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  1. #1
    Guest
    "Pour se nourrir, les Japonais mangent du riz sans blanquette ! J'en ris encore", disait Pierre Desproges dans les étrangers sont nuls.

    S'il est vrai que ce peuple, étrange, aux comportements culinaires atypiques, peut dérouter un Murray en goguette, fût-il accompagné d'une starlette Johansson nue dans son téléphone, ils n’en restent pas moins des hommes. Non, sans hache majuscule, je n'ai pas envie de parler des japonaises.

    Et, comme tous les hommes, de toutes les cultures et de tous les âges de la terre, non sans thé majuscule, je n'ai pas envie de parler des cultivateurs…
    C’est qu’il ne faut pas les énerver, les japonais , parce que, lorsqu’on énerve un japonais, il peut se passer deux choses : soit il sort un katana et se la joue crazy 88 à lui tout seul, soit il saisit la justice.

    Tenez, prenez Nintendo par exemple. Cette compagnie japonaise qui a donné naissance à Mario, Zelda, Donkey Kong et un bon demi-million de Pokemons, oui ! Avec un pet majuscule. Je suis taquin et je n'aime pas le piratage. Nous pourrions même dire que le piratage, ça l'énerve vegra, Nintendo.

    Et c'est ainsi que cette société a saisi le Tribunal de Grande Instance de Paris,en sa formation des référés, le 25 mai 2011, contre un certain Monsieur M. afin qu'il en prenne plein le Q.

    C'est que, voyez-vous, Monsieur M. en bon Napoléon du crime, avait l'outrecuidance de vendre des linkers pour les consoles Nintendo Dsi et Nintendo 3DS. Un linker, pour ceux qui l'ignoreraient, c'est une cartouche vierge sur laquelle on peut lancer des applications maisons (des homebrews) ou, même, des copies de jeux.

    Alors évidemment ! Si Monsieur M. vendait des linkers de jeux piratés, l'affaire serait simple et je ne vous en parlerais même pas. Non, ce qui est amusant dans cette affaire, c'est que Monsieur M. vendait des linkers vierges et, partant, ne peut être poursuivi du chef de contrefaçon des jeux.

    D'ailleurs, Nintendo ne s'y est pas trompée, puisqu'elle l'a attaqué sur le terrain de la contrefaçon des logiciels ARM7.

    Car, figurez-vous que la cartouche vierge contient quand même, et je cite un passage de l'ordonnance de référé qui a été rendue le 5 septembre dernier, un “ensemble de programmes fonctionnant avec le processeur ARM7 permettant le contrôle et l’exécution des fonctions vitales de la console tels que le son, l’écran tactile, et les différentes commandes/boutons, la vérification de la connexion de carte jeu avec la console”.

    Et Nintendo de prétendre qu'elle est titulaire de droits sur les logiciels ARM7.
    Notre bon ami Monsieur M., qui a la N, disait, de son côté, que Nintendo n'avait aucun droit puisque le processeur ARM7 n’a pas été développé par cette société mais par la société ARM et est utilisé dans plus de 170 appareils électroniques différents appartenant à différentes sociétés dont Apple pour ses iPod.
    Il a ajouté que le linker
    -est un adaptateur se branchant sur le port NDS ou GBA de la console Nintendo Ds, quel que soit l’appareil de la gamme,
    -et qu’il sert à la lecture d’une carte mémoire ;
    -qu’il est vierge de tout contenu ;
    -qu’il a un format compatible avec la console et comportent des logiciels inter opérants avec ceux de la console ;
    -qu’il est un support d’enregistrement
    -et que s’il peut permettre de stocker un jeu mis en ligne sur internet, il ne permet pas le piratage puisque la contrefaçon des jeux vidéos est indépendante des linkers.

    Alors, le 5 septembre, le juge des référés a débouté Nintendo de ses demandes pour les motifs suivants, que je vous recopie:

