiration. Mais pas que le créatif, comme lorsque du goût est nécessaire. Qui achèterait sa viande en suivant les bons conseils d'un boucher végétalien ? Le jeu vidéo tient des deux aspects, dans des proportions variables, il est vrai.

    Un jeu vidéo, ça se joue, c'est interactif et l'implication du joueur en est donc plus grande. L'auteur doit se mettre à sa place, une subjectivité déplacée, pour mieux appréhender la perception qu'en aura le dit joueur (celui qui, indirectement, lui permet de manger, pour rappel). Or, lorsque le joueur fait ses choix de dialogues, c'est dans un contexte de jeu. Si l'auteur des dialogues en question, n'appréciant pas le jeu pour lesquels il les rédige et en fait abstraction, le contexte d'écriture n'est plus en phase avec le contexte réel du produit final : en jeu. Le risque de décrochage, décalage, est significatif. Il risque de taper à côté. La scénarisation d'un jeu ne peut donc être aussi libre et autonome qu'un roman, un film, une série, où le spectateur n'influe pas sur le cours des choses car l'auteur en a le contrôle total et absolu (ou prou, il y a bien évidemment les impératifs financiers mais ça, ça concerne les deux).
    Dernière modification par Anonyme866 ; 09/03/2012 à 10h34.

  2. #122
    Citation Envoyé par Pad Ranoïaque Voir le message
    Qui achèterait sa viande en suivant les bons conseils d'un boucher végétalien ?
    Pas mal de monde à mon avis, un boucher "carnivore" ne va pas goûter toute la viande qui lui arrive de toute façon. Et, de manière générale, les végétariens sont plutôt préoccupés soit par l'aspect diététique (ce qui pour quelqu'un qui vend de la bouffe est une bonne chose), soit par le traitement réservé aux animaux (ce qui l'amènerai à chercher sa viande du côté de l'élevage traditionnel et pas de l'élevage intensif, ce qui est également une bonne chose).
    Non, la vraie question n'est pas "est-ce qu'un végétarien pourrait être un bon boucher", mais "est-ce qu'un végétarien aurait une envie quelconque d'être un boucher".

    Et effectivement on peut se demander si c'est aussi le cas dans le jeu vidéo.
    Si l'on considère qu'un jeu vidéo est une oeuvre individuelle ou une oeuvre collective où tout le monde est en permanence dans un brainstorming géant, à avoir un avis sur tout et à tout gérer.
    Sauf que ça n'est pas le cas, en tout cas ça ne l'est plus, à quelques exceptions près. Les employés ont une fonction spécifique, certains scénarisent, certains s'occupent du système de combat, d'autre s'occupent de coordonner le tout. Ca n'a d'ailleurs rien d'extraordinaire, ça marche comme ça dans le cinéma, dans l'industrie, et même depuis plus longtemps dans le théâtre.

    Citation Envoyé par Pad Ranoïaque Voir le message
    Un jeu vidéo, ça se joue, c'est interactif et l'implication du joueur en est donc plus grande.
    Non.
    Je sais bien que comme ça, à froid, l'argument paraît raisonnable, mais en fait, il ne repose sur rien.
    Le fait de jouer n'entraîne pas forcément une implication. Tout à l'heure, j'ai été acheter du pain (chez mon boulanger intolérant au gluten), j'étais littéralement dans l'action, ce n'est pas pour autant que je m'y suis impliqué pour autant.
    À l'inverse, un livre, qui s'arrête a priori à la dernière page, peut continuer bien au delà parce qu'il continue de nous travailler.
    Ce n'est pas pour cela qu'un jeu vidéo ne va jamais nous impliquer, mais ça n'a rien d'automatique.

