Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour passer à la nouvelle étape de l'enculage "proposons-et-observons-les-réactions-des-moutons" des acteurs de l'industrie du jeu vidéo : l'initiative cette fois vient de Origin, qui après tout doit frapper un grand coup pour rattraper Steam et décide de voir les choses en grand :
Je ne mets aucun passage en gras pour soumettre davantage à votre attention, parce que l'ensemble de la citation y passerait.EA se réserve le droit de refuser vos demandes d'achat et EA se réserve le droit de limiter ou bloquer toute demande d'achat pour n'importe quelle raison.
Nous ne garantissons pas que tout contenu ou achat sera accessible à tout moment ou à un moment donné (...). Nous nous réservons le droit de modifier et mettre à jour votre contenu et vos droits sans même vous prévenir. Si vous n'avez pas utilisé votre compte ou vos contenus pendant une période de 24 mois, vos contenus seront effacés et votre compte pourra être fermé pour non-utilisation. Une fois cette opération effectuée, aucun contenu ne peut être rendu, échangé ou remboursé contre de l'argent, d'autres contenus ou des services.
Aujourd'hui les jeux sont de plus en plus steamworks ; Steam désormais bien installé dans beaucoup de foyers de joueurs, peut maintenant se permettre de passer de l'étape "politique de pénétration" à l'étape "politique agressive" et ils le font doucement, lentement, mais sûrement.
EA a décidé, voyant le succès Steam sur lequel personne ne pariait un kopeck il y a 5 ans, qu'il était peut être temps de faire de même, a remanié son espèce de service abâtardi précédent et en a fait Origin. Parmi ses premières actions, retirer du catalogue Steam quelques jeux comme Dragon Age pour les coller exclusivement sur sa plateforme. Ainsi a été annoncé en grande pompe que le futur Battlefield 3 sera Origin.
Enfin, Blizzard a récemment lui aussi totalement revu sa plateforme Battle.net, lui préférant une architecture web seulement, mais avec le même principe de liaison, de connexion en ligne, etc.
Bref, plus le temps passe, plus les éditeurs resserrent la vis pour reprendre le contrôle et obliger le consommateur à s’assujettir aux éditeurs des titres achetés, pieds et poings liés :
- jeu d'occasion console ? obligation d'achat d'une clé pour jouer en ligne
- jeu d'occasion PC ? 90% des jeux PC supérieurs à 2005 sont invendables
- obligation progressive de logiciel tiers ou de connexion permanente pour jouer à ses jeux solo sans partie multijoueur
- obligation progressive de justifier d'un temps de jeu ou de connexion sous peine de perdre ses légitimes droits d'acheteur du produit concerné.
Face à ces politiques dans notre loisir préféré, qui vont toujours plus loin et toujours dans l'indifférence (sinon elles n'iraient pas plus loin, hey, logique), quelles sont vos réactions, vos impressions, vos projections ?