    - Il a été déjà jugé que le linker n’avait pas comme seule fonction que de copier des jeux mais offrait une gamme étendue d’autres fonctions notamment visualisation de vidéos et de photos, écoute de musique MP3, offre d’applications nouvelles tels que carnets d’adresse ou agendas, qu’ainsi, il rend possible mais non certaine son utilisation à des fins frauduleuses.
    - Nintendo affirme que les autres pays européens ont fait droits à ses demandes mais ne versent pas au débat les décisions traduites permettant au juge de comprendre le périmètre du litige soumis aux autres juridictions européennes.
    - Le linker est donc une cartouche qui contient un logiciel qui permet d’assembler des données contenues dans la ROM de la console de jeux et de leur donner une grille de lecture qui permet au jeu de fonctionner ; il permet également de nombreuses autres fonctions que Nintendo ne lui reproche pas, comme la visualisation de photos ou de fichiers vidéos et d’utilisation d’autres applications développées par des indépendants.
    - Nintendo dit être titulaire du logiciel ARM7 contenu dans les castes de jeux qu’elle fabrique ou fait fabriquer sous licence et qui est nécessaire à faire fonctionner le processeur ARM7 dont elle ne conteste pas qu’il est produit par la société ARM.
    Ainsi, la cartouche de jeux contiendrait seule les éléments utiles à l’exploitation du jeu, le processeur ARM7 inséré dans la console ne contenant que des informations situées dans des bibliothèques, informations que le logiciel ARM7 va rechercher pour les assembler et permettre telle ou telle activité.
    A supposer que Nintendo dispose de la titularité des droits sur le logiciel ARM7, ce qui ne ressort pas des pièces versées au débat, encore faut-il pour que ce logiciel soit protégeable qu’il soit original.
    Sur ce point, Nintendo verse au débat une note de M. G. qui a analysé le code source qui lui a été soumis au terme de laquelle il soutient que l’architecture du code permettrait d’obtenir 8 versions alternatives ; qu’il contient 2 valeurs définies originales issues d’un processus qui n’est pas automatique et contraint ce qui démontrerait la créativité propre à l’auteur du logiciel.
    Mais Nintendo refuse de verser le Code source au débat en raison d’une confidentialité alléguée qui prive de tout effet le principe du contradictoire.

    - Monsieur M. prétend quant à lui que le code source ne contient que des données que le contenu initial du processeur ARM7 rend nécessaires, qu’il ne s’agit que du développement technique que ferait tout développeur informatique doté d’une certaine expertise ce qui prive de toute protection au titre du droit d’auteur le logiciel allégué. aux termes de laquelle il soutient M. M. prétend quant à lui que le code source ne contient que des données que le contenu initial du processeur ARM7 rend nécessaires, qu’il ne s’agit que du développement technique que ferait tout développeur informatique doté d’une certaine expertise ce qui prive de toute protection au titre du droit d’auteur le logiciel allégué.

    - En l’état et faute de pouvoir vérifier le caractère original ou non du logiciel allégué, et au vu des contestations de Monsieur M. dont le caractère sérieux est patent, il n’y a pas lieu à référé.

    Et voilà comment Nintendo se casse les dents !
    En ne versant pas au débat des pièces justifiant sa propriété des logiciels ARM7 et en refusant d’en communiquer le code source de ses logiciels, ce qui ne permet pas d'en vérifier l'originalité, elle perd son action contre Monsieur M.

    Moralité, comme souvent, tout est une question de preuves et, avant de saisir un Tribunal, il faut pouvoir prouver chacun des points sur lesquels le raisonnement repose.