    Citation Envoyé par Pad Ranoïaque Voir le message
    L'auteur doit se mettre à sa place, une subjectivité déplacée, pour mieux appréhender la perception qu'en aura le dit joueur (celui qui, indirectement, lui permet de manger, pour rappel). Or, lorsque le joueur fait ses choix de dialogues, c'est dans un contexte de jeu. Si l'auteur des dialogues en question, n'appréciant pas le jeu pour lesquels il les rédige et en fait abstraction, le contexte d'écriture n'est plus en phase avec le contexte réel du produit final : en jeu. Le risque de décrochage, décalage, est significatif. Il risque de taper à côté. La scénarisation d'un jeu ne peut donc être aussi libre et autonome qu'un roman, un film, une série, où le spectateur n'influe pas sur le cours des choses car l'auteur en a le contrôle total et absolu (ou prou, il y a bien évidemment les impératifs financiers mais ça, ça concerne les deux).
    Je ne pense pas qu'il y ait de différence fondamentale entre la scénarisation d'un jeu et celle d'un film (par exemple). Déjà les jeux à embranchement scénaristiques sont peu nombreux, ensuite, quand il y en a ça ne change souvent que quelques scènes isolées, et même quand c'est plus profond, si ça n'est pas une narration standard, ça c'est déjà vu ailleurs. Mass effect, c'est Smoking / No Smoking remontés différemment.

  3. #123
    Citation Envoyé par Rabbitman Voir le message
    Mass effect, c'est Smoking / No Smoking remontés différemment.
    Tu mets le doigt sur un détail important... pourquoi Shepard n'est pas doublé par Arditi ?


    Mais blague à part, je suis d'accord, le jeu, c'est pas forcement dans les "mécaniques d'action". Le "what if" purement narratif a un potentiel ludique énorme, c'est pas pour rien que les livres dont vous êtes le héros sont aussi appelé "livre-jeu".
    DE CHELONIAN MOBILE


  4. #124
    Au delà du fait que cette affaire donne une très mauvaise des joueurs (enfin, pas quelle soit forcément bonne pour commencer l'image mais la c'est pire), et que le tout est ridiculement orchestré par des trolls et des rageux parce que Dragon Age 2 est pas bien, ceux que ne je comprends pas ce sont le gens qui disent que sans combat il n'y a pas de gameplay.

    Je sais pas si j'avais déjà entendu une telle énormité dans le petit monde des jeux vidéos avant. Franchement, il n'y a pas que taper sur les autres dans la vie(déoludique). Et ça il y a peu de gens qui le comprennent à priori...

  5. #125
    Il y a du gameplay dans un jeu d'aventure, avec des énigmes, plein de persos, des décors, des inventaires et des histoires, de longs dialogues... On fait encore de bons point & click, et je pense qu'on est nombreux à avoir vécu la belle époque de Lucas Arts. Pas besoin de combats pour s'amuser.

    Mais prendre un autre genre de jeu à l'origine basé sur le loot et le combat, et en enlever le combat, ca n'en fait hélas pas un jeu. Question scénario et profondeur, les jeux Bioware récents sont vides et déplorables, et en tant qu'écrivain, elle se moquerait de nous de prétendre le contraire. Avec des level-designs tristes à mourir, des quêtes linéaires au possible, des personnages bateaux et rares, des dialogues sans surprise, on ne peut pas dire que le Bioware d'aujourd'hui puissent se passer de combats, désolé. A moins de revoir nettement la facturation.

    Les fondateurs de Bioware étaient pourtant capables de créer des mondes vivants et crédibles, ou de déléguer à des gens qui savaient bien faire. Mais ils ont arrêté parce ca leur prennait trop de personnel pour l'écriture et surtout, à l'époque, pour le debugging de scripts. S'ils arrêtent les combats aussi (après avoir simplifié plusieurs fois le système de jeu), faudrait sérieusement qu'ils pensent à arrêter le jeu vidéo tout court. Parce qu'enlever des bidules sans rien mettre à la place, ca n'est pas ce que j'apelle une évolution.

    Ce que je vois, c'est qu'un hack&slash ouvert comme Skyrim est devenu infiniment plus vivant, convaincant et immersif que les productions Bioware. C'est vraiment le comble... Avec la franchise Mass Effect qui s'arrête, Dragon Age en panne et leur MMO qui semble cafouiller, va p'têt falloir songer à revendre ses actions discrètement...


