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  1. #1
    Entre août et octobre c'est la rentrée littéraire. En parallèle des 654 romans sur les étals des libraires, il y a aussi 625 BD. Effrayant, non ? Il serait peut-être temps de réduire un chouïa la voilure. Ça tombe bien, le premier de mes coups de cœur s'intitule En mer.

    Publié par Çà et Là, déjà découvreur de L'Etoile du Chagrin et de Trop n'est pas assez, ce tout petit bouquin (approximativement la taille d'un poche) est un vrai bijou. Ciselé par Drew Weing, En mer raconte les errances d'un colosse mais poète, embarqué de force sur un voilier dans l'Angleterre (ou est ce l'Amérique ?) de la fin du XVIIIe. 144 pages pour autant de cases, offrant ainsi une narration pas courante, pleine de pauses et de ralentis autant que d'ellipses. C'est une ambiance unique que dégage ce livre, plein de férocité et de calme, d'épique et de mélancolie. Le dessin en N&B tient autant des gravures de Doré que du gros nez à la Jeff Smith (Bone). Un régal que l'on prendra plaisir à lire et relire. A noter le soin exquis apporté à la fabrication, avec dos rond et signet.

    Un petit extrait.
    En mer, Drew Weing, 144 pages-cases publiées chez Çà et Là, 13€



    On passe à un format nettement plus grand avec mon second coup de cœur de la rentrée, Urban. Proposé par Luc Brunschwig au scénar' (celui du Pouvoir des Innocents, il faudra d'ailleurs que je vous parle des suites parues cet été), c'est de la S.F. comme on n'en voit plus guère. 2058, Zach, jeune costaud mais un peu benêt arrive dans Monplaisir pour devenir un Urban Interceptor. Monplaisir ? Une gigantesque mégapole entièrement dédiée à la détente et aux loisirs, où la population terrienne (et d'ailleurs) vient passer ses rares vacances. Tout y est permis, sans exception ou presque. Alice, intelligence artificielle survitaminée aidée d'un mystérieux Springy Fool, humain déguisé en lapin, veille au grain concernant les larcins. Pour les crimes, il y a les Urban Interceptor, des super-flics. Là où ça devient intéressant, c'est qu'il sont là eux aussi pour assurer le spectacle. Ce pauvre flic arrivera-t-il à arrêter ce meurtrier ? Pariez avant de suivre sur les écrans géants la course-poursuite !

    Vous l'aurez compris, on nage en pleine S.F. urbaine à la Blade Runner ou à la Deus Ex. La ville est le personnage principal de ce tome d'introduction, affriolante autant qu'angoissante, aussi riche que vicieuse. Brunschwig livre ici un scénario extrêmement malin comme à son habitude, ne forçant qu'à peine le trait des dérives actuelles : individualisme, immédiateté et prépondérance des plaisirs, amoralité des médias et j'en passe. Le lecteur découvre Monplaisir en même temps que Zach, qui n'est pas pour autant une coquille vide puisqu'il apporte la dose d'humanité qui semble faire défaut à cette nouvelle Babylone. Scénar' malin donc, mais sublimé par le dessin de Roberto Ricci. Profitant pleinement du grand format accordé, il livre des planches chargées de détails jusqu'à la trogne sans pour autant sacrifier la lisibilité, une vraie performance. Les couleurs sont elles aussi magnifiques et participent pleinement à l'ambiance survoltée d'Urban.

    10 planches chez BDGest'.
    Urban, Luc Brunschwig & Roberto Ricci, 56 pages publiées chez Futuropolis, 13€



    Et pour finir, je ne peux pas ne pas parler de la nouvelle série de mon auteur fétiche, celui qui m'a sorti des BD enfantines ou adolescentes, Eric Liberge. Point de squelettes cette fois, mais des hommes en passe de le devenir. Faut dire que l'époque s'y prête bien : 1939, après la déclaration de guerre. On y suit deux personnages : Louison, un jeune orphelin fugueur fasciné par les armes et Du Guesclin, et Etienne Murol, artiste très germanophile revenant de Vienne. Comment vont-ils réagir à cette période troublée et troublante, si violente et traumatisante ?
    Premier tome d'une trilogie, Wotan est une œuvre très forte et très dense. Ne comptez pas la survoler d'un œil en dilettante, les planches sont saturées de cases, de collages, de dessins s'imbriquant les uns dans les autres, de textes. C'est très agréable d'avoir ce genre de BD en ces temps de prémâché : là, il faudra y revenir, s'y attarder, laisser le temps à la réflexion de mûrir. Car ce n'est pas qu'une histoire que raconte Liberge, c'est aussi une multitude de pistes sur la fascination qu'exerce le pouvoir, sur l'emprise de la violence sur nos vies. A noter 8 pages en fin d'album où les parents d'Eric Liberge livrent leur récits personnels de cette époque, et comment ces récits ont influencé l'auteur.

    4 planches sur le site de l'éditeur.

    Wotan T1, Eric Liberge, 64 pages chez Dupuis, 15€


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  2. #2
    Mouais Wotan ne m'a pas beaucoup transporté personellement. Par contre si tu n'as pas eu le temps de les lire et pour aller avec Urban, go choper les deux volumes de La dernière Vie de Gimenez ainsi que le Protocole du Pelican ! ^^

  3. #3
    La dernière vie, bof bof. Si le dessin est toujours aussi génial, le scénar par contre ne m'a pas emballé, loin s'en faut. Ce n'est pas le plus mauvais de Gimenez mais... heu... ben si finalement, c'est le plus mauvais de tout ce que j'ai lu de l'auteur. Voilà.
    Sinon, Urban est à lire absolument ! Allez y les yeux fermés, c'est du pur bonheur !
    Quand à En mer, je pense que je vais me le prendre, le dessin me fait de l'œil. Merci Kilfou.
    Dernière modification par Chmoc ; 06/10/2011 à 10h02.

  4. #4
    En mer donne envie donc je l'ai commanday ! Merci pour ce canard BD

  5. #5
    Je vais me précipiter pour choper Urban, vraiment cool ces canard BD, ca m'a permis de découvrir aussi dans le domaine de la science fiction Universal War One qui est franchement génial (vivement la suite).

  6. #6
    Merci pour l'info pour Urban !

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