    Ou, pour reprendre un proverbe japonais, hara-qui-rira bien le dernier

    "Pour se nourrir, les Japonais mangent du riz sans blanquette ! J'en ris encore", disait Pierre Desproges dans Les étrangers sont nuls.
    S'il est vrai que ce peuple, étrange, aux comportements culinaires atypiques, peut dérouter un Murray en goguette, fût-il accompagné d'une starlette Johansson nue dans son téléphone, ils n’en restent pas moins des hommes, non, sans hache majuscule, je n'ai pas envie de parler des moeurs violentes des Japonaises.
    Et, comme tous les hommes, de toutes les cultures et de tous les âges de la terre, non sans thé majuscule, je n'ai pas envie de parler des cultivateurs, il ne faut pas les énerver, les Japonais.
    Parce que, lorsqu’on énerve un Japonais, il peut se passer deux choses : soit il sort un katana et se la joue crazy 88 à lui tout seul, soit il saisit la justice. Tenez, prenez Nintendo par exemple. Cette compagnie japonaise qui a donné naissance à Mario, Zelda, Donkey Kong et un bon demi-million de Pokemons, oui, avec un pet majuscule, je suis taquin, n'aime pas le piratage. Nous pourrions même dire que le piratage, ça l'énerve vegra, Nintendo.
    Et c'est ainsi que cette société a saisi le Tribunal de Grande Instance de Paris, en sa formation des référés, le 25 mai 2011, contre un certain Monsieur M. afin qu'il en prenne plein le Q. C'est que, voyez-vous, Monsieur M., en bon Napoléon du crime, avait l'outrecuidance de vendre des linkers pour les consoles Nintendo DSi et Nintendo 3DS. Un linker, pour ceux qui l'ignoreraient, c'est une cartouche vierge sur laquelle on peut lancer des applications maison, des homebrews ou, même, des copies de jeux. Alors évidemment, si Monsieur M. vendait des linkers de jeux piratés, l'affaire serait simple et je ne vous en parlerais même pas.
    Non, ce qui est amusant dans cette affaire, c'est que Monsieur M. vendait des linkers vierges et, partant, ne peut être poursuivi du chef de contrefaçon des jeux. D'ailleurs, Nintendo ne s'y est pas trompée, puisqu'elle l'a attaqué sur le terrain de la contrefaçon des logiciels ARM7. Car, figurez-vous que la cartouche vierge contient quand même, et je cite un passage de l'ordonnance de référé qui a été rendue le 5 septembre dernier, un “ensemble de programmes fonctionnant avec le processeur ARM7 permettant le contrôle et l’exécution des fonctions vitales de la console tels que le son, l’écran tactile, et les différentes commandes/boutons, la vérification de la connexion de carte jeu avec la console”.
    Et Nintendo de prétendre qu'elle est titulaire de droits sur les logiciels ARM7.
    Notre bon ami Monsieur M., qui a la N, disait, de son côté, que Nintendo n'avait aucun droit puisque le processeur ARM7 n’a pas été développé par cette société mais par la société ARM et est utilisé dans plus de 170 appareils électroniques différents appartenant à différentes sociétés dont Apple pour ses iPod. Il a ajouté que le linker est un adaptateur se branchant sur le port NDS ou GBA de la console Nintendo DS, quel que soit l’appareil de la gamme, et qu’il sert à la lecture d’une carte mémoire ; qu’il est vierge de tout contenu ; qu’il a un format compatible avec la console et comporte des logiciels interopérants avec ceux de la console ; qu’il est un support d’enregistrement et que s’il peut permettre de stocker un jeu mis en ligne sur Internet, il ne permet pas le piratage puisque la contrefaçon des jeux vidéo est indépendante des linkers.
    Alors, le 5 septembre, le juge des référés a débouté Nintendo de ses demandes pour les motifs suivants, que je vous recopie:
    - Il a été déjà jugé que le linker n’avait pas comme seule fonction que de copier des jeux mais offrait une gamme étendue d’autres fonctions notamment visualisation de vidéos et de photos, écoute de musique MP3, applications nouvelles tels que carnets d’adresses ou agendas, qu’ainsi, il rend possible mais non certaine son utilisation à des fins frauduleuses.
    - Nintendo affirme que les autres pays européens ont fait droits à ses demandes mais ne versent pas au débat les décisions traduites permettant au juge de comprendre le périmètre du litige soumis aux autres juridictions européennes.
    - Le linker est donc une cartouche qui contient un logiciel qui permet d’assembler des données contenues dans la ROM de la console de jeux et de leur donner une grille de lecture qui permet au jeu de fonctionner ; il permet également de nombreuses autres fonctions que Nintendo ne lui reproche pas, comme la visualisation de photos ou de fichiers vidéos et d’utilisation d’autres applications développées par des indépendants.
    - Nintendo dit être titulaire du logiciel ARM7 contenu dans les castes de jeux qu’elle fabrique ou fait fabriquer sous licence et qui est nécessaire à faire fonctionner le processeur ARM7 dont elle ne conteste pas qu’il est produit par la société ARM. Ainsi, la cartouche de jeux contiendrait seule les éléments utiles à l’exploitation du jeu, le processeur ARM7 inséré dans la console ne contenant que des informations situées dans des bibliothèques, informations que le logiciel ARM7 va rechercher pour les assembler et permettre telle ou telle activité. A supposer que Nintendo dispose de la titularité des droits sur le logiciel ARM7, ce qui ne ressort pas des pièces versées au débat, encore faut-il pour que ce logiciel soit protégeable qu’il soit original. Sur ce point, Nintendo verse au débat une note de M. G. qui a analysé le code source qui lui a été soumis au terme de laquelle il soutient que l’architecture du code permettrait d’obtenir 8 versions alternatives ; qu’il contient 2 valeurs définies originales issues d’un processus qui n’est pas automatique et contraint, ce qui démontrerait la créativité propre à l’auteur du logiciel. Mais Nintendo refuse de verser le Code source au débat en raison d’une confidentialité alléguée qui prive de tout effet le principe du contradictoire.
    - Monsieur M. prétend quant à lui que le code source ne contient que des données que le contenu initial du processeur ARM7 rend nécessaires, qu’il ne s’agit que du développement technique que ferait tout développeur informatique doté d’une certaine expertise ce qui prive de toute protection au titre du droit d’auteur le logiciel allégué.
    - En l’état et faute de pouvoir vérifier le caractère original ou non du logiciel allégué, et au vu des contestations de Monsieur M. dont le caractère sérieux est patent, il n’y a pas lieu à référé. Et voilà comment Nintendo se casse les dents.
    En ne versant pas au débat des pièces justifiant sa propriété des logiciels ARM7 et en refusant d’en communiquer le code source de ses logiciels, ce qui ne permet pas d'en vérifier l'originalité, elle perd son action contre Monsieur M.
    Moralité, comme souvent, tout est une question de preuves et, avant de saisir un Tribunal, il faut pouvoir prouver chacun des points sur lesquels le raisonnement repose.
    Ou, pour reprendre un proverbe japonais, hara-qui-rira bien le dernier