    Quant à estimer la communauté des joueurs à partir que quelques trolls sur les forums, c'est vraiment un raccourci malhonnête. De toute manière, de nos jours, "tout le monde" joue. Il y a des consoles de jeux partout, donc faudrait déjà savoir que quelle communauté de 'gameur' on parle.

  6. #126
    Si elle avait le facies d'une Jade Raymond, je ne suis pas sûr qu'elle aurait été tant critiquée...

    Bref, selon moi il est plutôt question des derives du net et de l'éducation occidentale en générale que de celui des gamers.
    Dernière modification par DARKDDR ; 13/03/2012 à 01h53.

  7. #127
    Citation Envoyé par CaeDron Voir le message
    Wai mais moi j'ai un vagin et je bosse pour les jeux vidéos m'kay... J'écris même des histoires m'voyez
    Ma voisine aussi a un vagin, c'est pas pour ça qu'elle est douée.


    Pardon maman.

  8. #128
    Citation Envoyé par DARKDDR Voir le message
    Si elle avait le facies d'une Jade Raymond, je ne suis pas sûr qu'elle aurait été tant critiquée...

    Bref, selon moi il est plutôt question des derives du net et de l'éducation occidentale en générale que de celui des gamers.
    C'est la faute à la sécularisation. Sans compter qu'il n'y a plus de saisons avec tous leurs spoutniks...

    Non mais sérieux: Jade était une communicante. Elle racontait plein de conneries dans tous les sens, mais elle évitait des déclarations grossières ou provocantes, du genre "on va supprimer l'interaction dans le jeu". Et si les gameurs occidentaux l'aimaient tant, ils l'auraient réclamé pour le second opus de la série au héros-caillera en capuchon.

    Un article que j'aime bien sur le sujet: http://thatguywiththeglasses.com/blo...s-the-internet

    Une chose basique qu'il met en avant: Bioware a un gros problème de communication et de fidélisation de clientèle, sans compter leur comportement anti-professionnel.

    J'en viens à espérer qu'ils se pètent la gueule et licencient les 3/4 de leur personnel. Alors, peut-être, on reverra un grand jeu sortir, s'adressant aux fans de JV et non pas, selon leur propres termes, aux fans d'Harry Potter et de Twillight. En attendant ce jour béni, moi, je ne leur donne plus de sous.
    Dernière modification par vectra ; 13/03/2012 à 11h32.

  9. #129
    Moi qui pensais que le cancer qui rongeait Bioware, c'était les scénars linéaires et l'absence de choix véritables (comme dit plus haut, d'ailleurs). A mon (humble) avis, ce qui est triste, ce n'est pas que quelqu'un qui bosse sur des scénarios avoue ne pas apprécier le gameplay de loot/combat qui va avec, mais plutot de constater que si on retire ce dernier, il ne restera plus rien à se mettre sous la dent.
    Ca ressortait par ailleurs très bien des tests CPC du premier Mass Effect. Le gameplay est une chose et vaut ce qu'il vaut. Ce qui fait la profondeur de l'expérience pour beaucoup, c'est tout l'univers qu'il y a autour (ou au centre, c'est selon). Bon, ok, les synergies de compétences sont de plus en plus rachitiques à mesure que KOTOR s'éloigne, et ça manque. Mais si l'aime les Bioware, c'est avant tout pour la scénarisation. J'aime beaucoup Skyrim, mais j'arrive toujours pas à le trouver aussi immersif qu'un bon KOTOR ou ME1. Mais encore une fois, tout ça est hautement personnel.

    Par contre, ce qui me choque pas qu'un peu (mais dieu merci, je dois pas être le seul), c'est que certains se sentent offensés par la POSSIBILITE de jouer un personnage homosexuel. Ont-ils pensé un seul instant que depuis des décénies, nous sommes la plupart du temps OBLIGES de jouer des persos hétéros. L'absence d'alternative, c'est ça le vrais cancer du RPG.
    Dernière modification par Totoche ; 19/03/2012 à 14h52.

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