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    Dernière modification par Grand_Maître_B ; 04/10/2011 à 10h21.

  2. #2
    AoC powerhelper Avatar de Eradan
    Ville
    Dranactown/Poitain
    Citation Envoyé par ;4719129
    - Monsieur M. prétend quant à lui que le code source ne contient que des données que le contenu initial du processeur ARM7 rend nécessaires, qu’il ne s’agit que du développement technique que ferait tout développeur informatique doté d’une certaine expertise ce qui prive de toute protection au titre du droit d’auteur le logiciel allégué. aux termes de laquelle il soutient M. M. prétend quant à lui que le code source ne contient que des données que le contenu initial du processeur ARM7 rend nécessaires, qu’il ne s’agit que du développement technique que ferait tout développeur informatique doté d’une certaine expertise ce qui prive de toute protection au titre du droit d’auteur le logiciel allégué.
    Coquille?

    Bel article sinon, et intéressant.
    Barba non facit philosophum.

  3. #3
    Intéressant, et ça fait plaisir de voir qu'ils continuent à se faire débouter de leurs procès liberticides. Par contre ya un bout de paragraphe en double : "- Monsieur M. prétend quant à lui que le code source [...] d’auteur le logiciel allégué."

    EDIT : me suis fait doubler pour remonter la typo, chuis déçu

  4. #4
    Déjà, étant donné la complexité du problème, je ne suis pas sur que le référé ait été la meilleure procédure à engager, ensuite, s’abstenir de produire des pièces pour prouver ses propres allégations au motif qu'elles sont confidentielles... Hum, ils avaient envie de payer un gros article 700 chez Big N?

  5. #5
    J'espere que Mr M a demande 42M de doMMage et iNterets a N!
    Axel Breaker Jones
    Coach Debutant


  6. #6
    Citation Envoyé par ;4719129

    Moralité;, comme souvent, tout est une question de preuves et, avant de saisir un Tribunal, il faut pouvoir prouver chacun des points sur lesquels le raisonnement repose.
    Grand Maître B. Tu oublies le pouvoir qu'a l'égo humain de croire qu'il peut passer outre les conventions d'un tribunal (surtout qu'à de multiples reprises, des gens aussi bien placés ont pu forcer des ou se sortir de situations bien drôlesques). Sinon, je n'ai rien à redire sur ce post, plutôt bien foutu et qui fait un peu sourire, si seulement la justice était un peu mieux foutue et faisait vraiment son boulot (i.e. faire justice et non pas servir des intérêts).


    Oh, si, vous avez oublié le point final. Et toc.
    I will be the first, and you will go... oh wait.

  7. #7
    J'aimerais défendre monsieur M, en temps que sympathique développeur Open Source, mais en fait non. Il a offert le piratage facile de Kevin à Mamie Josianne, détruisant au passage les petits développeurs de jeux DS et l'envie des sociétés d'investir dedans.

    Alors, on s'en fiche que Cuisine de Tata Josette ait fait un four sur DS à cause du piratage, mais ça nourrit quand même des gens (oui, oui aussi en France) qui sont aussi de sympathiques développeurs. Je ne vais pas me la jouer SELL et engager le débat (déjà perdu) "est-ce que le piratage nuit vraiment aux ventes ?" mais je peux vous assurer qu'à partir du moment ou le piratage est facile comme tout, la réponse est : oui.

    Surtout quand on sait quel est le but "principal" du couteau-suisse du gentil monsieur M. on ne peut que trouver ça naze de soutenir sa cause (ce que ne fait pas GMB mais certains sur ce thread).

  8. #8
    Citation Envoyé par Nonok Voir le message
    Alors, on s'en fiche que Cuisine de Tata Josette ait fait un four sur DS à cause du piratage, mais ça nourrit quand même des gens (oui, oui aussi en France)
    J'avoue qu'un jeu de cuisine, qui, même s'il fait un four, nourrit des gens, ça me donne le tournis. Blague à part, effectivement, je ne porte pas de jugement sur Monsieur M. Ce qui m'intéresse dans cette histoire c'est de constater que, tout Nintendo qu'il soit, il faut 1.Prouver ce que l'on dit et 2. Dire des choses censées.

  9. #9
    En effet, l'article est louable et son but est bien expliqué, c'est juste le contenu de certaines réponses qui est assez surprenant. La blague est bien trouvée au passage !

  10. #10
    Si j'ai bien suivi N se prend la claque qu'il as lui même envoyer en refusant de montré son code source ? Et M le pointe du doigt en rigolant.

  11. #11
    On remarquera que le tribunal note également que le linker offre des possibilités multimédia que Nintendo avait bloqué. Je me demande ce qu'aurait décidé le tribunal si Nintendo avait ouvert ces possibilités, comme elle le fait avec sa DSI.

  12. #12
    Citation Envoyé par Nonok Voir le message
    J'aimerais défendre monsieur M, en temps que sympathique développeur Open Source, mais en fait non. Il a offert le piratage facile de Kevin à Mamie Josianne, détruisant au passage les petits développeurs de jeux DS et l'envie des sociétés d'investir dedans.

    Alors, on s'en fiche que Cuisine de Tata Josette ait fait un four sur DS à cause du piratage, mais ça nourrit quand même des gens (oui, oui aussi en France) qui sont aussi de sympathiques développeurs. Je ne vais pas me la jouer SELL et engager le débat (déjà perdu) "est-ce que le piratage nuit vraiment aux ventes ?" mais je peux vous assurer qu'à partir du moment ou le piratage est facile comme tout, la réponse est : oui.

    Surtout quand on sait quel est le but "principal" du couteau-suisse du gentil monsieur M. on ne peut que trouver ça naze de soutenir sa cause (ce que ne fait pas GMB mais certains sur ce thread).
    Débat maintes fois abordé:
    -doit-on mettre en prison les constructeurs de voitures parce qu'ils fabriquent des voitures pouvant aller au-delà des limitations de vitesse?
    -doit-on mettre en prison les fabricants d'armes parce que ceux qui en possèdent s'en servent pour tuer des gens?
    -doit-on mettre en prison les fabricants de petites cuillères parce qu'on peut s'en servir comme arme pour tuer?

    Monsieur M. a fabriqué un produit permettant d'étendre les capacités de la console, ce qu'aurait pu proposer Nintendo mais qu'ils n'ont pas fait. Le piratage n'est en aucun cas de sa faute, seulement celle des gens qui s'en servent à mauvais escient. On ne peut pas le lui reprocher.

    Ou alors oui, on peut le blamer, mais dans ce cas, il faut d'abord et surtout blamer Nintendo pour défaut de protection de la console et qui, par sa fainéantise, a rendu complétement inopérant tout modèle économique de vente de jeu sur cette console. Pour résoudre un problème, il vaut mieux s'attaquer à la source du problème plutôt qu'à ses conséquences.


    Pour en revenir à la décision en référé, je n'aurais pas mieux dit. Par contre, je suis sidéré que les avocats de Nintendo aient réellement pu croire que leur demande aboutirait avec aussi peu d'éléments. Je ne peux que conseiller Nintendo de changer d'avocats au plus vite.

  13. #13
    La plupart du temps une simple poursuite au tribunal suffit. C'est un coup de bluff, seulement parfois certains connaissent parfaitement leurs droits et ce dont ils parlent comme M. M.
    C'est toi la signature.

  14. #14
    Citation Envoyé par Nonok Voir le message
    J'aimerais défendre monsieur M, en temps que sympathique développeur Open Source, mais en fait non. Il a offert le piratage facile de Kevin à Mamie Josianne, détruisant au passage les petits développeurs de jeux DS et l'envie des sociétés d'investir dedans.
    L'éternel problème du support de piratage et du piratage à proprement parler. En partant de ton principe, il n'aurait donc jamais fallu inventer les magnétoscope et les VHS vierges, qui vont avec, le walkman et les K7 audio, les graveurs DVD et les DVD vierges, les lecteur/graveur/enregistreur sur disque dur blu-ray ainsi que les blu-ray vierges, voire pourquoi pas les réseaux P2P soit disant destinés au partage des distrib linux et aux photos de vacances entres amis.
    Donc oui, depuis toujours on pirate, ce n'est pas nouveau, ça tue les petits développeurs, ça touche un peu moins, voire beaucoup moins les gros, mais ça existe depuis longtemps, ça existe toujours et ça risque d'exister longtemps...
    |(• ◡•)|/ \(❍ᴥ❍ʋ) 71538460

  15. #15
    "Pour en revenir à la décision en référé, je n'aurais pas mieux dit. Par contre, je suis sidéré que les avocats de Nintendo aient réellement pu croire que leur demande aboutirait avec aussi peu d'éléments. Je ne peux que conseiller Nintendo de changer d'avocats au plus vite"
    .

    Pourquoi toujours incriminer les avocats ? Ne penses-tu pas que, parfois, leurs clients "exigent" ou s'opposent à leur avis et veulent coûte que coûte suivre leur idée (pas le client lambda bien sûr qui, lui, n'oserait pas et surtout ferait confiance à son conseil) ; d'ailleurs, je doute fort que Nintendo n'ait pas eu un regard sur la procédure qui était ainsi lancée. Alors je dis que ce n'est Nintendo qui doit changer d'avocat, mais l'avocat qui devrait changer de client. Mais, hélas, perdre un tel client - qui après tout est maître de sa décision et certainement pas un novice en matière juridique (on ne comprend pas pourquoi N refuse d'apporter sa preuve) - ne facilite certainement pas le choix de l'avocat.

    @super cookies
    La plupart du temps une simple poursuite au tribunal suffit. C'est un coup de bluff
    Peut être avant d''engager le procès... après le risque est là (de part et d'autre, d'ailleurs)
    Je préfère vivre en harmonie avec ma « dignité », pour employer un grand mot, et refuser le confort du compromis même pour l’argent, même pour la gloire.

  16. #16
    Il ne faut pas s'éloigner de mon propos principal, à savoir qu'il est plutôt décevant de soutenir quelqu'un qui crée des linkers. Je pense qu'on connait tous le but principal de cet outil et Nintendo aussi, ce n'est pas du tout une simple K7 vierge mais une clé qui execute du code interprété par le processeur de la console pour by-passer toutes les protections.

    On est plus proche du débat "faut-il punir les constructeurs d'armes, de voitures, etc." évoqué par John étant donné que l'utilisation du linker est à la discretion du client. Sauf que nous ne sommes pas soumis à ce genre de présomptions obligatoires pour un juge qui doit appliquer le Droit. On sait l'usage véritable de ces linkers et aussi, je vous engage à aller lire la description de ces produits à vendre en ligne pour vous en convaincre. Monsieur M n'est pas un héros.

    Par contre, c'est hors-sujet mais le système de mise à jour automatique de la 3DS qui peut crâmer la console à la moindre modification est une honte. Histoire de vous prouver que je n'ai pas d'actions chez Nintendo.

  17. #17
    Cet article me semble obsolète puisque j’ai entendu dire que Cour d’appel de Paris venait de rendre une décision très sévère qui condamne à des peines de prison et à de très lourds dommages et intérêts des vendeurs de linkers…
    C'est donc une affaire à suivre et un EDIT certainement à faire dans les prochains temps...

  18. #18
    Citation Envoyé par Nonok
    Il ne faut pas s'éloigner de mon propos principal, à savoir qu'il est plutôt décevant de soutenir quelqu'un qui crée des linkers.
    En quoi est-ce décevant ?

    Des personnes utiliseront le linker pour des jeux piratés, certes, mais est-ce que c'est une raison pour autoriser Nintendo à empêcher tout autre usage (légal) de sa console sous prétexte qu'il y a un risque de piratage ? Quand j'achète un PC, j'estime avoir le droit d'y exécuter l'OS que je veux (même si certains ou d'autres aussi n'ont pas l'air d'accord avec ça), je ne vois pas pourquoi une console aurait droit à un traitement différent.

  19. #19
    Citation Envoyé par Guntard Voir le message
    Cet article me semble obsolète puisque j’ai entendu dire que Cour d’appel de Paris venait de rendre une décision très sévère qui condamne à des peines de prison et à de très lourds dommages et intérêts des vendeurs de linkers…
    C'est donc une affaire à suivre et un EDIT certainement à faire dans les prochains temps...
    Ah mais si tu penses qu'il s'agit d'un article qui fait le point sur le droit des linkers, c'est que tu l'as mal lu. C'est un article qui illustre le fait que, quand tu vas en justice, il faut prouver ce que tu avances, même si ce que tu avances paraît évident. Enfin, ça, et aussi c'est un article qui me permet surtout de dire du mal des japonais et de parler de scarlett Johansson.

  20. #20
    Citation Envoyé par deathscythe0666 Voir le message
    En quoi est-ce décevant ?

    Des personnes utiliseront le linker pour des jeux piratés, certes, mais est-ce que c'est une raison pour autoriser Nintendo à empêcher tout autre usage (légal) de sa console sous prétexte qu'il y a un risque de piratage ? Quand j'achète un PC, j'estime avoir le droit d'y exécuter l'OS que je veux (même si certains ou d'autres aussi n'ont pas l'air d'accord avec ça), je ne vois pas pourquoi une console aurait droit à un traitement différent.
    En fait tout le business model des gros fabricants de consoles, c'est justement de contrôler ce qui tourne dessus. Les temps ont changé depuis le procès Sega/Accolade, aujourd'hui le code à lancer est signé et le système de protection est lui-même protégé par des lois.
    Je pense que la prochaine étape consistera à interdire d'enseigner la programmation sans une accréditation de Nintendo et ce sera très bien comme ça, "le jeu vidéo doit rester un divertissement sain" (©Gameblog).

  21. #21
    Citation Envoyé par lincruste Voir le message
    En fait tout le business model des gros fabricants de consoles, c'est justement de contrôler ce qui tourne dessus. Les temps ont changé depuis le procès Sega/Accolade, aujourd'hui le code à lancer est signé et le système de protection est lui-même protégé par des lois.
    Je pense que la prochaine étape consistera à interdire d'enseigner la programmation sans une accréditation de Nintendo et ce sera très bien comme ça, "le jeu vidéo doit rester un divertissement sain" (©Gameblog).
    Aujourdh'ui le monde du business et en particulier celui des consoles exige certaines normes et certains gros fabricants à excercer des contrôles parfois jugées radicales afin de protèger leurs droits et leurs systèmes...Reste à savoir si le client final y trouveras totale satisfaction, pour son bonheur...Mais jusqu'a interdire l'enseignement de la programmation sans accréditation de Nitendo, j'en doute fort.
    Dernière modification par live89 ; 31/10/2011 à 13h48.

  22. #22
    Citation Envoyé par Nonok Voir le message
    On est plus proche du débat "faut-il punir les constructeurs d'armes, de voitures, etc." évoqué par John étant donné que l'utilisation du linker est à la discretion du client. Sauf que nous ne sommes pas soumis à ce genre de présomptions obligatoires pour un juge qui doit appliquer le Droit. On sait l'usage véritable de ces linkers et aussi, je vous engage à aller lire la description de ces produits à vendre en ligne pour vous en convaincre. Monsieur M n'est pas un héros.
    A ce que je comprend, Monsieur M n'est pas un fabricant de linkers, n'a pas de connaissances particulières, n'est pas un hacker.
    C'est un mec qui revend des linkers en France en profitant du fait qu'il ne fait rien de directement illégal. S'il dit que ses produits peuvent être utilisés pour copier des jeux, c'est purement du marketing, ça n'a rien à voir avec une éventuelle idéologie pro-piratage, anti-capitaliste ou je ne sais quoi.

    Un revendeur de produits électroniques chinois ne peut pas être un héros, donc ta phrase n'aurait de sens qu'en faisant l'amalgame avec les hackers géniaux qui crackent les systèmes de Sony, Nintendo et cie.

  23. #23
    Citation Envoyé par LaVaBo Voir le message
    Un revendeur de produits électroniques chinois ne peut pas être un héros, donc ta phrase n'aurait de sens qu'en faisant l'amalgame avec les hackers géniaux qui crackent les systèmes de Sony, Nintendo et cie.
    Oui! D'ailleurs les génies (Natrium42 et Darkfader) à la base du hack DS n'ont rien à voir avec le piratage de jeux DS. Mais rien. Y'a qu'à voir la tête de leurs sites pour voir le genre de mecs que c'est:
    http://www.natrium42.com/
    http://darkfader.net/

  24. #24
    Citation Envoyé par ShinSH Voir le message
    On remarquera que le tribunal note également que le linker offre des possibilités multimédia que Nintendo avait bloqué. Je me demande ce qu'aurait décidé le tribunal si Nintendo avait ouvert ces possibilités, comme elle le fait avec sa DSI.
    Absolument rien, tu as le droit d'avoir un meilleur/différent/moins bien lecteur audio/vidéo/d'images. Même le plus complet du monde avec le plus de personnalisation possible, tu pourrais le considérer comme trop compliqué/trop xxx ou moins yyy, et donc en vouloir un différent.
    je suis contre les signatures. mais j'aime les pâtes.

  25. #25
    D'un coté, c'est marrant de voir qu'une grosse boite telle que nintendo peut se casser les dents pour ça. D'un autres cotés, 99,99% des linkers servent a jouer a des jeux piratés. Je constate aussi que lire des divx ou des MP3, via un linker, 99,99% du temps surement aussi pirater est egalement illégal.
    Nintendo a raison sur le fond, mais la forme lui a mis keckchose...........
    Dieu est une hypothèse
    Code Ami: 2680 9964 4359

  26. #26
    Citation Envoyé par jaragorn_99 Voir le message
    Nintendo a raison sur le fond, mais la forme lui a mis keckchose...........
    Leur ligne d'attaque n'est pas que "99,9% des linkers servent à pirater" mais que le contournement de la protection du Slot-1 fait appel à du code à eux. Quelle que soit ta source pour les "99,9%", c'est sans rapport avec l'affaire, c'est le téléchargement et le partage de dumps de cartouches qui est illégal.

  27. #27
    Citation Envoyé par lincruste Voir le message
    En fait tout le business model des gros fabricants de consoles, c'est justement de contrôler ce qui tourne dessus. Les temps ont changé depuis le procès Sega/Accolade, aujourd'hui le code à lancer est signé et le système de protection est lui-même protégé par des lois.
    C'est le business model de tous les fabricants de consoles depuis le krach de 1983, excepté chez Gamepark (il y en a peut-être d'autres, mais je ne connais que ceux-là).

    La norme sur console fait du DRM le principe, et de la liberté de développer l'exception - ainsi qu'une bonne source de revenus, surtout quand tu vends ta machine à perte. Apple l'a bien compris, Valve s'en est inspiré (sans pour autant vendre de machine eux-même), et il ne tient qu'aux autres développeurs d'OS de suivre le mouvement ; en tout cas, au vu de la terreur que suscite le piratage chez tout le monde, et en dépit de ce cas d'espèce qui montre comment Nintendo peut aller un peu trop vite en besogne, il me parait de plus en plus difficile de revenir en arrière.

  28. #28
    Citation Envoyé par lincruste Voir le message
    Leur ligne d'attaque n'est pas que "99,9% des linkers servent à pirater" mais que le contournement de la protection du Slot-1 fait appel à du code à eux. Quelle que soit ta source pour les "99,9%", c'est sans rapport avec l'affaire, c'est le téléchargement et le partage de dumps de cartouches qui est illégal.
    Je faisais juste une constatation, je n'ai pas dis que Big N avait attaqué sous cet angle.
    Dieu est une hypothèse
    Code Ami: 2680 9964 4359

  29. #29
    Vous vous méprenez complètement sur cette affaire !

    Nintendo n'a absolument pas perdu son procès.

    Nintendo a juste été débouté car ils sont passés par la voie du référé (procédure d'urgence) alors qu'il n'y a pas d'urgence à

    interdire à ce revendeur à stopper la vente des linkers.

    En d'autres termes, le juge a simplement dit à Nintendo d'engager une procédure classique sur le fond à l'encontre de ce

    revendeur. Donc affaire à suivre, mais ce revendeur va bien evidemment perdre le procès sur le fond.

    Pourquoi ?

    Et bien simplement parce que ce dont personne ne parle, c'est une décision de justice de lundi dernier (26 septembre 2011) de

    la cour d'appel de Paris concernant de gros revendeurs de linkers qui avaient gagnés en premiere instance et qui viennent de

    perdre en appel.

    Je ne sais pas ce que font les jounalistes, mais c'est cela qui devrait etre mis en avant !

    Nintendo a bel et bien gagné son important procès sur le fond, les revendeurs viennent d'etre condamnés à des peines de prison

    avec sursis et a de très lourdes amendes/dommages et interets (jusqu'à plus de 4 millions d'Euros pour le principal prévenu)

    et les linkers sont donc bel et bien interdits !

  30. #30
    Ah décidément, ça ne veut pas rentrer: Alors je le redis. Ma news n'est pas en rapport avec le droit des linkers ! Nintendo aurait pu aussi bien attaquer en justice un fabricant de peluches pokemon ou Apple pour un brevet que c'était pareil. Cette news était un bon prétexte pour expliquer que, si vous ne prenez pas la peine de prouver vos dires en justice, vous perdez. Et oui Nintendo a perdu ce procès en particulier pour cette raison (d'ailleurs dire que nintendo n'a pas perdu son procès, il a juste été débouté, n'a aucun sens juridique), et que les fabricants de linkers soient ou pas condamnés par la justice en soi c'est pas le problème de la news. Ah et aussi ça m'a permis de dire du mal des japonais et de parler de Scarlet Johansson. C'est quand même important ça. Maintenant, si le droit des linkers vous passionnent tous tant que ça, je pourrais en faire une news à part. Et cela me permettra de parler peut être de mes deux autres passions, les inuits et Alyssa Milano.

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